Sophie

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howto-text-fr-2006-5mdv2010.0.noarch.rpm


                         RedHat Linux KickStart HOWTO

Martin Hamilton <martinh@gnu.org>
Traduction: Laurent Martin <l_martin@worldnet.fr>

   v0.1, 28 septembre 1998
     _________________________________________________________________

   _Ce HOWTO décrit brièvement comment utiliser le système KickStart de
   RedHat pour rapidement installer un grand nombre de systèmes Linux
   identiques. Pour les utilisateurs expérimentés, on décrit comment
   modifier la procédure d'installation de KickStart pour l'adapter à ses
   propres besoins et donne quelques indications pour créer des
   paquetages RPM._
     _________________________________________________________________

1. Copyright

   Copyright (c) 1998 Martin Hamilton, tous droits de reproduction
   réservés. Ce document est un « document libre ». Vous pouvez le
   modifier ou le redistribuer si vous respectez les termes de la version
   2 ou ultérieure de la GNU General Public License

2. Page sur la Toile

   Si vous avez obtenu ce document dans le répertoire HOWTO d'un site
   Linux ou sur un CD-ROM, vous pouvez vérifier la page KickStart HOWTO

   pour voir s'il n'y a pas une nouvelle version de disponible.

3. Introduction

   La version 5 de Linux RedHat est livrée avec un utilitaire peu connu
   (et jusqu'à aujourd'hui quasiment pas documenté) appelé _KickStart_.
   Il vous permet d'automatiser (presque) toute l'installation d'une
   distribution Linux RedHat et notamment:

     * la sélection de la langue;
     * la configuration réseau et la sélection des sources de la
       distribution;
     * la sélection du clavier;
     * l'installation de l'utilitaire de démarrage (ex: lilo);
     * le partitionnement du disque et la création du système de
       fichiers;
     * la sélection de la souris;
     * la configuration du serveur X-Window;
     * la sélection de la zone géographique;
     * la sélection du mot de passe de l'utilisateur _root_;
     * la sélection des paquetages à installer.

   Les utilisateurs perspicaces d'une distribution RedHat auront
   probablement réalisé qu'il s'agit des principales étapes de
   l'installation manuelle d'une distribution RedHat. KickStart vous
   permet d'automatiser le processus d'installation en plaçant les
   informations que vous rentreriez normalement au clavier dans un
   fichier de configuration.

   _Mais attendez, il y a mieux!_

   Une fois le processus d'installation achevé, KickStart vous permet de
   spécifier une liste de commandes shell que vous souhaitez voir
   exécutées. Cela signifie que vous pouvez automatiquement installer des
   logiciels locaux qui ne font pas partie de la distribution RedHat (et
   oui, il existe bien d'autres logiciels libres que ceux fournis avec la
   distribution RedHat! Certains ne peuvent, pour des raisons légales,
   être distribués par RedHat, par exemple: les systèmes de cryptage ssh
   et PGP) et procéder aux derniers réglages nécessaires pour rendre
   votre nouveau système d'exploitation parfaitement opérationnel.

4. Prérequis

   Il y a deux manières d'utiliser KickStart. La première est de copier
   le fichier de configuration de KickStart sur une disquette d'amorçage
   RedHat. La seconde est d'utiliser une disquette d'amorçage classique
   et de récupérer ce fichier de configuration via le réseau.

   Dans les deux cas, vous aurez besoin:

    1. de machines utilisant un processeur Intel (i386) - KickStart ne
       semble marcher que sur ces machines au moment où j'écris ces
       lignes;
    2. du fichier de configuration de KickStart - nous en reparlerons
       dans la prochaine section;
    3. d'une disquette d'amorçage RedHat - de préférence celle du
       répertoire _updates_, pour profiter des dernières mises à jour et
       corrections des gestionnaires de périphérique;
    4. des entrées DNS pour les adresses IP que vous allez utiliser -
       optionnel, mais cela évitera que le processus d'installation ne
       vous demande sans cesse le domaine de votre machine;

   Si vous souhaitez récupérer le fichier de configuration via le réseau,
   vous aurez également besoin:

    1. d'un serveur BOOTP/DHCP pour le réseau sur lequel seront
       installées vos machines. Certains serveurs alloueront
       automatiquement les nouvelles adresses dans une plage donnée (par
       exemple: le serveur BOOTP CMU avec les extensions d'adressage
       dynamique).
    2. d'un serveur NFS sur la même machine que le serveur BOOTP avec une
       copie de la distribution RedHat montée dessus et le fichier de
       configuration de KickStart dans un répertoire _/kickstart_ exporté
       par NFS.

   Il doit être possible de se passer du serveur BOOTP - cela est
   implicite dans la documentation de KickStart. Mais je n'ai pas essayé
   moi-même. De même, il doit être possible de procéder à l'installation
   depuis un CD-ROM plutôt que depuis un serveur NFS. Si vous essayez
   l'une de ces deux possibilités, faites moi savoir comment vous avez
   procéder pour que je puisse l'indiquer dans ce document.

   Notez qu'il n'est pas absolument indispensable que le serveur NFS
   contienne la distribution RedHat et le fichier de configuration
   KickStart, cela rend juste les choses un petit peu plus simples de
   tout avoir à un seul endroit.

5. Préparation d'une disquette d'amorçage

   Tout ce que vous avez à faire est de copier le fichier de
   configuration de KickStart sur la disquette d'amoçage RedHat sous le
   nom _ks.cfg_:

  mcopy ks.cfg a:

   La disquette est particulièrement remplie, et vous pourriez avoir
   besoin de détruire certains fichiers pour faire de la place. J'ai
   réussi à mettre mon fichier de configuration sur la disquette en
   supprimant tous les fichiers de messages qu'affiche normalement
   SYSLINUX:

  mdel a:\*.msg

   Vous pouvez également éditer le fichier de configuration de SYSLINUX:
   _syslinux.cfg_. Il est situé à la racine de la disquette d'amorçage. Le
   fichier _syslinux.cfg_ suivant permet de passer immédiatement en mode
   KickStart lorsque la machine démarre:

  default ks
  prompt 0
  label ks
    kernel vmlinuz
    append ks=floppy initrd=initrd.img

6. Configuration de BOOTP/DHCP et NFS

   Si vous vous demandez ce que peuvent bien être ces BOOTP et DHCP, une
   description détaillée est disponible sur le site DHCP. NFS est
   documenté en détail dans le NFS HOWTO.

   Dans la configuration NFS + BOOTP/DHCP que nous considérons, le
   fichier de configuration de KickStart doit être montable par NFS par
   la machine que l'on installe à partir de _/kickstart/IPADDR-kickstart_
   sur le serveur BOOTP/DHCP, où _IPADDR_ est l'adresse IP de la nouvelle
   machine. Par exemple _/kickstart/198.168.254.254-kickstart_ pour la
   machine _198.168.254.254_.

   En théorie, il doit être possible de modifier cet emplacement en
   renvoyant le paramètre bf (_boot file_) dans la réponse du serveur
   BOOTP/DHCP. Il doit même être possible d'avoir ces fichiers montés par
   NFS à partir d'une autre machine.

   Pour exporter par NFS certains répertoires à partir d'une machine
   Linux existante, créez le fichier _/etc/exports_ avec un contenu
   ressemblant à:

/kickstart *.swedish-chef.org(ro,no_root_squash)
/mnt/cdrom *.swedish-chef.org(ro,no_root_squash)

   Notez que si vous n'avez pas enregistrer les adresses IP que vous
   allez utiliser dans le DNS, le serveur NFS ou le portmapper RPC risque
   de vous rejeter. Vous pouvez probablement vous en sortir en indiquant
   les paires adresse IP/masque réseau dans les fichiers de
   configuration:

/kickstart 198.168.254.0/255.255.255.0(ro,no_root_squash)

   et dans _/etc/hosts.allow_:

ALL: 194.82.103.0/255.255.255.0: ALLOW

   Soyez conscient que si vous indiquez le mot de passe de _root_ dans le
   fichier de configuration de KickStart ou exportez par NFS des
   répertoires contenant des informations sensibles, vous devrez prendre
   soin de rendre ces informations accessibles à aussi peu de personnes
   que possible. Cela peut être fait en restreignant les permissions des
   répertoires exportés, par exemple en indiquant un hôte ou un
   sous-réseau particulier plutôt qu'un domaine entier.

   La plupart des serveurs NFS requièrent que vous indiquiez à mountd et
   nfsd (sur certaines versions d'Unix, ils sont précédés du préfixe
   rpc.) que le fichier _/etc/exports_ a été modifié - habituellement en
   envoyant un SIGHUP. Il existe souvent un programme ou un script appelé
   exportfs qui fera cela pour vous, par exemple:

# exportfs -a

   Si NFS ne fonctionne pas lorsque votre machine démarre, les
   répertoires pourront ne pas être exportés automatiquement. Essayez de
   redémarrer la machine ou lancer les programmes suivants sous _root_:

# portmap
# rpc.nfsd
# rpc.mountd

   Comme mentionné précédemment, sur certains système le préfixe rpc.
   n'est pas utilisé. Dans les distributions Unix les plus récentes, ces
   programmes se trouvent dans le répertoire _/usr/sbin_ qui peut ne pas
   encore être dans votre variable PATH. Le programme portmap est parfois
   appelé rpcbind, sous Solaris par exemple.

   Si vous utilisez le serveur BOOTP CMU avec DHCP et les extensions
   d'adressage dynamique évoqué plus haut, une entrée du fichier
   _/etc/bootptab_ (_/etc/bootptab_ est l'emplacement normal du fichier de
   configuration de BOOTP/DHCP) devrait ressembler à cela:

  .dynamic-1:ip=198.168.254.128:T254=0x30:T250="ds=198.168.254.2:
  dn=swedish-chef.org:sm=255.255.255.0:gw=198.168.254.1:
  dl=0xFFFFFFFF":

   (passages à la ligne pour plus de clarté)

   Cette ligne indique que les nouvelles machines se verront affecter
   dynamiquement une adresse commençant à _198.168.254.128_ et continuant
   pour les 48 adresses (la valeur héxadécimale _30_) suivantes. Chaque
   client recevra en retour la valeur de _T250_. Dans notre exemple, cela
   donne:

     * le serveur DNS (ds) à _198.168.254.2_;
     * le nom de domaine (dn) à _swedish-chef.org_;
     * le masque du sous-réseau (sm) à _255.255.255.0_;
     * la passerelle par défaut (gw) à _198.168.254.1_;
     * la durée de vie (dl) (combien de temps l'adresse sera valide) à
       « pour toujours ».

   Il semble qu'un grand nombre de versions de ce serveur ne gèrent pas
   l'adressage dynamique. Pour celles-ci, vous devrez énumérer les
   adresses physiques (typiquement MAC Ethernet) de chacune des machines
   à installer dans _/etc/booptab_. Ces entrées devraient ressembler à
   quelque chose comme:

bork.swedish-chef.org:\
  ip=198.168.254.128:\
  ha=0000E8188E56:\
  ds=198.168.254.2:\
  dn=swedish-chef.org:\
  sm=255.255.255.0:\
  gw=198.168.254.1:\
  dl=0xFFFFFFFF":

   Notez que le paramètre ha correspond à l'adresse physique de la
   machine à installer.

7. Le fichier de configuration de KickStart

   Le fichier de configuration se compose de trois sections principales:

    1. informations sur le système, partionnement des disques et
       configuration réseau;
    2. paquetages RedHat à installer;
    3. commandes shells à exécuter après l'installation.

   Il existe d'autres possibilités que nous n'aborderons pas ici mais qui
   _pourraient_ marcher. Pour de plus amples informations, regardez
   l'exmple de fichier de configuration de KickStart dans
   _misc/src/install/ks.samp_ et le fichier _doc/README.ks_ dans le
   répertoire _i386_ d'une distribution RedHat sur votre CD-ROM ou sur un
   site miroir de RedHat.

7.1 Information système

   Les commandes que j'ai utilisées sont:

   _lang_
          Configuration de la langue, pour l'anglais:

lang en

   _network_
          Configuration du réseau, pour utiliser BOOTP/DHCP:

network --bootp

   _nfs_
          serveur NFS et répertoire à partir duquel l'installation doit
          avoir lieu:

nfs --server chicken.swedish-chef.org /mnt/cdrom

          pour utiliser le serveur NFS _chicken.swedish-chef.org_ et
          essayer de monter la distribution RedHat à partir du répertoire
          _/mnt/cdrom_.

   _keyboard_
          Sélection du type de clavier, pour un clavier anglais:

keyboard uk

   _zerombr_
          Efface le secteur d'amorçage du disque (MBR) - enlève tous les
          programmes de lancement pouvant s'y trouver.

   _clearpart_
          Efface les partitions existantes, pour supprimer toutes les
          partitions disque avant l'installation:

clearpart -all

   _part_
          Partionne le disque, pour créer un système de fichier de 500Mo:

part / --size 500

   _install_
          Effectue une nouvelle installation de RedHat.

   _mouse_
          Définit la souris utilisée, pour une souris PS/2 ou compatible:

mouse ps/2

   _timezone_
          Définit le fuseau horaire, pour l'heure anglaise:

timezone --utc Europe/London

   _rootpw_
          Définit le mot de passe initial de _root_, basé sur un mot de
          passe déjà crypté:

rootpw --iscrypted XaacoeGPmf/A.

   _lilo_
          Installe le programme LILO, pour l'installer dans le secteur
          d'amorçage du disque (MBR):

lilo --location mbr

   _%packages_
          Paquetages à installer - voir ci-après.

   _%post_
          Commandes shells à lancer après l'installation - voir ci-après.

   Notez que le répertoire dans lequel KickStart va chercher la
   distribution RedHat doit contenir un sous-répertoire _RedHat_ qui
   contient la distribution RedHat pour la plate-forme considérée. Dans
   notre exemple, nous devrions avoir quelque chose comme:

/mnt/cdrom/RedHat
/mnt/cdrom/RedHat/base
/mnt/cdrom/RedHat/contents
/mnt/cdrom/RedHat/i386
/mnt/cdrom/RedHat/instimage
/mnt/cdrom/RedHat/RPMS
/mnt/cdrom/RPM-PGP-KEY

   Si vous souhaitez créer vos propres mots de passe cryptés, il vous
   suffit d'utiliser Perl:

% perl -e 'print crypt("schmurrdegurr", "Xa") . "\n";'p

   Autres options que je n'ai pas testées:

   _cdrom_
          Installe à partir d'un CD-ROM plutô que du réseau.

   _device_
          Déclare explicitement les détails d'un périphérique, par
          exemple:

device ethernet 3c509 --opts "io=0x330, irq=7"

          D'autres valeurs de device sont possibles dont scsi pour les
          contrôleurs SCSI et cdrom pour les gestionnaires de CD-ROM
          propriétaires.

   _upgrade_
          Met à jour une installation existante au lieu d'en installer
          une nouvelle.

   _xconfig_
          Configure le serveur X-Window, la carte graphique et le
          moniteur, par exemple:

xconfig --server "Mach64" --monitor "tatung cm14uhe"

   Je n'ai pas beaucoup creusé cette dernière option car je ne prévois
   pas d'utiliser X sur les machines installées avec KickStart. Si vous
   le faites, tenez moi au courant.

   Voici à quoi ressemble maintenant la première partie du fichier de
   configuration de KickStart:

lang en
network --bootp
nfs --server chicken.swedish-chef.org /mnt/cdrom
keyboard uk
zerombr yes
clearpart --all
part / --size 500
part swap --size 120
install
mouse ps/2
timezone --utc Europe/London
rootpw --iscrypted XaacoeGPmf/A.
lilo --location mbr

7.2 Paquetages à installer

   La partie du fichier de configuration de KickStart consacrée aux
   paquetages débute par une ligne avec la directive %packages. Elle est
   suivie par l'un des deux types de spécifications de paquetage: des
   paquetages peuvent être installés individuellement en donnant le nom
   de leur RPM (sans la version ni la plate-forme), des groupes de
   paquetages peuvent être installés en donnant le nom de leur groupe.

   Voici un exemple de la section des paquetages d'un fichier de
   configuration de KickStart:

%packages
@ Base
netkit-base
bind-utils
ncftp
rdate
tcp_wrappers
traceroute
cmu-snmp

   Bien, à quoi correspondent ces groupes? Il y a un grand nombre de
   groupes définis par défaut dans un fichier nommé _base/comps_ dans le
   répertoire racine de la distribution RedHat. Voici ceux que l'on
   pouvait y trouver au moment où j'écris ces lignes:

     * Base;
     * Gestionnaire d'imprimante;
     * Système X-Window;
     * Outils Mail/WWW/News;
     * Connexion DOS/Windows;
     * Gestionnaires de fichiers;
     * Manipulation graphique;
     * Jeux sous X-Window;
     * Jeux en mode console;
     * Gestionnaires multimédia sous X-Window;
     * Console Multimedia;
     * Serveur d'impression;
     * Station en réseau;
     * Station en _dial-up_;
     * Serveur de news;
     * Serveur NFS;
     * Connection SMB (Samba) ;
     * Connexion IPX/Netware(tm);
     * Serveur FTP anonyme/Gopher;
     * Serveur Web;
     * Serveur de noms DNS;
     * Serveur Postgres (SQL);
     * Gestion de réseau;
     * TeX;
     * Emacs;
     * Emacs avec X-Window;
     * Développement en C;
     * Bibliothèques de développement;
     * Développement en C++ ;
     * Development sous X-Window;
     * Documentation supplémentaire.

   Vous noterez qu'ils correspondent aux différentes configurations qui
   vous sont proposées lors de l'installation manuelle. Notez également
   que certains paquetages sont présents dans plusieurs groupes, sans que
   cela pose de problème lors de l'installation. L'entrée d'un groupe
   dans la liste _comps_ ressemble à quelque chose comme:

0 Extra Documentation
sag
lpg
howto
faq
man-pages
end

   Il semble que les groupes dont le nom est précédé d'un _1_ fasse
   partie de l'installation par défaut. Il semble donc possible de
   pousser un peu plus loin la personnalisation du processus
   d'installation en créant ses propres groupes ou en redéfinissant les
   groupes existant. Gardez moi au courant si vous essayez de le faire.

7.3 Commandes shell après l'installation

   C'est probablement la fonctionnalité la plus intéressante et en tous
   cas celle qui n'a pas d'équivalent direct dans le processus
   d'installation manuel. Ce que nous pouvons faire ici est de définir un
   ensemble de commandes de niveau shell qui seront exécutées une fois
   l'installation terminée (partitionnement du disque, installation des
   paquetages, etc.)

   Cette section débute par la directive %post dans le fichier de
   configuration de KickStart. Vous pouvez ensuite utiliser tous les
   utilitaires qui viennent d'être installés sur votre nouvelle machine
   Linux, par exemple:

%post
ln -s /etc/rc.d/init.d /etc/init.d
ln -s /etc/rc.d/rc.local /etc/rc.local
ln -s /usr/bin/md5sum /usr/bin/md5
ln -s /usr/bin/perl /usr/local/bin/perl
chmod ug-s /bin/linuxconf
mkdir /var/tmp/tmp
perl -spi -e 's!image=/boot/vmlinuz-.*!image=/boot/vmlinuz!' /etc/lilo.conf
rm /etc/rc.d/rc*.d/*sendmail

   Vous pouvez également rediriger les flux standards:

cat <<EOF >>/etc/passwd
squid:*:102:3500:Squid Proxy:/usr/squid:/bin/bash
EOF

cat <<EOF >>/etc/group
cache:x:3500:
EOF

   Modifier les scripts de lancement:

cat <<EOF >>/etc/rc.local
echo 8192 > /proc/sys/kernel/file-max
echo 32768 > /proc/sys/kernel/inode-max

[ -x /usr/sbin/sshd ] && /usr/sbin/sshd
[ -x /usr/sbin/cfd ] && /usr/sbin/cfd

EOF

   Définir les entrée de _crontab_:

cat <<EOF >/tmp/crontab.root
# Keep the time up to date
0,15,30,45 * * * * /usr/sbin/ntpdate -s eggtimer 2>&1 >/dev/null
# Recycle Exim log files
1 0 * * * /usr/exim/bin/exicyclog
# Flush the Exim queue
0,15,30,45 * * * * /usr/exim/bin/exim -q
EOF

crontab /tmp/crontab.root
rm /tmp/crontab.root

   Et même installer d'autres RPM que vous avez créés:

rpm -i ftp://chicken.swedish-chef.org/rpms/squid.rpm
rpm -i ftp://chicken.swedish-chef.org/rpms/ssh.rpm
rpm -i ftp://chicken.swedish-chef.org/rpms/exim.rpm
rpm -i ftp://chicken.swedish-chef.org/rpms/cfengine.rpm
rpm -i ftp://chicken.swedish-chef.org/rpms/linux.rpm

ssh-keygen -b 1024 -f /etc/ssh_host_key -N ""
depmod -a

8. L'installation

   Démarrer la machine à installer à partir de la disquette d'amorçage
   RedHat comme d'habitude, mais au lieu de presser ENTRÉE à l'invite du
   programme SYSLINUX, tapez linux ks.

   Si vous avez de la chance, c'est tout ce que vous aurez à faire!

   Si vous avez modifié la disquette d'amorçage comme mentionné plus
   haut, vous n'avez même pas besoin de vous préoccuper de ce qui suit
   :-)

   Comme nous ne faisons qu'automatiser les différentes étapes du
   processus d'installation RedHat, une boîte de dialogue peut apparaître
   au cas où KickStart n'arrive pas à déterminer ce qu'il doit faire. Le
   cas le plus probable est qu'il ne détecte pas automatiquement votre
   carte réseau, il vous demandera alors de lui fournir son IRQ et son
   adresse mémoire d'entrée/sortie.

9. Montage des disquettes d'amorçage et supplémentaire

   La disquette d'amorçage RedHat boot.img est au format MS-DOS et
   utilise le programme SYSLINUX pour se lancer. La disquette
   supplémentaire supp.img est au format Linux ext2. Si votre noyau
   intègre la gestion des périphériques _loopback_, vous pouvez monter
   ces deux fichiers dans votre système de fichiers:

# mkdir -p /mnt/boot /mnt/supp
# mount -o loop -t msdos boot.img /mnt/boot
# mount -o loop supp.img /mnt/supp

   Vous devriez maintenant être capable de voir et de manipuler les
   fichiers des disquettes d'amorçage et supplémentaire respectivement
   sous _/mnt/boot_ et _/mnt/supp_. Ouf! Notez que d'anciennes versions
   de mount peuvent ne pas être capables de gérer l'option -o loop. Dans
   ce cas, vous devrez utiliser losetup pour configurer le périphérique
   _loopback_ pour chacun des fichiers:

# losetup /dev/loop0 boot.img
# mount -t msdos /dev/loop0 /mnt/boot

   Vous aurez peut-être également besoin d'utiliser explicitement
   l'option -t ext2 lorsque vous monterez la disquette supplémentaire.
   Cependant, les personnes ayant une distribution Linux récente ne
   devraient pas avoir à se soucier de cela.

   Bien sûr, si vous ne voulez pas prendre de risque , vous pouvez
   utiliser les véritables disquettes plutôt que leurs images. Si votre
   temps est précieux, vous préférerez probablement utiliser les
   périphériques _loopback_ car vous pourrez alors utiliser des images
   des disquettes plutôt que de supporter les temps d'attente liés à la
   lecture de véritables disquettes.

10. Modifier l'installateur RedHat

   Si vous voulez modifier la procédure d'installation elle-même, son
   code source se trouve sur le CD-ROM RedHat ou sur le site miroir
   RedHat le plus proche dans le répertoire _misc/src/install_ à partir
   du répertoire racine _i386_.

   Si vous examinez la disquette d'amorçage RedHat, vous verrez qu'en
   plus du noyau _vmlinuz_, il y a un gros fichier _initrd.img_:

-rwxr-xr-x   1 root     root          559 May 11 15:48 boot.msg
-rwxr-xr-x   1 root     root          668 May 11 15:48 expert.msg
-rwxr-xr-x   1 root     root          986 May 11 15:48 general.msg
-rwxr-xr-x   1 root     root       968842 May 11 15:48 initrd.img
-rwxr-xr-x   1 root     root         1120 May 11 15:48 kickit.msg
-r-xr-xr-x   1 root     root         5352 May 11 15:48 ldlinux.sys
-rwxr-xr-x   1 root     root          875 May 11 15:48 param.msg
-rwxr-xr-x   1 root     root         1239 May 11 15:48 rescue.msg
-rwxr-xr-x   1 root     root          402 May 11 15:48 syslinux.cfg
-rwxr-xr-x   1 root     root       444602 May 11 15:48 vmlinuz

   Vous l'aurez deviné, il s'agit d'un autre sytème de fichiers au format
   ext2 enregistré comme un fichier - mais avec un truc en plus. Il est
   compressé! Vous pouvez le décompresser et le monter:

# gzip -dc /mnt/boot/initrd.img >/tmp/initrd.ext2
# mkdir /mnt/initrd
# mount -o loop /tmp/initrd.ext2 /mnt/initrd

   La partie probablement la plus importante de ce système de fichiers
   est sa collection de modules chargeables par le noyau qui sont sur la
   disquette d'amorçage. Si vous souhaitez intégrer la nouvelle version
   d'un gestionnaire, vous devrez soit remplacer _vmlinuz_ par un nouveau
   noyau dans lequel ce gestionnaire sera lié statiquement, soit
   remplacer ce gestionnaire dans la collection de modules. Que dire
   d'autre sinon que vous pouvez supprimer certains modules pour faire de
   la place sur la disquette!

   La collection de modules est le fichier _modules/modules.cgz_.
   Devinez-vous de quoi il s'agit? Et bien croyez le ou non, c'est une
   archive cpio compressée! Voici comment l'utiliser:

# gzip -dc /mnt/initrd/modules/modules.cgz >/tmp/modules.cpio
# cpio -itv <modules.cpio >modules.listing
# mkdir modules
# cpio -idumv <../modules.cpio

   Je ne crois pas qu'il existe actuellement sous Linux une façon
   d'accéder de manière transparente aux systèmes de fichiers compressés
   (en tous cas avec les distributions les plus courantes). Faites le moi
   savoir si vous avez des informations là-dessus!

   Si vous modifier quelque chose, rappelez vous:

    1. utilisez cpio pour recréer l'archive. La façon de procéder est
       laissée en exercice au lecteur ...
    2. utilisez gzip pour compresser cette archive;
    3. copiez la dans _/mnt/initrd_, ou dans tout autre endroit où vous
       avez placé l'archive _initrd.img_ décompressée;
    4. démontez _/mnt/initrd_ (ou comme vous l'avez appelé);
    5. compressez le nouvel _initrd.img_ avec gzip;
    6. copiez l'archive sur la disquette d'amorçage:
       _/mnt/boot/initrd.img_ dans notre exemple;
    7. démonter la disquette d'amorçage: _/mnt/boot_.

   Vous pouvez maintenant créer de nouvelles disquettes d'amorçage avec:

# cat boot.img >/dev/fd0

11. Créer vos propres RPM

   Le format des paquetages RPM est déjà abondamment documenté, notamment
   dans le livre _Maximum RPM_ d'Ed Bailey que vous pouvez télécharger
   depuis le site RPM ou trouver dans toutes les bonnes librairies! Cette
   section présente quelques trucs pour les gens pressés.

   Les paquetages RPM sont construits à partir d'un fichier de
   spécification. Il consiste (de la même manière que le fichier de
   configuration de KickStart) d'un ensemble d'étapes à accomplir pour
   construire le paquetage - on suppose que vous avez à le construire à
   partir des sources, potentiellement pour plusieurs plates-formes, et
   avez besoin d'y appliquer des corrections avant la compilation. Une
   fois construit et installé, un fichier RPM sera créé à partir des
   fichiers et des répertoires que vous avez spécifiés comme étant
   associés au paquetage. Il est important de noter que RPM n'a aucune
   idée des fichiers et répertoires liés à un paquetage donné - vous
   devez le lui dire.

   Voici un exemple de spécification pour une version personnalisée du du
   serveur Cache WWW Squid:

Summary: Squid Web Cache server
Name: squid
Version: 1.NOVM.22
Release: 1
Copyright: GPL/Harvest
Group: Networking/Daemons
Source: squid-1.NOVM.22-src.tar.gz
Patch: retry-1.NOVM.20.patch
%description
Juste une première tentative d'empaquetage d'un serveur Squid pour
l'installer facilement sur notre serveur RedHat Linux

%prep
%setup
%build
configure --prefix=/usr/squid
perl -spi -e 's!#( -DALLOW_HOSTNAME_UNDERSCORES)!$1!' src/Makefile
make

%install
make install

%files
/usr/squid

   Voici comment construire ce RPM:

% mkdir -p SOURCES BUILD SRPMS RPMS/i386
% cp ~/squid-1.NOVM.22-src.tar.gz SOURCES
% cp ~/retry-1.NOVM.20.patch SOURCES
% rpm -ba squid-1.NOVM.22+retry-1.spec

   Cela va créer automatiquement un sous-répertoire dans le répertoire
   _BUILD_ dans lequel il va déballer le code source et lui appliquer les
   corrections (de nombreuses options concernant les corrections sont
   disponibles, voir le livre pour plus de détails). RPM va maintenant
   automatiquement construire le paquetage en lançant configure suivi de
   make, l'installer avec make install et prendre une ``photo'' des
   fichiers situés dans _/usr/squid_. C'est cette dernière qui va
   constituer le binaire RPM du logiciel Squid.

   Notez que l'on peut insérer des commandes shell au cours des phases de
   décompression, construction et d'installation, par exemple des appels
   en perl pour modifier des paramètres de compilation.

   Le fichier RPM final sera placé dans le répertoire _RPMS_ dans le
   sous-répertoire de la plate-forme correspondante _i386_. Dans notre
   exemple, il s'appelera _squid-1.NOVM.22-1.i386.rpm_. Notez que le nom
   du fichier est créé en collant les valeurs de certains des paramètres
   du fichier de spécification: Name, Version et Release suivi de la
   plate-forme, _i386_ dans ce cas. Gardez cela en mémoire lorsque vous
   créerez des RPM afin d'éviter de leur donner des noms exagérément
   longs.

   Il est également intéressant de savoir que l'on peut contruire des RPM
   sans avoir à reconstruire tout le paquetage, par exemple:

Summary: Linux 2.0.35 kernel + filehandle patch + serial console patch
Name: linux
Version: 2.0.35+filehandle+serial_console
Release: 1
Copyright: GPL
Group: Base/Kernel
Source: linux-2.0.35+filehandle+serial_console.tar.gz
%description
C'est juste une première tentative de créer un paquetage du noyau
Linux avec ses corrections pour l'installation de notre serveur RedHat
Linux.

%prep
echo

%setup
echo

%build
echo

%install
echo

%post
/sbin/lilo

%files
/lib/modules/2.0.35
/boot/vmlinuz

   Dans ce cas, nous créons simplement un RPM composé du fichier
   _/boot/vmlinuz_ et du contenu du répertoire _/lib/modules/2.0.35_, et
   exécutons _/sbin/lilo_ après que le paquetage a été installé sur une
   nouvelle machine. Si vous connaissez une meilleure façon d'écrire le
   fichier de spécification, faites le moi savoir.

12. FAQ/Liste de voeux

   _Q:_ Peut-on appliquer automatiquement toutes les corrections de RPM?
   Et comment?

   _R1:_Copiez les RPMs que vous voulez installer dans le répertoire RPMS
   à partir duquel l'installation aura lieu, supprimez les anciens RPMs
   et mettez à jour le fichier _/RedHat/base/hdlist_ avec le détail des
   nouveaux RPMs. Voir ci-dessous un script d'Eric Doutreleau qui fait
   cela pour vous. Si vous le faites vous-même, souvenez-vous de lancer
   _genhdlist_ après!

   _R2:_Essayer ce script Perl: patchup. Il compare les RPMs que votre
   système a installé avec ceux présents dans un répertoire donné et
   fournit une liste de ceux qu'il pense vous devriez mettre à jour. Il
   peut même les installer pour vous si vous lui faites confiance.

   _R3:_ rpm2hml est une version bien plus puissante (12Mo de C contre
   une page de Perl!) de R2.

   _Q:_ Un unique fichier de configuration sur le serveur d'installation
   pour tous les clients, peut-être une solution de repli après avoir
   essayé _IPADDR-kickstart_?

   _R:_ ?

   _Q:_Plus de souplesse lorsque les chose vont mal - par exemple
   demander un chemin alternatif si la distribution ne se trouve pas sur
   le CD-ROM.

   _R:_ ?

   _Q:_ Exclusion explicite de paquetages - par exemple touts sauf
   _sendmail_.

   _R:_ ?

   _Q:_Choisir quels services sont lancés automatiquement au démarrage
   par les scripts dans _/etc/rc.d/_.

   _R:_ L'utilitaire _chkconfig_ vous permet de configurer les services
   qui doivent être lancés au démarrage. Vous pouvez l'utiliser parmi les
   scripts lancés après l'installation par exemple pour lancer _ypbind_
   dans les _runlevel_ 3, 4 et 5:

chkconfig --level 345 ypbind on

   et il va lancer ypbind sur le niveau 345.

   _Q:_ Quand les commandes shell de la section %post s'exécutent,
   envoyer leur sortie vers une autre console plutô que d'écrire sur
   l'écran principal. _Cela peut-il être fait dans la section des
   commandes shell en utilisant open?_.

   _R:_ Pas de problème! Il suffit de faire quelque chose comme:

  exec >/dev/tty5

   _Q:_ Le code de création de système de fichiers vérifie-t-il existence
   de blocs défectueux?

   _R:_ Si vous passez sur la console sur laquelle les sorties de la
   création du système de fichiers sont affichées, vous ne verrez aucune
   mention indiquant que le test `read-only' a été effectué.

13. Crédits

   Remerciements à Eric Doutreleau pour ses informations sur _chkconfig_,
   l'adaptation du fichier de configuration de SYSLINUX et pour son
   script Perl d'actualisation des RPM.

14. Annexe

   Voici le script d'Eric pour ajouter les RPM actualisés dans les
   répertoires de la distribution RedHat:

#!/usr/bin/perl
#
$redhatdir="/cdrom/i386";
$rpmdir="/cdrom/i386/RedHat/RPMS/";
$updatedir="/cdrom/updates/";
@OTHERDIR=($updatedir);
foreach $dir (@OTHERDIR)
  {
    print "update for $dir\n";
    system(" find $dir -name \"*.rpm\" -exec cp {} $rpmdir \\; ");
  }
chdir($contribdir) || die "peux pas aller dans $contribdir $!\n";
system("chmod -R 755 $redhatdir");
chdir($rpmdir) || die "problem to go in $rpmdir $!\n";
#
# remove the old file
#
opendir(DIR,'.');
@package=grep(/\.rpm$/,readdir(DIR));
foreach $file (@package)
  {
    $file =~ /(.*)\-([\d+|\.]+\w*)\-(\d+)\.[i386|noarch].*/;
    $nom=$1;
    $version=$2;
    $buildvers=$3;
    if ($NOM{$nom})
      {
        $version2=$VERSION{$nom};
        $buildver2=$BUILDVERS{$nom};
        $file2=$FILE{$nom};
        $nom2=$NOM{$nom};
        if ( $version2 gt $version )
          {
            print "$file2 is newer than $file\n";
            unlink($file);
          }
        else
          {
            if ( $version2 lt $version )
              {
                print "$file is newer than $file2\n";
                unlink($file2);
                $VERSION{$nom}=$version;
                $BUILDVERS{$nom}=$buildvers;
                $FILE{$nom}=$file;
                $NOM{$nom}=$nom;
              }
            else
              {
                # print "$file2 $file same version version\n";
                if ( $buildver2 > $buildvers )
                  {
                    print "$file2 : $buildver2 est mieux que $file : $buildvers
\n";
                    unlink($file);
                  }
                else
                  {
                    print "$file2 : $buildver2 is older than $file : $buildvers
\n";
                    unlink($file2);
                    $VERSION{$nom}=$version;
                    $BUILDVERS{$nom}=$buildvers;
                    $FILE{$nom}=$file;
                    $NOM{$nom}=$nom;
                  }
              }
          }
      }
    else
      {
        $VERSION{$nom}=$version;
        $BUILDVERS{$nom}=$buildvers;
        $FILE{$nom}=$file;
        $NOM{$nom}=$nom;
      }
  }

# we do the hard thing here
#
system("$redhatdir/misc/src/install/genhdlist $redhatdir");