Sophie

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                        Le Linux NIS(YP)/NYS/NIS+ HOWTO

Thorsten Kukuk

   Version 0.12, 12 Juin 1998
     _________________________________________________________________

   _Ce document décrit la façon de configurer Linux en client de NIS(YP)
   ou de NIS+, et la façon d'installer un serveur NIS._
     _________________________________________________________________

1. Version française

   Ce document constitue la version française du NIS-HOWTO, adaptation
   réalisée par Frédéric Veynachter (frederic.veynachter@hol.fr), le 26
   juillet 1998, fortement inspirée de la traduction précédemment
   réalisée par Éric Dumas (dumas@Linux.EU.Org), le 19 Novembre 1997.

   Vous pouvez consulter ce document sur les sites suivants :
     * http://www.freenix.fr/linux/HOWTO
     * ftp://ftp.lip6.fr/pub/linux/french/docs/HOWTO

   ainsi que leurs nombreux miroirs.

   Pour plus de renseignements concernant la traduction en langue
   française des documents du LDP (_Linux Documentation Project_),
   consultez le document "Liste-des-HOWTO" que l'on trouve aux mêmex
   endroits.

   Les différents sites conseillés dans ce document possèdent sûrement
   des miroirs plus proches de chez vous, comme par exemple ftp.lip6.fr,
   ftp.loria.fr ... utilisez-les !

2. Introduction

   Les machines sous Linux sont de plus en plus souvent installées et
   connectées dans des réseaux informatiques.Pour simplifier
   l'administration système, la plupart des réseaux (surtout ceux qui
   sont fondés sur du matériel Sun) fonctionnent avec le _Network
   Information Service_. Les machines Linux peuvent tirer de nombreux
   avantages des services NIS existant, ou fournir elles-mêmes ces
   services. Elles peuvent également se comporter comme des clients NIS+,
   mais il s'agit encore d'une version béta.

   Ce document tente de répondre aux questions concernant la mise en
   place et la configuration de NIS(YP) et de NIS+ sur votre machine
   Linux. N'oubliez pas de lire la section concernant le Portmapper RPC.

   Le NIS-Howto est rédigé et maintenu par:

     Thorsten Kukuk, kukuk@vt.uni-paderborn.de

   La version initiale de ce document a été réalisée par:

Andrea Dell'Amico       <adellam@ZIA.ms.it>
Mitchum DSouza          <Mitch.DSouza@NetComm.IE>
Erwin Embsen            <erwin@nioz.nl>
Peter Eriksson          <peter@ifm.liu.se>

   que nous tenons à remercier.

2.1 Nouvelles versions de ce document

   Vous pourrez toujours trouver la dernière version de ce document sur
   le web via l'URL http://sunsite.unc.edu/mdw/HOWTO/NIS-HOWTO.html.

   Les nouvelles versions de ce document seront également présentes sur
   différents sites ftp et web consacrés à Linux, y compris sur la page
   principale du LDP (Linux Documentation Project).

   Des liens vers les traductions de ce document peuvent être trouvés à
   l'adresse http://www-vt.uni-paderborn.de/~kukuk/linux/nis-howto.html.

2.2 Avertissement

   Même si ce document rassemble le maximum de données selon notre
   connaissance, il peut contenir, et contient sans doute, certaines
   erreurs. Nous vous demandons de lire attentivement tous les fichiers
   README qui sont livrés avec les outils décrits dans ce document, pour
   avoir plus de détails et une information plus précise. Nous
   essayerons, dans la mesure du possible, d'éviter que des erreurs se
   glissent ans ce document.

2.3 Retour d'information et corrections

   Si vous avez des questions ou des commentaires à propos de ce
   document, n'hésitez pas à envoyer un courrier électronique à
   kukuk@vt.uni-paderborn.de. J'accepte volontiers toutes les suggestions
   ou critiques. Si vous trouvez une anomalie ou une erreur dans ce
   document, merci de me le faire savoir, pour que je puisse la corriger
   dans la prochaine version.

   Merci de ne pas m'envoyer de questions concernant des problèmes
   spécifiques à une distribution de Linux. Je ne les connais pas toutes.
   J'essayerai néanmoins d'intégrer toute solution qui me sera envoyée.

2.4 Remerciements

   Nous voudrions remercier toutes les personnes qui ont contribué
   (directement ou indirectement) à ce document. Par ordre alphabétique :

Byron A Jeff            <byron@cc.gatech.edu>
Miquel van Smoorenburg  <miquels@cistron.nl>

   Theo de Raadt <deraadt@theos.com> est à l'origine du code yp-clients.
   Swen Thuemmler <swen@uni-paderborn.de> a porté ce code pour Linux et
   il a également porté le code yp-routines pour la libc (toujours fondé
   sur le travail de Theo). Thorsten Kukuk a totalement ré-écrit toutes
   les routines NIS(YP) et NIS+ pour la GNU libc 2.x.

3. Glossaire et informations générales

3.1 Glossaire des termes employés

   Dans ce document, bon nombre d'acronymes sont employés. Voici la liste
   des plus utilisés, avec une brève explication.

   _DBM_
          DataBase Management (Gestion de la base de données):
          bibliothèque de fonctions pour maintenir les clefs et le
          contenu de la base de données.

   _DLL_
          Dynamically Linked Library (Bibliothèque liée dynamiquement):
          bibliothèque de fonctions chargées dynamiquement à l'exécution.

   _domainname_
          Nom du domaine : nom "clef" utilisé par les clients NIS pour
          qu'ils puissent trouver un serveur NIS convenable qui gère la
          clef du domaine. Notez que cela n'a rien à voir avec le
          "domaine" DNS (nom de la machine) des machines.

   _FTP_
          File Transfer Protocol (Protocole de transfert de fichiers) :
          protocole utilisé pour transférer des fichiers entre deux
          ordinateurs.

   _libnsl_
          Name services library : bibliothèque d'appels systèmes (tels
          que getpwnam, getservbyname, ...) sur les systèmes Unix SVR4.
          La GNU libc utilise cette bibliothèque pour les fonctions NIS
          (YP) et NIS+.

   _libsocket_
          Bibliothèque de fonctions de manipulation de sockets socket,
          bind, listen, ... sur les systèmes SVR4.

   _NIS_
          Network Information Service (Service d'information du réseau):
          service qui permet à certaines informations d'être connues par
          toutes les machines disponibles sur le réseau. Ce service est
          géré dans la bibliothèque standard de la libc Linux. Il est
          considéré par la suite comme étant le "NIS traditionnel".

   _NIS+_
          Network Information Service (Plus...) : en gros, version de NIS
          améliorée. NIS+ a été conçu par Sun Microsystems Inc. pour
          remplacer NIS, avec un niveau de sécurité supérieur et une
          meilleure gestion pour les grosses installations.

   _NYS_
          Il s'agit du nom d'un projet de développement et de
          standardisation pour NIS+, YP et Switch. Il est dirigé par
          Peter Eriksson (<peter@ifm.liu.se>). Il contient entre autres
          choses une réimplémentation complète du code de NIS
          (c'est-à-dire YP) qui utilise les fonctionnalités _Name
          Services Switch_ de la bibliothèque NYS.

   _NSS_
          Name Service Switch (littéralement, commutation des noms de
          service): le fichier /etc/nsswitch.conf détermine l'ordre de
          recherche d'informations en fonction des services demandés.

   _RPC_
          Remote Procedure Call (Appel de procédure distante): les
          routines RPC permettent aux programmes C d'appeler d'autres
          machines à travers le réseau. Lorsque des personnes parlent de
          RPC, elles parlent souvent en fait de la version Sun RPC.

   _YP_
          Yellow Pages(tm) : marque déposée par British Telecom. (les
          pages jaunes... comme les nôtres !).

   _TCP-IP_
          Transmission Control Protocol/Internet Protocol : protocole de
          communication le plus fréquemment utilisé sur les machines
          Unix.

3.2 Quelques informations générales

   Les quatre lignes ci-dessous sont une citation du manuel
   d'administration réseau de Sun(TM) System.

    "NIS was formerly known as Sun Yellow Pages (YP) but
     the name Yellow Pages(tm) is a registered trademark
     in the United Kingdom of British Telecom plc and may
     not be used without permission."

    "NIS etait formellement connu sous le nom de
     Yellow Pages (YP) (Pages Jaunes) mais le nom
     Yellow Pages(tm) est une marque enregistree au
     Royaume Uni par British Telecom et ne peut etre
     utilisee sans autorisation."

   NIS est l'abréviation pour _Network Information Service_ (Service
   d'Information Réseau). Son but est de fournir des informations, qui
   doivent être connues sur l'ensemble du réseau, à toutes les machines
   connectées. Les informations susceptibles d'être distribuées par NIS
   sont:

     * noms de login, mots de passe, répertoires d'ouverture
       (/etc/passwd)
     * renseignements sur les groupes d'utilisateurs (/etc/group)

   Par exemple, si votre mot de passe et les informations s'y rattachant
   sont enregistrés dans la base de données NIS, vous pourrez vous loguer
   sur toutes les machines du réseau sur lesquelles un client NIS est
   lancé.

   Sun est une marque déposée de Sun Microsystems Inc, brevetée par
   SunSoft, Inc.

4. NIS ou NIS+ ?

   Le choix entre NIS et NIS+ est facile à faire : utilisez NIS tant que
   vous n'avez pas besoin d'utiliser NIS+ ou si vous avez des besoins de
   sécurité importants. NIS+ est bien plus problématique à administrer
   (c'est plutôt facile à manipuler du côté du client, mais en ce qui
   concerne le côté serveur, c'est une horreur). Un autre problème est
   que le support de NIS+ pour Linux est encore en cours de développement
   : vous devrez avoir la toute dernière version de glibc ou attendre la
   sortie de glibc 2.1. Il existe un portage du NIS+ glibc pour libc5,
   qui consiste à installer une libc de remplacement.

4.1 libc 4/5 avec "NIS traditionnel" ou NYS ?

   Le choix entre "NIS traditionnel" ou le code NIS dans la bibliothèque
   NYS est un choix entre paresse et maturité d'un côté, flexibilité et
   amour de l'aventure de l'autre.

   Le code "NIS traditionnel" se trouve dans la bibliothèque C standard,
   existe depuis fort longtemps, et souffre parfois de son age et de son
   léger manque de souplesse.

   Le code NIS de la bibliothèque NYS vous oblige à recompiler la
   bibliothèque libc pour y inclure le code NYS (à moins que vous ne
   trouviez une version de libc précompilée chez quelqu'un qui l'a déjà
   fait).

   Une autre différence est que le code "NIS traditionnel" gère en partie
   les groupes de réseaux NIS (_Netgroups_), alors que le code NYS ne le
   fait pas. D'un autre côté, le code NYS vous permet d'utiliser les mots
   de passe Shadow d'une manière transparente. Le code "NIS traditionnel"
   ne permet pas d'utiliser les mots de passe Shadow sur NIS.

   Vous pouvez cependant oublier tout ça si vous utilisez la nouvelle
   bibliothèque GNU C 2.x (alias libc6). Elle comporte un vrai support de
   NSS (_Name Switch Service_), ce qui la rend vraiment souple, et elle
   est capable de gérer les "maps" NIS/NIS+ suivantes : aliases, ethers,
   group, hosts, netgroups, networks, protocols, publickey, passwd, rpc,
   services et shadow. La bibliothèque GNU C ne pose aucun problème avec
   les mots de passe Shadow sur NIS.

5. Comment ça marche ?

5.1 Comment fonctionne NIS(YP) ?

   A l'intérieur d'un réseau, il doit y avoir au moins une machine
   faisant office de serveur NIS. Vous pouvez avoir plusieurs serveurs
   NIS, chacun gérant plusieurs "domaines" NIS, ou bien vous pouvez avoir
   des serveurs NIS coopératifs. Dans ce cas, l'un d'entre eux est dit
   serveur NIS _maître_, les autres étant serveurs NIS esclaves. Vous
   pouvez également mélanger les deux possibilités.

   Les serveurs esclaves n'ont qu'une copie de la base de données et la
   reçoivent du serveur NIS maître lorsque des changement sont effectués
   dans la base de données. En fonction du nombre de machine et de la
   fiabilité de votre réseau, vous pouvez décider d'installer un ou
   plusieurs serveurs esclaves. Lorsqu'un serveur NIS tombe en panne ou
   bien s'il est trop long pour répondre aux requêtes, un client NIS
   connecté à ce serveur va alors essayer d'en trouver un en état de
   marche.

   Les bases de données NIS sont au format DBM, un dérivé des bases de
   données ASCII. Par exemple, les fichiers /etc/passwd et /etc/group
   peuvent être directement convertis dans le format DBM en utilisant un
   programme de conversion _ASCII-to-DBM_ (makedbm est inclus dans les
   programmes du serveur). Le serveur NIS maître devrait avoir les deux
   types : la base ASCII et la base DBM.

   Les serveurs esclaves seront avertis de tout changement dans les
   tables NIS (grâce au programme yppush), et effectueront
   automatiquement les changements nécessaires pour synchroniser leurs
   bases de données. Les clients NIS n'ont pas besoin d'effectuer cette
   opération puisqu'ils communiquent tout le temps avec le serveur NIS
   pour lire les informations rangées dans les bases de données DBM.

   L'auteur des clients YP pour Linux nous a informé que la nouvelle
   version de ypbind (située dans l'archive ypbind-3.3.tar.gz) permet
   d'indiquer le serveur NIS à contacter dans un fichier de
   configuration, ce qui évite d'effectuer un _broadcast_ (ce qui n'est
   pas sécurisé car n'importe qui peut installer un serveur NIS et peut
   donc répondre aux requêtes...).

5.2 Comment fonctionne NIS+ ?

   NIS+ est une nouvelle version du service d'information réseau de Sun.
   La différence la plus notable entre NIS et NIS+ est que NIS+ est
   capable de gérer des données chiffrées ainsi que l'authentification
   _via_ les RPC sécurisés.

   Le modèle de nommage de NIS+ est basé sur une structure arborescente.
   Chaque noeud de l'arbre correspond à un objet NIS+, à partir duquel
   nous avons six types : directory, entry, group, link, table et private
   (répertoire, entrée, groupe, lien, table et privé).

   Le répertoire NIS+ qui constitue la racine de l'espace de nommage NIS+
   est appelé le répertoire racine. Il existe deux répertoires spéciaux
   NIS+ : org_dir et groups_dir. Le premier regroupe toutes les tables
   d'administration, telles que passwd, hosts, et mail_aliases. Le second
   répertoire contient les objets groupe NIS+ qui sont utilisés pour
   contrôler les accès. L'ensemble des répertoires org_dir, groups_dir et
   leurs parents sont considérés comme étant un domaine NIS+.

6. Le RPC Portmapper

   Pour lancer n'importe lequel des programmes mentionnés ci-dessous,
   vous aurez besoin de lancer le programme /usr/sbin/rpc.portmap.
   Certaines distributions de _Linux_ ont déjà dans le code du script
   /etc/rc.d/rc.inet2 ce qui est nécessaire pour lancer ce démon. Tout ce
   que vous avez à faire, c'est de décommenter ce qui est nécessaire puis
   à rebooter votre machine pour l'activer. Lisez la documentation de
   votre distribution pour plus de détails.

   Le RPC portmapper (portmap(8)) est un serveur qui convertit les
   numéros des programmes RPC en numéros de ports pour le protocole
   TCP/IP (ou UDP/IP). Il doit être lancé dans un certain ordre pour
   réaliser les appels RPC (ce que fait le programme client NIS/NIS+)
   vers les serveurs (comme par exemple un serveur NIS/NIS+) sur cette
   machine. Lorsque le serveur RPC est lancé, il va indiquer au démon
   portmap quel numéro de port il scrute, et quels sont les numéros de
   programmes RPC avec lesquels il est prêt à travailler. Lorsque le
   client souhaite réaliser un appel RPC à certain numéro de programme,
   il contacte dans un premier temps portmap sur le serveur de la machine
   pour déterminer le numéro de port où il doit alors envoyer les paquets
   RPC.

   En principe, les serveurs RPC standards sont lancés par inetd (manuel
   inetd(8)), donc portmap doit être lancé avant qu'inetd ne le soit.

   Pour les RPC sécurisés, le portmapper a besoin des services d'horloge.
   Assurez-vous qu'ils sont activés dans le fichier /etc/inetd.conf sur
   toutes les machines :

#
# Time service is used for clock syncronization.
#
time    stream  tcp     nowait  root    internal
time    dgram   udp     wait    root    internal

   IMPORTANT : n'oubliez pas de relancer inetd après toute modification
   de ce fichier !

7. De quoi avez-vous besoin pour configurer NIS ?

7.1 Déterminez si vous êtes un serveur, un esclave ou un client

   Pour répondre à cette question, nous pouvons considérer deux cas :
    1. votre machine va être insérée dans un réseau avec des serveurs NIS
       déjà existants ;
    2. vous n'avez pas encore de serveur NIS dans votre réseau.

   Dans le premier cas, vous n'aurez besoin que des programmes clients
   (ypbind, ypwhich, ypcat, yppoll, ypmatch). Le programme le plus
   important est ypbind. Ce démon doit toujours être lancé, c'est-à-dire
   qu'il doit toujours apparaître dans la liste des processus. Comme
   c'est un démon, il doit être lancé au démarrage de votre machine dans
   le fichier de démarrage (/etc/rc.local, /etc/init.d/nis,
   /etc/rc.d/init.d/ypbind). Dès que ypbind fonctionne, votre système
   devient un client NIS.

   Dans le second cas, vous n'avez pas de serveur NIS, donc vous aurez
   également besoin d'un programme serveur NIS (généralement ypserv). La
   section 10 (_ 10 Configurer un serveur NIS _) décrit comment
   configurer un serveur NIS sur votre machine Linux en utilisant la
   version ypserv implémentée par Peter Eriksson et Thorsten Kukuk. On
   peut remarquer qu'à partir de la version 0.14 de cette implémentation,
   le concept de maître-esclave dont nous avons parlé dans la section 5.1
   est géré.

   Il existe également un autre serveur NIS en libre distribution, appelé
   yps, écrit par Tobias Reber en Allemagne, et qui gére le concept de
   maître-esclave mais qui a d'autres limitations et qui n'est plus
   maintenu.

7.2 Les programmes

   La bibliothèque /usr/lib/libc.a (version 4.4.2 et supérieure) ou la
   bibliothèque dynamique partagée /lib/libc.so.x contient tous les
   appels systèmes correspondants pour compiler sans problème les
   programmes clients et serveurs NIS. Pour la glibc 2.x, vous aurez
   également besoin de /lib/libnsl.so.1.

   Certaines personnes ont signalé que NIS ne fonctionne qu'avec
   /usr/lib/libc.a version 4.5.21 et supérieure, donc, pour plus de
   sûreté, évitez d'utiliser des bibliothèques plus anciennes. Les
   clients NIS peuvent être récupérés sur les sites suivants :

  Site                   Repertoire                      Nom du fichier

  ftp.kernel.org        /pub/linux/utils/net/NIS         yp-tools-2.0.tar.gz
  ftp.kernel.org        /pub/linux/utils/net/NIS         ypbind-mt-1.2.tar.gz
  ftp.kernel.org        /pub/linux/utils/net/NIS         ypbind-3.3.tar.gz
  sunsite.unc.edu       /pub/Linux/system/Network/admin  yp-clients-2.2.tar.gz
  ftp.uni-paderborn.de  /linux/local/yp                  yp-clients-2.2.tar.gz
  ftp.uni-paderborn.de  /linux/local/yp                  ypbind-3.3.tar.gz

   Une fois que vous aurez récupéré ces programmes, suivez les
   instructions qui sont livrées avec. yp-clients 2.2 doit être utilisé
   avec les bibliothèques libc4 et libc5 jusqu'à la version 5.4.20. Les
   libc 5.4.21 et glibc 2.x nécessitent yp-tools 1.4.1. La nouvelle
   version yp-tools 2.0 fonctionnera avec toutes les libc Linux. Vous ne
   devriez pas utiliser les libc 5.4.21 - 5.4.35 car elles présentent de
   nombreux défauts. Utilisez la libc 5.4.36 ou une version supérieure,
   sinon, la plupart des programmes de YP ne fonctionneront pas. ypbind
   3.3 fonctionnera également avec toutes les bibliothèques. Vous ne
   devriez jamais utiliser la version ypbind qui est fournie dans
   yp-clients 2.2.

7.3 Le démon ypbind

   Nous supposons que vous avez compilé correctement les programmes et
   que vous êtes prêt à les installer. L'endroit où installer le démon
   ypbind est le répertoire /usr/sbin. Certains peuvent vous dire que
   vous n'avez pas besoin de ypbind sur un système qui utilise NYS. C'est
   faux : ypwhich et ypcat en ont besoin.

   Vous devez réaliser cette opération en tant que super-utilisateur
   (i.e. "root"), bien sûr. Les autres binaires (ypwhich, ypcat, yppoll,
   ypmatch) doivent être placés dans un répertoire accessible à tous les
   utilisateurs, normalement c'est le répertoire /usr/bin qui est
   utilisé.

   Le programme ypbind a besoin d'un fichier de configuration
   /etc/yp.conf. Vous pouvez y indiquer, en dur, le nom du serveur NIS.
   Pour plus d'informations, consultez la page de manuel de ypbind(8).
   Vous aurez également besoin de ce ficher pour NYS. Un court exemple :

  ypserver voyager
  ypserver ds9

   Si le système est capable de résoudre les noms de machine sans NIS,
   vous pouvez utiliser le nom de la machine. Dans le cas contraire,
   utilisez l'adresse IP.

   Il est souhaitable de tester ypbind avant de l'inclure dans les
   fichiers de /etc/rc.d/. Pour tester ypbind faites ceci :
     * Vérifiez que votre nom de domaine est défini. Si ce n'est pas le
       cas, faites

            /bin/domainname-yp nis.domain

       où nis.domain doit être une chaîne, qui n'a normalement RIEN A
       VOIR avec le nom de votre machine ! La raison est que cela rend
       plus difficile le travail des pirates pour trouver les mots de
       passe de la base de données du serveurs NIS. Si vous ne connaissez
       pas le nom du domaine de votre réseau, contactez votre
       administrateur système.
     * Lancez /usr/sbin/rpc.portmap s'il ne tourne pas déjà.
     * Créez le répertoire /var/yp s'il n'existe pas.
     * Lancez /usr/sbin/ypbind
     * Utilisez la commande rpcinfo -p localhost pour vérifier qu'ypbind
       est capable d'enregistrer ses services dans portmapper. La
       commande rpcinfo devrait produire un message de ce style :

       program vers proto   port
        100000    2   tcp    111  portmapper
        100000    2   udp    111  portmapper
        100007    2   udp    637  ypbind
        100007    2   tcp    639  ypbind
        300019    1   udp    660

     * Vous pouvez également lancer rpcinfo -u localhost ypbind. Cette
       commande devrait alors produire :

        program 100007 version 2 ready and waiting

   Vous devriez alors être capable d'utiliser les programmes clients tels
   que ypcat, etc. Par exemple, ypcat passwd vous donne la liste des mots
   de passe (chiffrés !) de la base de données NIS.

   IMPORTANT : si vous avez évité la procédure de test, vérifiez que vous
   avez positionné le nom de votre domaine, et créé le répertoire :

    /var/yp

   Ce répertoire DOIT exister pour qu'ypbind soit correctement lancé.

   Pour vérifier que le nom de domaine est correctement configurer,
   utilisez le programme /bin/ypdomainname, fourni avec yp-tools 2.0. Il
   utilise la fonction _yp_get_default_domain_, qui est plus restrictive.
   Elle n'autorise pas, par exemple, le nom de domaine "(none)", qui est
   celui par défaut avec Linux et qui crée de nombreux problèmes.

   Si le test a fonctionné, vous pouvez alors modifier les fichiers
   /etc/rc.d sur votre système pour qu'ypbind soit lancé lors de
   l'amorçage de la machine et pour que votre machine se comporte comme
   un client NIS. Assurez-vous que le nom de domaine soit configuré lors
   de l'amorçage.

   Normalement, tout est prêt. Relancez votre machine et observez les
   messages pour voir si ypbind est lancé.

7.4 Configurer un client NIS en utilisant le NIS traditionnel

   Pour la recherche de noms de machines, vous devez ajouter "nis" dans
   la ligne "host" du fichier /etc/host.conf. Lisez la page de manuel
   "resolv+.8" pour plus de détails.

   Ajoutez ensuite la ligne suivante dans le fichier /etc/passwd de vos
   machines clientes :

+::::::

   Vous pouvez également utiliser les caractères + et - pour
   inclure/exclure ou modifier certains utilisateurs. Si vous souhaitez
   exclure l'utilisateur guest, ajoutez -guest à votre fichier
   /etc/passwd. Si vous souhaitez utiliser un interpréteur de commandes
   différent (par exemple ksh) pour l'utilisateur "linux", ajoutez la
   ligne +linux::::::/bin/ksh. Les champs que vous ne souhaitez pas
   modifier doivent rester vides. Vous pouvez également utiliser les
   Netgroups pour gérer les utilisateurs.

   Par exemple, pour n'utiliser que les login miquels, dth et ed, ainsi
   que tous les membres du netgroup sysadmin, tout en ayant quand même
   accès aux comptes des autres utilisateurs :

      +miquels:::::::
      +ed:::::::
      +dth:::::::
      +@sysadmins:::::::
      -ftp
      +:*::::::/etc/NoShell

   Remarquez qu'avec Linux, vous pouvez également surcharger le champ mot
   de passe, comme nous l'avons fait dans cet exemple. Nous avons
   également supprimé le login "ftp" : cet utilisateur n'est plus connu
   sur la machine et le ftp anonyme ne fonctionnera pas.

   Le netgroup peut être défini de la sorte :

sysadmins (-,software,) (-,kukuk,)

   IMPORTANT : la fonctionnalité de netgroup n'est implémentée qu'à
   partir de la libc version 4.5.26. Mais si vous possédez une libc plus
   ancienne que la 4.5.26, tout utilisateur dans la base de donnée des
   mots de passe peut accéder à la machine linux si vous lancez ypbind.

7.5 Configurer un client NIS en utilisant NYS

   Il vous suffit d'avoir le fichier de configuration NIS (/etc/yp.conf)
   qui pointe sur le (ou les) serveur(s) adéquat(s), ainsi qu'un fichier
   /etc/nsswitch.conf correctement configuré.

   Vous devriez également installer ypbind. Il n'est pas nécessaire pour
   la libc, mais les outils NIS(YP) en ont besoin.

   Si vous souhaitez utiliser les fonctionnalités d'inclusion/exclusion
   d'utilisateurs (+/-guest/+@admins), vous devez utiliser "passwd:
   compat" et "group: compat". Notez qu'il n'existe pas de "shadow:
   compat" ! Vous devez utiliser "shadow: files nis" dans ce dernier cas.

   Les sources de NYS sont fournies avec les sources de libc5. Lorsque
   vous lancez la configuration pour la première fois, répondez "NO" à la
   question "Values correct" (NDT: en français, "Est-ce que les valeurs
   sont correctes ?"), puis répondez "YES" à la question "Build a NYS
   libc from nys" (NDT: en français, "Construire une libc NYS à partir de
   nys ?").

7.6 Configurer un client NIS en utilisant la glibc 2.x

   La glibc utilise la version "NIS traditionnelle", donc vous devrez
   lancer ypbind. Le fichier /etc/nsswitch.conf doit également être
   correctement configuré. Si vous utilisez le mode compat pour les
   tables passwd, shadow ou group, vous devez ajouter le caractère "+" à
   la fin de ces fichiers, et vous pourrez alors utiliser les
   fonctionnalités d'inclusion/d'exclusion d'utilisateurs. La
   configuration est exactement la même que sous Solaris 2.x.

7.7 Le fichier nsswitch.conf

   Le fichier de configuration /etc/nsswitch.conf détermine l'ordre dans
   lequel sont effectuées les recherches de certaines informations, en
   fonction des données et des services, de la même manière que le
   fichier /etc/host.conf détermine la façon dont les recherches de noms
   de machines se font. Par exemple, la ligne

    hosts: files nis dns

   indique que la recherche d'un nom de machine sera d'abord effectuée
   dans le fichier local /etc/hosts, puis dans la table NIS et enfin en
   utilisant le DNS (/etc/resolv.conf et named). Si aucune machine ne
   correspond, alors une erreur est renvoyée. Ce fichier doit être
   accessible en lecture pour tous les utilisateurs !

   Voici un bon exemple de fichier /etc/nsswitch.conf pour NIS:

#
# /etc/nsswitch.conf
#
# Un exemple de configuration de NSS (Name Service Switch). Ce fichier doit
# etre trie en mettant en tete les services les plus utilises.
#
# L'entree '[NOTFOUND=return]' signifie que la recherche d'une entree
# doit s'arreter si la recherche dans l'entree precedente n'a rien donne
# Notez que si la recherche echoue pour tout autre raison
# (par exemple, le serveur NIS ne repond pas), alors la recherche continue
# avec l'entree suivante.
#
# Les entrees connues sont :
#
#       nisplus                 NIS+ (NIS version 3)
#       nis                     NIS (NIS version 2), connu comme YP
#       dns                     DNS (Domain Name Service)
#       files                   Fichiers locaux
#       db                      Bases de donnees /var/db
#       [NOTFOUND=return]       Arret de la recherche si l'on n'a rien trouve
#

passwd:     compat
group:      compat
shadow:     compat

passwd_compat: nis
group_compat: nis
shadow_compat: nis

hosts:      nis files dns

services:   nis [NOTFOUND=return] files
networks:   nis [NOTFOUND=return] files
protocols:  nis [NOTFOUND=return] files
rpc:        nis [NOTFOUND=return] files
ethers:     nis [NOTFOUND=return] files
netmasks:   nis [NOTFOUND=return] files
netgroup:   nis
bootparams: nis [NOTFOUND=return] files
publickey:  nis [NOTFOUND=return] files
automount:  files
aliases:    nis [NOTFOUND=return] files

   Les entrées passwd_compat, group_compat et shadow_compat ne sont
   gérées qu'avec la glibc 2.x. S'il n'y a pas d'entrée shadow dans
   /etc/nsswitch.conf, la glibc utilisera l'entrée passwd pour effectuer
   ses recherches. Il existe certaines entrées supplémentaires avec la
   glibc comme hesoid. Pour plus d'informations, consultez la
   documentation de la glibc.

8. Mots de passe Shadow avec NIS et PAM

   L'utilisation des mots de passe Shadow avec NIS est toujours une
   mauvaise idée. Vous perdez toute la sécurité apportée par le système
   Shadow. Une bonne façon d'éviter les mots de passe Shadow avec NIS est
   de ne mettre dans le fichier /etc/shadow que les utilisateurs du
   système local. Enlevez de la base de données Shadow toutes les entrées
   correspondant aux utilisateurs NIS, et remettez les mots de passe dans
   /etc/passwd. Vous pourrez ainsi utiliser le système Shadow pour le
   super-utilisateur (i.e. "root"), et les mots de passe classiques pour
   les utilisateurs NIS. Cette solution a l'avantage de pouvoir
   fonctionner avec tous les clients NIS.

   Si cette option n'est pas possible pour vous, il faudra utiliser la
   bibliothèque GNU C 2.x. C'est la seule bibliothèque libc pour Linux
   qui gère l'utilisation des mots de passe Shadow avec NIS. Sous Linux,
   la libc5 ne le permet pas. La libc5 compilée avec le support de NYS
   contient une partie de code permettant le mélange Shadow - NIS, mais
   ce code présente de sérieuses erreurs dans certains cas et ne
   fonctionne pas correctement avec toutes les entrées Shadow.

   Le problème suivant est PAM. La bibliothèque GNU C gère l'utilisation
   des mots de passe Shadow avec NIS, mais PAM ne le fait pas,
   essentiellement pam_pwdb/libpwdb. C'est un gros problème pour les
   utilisateurs de RedHat 5.x. Si vous avez glibc et PAM, vous devez
   changer les entrées dans /etc/pam.d/*. Changez toutes les entrées de
   pam_pwdb par l'intermédiaire des modules pam_auth_unix_*. Cette
   méthode devrait fonctionner.

9. Que faut-il pour configurer NIS+ ?

9.1 Les programmes

   Le code de NIS+ pour Linux a été développé pour la bibliothèque GNU C
   2. Il existe également une version pour la libc5 de Linux, puisque
   toutes les applications commerciales sont compilées en édition de lien
   avec cette bibliothèque, et que vous ne pouvez pas les recompiler en
   utilisant la glibc. Il y a des problèmes avec la libc5 et NIS+: Vous
   ne pourrez pas réaliser d'édition de lien statique de vos programmes,
   et les programmes compilés avec cette bibliothèque ne fonctionneront
   pas avec les autres versions de la libc5.

   Vous devez récupérer et recompiler la dernière version de la glibc2,
   et une distribution basée sur cette bibliothèque comme la Redhat
   Mustang ou l'instable Debian. Mais attention : il s'agit toujours
   d'une version bêta. Lisez la documentation concernant la glibc et
   celle fournie par la distribution. La glibc2.0.x ne gère pas
   pleinement NIS+, et ne l'intégrera jamais. La première version avec la
   gestion NIS+ sera la 2.1.

   Les programmes clients NIS+ peuvent être récupérés sur les sites :

  Site                   Repertoire                 Nom du fichier

  ftp.kernel.org         /pub/software/libs/glibc   libc-*, glibc-crypt-*,
                                                    glibc-linuxthreads-*
  ftp.kernel.org         /pub/linux/utils/net/NIS+  nis-tools-1.4.2.tar.gz
  ftp.kernel.org         /pub/linux/utils/net/NIS+  pam_keylogin-1.2.tar.gz

   Les distributions basées sur la glibc peuvent être récupérées sur les
   sites :

  Site                   Repertoire

  ftp.redhat.com         /pub/redhat/redhat-5.1
  ftp.debian.org         /pub/debian/dists/hamm

   Pour compiler la glibc, suivez les instructions livrées avec les
   sources. Vous pouvez trouver à l'adresse suivante la version patchée
   de la libc5, basée sur NYS et sur les sources de la glibc, qui peut
   être utilisée pour remplacer la libc5.

  Site                   Repertoire                 Nom du fichier

  ftp.kernel.org         /pub/linux/utils/net/NIS+  libc-5.4.44-nsl-0.4.10.tar.
gz

   Vous pouvez également consulter le site
   http://www-vt.uni-paderborn.de/~kukuk/linux/nisplus.html pour plus
   d'informations ainsi que pour avoir les dernières sources.

9.2 Configurer un client NIS+

   IMPORTANT : pour configurer un client NIS+, lisez la documentation
   NIS+ Solaris pour voir ce qu'il convient de faire du côté serveur. Ce
   document ne décrit que le côté client !

   Après avoir installé la nouvelle libc ainsi que nis-tools, créez les
   références pour le nouveau client sur le serveur NIS+. Assurez vous
   que portmap est lancé. Ensuite, vérifiez que votre PC Linux est à la
   même heure que le serveur NIS+. Pour réaliser des RPC sécurisés, vous
   disposez d'une courte période de 3 minutes, durant lesquelles les
   références sont valides. Lancer xntpd sur toutes les machines peut
   être une bonne idée. Après tout ça, exécutez les commandes suivantes :

domainname nisplus.domain.
nisinit -c -H <serveur NIS+>

   pour initialiser le système de lancement. Lisez la page de manuel de
   nisinit pour connaître les différentes options existantes.
   Assurez-vous que le nom de domaine est toujours bien positionné lors
   d'un réamorçage. Si vous ne connaissez pas votre nom de domaine NIS+
   sur votre réseau, demandez-le à votre administrateur système.

   Pensez également à modifier votre ficher /etc/nsswitch.conf.
   Assurez-vous que le seul service situé avec publickey est nisplus
   ("publickey: nisplus"), et rien d'autre !

   Ensuite, lancez keyserv et assurez-vous qu'il sera toujours lancé lors
   de l'amorçage de la machine. Lancez

keylogin -r

   pour conserver la clef privée sur votre système (j'espère que vous
   avez ajouté la clef publique de la nouvelle machine sur le serveur
   NIS+ !).

   "niscat passwd.org_dir" doit désormais vous donner toutes les entrées
   contenues dans la base de données passwd.

9.3 NIS+, keylogin, login et PAM

   Lorsque l'utilisateur se connecte, il a besoin de fixer sa clef
   secrète sur le serveur de clef. Cela est effectué en appelant
   keylogin. Le login à partir du paquetage shadow fera cela à la place
   de l'utilisateur. Pour un login de type PAM, vous devez installer
   pam_keylogin-1.1.tar.gz et modifier le fichier /etc/pam.d/login pour
   utiliser pam_unix_auth, et non pwdb qui ne gère pas NIS+. Voici un
   exemple :

#%PAM-1.0
auth       required     /lib/security/pam_securetty.so
auth       required     /lib/security/pam_keylogin.so
auth       required     /lib/security/pam_unix_auth.so
auth       required     /lib/security/pam_nologin.so
account    required     /lib/security/pam_unix_acct.so
password   required     /lib/security/pam_unix_passwd.so
session    required     /lib/security/pam_unix_session.so

9.4 Le fichier nsswitch.conf

   Le fichier de configuration /etc/nsswitch.conf détermine l'ordre dans
   lequel sont effectuées les recherches de certaines informations, en
   fonction des données et des services, de la même manière que le
   fichier /etc/host.conf détermine la façon dont les recherches de noms
   de machines se font. Par exemple, la ligne

    hosts: files nisplus dns

   indique que la fonction de recherche doit dans un premier temps
   chercher dans le fichier local /etc/hosts, suivi par une recherche
   NIS+ et enfin _via_ le service de recherche de noms (/etc/resolv.conf
   et named). À ce moment là, si aucune machine n'est trouvée, alors une
   erreur est renvoyée.

   Voici un exemple de bon fichier /etc/nsswitch.conf

# Un exemple de configuration de NSS. Ce fichier doit etre trie en
# mettant en tete les services les plus utilises.
#
# L'entree '[NOTFOUND=return]' signifie que la recherche d'une entree
# doit s'arreter si la recherche dans l'entree precedente n'a rien donne
# Notez que si la recherche echoue pour tout autre raison
# (par exemple, le serveur NIS ne repond pas), alors la recherche continue
# avec l'entree suivante.
#
# Les entrees connues sont :
#
#       nisplus                 NIS+ (NIS version 3)
#       nis                     NIS (NIS version 2), connu comme YP
#       dns                     DNS (Domain Name Service)
#       files                   Fichiers locaux
#       db                      Bases de donnees /var/db
#       [NOTFOUND=return]       Arret de la recherche si l'on a rien trouve
#
passwd:     compat
# pour libc5: passwd: files nisplus
group:      compat
# pour libc5: group: files nisplus
shadow:     compat
# pour libc5: shadow: files nisplus

passwd_compat: nisplus
group_compat:  nisplus
shadow_compat: nisplus

hosts:      nisplus files dns

services:   nisplus [NOTFOUND=return] files
networks:   nisplus [NOTFOUND=return] files
protocols:  nisplus [NOTFOUND=return] files
rpc:        nisplus [NOTFOUND=return] files
ethers:     nisplus [NOTFOUND=return] files
netmasks:   nisplus [NOTFOUND=return] files
netgroup:   nisplus
bootparams: nisplus [NOTFOUND=return] files
publickey:  nisplus
automount:  files
aliases:    nisplus [NOTFOUND=return] files

10. Configurer un serveur NIS

10.1 Le programme serveur ypserv

   Ce document ne décrit que la manière de configurer le serveur NIS
   "ypserv".

   Les programmes serveur NIS peuvent être trouvés sur :

  Site                   Repertoire                    Nom de fichier

  ftp.kernel.org         /pub/linux/utils/net/NIS      ypserv-1.3.2.tar.gz
  wauug.erols.com        /pub/net/nis                  ypserv-1.3.2.tar.gz

   Vous pouvez également regarder le document
   http://www-vt.uni-paderborn.de/~kukuk/linux/nis.html pour obtenir de
   plus amples informations ainsi que les sources.

   La configuration du serveur est la même que cela soit le NIS
   traditionnel ou NYS.

   Compilez les sources pour générer les programmes "ypserv" et
   "makedbm". Si votre serveur est considéré comme maître, déterminez
   quels fichiers vous souhaitez rendre disponibles via NIS et ajoutez ou
   supprimez les entrées appropriées dans /var/yp/Makefile.

   Il y a une seule grande différence entre ypserv 1.1 et ypserv 1.2.
   Depuis la version 1.2, ypserv utilise une mémoire cache pour les
   manipulations de fichiers. Cela signifie que vous devez toujours
   appeler makedbm avec l'option -c si créez de nouvelles maps.
   Assurez-vous que vous utilisez le nouveau /var/yp/Makefile fourni avec
   ypserv 1.2 ou une version supérieure, ou ajoutez l'option -c à makedbm
   dans le Makefile. Si vous ne le faites pas, ypserv continuera à
   utiliser les anciennes maps, et non les nouvelles.

   Éditez ensuite /var/yp/securenets et /etc/ypserv.conf. Pour plus
   d'information, lisez les pages de manuel ypserv(8) et ypserv.conf(5).

   Assurez-vous que le portmapper (portmap(8)) fonctionne et lancez le
   serveur ypserv. La commande

    % rpcinfo -u localhost ypserv

   doit vous répondre un message du genre

    program 100004 version 2 ready and waiting

   Maintenant, générez la base de donnée NIS (YP). Sur le serveur maître,
   lancez :

    % /usr/lib/yp/ypinit -m

   sur un esclave, assurez-vous que ypwhich -m fonctionne. C'est à dire
   que votre esclave doit être configuré en tant que client NIS, puis
   lancez:

    % /usr/lib/yp/ypinit -s masterhost

   pour que la machine soit un esclave NIS.

   Ça y est, votre serveur fonctionne.

   Si vous avez de plus gros problèmes, vous pouvez lancer ypserv et
   ypbind en mode debug sur des xterms différents. La sortie écran du
   mode débug devrait vous montrer ce qui ne va pas.

   Il est possible que vous souhaitiez ajouter les lignes suivantes sur
   le serveur esclave dans la crontab root :

      20 *    * * *    /usr/lib/yp/ypxfr_1perhour
      40 6    * * *    /usr/lib/yp/ypxfr_1perday
      55 6,18 * * *    /usr/lib/yp/ypxfr_2perday

   De cette manière, vous êtes sûr que les maps NIS sont synchronisées et
   sont à jour, même s'il peut arriver qu'une mise à jour soit ratée
   parce que l'esclave était arrêté lors de la mise à jour du maître.

   Vous pouvez ajouter un esclave n'importe quand, ensuite. Tout d'abord,
   assurez-vous que le nouveau ypserv a les droits pour contacter le
   serveur maître. Ensuite, lancez

    % /usr/lib/yp/ypinit -s masterhost

   sur l'esclave, et ajoutez le nom du serveur au fichier
   /var/yp/ypservers. Après cela, lancez la commande "make" dans le
   répertoire /var/yp pour mettre les maps à jour.

   Si vous souhaitez restreindre l'accès au serveur NIS, vous devez
   configurer le serveur NIS comme s'il était également un client en
   lançant ypbind et en ajoutant les entrées "+" dans le fichier
   /etc/passwd. La bibliothèque de fonctions va alors ignorer les entrées
   normales après la première entrée NIS et va récupérer le reste des
   informations en utilisant NIS. C'est de cette manière que sont
   maintenues les règles d'accès NIS. Par exemple :

     root:x:0:0:root:/root:/bin/bash
     daemon:*:1:1:daemon:/usr/sbin:
     bin:*:2:2:bin:/bin:
     sys:*:3:3:sys:/dev:
     sync:*:4:100:sync:/bin:/bin/sync
     games:*:5:100:games:/usr/games:
     man:*:6:100:man:/var/catman:
     lp:*:7:7:lp:/var/spool/lpd:
     mail:*:8:8:mail:/var/spool/mail:
     news:*:9:9:news:/var/spool/news:
     uucp:*:10:50:uucp:/var/spool/uucp:
     nobody:*:65534:65534:noone at all,,,,:/dev/null:
     +miquels::::::
     +:*:::::/etc/NoShell
     [ Tous les utilisateurs normaux APRES cette ligne !]
     tester:*:299:10:Just a test account:/tmp:
     miquels:1234567890123:101:10:Miquel van Smoorenburg:/home/miquels:/bin/zsh

   L'utilisateur _tester_ existera toujours mais il aura l'interpréteur
   de commandes /etc/NoShell. L'utilisateur _miquels_ aura un accès
   normal.

   Sinon, vous pouvez également éditer le fichier /var/yp/Makefile et
   configurer NIS pour qu'il utilise un autre fichier passwd. Sur de gros
   systèmes, les fichiers passwd et group sont généralement conservés
   dans le répertoire /var/yp/ypfiles/. Si vous utilisez les outils
   standards pour administrer le fichier mot de passe ("passwd", "chfn",
   "adduser"), cela ne fonctionnera plus et devrez alors créer vos
   propres outils.

   Toutefois, yppasswd, ypchsh et ypchfn fonctionneront bien sur.

10.2 Le programme serveur yps

   Pour mettre en place le serveur NIS yps, consultez les paragraphes
   précédents. Sa configuration est assez similaire sans être exactement
   la même, donc faites attention si vous essayez d'appliquer les
   instructions de ypserv à yps! Cependant, yps n'est plus maintenu par
   son auteur, et contient un certain nombre de failles de sécurité. Vous
   devriez éviter de vous en servir.

   Ce serveur NIS peut être trouvé sur :

    Site                Repertoire               Nom du Fichier

  ftp.lysator.liu.se  /pub/NYS/servers            yps-0.21.tar.gz

10.3 Le programme rpc.yppasswdd

   À chaque fois qu'un utilisateur change son mot de passe, le mot de
   passe de la base de données NIS, ainsi que celui des autres bases de
   données NIS, doit être mis à jour. Le programme rpc.yppasswd est un
   serveur qui gére les modifications de mot de passe et qui s'assure que
   les informations NIS seront correctement mises à jour. rpc.yppasswdd
   est désormais intégré dans ypserv. Vous n'avez plus besoin des
   vieilles versions séparées yppasswd-0.9.tar.gz ou
   yppasswd-0.10.tar.gz, et vous ne devriez plus les utiliser. La version
   de rpc.yppasswdd qui est comprise dans ypserv 1.3.2 gère totalement
   les Shadow. yppasswd fait maintenant parti de yp-tools-1.2.tar.gz.

   Le lancement de rpc.yppasswdd n'est nécessaire que sur le serveur
   maître. Par défaut, les utilisateurs ne sont pas autorisés à changer
   leur Nom complet (NDT: Prénom + Nom), ni leur shell. Vous pouvez
   cependant les y autoriser en utilisant l'option -e de chfn ou l'option
   -e de -e de chsh.

11. Vérifier l'installation de NIS ou de NYS

   Si tout fonctionne correctement (comme cela devrait être), vous
   devriez être capable de vérifier votre installation avec quelques
   commandes simples. Supposons que le fichier de mots de passe soit géré
   par NIS, la commande

    % ypcat passwd

   devrait alors vous donner le contenu du fichier des mots de passe. La
   commande

    % ypmatch id_utilisateur passwd

   (où _id_utilisateur_ est le nom de login d'un utilisateur) devrait
   vous donner l'entrée de l'utilisateur dans le fichier des mots de
   passe NIS. Les commandes ypcat et ypmatch doivent être incluses dans
   la distribution du NIS (ou NYS) traditionnel.

   Si un utilisateur ne peut pas se connecter, lancez le programme
   suivant sur la machine cliente :

#include <stdio.h>
#include <pwd.h>
#include <sys/types.h>

int
main(int argc, char *argv[])
{
  struct passwd *pwd;

  if(argc != 2)
    {
      fprintf(stderr,"Usage: getwpnam username\n");
      exit(1);
    }

  pwd=getpwnam(argv[1]);

  if(pwd != NULL)
    {
      printf("name.....: [%s]\n",pwd->pw_name);
      printf("password.: [%s]\n",pwd->pw_passwd);
      printf("user id..: [%d]\n", pwd->pw_uid);
      printf("group id.: [%d]\n",pwd->pw_gid);
      printf("gecos....: [%s]\n",pwd->pw_gecos);
      printf("directory: [%s]\n",pwd->pw_dir);
      printf("shell....: [%s]\n",pwd->pw_shell);
    }
  else
    fprintf(stderr,"User \"%s\" not found!\n",argv[1]);

  exit(0);
}

   Faites tourner ce programme avec le nom de l'utilisateur en paramètre.
   Il va afficher toutes les informations renvoyées par la fonction
   getpwnam concernant l'utilisateur. Cela peut vous permettre de savoir
   si l'entrée est correcte. Un problème assez fréquemment rencontré est
   une redéfinition du champ de mot de passe par un "*".

12. Problèmes et erreurs de fonctionnement de NIS

   Voici certains problèmes rencontrés par différents utilisateurs :

    1. Les bibliothèques 4.5.19 sont défectueuses. NIS ne fonctionnera
       pas avec.
    2. Si vous faites une mise à jour de 4.5.19 à 4.5.24 alors la
       commande su plante. Vous devez récupérer la commande su à partir
       de la distribution de la _slackware_ 1.2.0 ou supérieure.
       Éventuellement, vous pouvez également y récupérer les
       bibliothèques mises à jour.
    3. Vous pouvez avoir quelques problèmes avec NIS et DNS sur la même
       machine si vous utilisez une vieille distribution en _a.out_. Le
       serveur DNS ne supporte pas toujours NIS.
    4. Lorsqu'un serveur NIS tombe et est relancé, ypbind démarre avec
       des messages du genre :
         yp_match: clnt_call:
                     RPC: Unable to receive; errno = Connection refused

       et les logins sont refusés pour les utilisateurs référencés dans
       la base de donnée NIS. Loguez vous en tant que root si vous le
       pouvez, tuez ypbind puis relancez-le.
    5. Après avoir mis à jour la libc version supérieure à 5.4.20, les
       outils YP ne fonctionneront plus. Vous devez utiliser les yp-tools
       version 1.2 ou supérieure pour la libc >= 5.4.21 et glibc 2.x, et
       la version yp-clients 2.2 pour les versions précédentes. yp-tools
       2.0 devrait fonctionner avec toutes les bibliothèques.
    6. Dans les libc 5.4.21 - 5.4.35, yp_maplist est défectueux. Vous
       devrez prendre une version 5.4.36 ou supérieure, sinon, certains
       programmes pour YP comme ypwhich généreront une erreur
       _seg.fault_.
    7. La libc5 avec le NIS traditionnel ne gère pas l'utilisation des
       mots de passe Shadow avec NIS. Vous devez donc utiliser la libc5
       avec NYS ou la glibc 2.x.
    8. ypcat shadow ne montre pas la map Shadow. C'est là quelque chose
       de correct, puisque le nom de la map Shadow est "shadow.byname",
       et non "shadow".

13. FAQ : Les questions les plus fréquemment posées

   Bon nombre de questions doivent être résolues désormais. Si vous avez
   des questions sans réponse, vous pouvez poster un message dans les
   forums de discussion :

    comp.os.linux.help

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