Sophie

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distrib > Mandriva > 2010.0 > i586 > media > contrib-release > by-pkgid > ebac5394abc62d2e0b61505bfba9712a > files > 126

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                      The Loopback Root Filesystem HOWTO

par Andrew M. Bishop, amb@gedanken.demon.co.uk
traduction par Eric Cano Eric.Cano@cern.ch

   v1.0.0, 12 juin 1998, traduction octobre 1998
     _________________________________________________________________

   _Ce HOWTO explique comment utiliser le périphérique loopback pour
   faire une installation sur un système de fichier Linux natif, qui peut
   résider dans une partition DOS sans repartitionnement. D'autres
   utilisations de cette technique sont aussi présentées. _
     _________________________________________________________________

1. Principes des périphériques "loopback" et des disques virtuels

   Je vais d'abord décrire quelques-uns des principes généraux utilisés
   pour la mise en place d'un système de fichier en loopback comme
   racine.

1.1 Périphérique loopback

   Sous Linux, un _périphérique loopback_ est un périphérique virtuel,
   qui peut être utilisé comme tout autre périphérique.

   Des exemples de périphériques normaux sont les partitions de disques
   durs comme /dev/hda1, /dev/hda2, /dev/sda1, ou des disques entiers
   comme les disquettes /dev/fd0, etc... Ce sont tous des périphériques
   qui peuvent contenir une structure de fichiers et de répertoires. Ils
   peuvent être formatés avec le système de fichier voulu (ext2fs, msdos,
   ntfs, etc...) puis montés.

   Le périphérique loopback associe un fichier à un périphérique complet.
   Ce fichier peut appartenir à un autre système de fichiers.

   Il peut alors être monté comme tout autre périphérique cité plus haut.
   Pour cela le périphérique appelé /dev/loop0 ou /dev/loop1 ou etc...
   est associé au fichier, puis ce nouveau périphérique virtuel est
   monté.

1.2 Les disques virtuels

   Sous Linux, il est aussi possible d'avoir un autre type de
   périphérique virtuel monté en tant que système de fichiers, c'est le
   _disque virtuel_ (_ramdisk_).

   Dans ce cas, le périphérique ne se réfère pas à un élément du
   matériel, mais à une portion de la mémoire qui est mise de côté dans
   ce but. La mémoire allouée ainsi n'est jamais swapée sur le disque,
   mais reste dans le cache disque.

   Un disque virtuel peut être créé à tout moment en écrivant dans le
   périphérique correspondant /dev/ram0 ou /dev/ram1, etc... Il peut
   alors être formaté et monté de la même façon que le périphérique
   loopback.

   Quand un disque virtuel est utilisé pour l'amorçage (comme c'est
   souvent le cas avec les disquettes d'installation de Linux et les
   disquettes d'urgence), l'image du disque (le contenu complet du disque
   sous forme d'un seul fichier) peut être stocké sur la disquette de
   démarrage sous une forme compressée. L'image est automatiquement
   détectée par le noyau quand celui-ci démarre et décompressée dans le
   disque virtuel avant d'être montée.

1.3 Le disque virtuel initial

   Le _disque virtuel initial_ est, sous Linux, un autre mécanisme
   important dont nous aurons besoin pour utiliser le périphérique
   loopback comme système de fichier racine.

   Quand le disque virtuel initial est utilisé, l'image du système de
   fichiers est copiée dans la mémoire et montée pour que les fichiers
   soient accessibles. Un programme sur ce disque virtuel (appelé
   linuxrc) est lancé. Une fois terminé un nouveau périphérique est monté
   comme système de fichiers racine. Le disque virtuel précédent existe
   toujours, il est monté sur le répertoire /initrd si celui-ci est
   présent, ou accessible à travers le périphérique /dev/initrd.

   C'est un comportement peu habituel, puisque la séquence de démarrage
   normale se lance depuis la partition racine choisie et continue à
   tourner ainsi. Avec l'option de disque virtuel initial, la partition
   racine a la possibilité de changer avant que ne commence la séquence
   de démarrage principale.

1.4 Le système de fichiers racine

   Le système de fichiers racine est le périphérique qui est monté en
   premier, et qui apparaît donc dans le répertoire appelé / après le
   démarrage.

   Il y a un certain nombre de complications a propos du système de
   fichiers racine, qui sont dues au fait qu'il contient tous les
   fichiers. Au boot, les scripts rc sont lancés ; ce sont soit les
   fichiers dans /etc/rc.d ou /etc/rc?.d, suivant la version du programme
   /etc/init.

   Quand le système a démarré, il n'est plus possible de démonter la
   partition racine ou d'en changer car tout les programmes l'utiliseront
   plus ou moins. C'est pourquoi le disque virtuel initial est si utile,
   puisqu'il peut être utilisé de façon telle que la partition racine
   finale n'est pas la même que celle qui est chargée au moment de
   l'amorçage.

1.5 La séquence d'amorçage de Linux

   Pour montrer comment le disque virtuel initial opère pendant la
   séquence de démarrage, l'ordre des événements est présenté ci dessous.

    1. Le noyau est chargé en mémoire, ceci est effectué par LILO ou
       LOADLIN. Vous pouvez voir le message Loading... pendant que ceci
       arrive.
    2. L'image du disque virtuel est chargée en mémoire, à nouveau ceci
       est réalisé par LILO ou LOADLIN. Vous pouvez voir le message
       Loading... à nouveau quand ceci arrive.
    3. Le noyau est initialisé, y compris la lecture des options de ligne
       de commande et le montage du disque virtuel en tant que racine.
    4. Le programme /linuxrc est lancé sur le disque virtuel initial.
    5. Le périphérique racine est changé pour celui spécifié dans les
       paramètres du noyau.
    6. Le programme /etc/init est lancé, et va exécuter la séquence de
       démarrage paramétrable par l'utilisateur.

   Ceci est juste une version simplifiée de ce qui arrive, mais c'est
   suffisant pour expliquer comment le noyau démarre et où le disque
   virtuel est utilisé.

2. Comment créer un périphérique loopback.

   Maintenant que les principes généraux ont été présentés, la méthode
   pour créer le périphérique loopback peut être expliquée.

2.1 Pré-requis

   La création du périphérique loopback va nécessiter un certain nombre
   de choses.

     * Un système Linux installé.
     * Un moyen pour copier des gros fichiers sur la partition DOS de
       destination.

   Le point le plus important est l'accès à un système Linux déjà
   installé. Ce point est nécessaire car le périphérique loop ne peut
   être créé que sous Linux. Cela signifie qu'il ne sera pas possible
   d'installer un système à partir de rien. Le système Linux que vous
   utilisez devra être capable de compiler un noyau.

   Une fois le périphérique loopback créé, il représentera un gros
   fichier. J'ai utilisé un fichier de 80 Mo, mais si c'était suffisant
   pour un terminal X, ça ne sera sans doute pas suffisant pour une
   utilisation plus importante. Ce fichier doit être copié sur la
   partition DOS, donc un réseau ou beaucoup de disquettes seront mis a
   contribution.

   Vous aurez besoin des logiciels suivants :

     * LOADLIN version 1.6 ou supérieure
     * Une version de mount qui supporte les périphériques loopback
     * Une version du noyau qui inclut les options requises.

   Tout ceci devrait être disponible en standard sur des installations
   récentes de Linux.

2.2 Création du noyau Linux

   J'ai créé le périphérique loopback avec le noyau Linux version 2.0.31,
   d'autres versions devraient faire l'affaire, mais elles devront avoir
   au moins les options listées ci-dessous configurées.

   Les options du noyau que vous devrez sélectionner sont les suivantes :

     * RAM disk support (CONFIG_BLK_DEV_RAM).
     * Initial RAM disk (initrd) support (CONFIG_BLK_DEV_INITRD).
     * Loop device support (CONFIG_BLK_DEV_LOOP).
     * fat fs support (CONFIG_FAT_FS).
     * msdos fs support (CONFIG_MSDOS_FS).

   Les deux premières sont le disque virtuel lui-même et le disque
   virtuel initial. La suivante est le support pour les périphériques
   loopback. Les deux dernières sont le support pour les systèmes de
   fichiers msdos, qui est requis pour monter des partitions DOS.

   La compilation d'un noyau sans modules est la plus simple, mais si
   vous voulez utiliser les modules ça devrait être possible, bien que je
   ne l'aie pas essayé. Si vous utilisez des modules, vous devez
   configurer les options précédentes dans le noyau, et non comme des
   modules.

   Le code source du noyau lui-même devra être modifié d'une façon très
   simple. La version 2.0.34 du noyau telle que fournie ne permet pas au
   périphérique loopback d'être utilisé comme racine. Une très petite
   modification du noyau peut rendre ceci possible.

   Le fichier /init/main.c a juste besoin qu'on lui ajoute une seule
   ligne comme montré dans la version modifiée ci-dessous. La ligne qui
   dit "loop", 0x0700 est celle qui a été ajoutée.

static void parse_root_dev(char * line)
{
        int base = 0;
        static struct dev_name_struct {
                const char *name;
                const int num;
        } devices[] = {
                { "nfs",     0x00ff },
                { "loop",    0x0700 },
                { "hda",     0x0300 },

...

                { "sonycd",  0x1800 },
                { NULL, 0 }
        };

...

}

   Une fois le noyau configuré, il devra être compilé pour produire une
   fichier zImage (make zImage). Ce fichier devrait être
   arch/i386/boot/zImage une fois compilé.

2.3 Création du périphérique disque virtuel initial

   Le disque virtuel initial est simplement crée comme un périphérique
   loopback au départ. Vous devrez faire ceci en tant que root. Les
   commandes que vous devez exécuter sont listées ci dessous, elles
   supposent être lancées depuis le répertoire principal de root (/root).

mkdir /root/initrd
dd if=/dev/zero of=initrd.img bs=1k count=1024
mke2fs -i 1024 -b 1024 -m 5 -F -v initrd.img
mount initrd.img /root/initrd -t ext2 -o loop
cd initrd
[créez les fichiers]
cd ..
umount /root/initrd
gzip -c -9 initrd.img > initrdgz.img

   Il y a un certain nombre d'étapes, mais on peut les décrire comme
   ceci.

    1. Créez un point de montage pour le disque virtuel initial (un
       répertoire vide).
    2. Créez un fichier vide de la taille requise. Ici j'ai utilisé
       1024ko, vous pourriez avoir besoin de plus ou de moins suivant le
       contenu. (la taille est le dernier paramètre).
    3. Créez un système de fichiers ext2 dans le fichier vide.
    4. Montez le ficher au point de montage, ceci utilise le périphérique
       loopback.
    5. Changez le répertoire courant pour le périphérique loopback.
    6. Créez les fichiers requis (voir plus bas pour les détails).
    7. Sortez du périphérique loopback monté.
    8. Démontez le périphérique.
    9. Créez une version compressée pour l'utiliser plus tard.

   _Contenu du disque virtuel initial_

   Les fichiers dont vous avez besoin sur le disque virtuel représentent
   le minimum nécessaire pour pouvoir d'exécuter une commande.

     * /linuxrc Le fichier qui est lancé pour monter le système de
       fichiers msdos (voir plus bas).
     * /lib/* L'éditeur de liens dynamiques et les librairies dont les
       programmes ont besoin.
     * /etc/* Le cache utilisé par l'éditeur de liens dynamiques (pas
       strictement requis, mais ça l'empêche de se plaindre).
     * /bin/* Un interpréteur de commandes (ash car il est plus petit que
       bash). Les programmes mount et losetup pour manipuler le disque
       DOS et configurer les périphériques loopback.
     * /dev/* Les périphériques qui seront utilisés. Vous avez besoin de
       /dev/zero pour ld-linux.so, /dev/hda* pour monter le disque msdos
       et /dev/loop* pour les périphériques loopback.
     * /mnt Un répertoire vide pour y monter le disque msdos.

   Le contenu du disque virtuel initial que j'ai utilisé est énuméré
   ci-dessous. Ces fichiers représentent environ 800ko, une fois pris en
   compte l'espace perdu par les structures du système de fichiers.

total 18
drwxr-xr-x   2 root     root         1024 Jun  2 13:57 bin
drwxr-xr-x   2 root     root         1024 Jun  2 13:47 dev
drwxr-xr-x   2 root     root         1024 May 20 07:43 etc
drwxr-xr-x   2 root     root         1024 May 27 07:57 lib
-rwxr-xr-x   1 root     root          964 Jun  3 08:47 linuxrc
drwxr-xr-x   2 root     root        12288 May 27 08:08 lost+found
drwxr-xr-x   2 root     root         1024 Jun  2 14:16 mnt

./bin:
total 168
-rwxr-xr-x   1 root     root        60880 May 27 07:56 ash
-rwxr-xr-x   1 root     root         5484 May 27 07:56 losetup
-rwsr-xr-x   1 root     root        28216 May 27 07:56 mount
lrwxrwxrwx   1 root     root            3 May 27 08:08 sh -> ash

./dev:
total 0
brw-r--r--   1 root     root       3,   0 May 20 07:43 hda
brw-r--r--   1 root     root       3,   1 May 20 07:43 hda1
brw-r--r--   1 root     root       3,   2 Jun  2 13:46 hda2
brw-r--r--   1 root     root       3,   3 Jun  2 13:46 hda3
brw-r--r--   1 root     root       7,   0 May 20 07:43 loop0
brw-r--r--   1 root     root       7,   1 Jun  2 13:47 loop1
crw-r--r--   1 root     root       1,   3 May 20 07:42 null
crw-r--r--   1 root     root       5,   0 May 20 07:43 tty
crw-r--r--   1 root     root       4,   1 May 20 07:43 tty1
crw-r--r--   1 root     root       1,   5 May 20 07:42 zero

./etc:
total 3
-rw-r--r--   1 root     root         2539 May 20 07:43 ld.so.cache

./lib:
total 649
lrwxrwxrwx   1 root     root           18 May 27 08:08 ld-linux.so.1 -> ld-linu
x.so.1.7.14
-rwxr-xr-x   1 root     root        21367 May 20 07:44 ld-linux.so.1.7.14
lrwxrwxrwx   1 root     root           14 May 27 08:08 libc.so.5 -> libc.so.5.3
.12
-rwxr-xr-x   1 root     root       583795 May 20 07:44 libc.so.5.3.12

./lost+found:
total 0

./mnt:
total 0

   La seule étape complexe est la création des périphériques dans dev.
   Utilisez le programme mknod pour les créer, et servez vous des
   périphériques dans /dev comme modèles pour les paramètres requis.

   _Le fichier /linuxrc_

   Le fichier /linuxrc sur le disque virtuel initial est nécessaire pour
   mettre en place le périphérique loopback, avant de l'utiliser comme
   racine.

   L'exemple suivant essaye de monter /dev/hda1 comme une partition msdos
   et en cas de réussite assigne les fichiers /linux/linuxdsk.img et
   /linux/linuxswp.img respectivement aux périphériques /dev/loop0 et
   /dev/loop1.

#!/bin/sh

echo INITRD: Essaye de monter /dev/hda1 comme partition msdos

if /bin/mount -n -t msdos /dev/hda1 /mnt; then

   echo INITRD: Montage réussi
   /bin/losetup /dev/loop0 /mnt/linux/linuxdsk.img
   /bin/losetup /dev/loop1 /mnt/linux/linuxswp.img
   exit 0

else

   echo INITRD: Echec du montage
   exit 1

fi

   Le premier périphérique, /dev/loop0 deviendra la racine et le second,
   /dev/loop1 deviendra la mémoire virtuelle.

   Si vous voulez pouvoir écrire sur la partition racine en tant
   qu'utilisateur normal quand vous aurez fini, alors vous devriez plutôt
   utiliser mount -n -t msdos /dev/hda1 /mnt -o uid=0,gid=0,umask=000.
   Ceci associera tous les accès à la partition DOS à l'utilisateur root
   et placera les permissions en conséquences.

2.4 Création du périphérique racine

   Le périphérique racine que vous utiliserez est le fichier
   linuxdsk.img. Vous devrez le créer de la même façon que le disque
   virtuel initial, en plus grand. Vous pouvez y mettre l'installation de
   Linux de votre choix.

   La méthode la plus simple est de copier une installation Linux
   existante sur ce disque. une alternative est d'y installer une
   distribution de Linux.

   En supposant que ceci est fait, vous avez encore des modifications
   mineures à apporter.

   Le fichier /etc/fstab doit référencer les partitions racine et swap en
   utilisant les deux périphériques loopback qui sont mis en place par le
   disque virtuel initial.

/dev/loop0     /      ext2   defaults 1 1
/dev/loop1     swap   swap   defaults 1 1

   Ceci permettra de s'assurer que quand le périphérique racine sera
   utilisé, le noyau ne sera pas induit en erreur sur son emplacement.
   L'espace de swap pourra ainsi être ajouté de la même façon qu'une
   partition de swap normale. Vous devez aussi retirer toute autre
   référence vers un disque racine ou swap.

   Si vous voulez être capable d'accéder à la partition DOS après le
   démarrage de Linux, vous devrez faire quelques petites modifications.

   Créez un répertoire appelé /initrd, qui sera le point de montage du
   disque virtuel initial une fois que le système de fichier racine sera
   monté en loopback.

   Créez un lien symbolique appelé /DOS qui pointe sur /initrd/mnt où la
   partition DOS sera montée.

   Ajoutez un ligne dans le fichier rc qui monte les disques. Il devra
   lancer la commande mount -f -t msdos /dev/hda1 /initrd/mnt ; ceci
   créera un montage "fictif" de la partition DOS pour que tous les
   autres programmes (comme df) sachent que la partition DOS est montée
   et où la trouver. Si vous avez utilisé des options différentes dans
   /linuxrc, vous devrez évidemment utiliser les mêmes ici.

   Il n'y a plus de raison d'avoir le noyau Linux sur le périphérique
   racine puisqu'il a été chargé plus tôt. Toutefois, si vous utilisez
   les modules, vous devrez les inclure normalement sur ce périphérique.

2.5 Création du périphérique de mémoire virtuelle.

   Le périphérique que vous utiliserez sera le fichier linuxswap.img. Le
   périphérique de mémoire virtuelle _(swap)_ est très simple à
   fabriquer. Créez un fichier vide de la même façon que pour le disque
   virtuel initial, puis exécutez mkswap linuxswap.img pour
   l'initialiser.

   La taille de la mémoire virtuelle dépendra de ce que vous comptez
   faire avec le système installé, mais je recommanderais entre 8 Mo et
   la quantité de RAM que vous avez.

2.6 Création du répertoire MSDOS

   Les fichiers qui seront utilisés devront être déplacés sur la
   partition DOS.

   Les fichiers qui devront être dans le répertoire DOS appelé C:\LINUX
   sont les suivants :

     * LINUXDSK.IMG L'image de la partition qui deviendra le périphérique
       racine.
     * LINUXSWP.IMG L'espace de mémoire virtuelle.

2.7 Création de la disquette de démarrage.

   La disquette de démarrage qui est utilisée est juste une disquette
   amorçable au format DOS.

   On la crée en utilisant format a: /s sous DOS.

   Sur ce disque vous devrez créer un fichier AUTOEXEC.BAT (comme
   ci-dessous) et copier le noyau, le disque virtuel initial sous forme
   compressée et l'exécutable LOADLIN.

     * AUTOEXEC.BAT Le fichier de commandes exécuté automatiquement par
       le DOS.
     * LOADLIN.EXE L'exécutable du programme LOADLIN.
     * ZIMAGE Le noyau Linux.
     * INITRDGZ.IMG L'image compressée du disque virtuel initial.

   Le fichier AUTOEXEC.BAT devrait contenir une seule ligne comme
   ci-dessous.

\loadlin \zImage initrd=\initrdgz.img root=/dev/loop0 ro

   Ceci spécifie l'image du noyau à utiliser, l'image du disque virtuel
   initial, et le périphérique racine après que le disque virtuel ait
   fait son office, avec la partition racine montée en lecture seule.

3. Démarrage du système

   Pour démarrer depuis le nouveau périphérique racine, il suffit de
   faire démarrer le PC sur la disquette préparée plus haut.

   Vous verrez les événement suivants se succéder :
    1. Chargement du DOS.
    2. Démarrage AUTOEXEC.BAT
    3. Lancement de LOADLIN
    4. Copie du noyau Linux dans la mémoire
    5. Le disque virtuel initial est copié en mémoire
    6. Le noyau Linux démarre
    7. Le fichier /linuxrc sur le disque virtuel initial est exécuté
    8. La partition DOS est montée, ainsi que les périphériques racine et
       de swap
    9. La séquence de démarrage continue depuis le périphérique loopback

   Une fois ceci accompli, vous pouvez retirer la disquette et utiliser
   le système Linux.

3.1 Problèmes possibles et leurs solutions

   Il y a un certain nombre d'étapes de ce processus qui peuvent échouer.
   Je vais essayer d'expliquer lesquelles, et ce qu'il faut vérifier.

   Le démarrage du DOS est facile à reconnaître grâce au message qu'il
   affiche à l'écran : Démarrage de MS-DOS... . Si ceci n'est pas
   visible, soit la disquette n'est pas amorçable, soit le PC ne démarre
   pas sur le lecteur de disquettes.

   Quand le fichier AUTOEXEC.BAT est exécuté, les commandes qu'il
   contient devraient être affichées sur l'écran par défaut. Dans le cas
   présent, il n'y a d'une seule ligne dans le fichier, qui lance
   LOADLIN.

   Quand LOADLIN se lancera, il exécutera deux actions facile à
   distinguer : premièrement il chargera le noyau en mémoire, ensuite il
   copiera le disque virtuel en mémoire. Chacune de ces actions est
   indiquée par un message Loading... .

   Le noyau commence par se décompresser, ceci peut engendrer des erreur
   _crc_ si l'image du noyau est corrompue. Ensuite, il lancera la
   séquence d'initialisation qui est très prolixe en messages de
   diagnostic. Le chargement du périphérique disque virtuel sera aussi
   visible durant cette phase.

   Quand le fichier /linuxrc est lancé, il n'y a pas de message de
   diagnostic, mais vous pouvez les ajouter pour vous aider à debugger.
   Si cette étape échoue dans le montage du périphérique loopback en tant
   que périphérique racine, vous verrez un message avertissant qu'il n'y
   a pas de périphérique racine, et le noyau interrompra son exécution.

   La séquence de démarrage normale du nouveau système de fichiers racine
   va maintenant continuer, et cette partie est à nouveau généreuse en
   messages. Il pourrait y avoir des problèmes dûs au fait que le système
   de fichiers racine est monté en lecture-écriture, mais l'option de
   ligne de commande 'ro' pour LOADLIN devrait arranger ça. Un autre
   problème qui peut apparaître est la confusion de la séquence de
   démarrage à propos de l'emplacement du système de fichiers racine ;
   ceci sera probablement dû à un problème avec /etc/fstab.

   Quand la séquence de démarrage est réalisée, le problème qui reste est
   que les programmes ne savent pas si la partition DOS est montée ou
   non. C'est pourquoi c'est une bonne idée d'utiliser une fausse
   commande mount décrite plus tôt. Ceci rend la vie nettement plus
   simple si vous voulez accéder au fichiers sur le périphérique DOS.

3.2 Documents de référence

   Les document que j'ai utilisés pour créer mon premier périphérique
   racine en loopback sont :

     * Les sources du noyau Linux, en particulier init/main.c
     * La documentation du noyau Linux, en particulier
       Documentation/initrd.txt et Documentation/ramdisk.txt.
     * La documentation de LILO.
     * La documentation de LOADLIN.

4. Autres possibilités de périphériques racine en loopback

   Une fois que le principe de démarrer sur un système de fichiers dans
   une partition DOS est acquis, il y a de nombreuses autres choses que
   l'on peut faire.

4.1 Installation "tout sur un disque DOS"

   S'il est possible de charger Linux depuis un fichier sur un disque dur
   DOS en utilisant une disquette de démarrage, alors il est clair qu'on
   peut faire la même chose en utilisant le disque dur lui-même.

   Un menu de choix de configuration au démarrage peut être utilisé pour
   donner l'option de lancer LOADLIN depuis l'AUTOEXEC.BAT. Ceci donnera
   une séquence de démarrage plus rapide, mais c'est la seule différence.

4.2 Installation démarrée avec LILO

   Utiliser LOADLIN n'est qu'une des options possibles pour charger un
   noyau Linux. Il y a aussi LILO qui fait pratiquement la même chose,
   mais sans nécessiter DOS.

   Dans ce cas, la disquette au format DOS peut être remplacée par une
   disquette au format ext2fs. A part cela, les détails restent très
   similaires, le noyau et le disque virtuel initial étant encore des
   fichiers sur cette disquette.

   La raison pour laquelle j'ai choisi la méthode avec LOADLIN est que
   les arguments qui doivent être données à LILO sont légèrement plus
   complexes. Le contenu de la disquette est aussi plus clair pour un
   observateur lambda, puisqu'on peut la lire sous DOS.

4.3 Installation VFAT / NTFS

   J'ai essayé la méthode NTFS, et je n'ai pas eu de problème avec. Le
   support du système de fichier NTFS n'est pas une option standard du
   noyau, mais vous devez appliquer le patch de Martin von Löwis, qui est
   disponible sur sa page web.
   http://www.informatik.hu-berlin.de/~loewis/ntfs/. Ce logiciel est en
   version alpha et requiert un patch qui n'est pas totalement trivial à
   appliquer au noyau, mais pas trop difficile non plus.

   Les seuls changements pour les options VFAT ou NTFS sont sur le disque
   virtuel initial, le fichier /linuxrc doit monter un système de
   fichiers de type vfat ou ntfs plutôt que msdos.

   Je ne connais pas de raison pour laquelle ceci ne marcherait pas aussi
   sur une partition VFAT.

4.4 Installer Linux sans repartitionner

   Le processus d'installation de Linux sur un PC avec une distribution
   standard requiert de démarrer sur une disquette et de repartitionner
   le disque dur. Cette étape pourrait être remplacée par une disquette
   de démarrage qui crée un périphérique loopback vide et un fichier de
   swap. Ceci permettrait à l'installation de procéder normalement, sur
   le périphérique loopback plutôt que sur une partition.

   Ceci pourrait être une alternative à une installation UMSDOS, et
   serait plus efficace pour l'utilisation du disque, puisque l'unité
   d'allocation minimale sur un système de fichiers ext2 est de 1ko
   contre 32ko sur une partition DOS. On peut aussi l'utiliser sur des
   disques VFAT et NTFS qui sinon posent un problème.

4.5 Démarrer depuis un périphérique non amorçable

   Cette méthode peut aussi être utilisée pour démarrer un système Linux
   depuis un périphérique qui n'est pas normalement amorçable.

     * CD-Rom
     * Disques Zip
     * Lecteurs de disques sur port parallèle

   Evidemment, de nombreux autres périphériques pourraient être utilisés,
   les partitions racines en NFS sont déjà incluses dans le noyau comme
   une option, mais la méthode présentée ici pourrait être utilisée à la
   place.