Sophie

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howto-text-fr-2006-5mdv2010.0.noarch.rpm


                                Assembly HOWTO

François-René Rideau rideau@ens.fr

   v0.4l, 16 Novembre 1997
     _________________________________________________________________

   _(Version française réalisée par Eric Dumas dumas@freenix.fr
   dumas@Linux.EU.Org, et Faré Rideau rideau@ens.fr, 11 Novembre 1997).
   Ce document décrit comment programmer en assembleur x86 en n'utilisant
   que des outils de développement libres, et tout particulièrement avec
   le système d'exploitation Linux sur la plate-forme i386. Les
   informations contenues dans ce document peuvent être applicables ou
   non applicables à d'autres plates-formes matérielles ou logicielles.
   Les contributions à ce documents seront acceptées avec gratitude.
   mots-clefs: assembleur, libre, macroprocesseur, préprocesseur, asm,
   inline asm, 32 bits, x86, i386, gas, as86, nasm_
     _________________________________________________________________

1. Introduction

1.1 Copyright

   Copyright © 1996,1997 François-René Rideau. Ce document peut être
   redistribué sous les termes de la license LDP, disponibles à
   http://sunsite.unc.edu/LDP/COPYRIGHT.html.

1.2 Note importante

   Ceci est censé être la dernière version que j'écrirai de ce document.
   Il y a un candidat pour reprendre en charge le document, mais jusqu'à
   ce qu'il le reprenne complètement en main, je serai heureux de
   m'occuper de tout courrier concernant ce document.

   Vous êtes tout spécialement invités à poser des questions, à y
   répondre, à corriger les données, à ajouter de nouvelles informations,
   à compléter les références sur d'autres logiciels, à mettre en
   évidence les erreurs et lacunes du document. Si vous êtes motivés,
   vous pouvez même _prendre en charge ce document_. En un mot, apporter
   votre contribution!

   Pour contribuer à ce document, contactez la personne qui apparaît
   actuellement en charge. Au moment où j'écris ces lignes, il s'agit de
   François-René Rideau) ainsi que de Paul Anderson.

1.3 Avant-Propos

   Ce document est destiné à répondre aux questions les plus fréquemment
   posées par les gens qui développent ou qui souhaitent développer des
   programmes en assembleurs x86 32 bits en utilisant des logiciels
   _libres_, et tout particulièrement sous Linux. Vous y trouverez
   également des liens sur d'autres documents traitant d'assembleur,
   fondés sur des outils logiciels qui ne sont pas libres, pas 32-bit, ou
   pas dédiés à l'architecture x86, bien que cela ne soit pas le but
   principal de ce document.

   Etant donné que l'intéret principal de la programmation en assembleur
   est d'établir les fondations de systèmes d'exploitation,
   d'interpréteurs, de compilateurs, et de jeux, là où un compilateur C
   n'arrive plus à fournir le pouvoir d'expression nécessaire (les
   performances étant de plus en plus rarement un problème), nous
   insisteront sur le développement de tels logiciels.

  Comment utiliser ce document

   Ce document contient des réponses à un certain nombre de questions
   fréquemment posées. Des URL y sont donnés, qui pointent sur des sites
   contenant documents ou logiciels. Prenez conscience que les plus
   utiles de ces sites sont dupliqués sur des serveurs miroirs, et qu'en
   utilisant le site miroir le plus proche de chez vous, vous évitez à un
   gâchis inutile aussi bien de précieuses ressources réseau communes à
   l'Internet que de votre propre temps. Ainsi, il existe un certain
   nombre de gros serveurs disséminés sur la planète, qui effectuent la
   duplication d'autres sites importants. Cherchez où se trouvent ces
   sites et identifiez les plus proches de chez vous (du point de vue du
   réseau). Parfois, la liste des miroirs est données dans un fichier ou
   dans le message de connexion. Suivez ces conseils. Si ces informations
   ne sont pas présentes, utilisez le programme archie.

   La version la plus récente de ce document peut être trouvée sur

   http://www.eleves.ens.fr:8080/home/rideau/Assembly-HOWTO ou
   http://www.eleves.ens.fr:8080/home/rideau/Assembly-HOWTO.sgml

   mais les répertoires de HowTo Linux _devraient_ normalement être à peu
   près à jour (je ne peux pas le garentir):

   ftp://sunsite.unc.edu/pub/Linux/docs/HOWTO/ (?)

   La version française de ce document peut être trouvée sur le site

   ftp://ftp.ibp.fr/pub/linux/french/HOWTO/

  Autres documents de référence

     * si vous ne savez ce qu'est le _libre_ logiciel, lisez avec
       attention la GPL (GNU General Public License), qui est utilisée
       dans un grand nombre de logiciels libres, et est une source
       d'inspiration pour la plupart des autres licences d'utilisations
       de logiciels libres. Elle se trouve généralement dans un fichier
       nommé COPYING, avec une version pour les bibliothèques de routines
       dans un fichier nommé COPYING.LIB. Les écrits publiés par la FSF
       (free software foundation) peuvent également vous aider à
       comprendre le phénomène.
     * plus précisément, les logiciels libres intéressants sont ceux
       desquels les sources sont disponibles, que l'on peut consulter,
       corriger, et desquels on peut emprunter une partie. Lisez les
       licences d'utilisation avec attention et conformez-vous y.
     * il existe une FAQ dans le forum de discussion comp.lang.asm.x86
       qui répond aux questions générales concernant la programmation en
       assembleur pour x86, et aux questions concernant certains
       assembleurs commerciaux dans un environnement DOS 16 bits.
       Certaines de ces réponses peuvent s'appliquer à la programmation
       32 bits, aussi serez-vous sans-doute intéressés de lire cette
       FAQ... http://www2.dgsys.com/~raymoon/faq/asmfaq.zip
     * Sont disponibles des FAQs, de la documentation, et des sources,
       concernant la programmation sur votre plate-forme préférée,
       quelqu'elle soit, et vous devriez les consulter pour les problèmes
       liés à votre plate-forme qui ne seraient pas spécifique à la
       programmation en assembleur.

1.4 Historique de document

   Chaque version inclue quelques modifications et corrections mineures,
   qui ne sont pas indiquées à chaque fois.

   _Version 0.1 23 Avril 1996_
          Francois-Rene "Faré" Rideau <rideau@ens.fr> crée et diffuse
          initialement le document sous forme d'un mini-HOWTO car ``Je
          suis un peu fatigué d'avoir à répondre encore et toujours aux
          mêmes questions dans le forum comp.lang.asm.x86''

   _Version 0.2 4 Mai 1996_
          *

   _Version 0.3c 15 Juin 1996_
          *

   _Version 0.3f 17 Octobre 1996_
          Tim Potter indique l'option -fasm pour activer l'assembleur
          en-ligne de GCC sans le reste des optimisations de -O.

   _Version 0.3g 2 Novembre 1996_
          Création de l'historique. Ajout de pointeurs dans la section
          sur la compilation croisée. Ajout d'une section concernant la
          programmation des entrées/sorties sous Linux (en particulier
          pour l'accès vidéo).

   _Version 0.3h 6 Novembre 1996_
          plus sur la compilation croisée - voir sur sunsite:
          devel/msdos/

   _Version 0.3i 16 Novembre 1996_
          NASM commence à être particulièrement intéressant

   _Version 0.3j 24 Novembre 1996_
          Référence sur la version française

   _Version 0.3k 19 Décembre 1996_
          Quoi? J'avais oublié de parler de Terse?

   _Version 0.3l 11 Janvier 1997_
          *

   _Version 0.4pre1 13 Janvier 1997_
          Le mini-HOWTO au format texte est transformé en un authentique
          HOWTO au format linuxdoc-sgml, pour explorer les possibilités
          dudit format.

   _Version 0.4 20 Janvier 1997_
          Première diffusion de ce HOWTO.

   _Version 0.4a 20 Janvier 1997_
          Ajout de la section CREDITS

   _Version 0.4b 3 Février 1997_
          NASM mis avant AS86

   _Version 0.4c 9 Février 1997_
          Ajout de la partie "Avez-vous besoin d'utilisateur
          l'assembleur?"

   _Version 0.4d 28 Février 1997_
          Annonce fantôme d'un nouveau responsable de ce HowTo.

   _Version 0.4e 13 Mar 1997_
          Version diffusée pour DrLinux

   _Version 0.4f 20 Mars 1997_
          *

   _Version 0.4g 30 Mars 1997_
          *

   _Version 0.4h 19 Juin 1997_
          Ajouts à propos de "Comment ne pas utiliser l'assembleur";
          mises à jour concernant NASM et GAS.

   _Version 0.4i 17 Juillet 1997_
          Informations sur l'accès au mode 16 bits à partir de Linux.

   _Version 0.4j 7 September 1997_
          *

   _Version 0.4k 19 Octobre 1997_
          je (Faré) reprends en main la traduction française du HowTo

   _Version 0.4l 16 Novembre 1997_
          version pour LSL 6ème édition.

          Il s'agit encore d'une nouvelle ``toute dernière version
          réalisée par Faré avant qu'un nouveau responsable ne prenne la
          main''.

1.5 Crédits

   Je souhaiterais remercier les personnes suivantes:
     * Linus Torvalds pour Linux
     * Bruce Evans pour bcc d'où as86 est extrait
     * Simon Tatham et Julian Hall pour NASM.
     * Jim Neil pour Terse
     * Greg Hankins pour la coordination des HOWTOs
     * Raymond Moon pour sa FAQ
     * Eric Dumas pour la traduction initiale en français... (l'auteur,
       français, est le premier attristé de devoir écrire l'original en
       anglais)
     * Paul Anderson et Rahim Azizarab pour m'avoir aidé, à défaut de
       reprendre le HowTo en main.
     * toutes les personnes qui ont contribué à l'écriture de ce
       document, par leurs idées, remarques ou leur soutient moral.

2. Avez-vous besoin de l'assembleur?

   Je ne veux en aucun cas jouer les empêcheurs-de-tourner-en-rond, mais
   voici quelques conseils issus d'une expérience gagnée à la dure.

2.1 Le Pour et le Contre

  Les avantages de l'assembleur

   L'assembleur peut vous permettre de réaliser des opérations très bas
   niveau:
     * vous pouvez accéder aux registres et aux ports d'entrées/sorties
       spécifiques à votre machine;
     * vous pouvez parfaitement contrôler le comportemant du code dans
       des sections critiques où pourraient sinon advenir un blocage du
       processeur ou des périphériques;
     * vous pouvez sortir des conventions de production de code de votre
       compilateur habituel; ce qui peut vous permettre d'effectuer
       certaines optimisations (par exemple contourner les règles
       d'allocation mémoire, gérer manuellement le cours de l'éxécution,
       etc.);
     * accéder à des modes de programmation non courants de votre
       processeur (par exemple du code 16 bits pour l'amorçage ou
       l'interfaçage avec le BIOS, sur les pécés Intel);
     * vous pouvez construire des interfaces entre des fragments de codes
       utilisant des conventions incompatibles (c'est-à-dire produit par
       des compilateurs différents ou séparés par une interface
       bas-niveau);
     * vous pouvez générer un code assez rapide pour les boucles
       importantes pour pallier aux défauts d'un compilateur qui ne sait
       les optimiser (mais bon, il existe des compilateurs optimisateurs
       librement disponibles!);
     * vous pouvez générer du code optimisé "à la main" qui est plus
       parfaitement règlé pour votre configuration matérielle précise,
       même s'il ne l'est pour aucune autre configuration;
     * vous pouvez écrire du code pour le compilateur optimisateur de
       votre nouveau langage. (c'est là une activité à laquelle peu se
       livrent, et encore, rarement.)

  Les inconvénients de l'assembleur

   L'assembleur est un langage très bas niveau (le langage du plus bas
   niveau qui soit au dessus du codage à la main de motifs d'instructions
   en binaire). En conséquence:
     * l'écriture de code en est longue et ennuyeuse;
     * les bogues apparaissent aisément;
     * les bogues sont difficiles à repérer et supprimer;
     * il est difficile de comprendre et de modifier du code (la
       maintenance est très compliquée);
     * le résultat est extrêmement peu portable vers une autre
       architecture, existante ou future;
     * votre code ne sera optimisé que une certaine implémentation d'une
       même architecture: ainsi, parmi les plates-formes compatibles
       Intel, chaque réalisation d'un processeur et de ses variantes
       (largeur du bus, vitesse et taille relatives des
       CPU/caches/RAM/Bus/disques, présence ou non d'un coprocesseur
       arithmétique, et d'extensions MMX ou autres) implique des
       techniques d'optimisations parfois radicalement différentes. Ainsi
       diffèrent grandement les processeurs déjà existant et leurs
       variations: Intel 386, 486, Pentium, PPro, Pentium II; Cyrix 5x86,
       6x86; AMD K5, K6. Et ce n'est sûrement pas terminé: de nouveaux
       modèles apparaissent continuellement, et cette liste même sera
       rapidement dépassée, sans parler du code ``optimisé'' qui aura été
       écrit pour l'un quelconque des processeurs ci-dessus.
     * le code peut également ne pas être portable entre différents
       systèmes d'exploitation sur la même architecture, par manque
       d'outils adaptés (GAS semble fonctionner sur toutes les
       plates-formes; NASM semble fonctionner ou être facilement
       adaptable sur toutes les plates-formes compatibles Intel);
     * un temps incroyable de programmation sera perdu sur de menus
       détails, plutôt que d'être efficacement utilisé pour la conception
       et le choix des algorithmes utilisés, alors que ces derniers sont
       connus pour être la source de la majeure partie des gains en
       vitesse d'un programme. Par exemple, un grand temps peut être
       passé à grapiller quelques cycles en écrivant des routines rapides
       de manipulation de chaînes ou de listes, alors qu'un remplacement
       de la structure de données à un haut niveau, par des arbres
       équilibrés et/ou des tables de hachage permettraient immédiatement
       un grand gain en vitesse, et une parallélisation aisée, de façon
       portable permettant un entretien facile.
     * une petite modification dans la conception algorithmique d'un
       programme anéantit la validité du code assembleur si patiemment
       élaboré, réduisant les développeurs au dilemne de sacrifier le
       fruit de leur labeur, ou de s'enchaîner à une conception
       algorithmique obsolète.
     * pour des programmes qui fait des choses non point trop éloignées
       de ce que font les benchmarks standards, les
       compilateurs/optimiseurs commerciaux produisent du code plus
       rapide que le code assembleur écrit à la main (c'est moins vrai
       sur les architectures x86 que sur les architectures RISC, et sans
       doute moins vrai encore pour les compilateurs librement
       disponible. Toujours est-il que pour du code C typique, GCC est
       plus qu'honorable).
     * Quoi qu'il en soit, ains le dit le saige John Levine, modérateur
       de comp.compilers, "les compilateurs rendent aisée l'utilisation
       de structures de données complexes; ils ne s'arrêtent pas, morts
       d'ennui, à mi-chemin du travail, et produisent du code de qualité
       tout à fait satisfaisante". Ils permettent également de propager
       _correctement_ les transformations du code à travers l'ensemble du
       programme, aussi hénaurme soit-il, et peuvent optimiser le code
       par-delà les frontières entre procédures ou entre modules.

  Affirmation

   En pesant le pour et le contre, on peut conclure que si l'assembleur
   est parfois nécessaire, et peut même être utile dans certains cas où
   il ne l'est pas, il vaut mieux:
     * minimiser l'utilisation de code écrit en assembleur;
     * encapsuler ce code dans des interfaces bien définies;
     * engendrer automatiquement le code assembleur à partir de motifs
       écrits dans un langage plus de haut niveau que l'assembleur (par
       exemple, des macros contenant de l'assembleur en-ligne, avec GCC);
     * utiliser des outils automatiques pour transformer ces programmes
       en code assembleur;
     * faire en sorte que le code soit optimisé, si possible;
     * utiliser toutes les techniques précédentes à la fois, c'est-à-dire
       écrire ou étendre la passe d'optimisation d'un compilateur.

   Même dans les cas où l'assembleur est nécessaire (par exemple lors de
   développement d'un système d'exploitation), ce n'est qu'à petite dose,
   et sans infirmer les principes ci-dessus.

   Consultez à ce sujet les sources du noyau de Linux: vous verrez qu'il
   s'y trouve juste le peu qu'il faut d'assembleur, ce qui permet d'avoir
   un système d'exploitation rapide, fiable, portable et d'entretien
   facile. Même un jeu très célèbre comme DOOM a été en sa plus grande
   partie écrit en C, avec une toute petite routine d'affichage en
   assembleur pour accélérer un peu.

2.2 Comment ne pas utiliser l'assembleur

  Méthode générale pour obtenir du code efficace

   Comme le dit Charles Fiterman dans comp.compilers à propos de la
   différence entre code écrit par l'homme ou la machine,

   ``L'homme devrait toujours gagner, et voici pourquoi:
     * Premièrement, l'homme écrit tout dans un langage de haut nivrau.
     * Deuxièmement, il mesure les temps d'éxécution (profiling) pour
       déterminer les endroits où le programme passe la majeure partie du
       temps.
     * Troisièmement, il demande au compilateur d'engendrer le code
       assembleur produit pour ces petites sections de code.
     * Enfin, il effectue à la main modifications et réglages, à la
       recherche des petites améliorations possibles par rapport au code
       engendré par la machine.

   L'homme gagne parce qu'il peut utiliser la machine.''

  Langages avec des compilateurs optimisateurs

   Des langages comme ObjectiveCAML, SML, CommonLISP, Scheme, ADA,
   Pascal, C, C++, parmi tant d'autres, ont tous des compilateurs
   optimiseurs librement disponibles, qui optimiseront le gros de vos
   programmes, et produiront souvent du code meilleur que de l'assembleur
   fait-main, même pour des boucles serrées, tout en vous permettant de
   vous concentrer sur des détails haut niveau, et sans vous interdire de
   gagner par la méthode précédente quelques pourcents de performance
   supplémentaire, une fois la phase de conception générale terminée.
   Bien sûr, il existe également des compilateurs optimiseurs commerciaux
   pour la plupart de ces langages.

   Certains langages ont des compilateurs qui produisent du code C qui
   peut ensuite être optimisé par un compilateur C. C'est le cas des
   langages LISP, Scheme, Perl, ainsi que de nombreux autres. La vitesse
   des programmes obtenus est toute à fait satisfaisante.

  Procédure générale à suivre pour accélerer votre code

   Pour accélérer votre code, vous ne devriez traiter que les portions
   d'un programme qu'un outil de mesure de temps d'éxécution (profiler)
   aura identifié comme étant un goulot d'étranglement pour la
   performance de votre programme.

   Ainsi, si vous identifiez une partie du code comme étant trop lente,
   vous devriez
     * d'abord essayer d'utiliser un meilleur algorithme;
     * essayer de la compiler au lieu de l'interpréter;
     * essayer d'activer les bonnes options d'optimisation de votre
       compilateur;
     * donner au compilateur des indices d'optimisation (déclarations de
       typage en LISP; utilisation des extensions GNU avec GCC; la
       plupart des compilos fourmillent d'options);
     * enfin de compte seulement, se mettre à l'assembleur si nécessaire.

   Enfin, avant d'en venir à cette dernière option, vous devriez
   inspecter le code généré pour vérifier que le problème vient
   effectivement d'une mauvaise génération de code, car il se peut fort
   bien que ce ne soit pas le cas: le code produit par le compilateur
   pourrait être meilleur que celui que vous auriez écrit, en particulier
   sur les architectures modernes à pipelines multiples! Il se peut que
   les portions les plus lentes de votre programme le soit pour des
   raisons intrinsèques. Les plus gros problèmes sur les architectures
   modernes à processeur rapide sont dues aux délais introduits par les
   accès mémoires, manqués des caches et TLB, fautes de page;
   l'optimisation des registres devient vaine, et il vaut mieux repenser
   les structures de données et l'enchaînement des routines pour obtenir
   une meilleur localité des accès mémoire. Il est possible qu'une
   approche complètement différente du problème soit alors utile.

  Inspection du code produit par le compilateur

   Il existe de nombreuses raisons pour vouloir regarder le code
   assembleur produit par le compilateur. Voici ce que vous pourrez faire
   avec ce code:
     * vérifier si le code produit peut ou non être améliorer avec du
       code assembleur écrit à la main (ou par un réglage différent des
       options du compilateur);
     * quand c'est le cas, commencer à partir de code automatiquement
       engendré et le modifier plutôt que de repartir de zéro;
     * plus généralement, utilisez le code produit comme des scions à
       greffer, ce qui à tout le moins vous laisse permet d'avoir
       gratuitement tout le code d'interfaçage avec le monde extérieur.
     * repérer des bogues éventuels dus au compilateur lui-même
       (espérons-le très rare, quitte à se restreindre à des versions
       ``stables'' du compilo).

   La manière standard d'obtenir le code assembleur généré est d'appeller
   le compilateur avec l'option -S. Cela fonctionne avec la plupart des
   compilateur Unix y compris le compilateur GNU C (GCC); mais à vous de
   voir dans votre cas. Pour ce qui est de GCC, il produira un code un
   peu plus compréhensible avec l'option -fverbose-asm. Bien sur, si vous
   souhaitez obtenir du code assembleur optimisé, n'oubliez pas d'ajouter
   les options et indices d'optimisation appropriées!

3. Assembleurs

3.1 Assembleur en-ligne de GCC

   Le célèbre GNU C/C++ Compiler (GCC), est un compilateur 32 bits
   optimisant situé au coeur du projet GNU. Il gère assez bien les
   architectures x86 et permet d'insérer du code assembleur à l'intérieur
   de programmes C de telle manière que les registres puissent être soit
   spécifiés soit laissé aux bons soins de GCC. GCC fonctionne sur la
   plupart des plates-formes dont Linux, *BSD, VSTa, OS/2, *DOS, Win*,
   etc.

  Où trouver GCC

   Le site principal de GCC est le site FTP du projet GNU:
   ftp://prep.ai.mit.edu/pub/gnu/ On y trouve également toutes les
   applications provenant du projet GNU. Des versions configurées ou
   précompilées pour Linux sont disponibles sur
   ftp://sunsite.unc.edu/pub/Linux/GCC/. Il existe un grand nombre de
   miroirs FTP des deux sites partout de par le monde, aussi bien que des
   copies sur CD-ROM.

   Le groupe de développement de GCC s'est récemment scindé en deux; pour
   plus d'informations sur la version expérimentale, egcs, voir
   http://www.cygnus.com/egcs/

   Les sources adaptés à votre système d'exploitation préféré ainsi que
   les binaires précompilés peuvent être trouvés sur les sites FTP
   courants.

   Le portage le plus célèbre de GCC pour DOS est DJGPP et il peut être
   trouvé dans le répertoire du même nom sur les sites ftp. Voir:

   http://www.delorie.com/djgpp/

   Il existe également un portage de GCC pour OS/2 appelé EMX qui
   fonctionne également sous DOS et inclut un grand nombre de routines
   d'émulation Unix. Voir les sites

   http://www.leo.org/pub/comp/os/os2/gnu/emx+gcc/

   http://warp.eecs.berkeley.edu/os2/software/shareware/emx.html

   ftp://ftp-os2.cdrom.com/pub/os2/emx09c/

  Où trouver de la documentation sur l'assembleur en ligne avec GCC?

   La document de GCC inclus les fichiers de documentation au format
   texinfo. Vous pouvez les compiler avec TeX et les imprimer, ou les
   convertir au format .info et les parcourir interactivement avec emacs,
   ou encore les convertir au format HTML, ou en à peu près n'importe
   quel format (avec les outils adéquats). Les fichiers .info sont
   généralement installés en même temps que GCC.

   La section à consulter est C Extensions::Extended Asm::

   La section Invoking GCC::Submodel Options::i386 Options:: peut
   également vous aider. En particulier, elle donne les noms de
   contraintes pour les registres du i386: abcdSDB correspondent
   respectivement à %eax, %ebx, %ecx, %edx, %esi, %edi, %ebp (aucune
   lettre pour %esp).

   Le site "DJGPP Games resource" (qui n'est pas réservé aux seuls
   développeurs de jeux) possède une page particulière sur l'assembleur:

   http://www.rt66.com/~brennan/djgpp/djgpp_asm.html

   Enfin, il existe une page de la Toile appelée "DJGPP Quick ASM
   Programming Guide", contenant des URL sur des FAQ, la syntaxe
   assembleur AT&T x86, des informations sur l'assembleur en ligne, et la
   conversion des fichiers .obj/.lib:

   http://remus.rutgers.edu/~avly/djasm.html

   GCC soutraite l'assemblage proprement dit à GAS et suit donc sa
   syntaxe (voir plus bas), cela implique que l'assembleur en ligne doit
   utiliser des caractères pourcents entre apostrophes pour qu'ils soient
   passés à GAS. Voir la section dédiée à GAS.

   Vous trouverez un _grand_ nombre d'exemples instructifs dans le
   répertoire linux/include/asm-i386/ des sources de Linux.

  Appeller GCC pour obtenir du code assembleur en ligne correcte?

   Assurez-vous d'appeller gcc avec l'option -O (ou -O2, -O3, etc) pour
   activer les optimisations et l'assembleur en ligne. Si vous ne le
   faîtes pas, votre code pourra compiler mais ne pas s'exécuter
   correctement!! En fait (merci à Tim Potter, timbo@moshpit.air.net.au),
   il suffit d'utiliser l'option -fasm, faisant partie de toutes les
   fonctionnalités activées par l'option -O. Donc si vous avez des
   problèmes en raison d'optimisations boguées dans votre implémentation
   de gcc, vous pouvez toujours utiliser l'assembleur en ligne. De même,
   utilisez l'option -fno-asm pour désactiver l'assembleur en ligne (on
   peut se demander pourquoi?).

   Plus généralement, les bonnes options de compilation à utiliser avec
   gcc sur les plates-formes x86 sont
     _________________________________________________________________

        gcc -O2 -fomit-frame-pointer -m386 -Wall
     _________________________________________________________________

   -O2 est le bon niveau d'optimisation. Les optimisations supérieures
   génèrent un code un peu plus important, mais très légèrement plus
   rapide. De telles sur-optimisations peuvent être utiles que dans le
   cas d'optimisations de boucles que vous pouvez toujours réaliser en
   assembleur. Si vous avez besoin de faire ce genre de choses, ne le
   faîtes que pour les routines qui en ont besoin.

   -fomit-frame-pointer permet au code généré de se passer de la gestion
   inutile des pointeurs de fenêtre, ce qui rend le code plus petit plus
   rapide et libère un registre pour de plus amples optimisations. Cette
   option exclue l'utilisation des outils de déboggage (gdb), mais
   lorsque vous les utilisez, la taille et la vitesse importent peu.

   -m386 génère un code plus compacte sans ralentissement notable, (moins
   de code signifie également mois d'entrées/sorties sur disque et donc
   une exécution plus rapide). Vous pouvez également utiliser l'option
   -mpentium sur la version GCC gérant l'optimisation pour ce processeur.

   -Wall active toutes les mises-en-garde (warning) et vous évite de
   nombreuses erreurs stupides et évidentes.

   Pour optimiser encore plus, vous pouvez utiliser l'option -mregparm=2
   et/ou les attributs de fonctions qui peuvent être utilisés mais ils
   peuvent dans certains cas poser de nombreux problèmes lors de
   l'édition de liens avec du code externe (notamment les bibliothèques
   partagées)...

   Notez que vous pouvez ajoutez ces options aux options utilisées par
   défaut sur votre système en éditant le fichier
   /usr/lib/gcc-lib/i486-linux/2.7.2.3/specs (cependant, ne rajoutez pas
   -Wall à ces options).

3.2 GAS

   GAS est l'assembleur GNU, utilisé par gcc.

  Où le trouver?

   Au même endroit où vous avez trouvé gcc, dans le paquetage binutils.

  Qu'est-ce que la syntaxe AT&T

   Comme GAS a été inventé pour supporter un compilateur 32 bits sous
   unix, il utilise la syntaxe standard "AT&T", qui ressemblent assez à
   l'assembleur m68k. La syntaxe n'est ni pire, ni meilleur que la
   syntaxe "Intel". Elle est juste différente. Lorsque vous aurez
   l'habitude de vous en servir, vous la trouverez plus régulière que la
   syntaxe Intel, quoique que légèrement plus ennuyeuse aussi.

   Voici les points les plus importants à propos de la syntaxe de GAS:
     * Les noms de registres sont préfixés avec %, de façon que les
       registres sont %eax, %dl et consorts au lieu de juste eax, dl,
       etc. Ceci rend possible l'inclusion directe de noms de symboles
       externes C sans risque de confusion, ou de nécessité de préfixes
       _.
     * L'ordre des opérandes est source(s) d'abord, destination en
       dernier, à l'opposé de la convention d'intel consistant à mettre
       la destination en premier, les source(s) ensuite. Ainsi, ce qui en
       syntaxe intel s'écrit mov ax,dx (affecter au registre ax le
       contentu du registre dx) s'écrira en syntaxe att mov %dx, %ax.
     * La longueur des opérandes est spécifiée comme suffixe du nom
       d'instruction. Le suffixe est b pour un octet (8 bit), w pour un
       mot (16 bit), et l pour un mot long (32 bit). Par exemple, la
       syntaxe correcte pour l'instruction ci-dessus aurait dû être movw
       %dx,%ax. Toutefois, gas n'est pas trop aussi strict que la syntaxe
       att l'exige, et le suffixe est optionel quand la longueur peut
       être devinée grâce aux opérandes qui sont des registres, la taille
       par défaut étant 32 bit (avec une mise en garde quand on y fait
       appel).
     * Les opérandes immediates sont marqués d'un préfixe $, comme dans
       addl $5,%eax (ajouter la valeur longue immédiate 5 au registre
       %eax).
     * L'absence de préfixe à une opérande indique une adresse mémoire;
       ainsi movl $foo,%eax met l'_adresse_ de la variable foo dans le
       registre %eax, tandis que movl foo,%eax met le contenu de la
       variable foo dans le registre %eax.
     * L'indexation ou l'indirection se fait en mettant entre parenthèses
       le registre d'index ou la case mémoire contenant l'indirection,
       comme dans testb $0x80,17(%ebp) (tester le bit de poids fort de
       l'octet au déplacement 17 après la case pointée par %ebp).

   Un programme existe pour vous aider à convertir des programmes écrits
   avec la syntaxe TASM en syntaxe AT&T. Voir

   ftp://x2ftp.oulu.fi/pub/msdos/programming/convert/ta2asv08.zip

   GAS possède une documentation complète au format TeXinfo, qui est
   distribuée entre autre avec les sources. Vous pouvez parcourir les
   pages .info qui en sont extraites avec Emacs. Il y avait aussi un
   fichier nommé gas.doc ou as.doc disponible autour des sources de GAS,
   mais il a été fusionné avec la documentation TeXinfo. Bien sûr, en cas
   de doute, l'ultime documentation est constituée par les sources
   eux-mêmes! Une section qui vous intéressera particulièrement est
   Machine Dependencies::i386-Dependent::

   Les sources de Linux dont un bon exemple: regardez dans le répertoire
   linux/arch/i386 les fichiers suivants: kernel/*.S,
   boot/compressed/*.S, mathemu/*.S

   Si vous codez ce genre de chose, un paquetage de thread, etc vous
   devriez regarder d'autres langages (OCaml, gforth, etc), ou des
   paquetages sur les thread (QuickThreads, pthreads MIT, LinuxThreads,
   etc).

   Enfin générer à partir d'un programme C du code assembleur peut vous
   montrer le genre d'instructions que vous voulez. Consultez la section
   Avez-vous besoin de l'assembleur? au début de ce document.

  mode 16 bits limité

   GAS est un assembleur 32 bits, conçu pour assembler le code produit
   par un compilateur 32 bits. Il ne reconnaît que d'une manière limité
   le mode 16 bits du i386, en ajoutant des préfixes 32 bits aux
   instructions; vous écrivez donc en réalité du code 32 bits, qui
   s'exécute en mode 16 bits sur un processeur 32 bits. Dans les deux
   modes, il gère les registres 16 bits, mais pas l'adressage 16 bits.
   Utilisez les instructions .code16 et .code32 pour basculer d'un mode à
   l'autre. Notez que l'instruction assembleur en ligne asm(".code16\n")
   autorisera gcc à générer du code 32 bits qui fonctionnera en mode
   réél!

   Le code nécessaire pour que GAS gère le mode 16 bits aurait été ajouté
   par Bryan Ford (à confirmer?). Toutefois, ce code n'est présent dans
   aucune distribution de GAS que j'ai essayée (jusqu'à binutils-2.8.1.x)
   ... plus d'informations à ce sujet seraient les bienvenues dans ce
   HowTo.

   Une solution bon marché pour insérer quelques instructions 16-bit non
   reconnues pas GAS consiste à définir des macros (voir plus bas) qui
   produisent directement du code binaire (avec .byte), et ce uniquement
   pour les rares instructions 16 bits dont vous avez besoin (quasiment
   aucunes, si vous utilisez le .code16 précédement décrit, et pouvez
   vous permettre de supposer que le code fonctionnera sur un processeur
   32 bits). Pour obtenir le système de codage correct, vous pouvez vous
   inspirer des assembleurs 16 bits.

3.3 GASP

   GASP est un préprocesseur pour GAS. Il ajoute des macros et une
   syntaxe plus souple à GAS.

  Où trouver gasp?

   gasp est livré avec gas dans le paquetage binutils GNU.

  Comment il fonctionne?

   Cela fonctionne comme un filtre, tout comme cpp et ses variantes. Je
   ne connais pas les détails, mais il est livré avec sa propre
   documentation texinfo, donc consultez-la, imprimez-la, assimilez-la.
   La combinaison GAS/GASP me semble être un macro-assembleur standard.

3.4 NASM

   Du projet Netwide Assembler est issu encore un autre assembleur, écrit
   en C, qui devrait être assez modulaire pour supporter toutes les
   syntaxes connues et tous les formats objets existants.

  Où trouver NASM?

   http://www.cryogen.com/Nasm

   Les versions binaires se trouvent sur votre miroir sunsite habituel
   dans le répertoire devel/lang/asm/. Il devrait également être
   disponible sous forme d'archive .rpm ou .deb parmi les contributions à
   votre distribution préférée RedHat ou Debian.

  Son rôle

   Au moment de l'écriture de ce HOWTO, NASM en est à la version 0.96.

   La syntaxe est à la Intel. Une gestion de macros est intégrée.

   Les formats objets reconnus sont bin, aout, coff, elf, as86, (DOS)
   obj, win32, et rdf (leur propre format).

   NASM peut être utilisée comme assembleur pour le compilateur libre
   LCC.

   Comme NASM évolue rapidement, ce HowTo peut ne pas être à jour à son
   sujet. A moins que vous n'utilisiez BCC comme compilateur 16 bit (ce
   qui dépasse le cadre de ce document), vous devriez utiliser NASM
   plutôt que AS86 ou MASM, car c'est un logiciel libre avec un excellent
   service après-don, qui tourne sur toutes plateformes logicielles et
   matérielles.

   Note: NASM est également livré avec un désassembleur, NDISASM.

   Son analyseur "grammatical", écrit à la main, le rend beaucoup plus
   rapide que GAS; en contrepartie, il ne reconnaît qu'une architecture,
   en comparaison de la pléthore d'architectures reconnues par GAS. Pour
   les plates-formes x86, NASM semble être un choix judicieux.

3.5 AS86

   AS86 est un assembleur 80x86, à la fois 16 et 32 bits, faisant partie
   du compilateur C de Bruce Evans (BCC). Il possède une syntaxe à la
   Intel.

  Where to get AS86

   Une version complètement dépassée de AS86 est diffusée par HJLu juste
   pour compiler le noyau Linux, dans un paquetage du nom de bin86
   (actuellement version 0.4) disponible dans le répertoire GCC des sites
   FTP Linux. Je déconseille son utilisation pour toute autre chose que
   compiler Linux. Cette version ne reconnaît qu'un format de fichiers
   minix modifié, que ne reconnaissent ni les binutils GNU ni aucun autre
   produit. Il possède de plus certains bogues en mode 32 bits. Ne vous
   en servez donc vraiment que pour compiler Linux.

   Les versions les plus récentes de Bruce Evans (bde@zeta.org.au) est
   diffusée avec la distribution FreeBSD. Enfin, elles l'étaient! Je n'ai
   pas pu trouver les sources dans la distribution 2.1. Toutefois, vous
   pouvez trouver les sources dans

   http:///www.eleves.ens.fr:8080/home/rideau/files/bcc-95.3.12.src.tgz

   Le projet Linux/8086 (également appelé ELKS) s'est d'une certaine
   manière chargée de maintenir bcc (mais je ne crois pas qu'ils aient
   inclus les patches 32 bits). Voir les sites
   http://www.linux.org.uk/Linux8086.html et ftp://linux.mit.edu/.

   Entre autres choses, ces versions plus récentes, à la différence de
   celle de HJLu, gèrent le format a.out de Linux; vous pouvez donc
   effectuer des éditions de liens avec des programmes Linux, et/ou
   utiliser les outils habituels provenant du paquetage binutils pour
   manipuler vos données. Cette version peut co-exister sans problème
   avec les versions précédentes (voir la question à ce sujet un peu plus
   loin).

   La version du 12 mars 1995 de BCC ainsi que les précédentes a un
   problème qui provoque la génération de toutes les opérations
   d'empilement/dépilement de segments en 16 bits, ce qui est
   particulièrement ennuyant lorsque vous développez en mode 32 bits. Un
   patch est diffusé par le projet Tunes

   http://www.eleves.ens.fr:8080/home/rideau/Tunes/

   à partir du lien suivant: files/tgz/tunes.0.0.0.25.src.tgz ou dans le
   répertoire LLL/i386/.

   Le patch peut également être directement récupéré sur

   http://www.eleves.ens.fr:8080/home/rideau/files/as86.bcc.patch.gz

   Bruce Evans a accepté ce patch, donc si une version plus récente de
   BCC existe, le patch devrait avoir été intégré...

  Comme appeller l'assembleur?

   Voici l'entrée d'un Makefile GNU pour utiliser bcc pour transformer un
   fichier assembleur .s à la fois en un objet a.out GNU .o et un listing
   .l:
     _________________________________________________________________

%.o %.l:        %.s
        bcc -3 -G -c -A-d -A-l -A$*.l -o $*.o $<
     _________________________________________________________________

   Supprimez %.l, -A-l, et -A$*.l, si vous ne voulez pas avoir de
   listing. Si vous souhaitez obtenir autre chose que du a.out GNU,
   consultez la documentation de bcc concernant les autres formats
   reconnus et/ou utilisez le programme objcopy du paquetage binutils.

  Où trouver de la documentation

   Les documentations se trouvent dans le paquetage bcc. Des pages de
   manuel sont également disponibles quelque part sur le site de FreeBSD.
   Dans le doute, les sources sont assez souvent une bonne documentation:
   ce n'est pas très commenté mais le style de programmation est très
   simple. Vous pouvez essayer de voir comment as86 est utilisé dans
   Tunes 0.0.0.25...

  Que faire si je ne peux plus compiler Linux avec cette nouvelleversion

   Linus est submergé par le courrier électronique et mon patch pour
   compiler Linux avec un as86 a.out n'a pas dû lui parvenir (!). Peu
   importe: conservez le as86 provenant du paquetage bin86 dans le
   répertoire /usr/bin, et laissez bcc installer le bon as86 en tant que
   /usr/local/libexec/i386/bcc/as comme que de droit. Vous n'aurez jamais
   besoin d'appeler explicitement ce dernier, car bcc se charge très bien
   de tout, y compris la conversion en a.out Linux, lorsqu'il est appelé
   avec les bonnes options. Assemblez les fichiers uniquement en passant
   par bcc, et non pas en appelant as86 directement.

3.6 Autres assembleurs

   Il s'agit d'autres possibilités, qui sortent de la voie ordinaire,
   pour le cas où les solutions précédentes ne vous conviennent pas (mais
   je voudrais bien savoir pourquoi?), que je ne recommande pas dans les
   cas habituels, mais qui peuvent se montrer fort utiles si l'assembleur
   doit faire partie intégrante du logiciel que vous concevez (par
   exemple un système d'exploitation ou un environnement de
   développement).

  L'assembleur de Win32Forth

   Win32Forth est un système ANS FORTH 32 bit _libre_ qui fonctionne sous
   Win32s, Win95, Win/NT. Il comprend un assembleur 32 bit libre (sous
   forme préfixe ou postfixe) intégrée au langage FORTH. Le traitement
   des macro est effectué en utilisant toute la puissance du langage
   réflexif FORTH. Toutefois, le seul contexte d'entrée et sortie reconnu
   actuellement est Win32For lui-même (aucune possibilité d'obtenir un
   fichier objet, mais vous pouvez toujours l'ajouter par vous-même, bien
   sûr). Vous pouvez trouver Win32For à l'adresse suivante:
   ftp://ftp.forth.org/pub/Forth/win32for/

  Terse

   Terse est un outil de programmation qui fournit _LA_ syntaxe
   assembleur la plus compacte pour la famille des processeur x86! Voir
   le site http://www.terse.com. Ce n'est cependant pas un logiciel
   libre. Il y aurait eu un clone libre quelque part, abandonné à la
   suite de mensongères allégations de droits sur la syntaxe, que je vous
   invite à ressusciter si la syntaxe vous intéresse.

  Assembleurs non libres et/ou non 32 bits

   Vous trouverez un peu plus d'informations sur eux, ainsi que sur les
   bases de la programmation assembleur sur x86, dans la FAQ de Raymond
   Moon pour le forum comp.lang.asm.x86. Voir
   http://www2.dgsys.com/~raymoon/faq/asmfaq.zip

   Remarquez que tous les assembleurs DOS devraient fonctionner avec
   l'émulateur DOS de Linux ainsi qu'avec d'autres émulateurs du même
   genre. Aussi, si vous en possédez un, vous pouvez toujours l'utiliser
   à l'intérieur d'un vrai système d'exploitation. Les assembleurs sous
   DOS assez récents gèrent également les formats de fichiers objets COFF
   et/ou des formats gérés par la bibliothèque GNU BFD de telle manière
   que vous pouvez les utiliser en conjonction avec les outils 32 bits
   libres, en utilisant le programme GNU objcopy (du paquetage binutils)
   comme un filtre de conversion.

4. Méta-programmation/macro-traitement

   La programmation en assembleur est particulièrement pénible si ce
   n'est pour certaines parties critiques des programmes.

   Pour travail donné, il faut l'outil approprié; ne choisissez donc pas
   l'assembleur lorsqu'il ne correspond pas au problème à résoudre: C,
   OCAML, perl, Scheme peuvent être un meilleur choix dans la plupart des
   cas.

   Toutefois, il y a certains cas où ces outils n'ont pas un contrôle
   suffisamment fin sur la machine, et où l'assembleur est utile ou
   nécessaire. Dans ces cas, vous apprécierez un système de programmation
   par macros, ou un système de méta-programmation, qui permet aux motifs
   répétitifs d'être factorisés chacun en une seule définition
   indéfiniment réutilisable. Cela permet une programmation plus sûre,
   une propagation automatique des modifications desdits motifs, etc. Un
   assembleur de base souvent ne suffit pas, même pour n'écrire que de
   petites routines à lier à du code C.

4.1 Description

   Oui, je sais que cette partie peut manquer d'informations utiles à
   jour. Vous êtes libres de me faire part des découvertes que vous
   auriez dû faire à la dure...

  GCC

   GCC vous permet (et vous oblige) de spécifier les contraintes entre
   registres assembleurs et objets C, pour que le compilateur puisse
   interfacer le code assembleur avec le code produit par l'optimiseur.
   Le code assembleur en ligne est donc constitué de motifs, et pas
   forcément de code exact.

   Et puis, vous pouvez mettre du code assembleur dans des
   macro-définitions de CPP ou des fonctions "en-ligne" (inline), de
   telle manière que tout le monde puisse les utiliser comme n'importe
   quelle fonction ou macro C. Les fonctions en ligne ressemblent
   énormément aux macros mais sont parfois plus propres à utiliser.
   Méfiez-vous car dans tous ces cas, le code sera dupliqué, et donc
   seules les étiquettes locales (comme 1:) devraient être définies dans
   ce code assembleur. Toutefois, une macro devrait permettre de passer
   en paramètre le nom éventuellement nécessaire d'une étiquette définie
   non localement (ou sinon, utilisez des méthodes supplémentaires de
   méta-programmation). Notez également que propager du code assembleur
   en-ligne répandra les bogues potentiels qu'il contiendrait, aussi,
   faites doublement attention à donner à GCC des contraintes correctes.

   Enfin, le langage C lui-même peut être considéré comme étant une bonne
   abstraction de la programmation assembleur, qui devrait vous éviter la
   plupart des difficultés de la programmation assembleur.

   Méfiez-vous des optimisations consistant à passer les arguments en
   utilisant les registres: cela interdit aux fonctions concernées d'être
   appelées par des routines exterieurs (en particulier celles écrites à
   la main en assembleur) d'une manière standard; l'attribut asmlinkage
   devrait empêcher des routines données d'être concernées par de telles
   options d'optimisation. Voir les sources du noyau Linux pour avoir des
   exemples.

  GAS

   GAS a quelques menues fonctionnalité pour les macro, détaillées dans
   la documentation TeXinfo. De plus

   J'ai entendu dire que les versions récentes en seront dotées... voir
   les fichiers TeXinfo). De plus, tandis que GCC reconnaît les fichiers
   en .s comme de l'assembleur à envoyer dans GAS, il reconnaît aussi les
   fichiers en .S comme devant être filtrer à travers CPP avant d'être
   envoyer à GAS. Au risque de me répéter, je vous convie à consulter les
   sources du noyau Linux.

  GASP

   Il ajoute toutes les fonctionnalités habituelles de macro à GAS. Voir
   sa documentation sous forme texinfo.

  NASM

   NASM possède aussi son système de macros. Consultez sa documentation.
   Si vous avez quelqu'idée lumineuse, contactez les auteurs, étant donné
   qu'ils sont en train de développer NASM activement. Pendant ce même
   temps, lisez la partie sur les filtres externes un peu plus loin.

  AS86

   Il possède un système simple de macros, mais je n'ai pas pu trouver de
   documentation. Cependant, les sources sont d'une approche
   particulièrement aisée, donc si vous êtes intéressé pour en savoir
   plus, vous devriez pouvoir les comprendre sans problème. Si vous avez
   besoin d'un peu plus que des bases, vous devriez utiliser un filtre
   externe (voir un peu plus loin).

  Autres assembleurs

     * Win32FORTH: CODE et END-CODE sont des macros qui ne basculent pas
       du mode interprétation au mode compilation; vous aurez donc accès
       à toute la puissance du FORTH lors de l'assemblage.
     * Tunes: cela ne fonctionne pas encore, mais le langage Scheme est
       un langage de très haut niveau qui permet une méta-programmation
       arbitraire.

4.2 Filtres externes

   Quelque soit la gestion des macros de votre assembleur, ou quelque
   soit le langage que vous utilisez (même le C), si le langage n'est pas
   assez expressif pour vous, vous pouvez faire passer vos fichier à
   travers un filtre externe grâce à une règle comme suit dans votre
   Makefile:
     _________________________________________________________________

%.s:    %.S autres_dépendances
        $(FILTER) $(FILTER_OPTIONS) < $< > $@
     _________________________________________________________________

  CPP

   CPP n'est vraiment pas très expressif, mais il suffit pour les choses
   faciles, et il est appelé d'une manière transparente par GCC.

   Comme exemple de limitation, vous ne pouvez pas déclarer d'objet de
   façon à ce qu'un destructeur soit automatiquement appelé à la fin du
   bloc ayant déclaré l'objet. Vous n'avez pas de diversions ou de
   gestion de portée des variables, etc.

   CPP est livré avec tout compilateur C. Si vous pouvez faire sans,
   n'allez pas chercher CPP (bien que je me demande comment vous pouvez
   faire).

  M4

   M4 vous donne la pleine puissance du macro-traitement, avec un langage
   Turing-équivalent, récursivité, expressions régulières, etc. Vous
   pouvez faire avec tout ce que cpp ne peut faire.

   Voir macro4th/This4th que l'on trouve sur
   ftp://ftp.forth.org/pub/Forth/ dans Reviewed/ ANS/ (?), ou les sources
   de Tunes 0.0.0.25 comme exemple de programmation avancée en utilisant
   m4.

   Toutefois, le système de citation est très pénible à utiliser et vous
   oblige à utiliser un style de programmation par fonctions récursives
   avec passage explicite de continuation (CPS) pour toute programmation
   _avancée_ (ce qui n'est pas sans rappeler à TeX -- au fait quelqu'un
   a-t-il déjà essayé d'utiliser TeX comme macro-processeur pour autre
   chose que de la mise-en-page?). Toutefois, ce n'est pas pire que cpp
   qui ne permet ni citation ni récursivité.

   La bonne version de m4 à récupérer est GNU m4 1.4 (ou ultérieure si
   elle existe). C'est celle qui contient le plus de fonctionnalité et le
   moins de bogues ou de limitations. m4 est conçu pour être
   intrinsèquement lent pour toute utilisation sauf la plus simple; cela
   suffit sans aucun doute pour la plupart des programmes en assembleur
   (vous n'allez quand même pas écrire des millions de lignes en
   assembleur, si?).

  Macro-traitement avec votre propre filtre

   Vous pouvez écrire votre propre programme d'expansion de macro avec
   les outils courants comme perl, awk, sed, etc. C'est assez rapide à
   faire et vous pouvez tout contrôler. Mais bien toute puissance dans le
   macro-traitement doit se gagner à la dure.

  Méta-programmation

   Plutôt que d'utiliser un filtre externe qui effectue l'expansion des
   macros, une manière de réaliser cela est d'écrire des programmes qui
   écrivent d'autres programmes, en partie ou en totalité.

   Par exemple, vous pourriez utiliser un programme générant du code
   source
     * pour créer des tables de sinus/cosinus (ou autre),
     * pour décompiler un fichier binaire en source annoté annoté,
     * pour compiler vos bitmaps en des routines d'affichage rapides,
     * pour extraire de la documentation, du code d'initilisation ou
       finalisation, des tables de descriptions, aussi bien que du code
       normal depuis les mêmes fichiers sources;
     * pour utiliser une technique spécifique de production de code,
       produite avec un script perl/shell/scheme
     * pour propager des données définies en une seule fois dans de
       nombreux morceaux de code ou tables avec références croisées.
     * etc.

   Pensez-y!

  Backends provenant de compilateur existants

   Des compilateurs comme SML/NJ, Objective CAML, MIT-Scheme, etc, ont
   leur propre générateur de code assembleur, que vous pouvez ou non
   utiliser, si vous souhaitez générer du code semi-automatiquement
   depuis les langages correspondants.

  Le New-Jersey Machine-Code Toolkit

   Il s'agit projet utilisant le langage de programmation Icon pour bâtir
   une base de code de manipulation d'assembleur. Voir
   http://www.cs.virginia.edu/~nr/toolkit/

  Tunes

   Le projet de système d'exploitation OS développe son propre assembleur
   comme étant une extension du langage Scheme. Il ne fonctionne pas
   encore totalement, de l'aide est bienvenue.

   L'assembleur manipule des arbres de syntaxes symboliques, de telle
   manière qu'il puisse servir comme base d'un traducteur de syntaxe
   assembleur, un désassembleur, l'assembleur d'un compilateur, etc. Le
   fait qu'il utile un vrai langage de programmation puissant comme
   Scheme le rend imbatable pour le macro-traitement et pour la
   méta-programmation.

   http://www.eleves.ens.fr:8080/home/rideau/Tunes/

5. Conventions d'appel

5.1 Linux

  Edition de liens avec GCC

   C'est la solution la plus pratique. Consultez la documentation de gcc
   et prenez exemple sur les sources du noyau Linux (fichiers .S qui sont
   utilisés avec gas, non pas as86).

   Les arguments 32 bits sont empilés dans la pile vers le bas dans
   l'ordre inverse de l'ordre syntaxique (c'est-à-dire qu'on accède aux
   arguments ou les dépile dans l'ordre syntaxique), au-dessus de
   l'adresse de retour 32 bits. %ebp, %esi, %edi, %ebx doivent être
   conservés par l'appelé, les autres registres peuvent être détruits;
   %eax doit contenir le résultat, ou %edx:%eax pour des résultats sur 64
   bits.

   Pile virgule flottante: je ne suis pas sûr, mais je pense que le
   résultat se trouve dans st(0), la pile étant à la discrétion de
   l'appelé.

   Notez que GCC possède certaines options pour modifier les conventions
   d'appel en réservant certains registres, en mettant les arguments dans
   des registres, en supposant que l'on ne possède pas de FPU, etc.
   Consultez les pages .info concernant le i386.

   Il faut prendre garde à déclarer l'attribut cdecl pour une fonction
   qui suit la convention standard GCC (je ne sais pas exactement ce que
   cela produit avec des conventions modifiées). Consultez la
   documentation GCC dans la section: C Extensions::Extended Asm::

  Problèmes ELF et a.out

   Certains compilateurs C ajoutent un underscore avant tout symbole,
   alors que d'autres ne le font pas.

   En particulier, la version GCC a.out effectue ce genre d'ajouts, alors
   que la version ELF ne le fait pas.

   Si vous êtes confronté à ce problème, regardez comment des paquetages
   existants traitent le problèmes. Par exemple, récupérer une ancienne
   arborescence des sources de Linux, Elk, les qthreads ou OCAML...

   Vous pouvez également redéfinir le renommage implicite de C en
   assembleur en ajoutant les instructions suivantes:
     _________________________________________________________________

        void truc asm("machin") (void);
     _________________________________________________________________

   pour s'assurer que la fonction C truc sera réellement appelée machin
   en assembleur.

   Remarquez que l'outil objcopy, du paquetage binutils, devrait vous
   permettre de transformer vos fichiers objets a.out en objets ELF et
   peut-être inversement dans certains cas. D'une manière plus générale,
   il vous permet d'effectuer de nombreuses conversions de formats de
   fichiers.

  Appels systèmes directs

   Il n'est absolument pas recommandé d'effectuer de tels appels par ce
   que leurs conventions peuvent changer de temps en temps, ou d'un type
   de noyau à un autre (cf L4Linux), de plus, ce n'est pas portable,
   difficile à écrire, redondant avec l'effort entrepris par libc, et
   enfin, cela empêche les corrections et les extensions effectuées à
   travers la libc, comme par exemple avec le programme zlibc qui réalise
   une décompression à la volée de fichiers compressés avec gzip. La
   manière standard et recommendée d'effectuer des appels systèmes est et
   restera de passer par la libc.

   Les objets partagés devraient réduire l'occupation mémoire des
   programmes, et si vous souhaitez absolument avoir de petits
   exécutables, utilisez #! avec un interpréteur qui contiendra tout ce
   que vous ne voulez pas mettre dans vos binaires.

   Maintenant, si pour certaines raisons, vous ne souhaitez pas effectuer
   une édition des liens avec la libc, récupérez-la et essayez de
   comprendre comment elle fonctionne! Après tout, vous prétendez bien la
   remplacer non?

   Vous pouvez aussi regarder comment eforth 1.0c le fait.

   Les sources de Linux sont fort utiles, en particulier le fichier
   d'en-tête asm/unistd.h qui décrit comment sont effectués les appels
   système...

   Le principe général est d'utiliser l'instruction int $0x80 avec le
   numéro de l'appel système __NR_machin (regarder dans asm/unistd.h)
   dans %eax, et les paramètres (jusqu'à cinq) dans %ebx, %ecx, %edx,
   %esi, %edi. Le résultat est renvoyé dans %eax avec un résultat négatif
   étant l'erreur dont l'opposé est tranféré par la libc dans errno. La
   pile utilisateur n'est pas modificée donc n'avez pas besoin d'en avoir
   une correcte lors de l'appel.

  Entrées/sorties sous Linux

   Si vous souhaitez effectuer des entrées/sorties directement sous
   Linux, soit il s'agit de quelque chose de très simple qui n'a pas
   besoin de spécificités du système et dans ce cas là, consultez le
   mini-HOWTO IO-Port-Programming, ou alors vous devez créer un nouveau
   gestionnaire de périphérique et vous devriez alors lire quelques
   documents sur les méandres du noyau, le développement de gestionnaires
   de périphériques, les modules du noyau, etc. Vous trouverez
   d'excellents HOWTO ou autres documents du projet LDP.

   Plus particulièrement, si vous souhaitez réaliser des programmes
   graphiques, rejoignez le projet GGI: http://synergy.caltech.edu/~ggi/
   http://sunserver1.rz.uni-duesseldorf.de/~becka/doc/scrdrv.html

   Dans tous les cas, vous devriez plutôt utiliser l'assembleur en ligne
   de GCC avec les macros provenant des fichiers linux/asm/*.h que
   d'écrire des sources en assembleur pur.

  Accéder aux gestionnaires 16 bits avec Linux/i386

   De telles choses sont théoriquement possibles (preuve: voir comment
   DOSEMU permet à des programmes d'accéder au port série), et j'ai
   entendu des rumeurs que certaines personnes le font (avec le
   gestionnaire PCI? Accès aux cartes VESA? PnP ISA? Je ne sais pas). Si
   vous avez de plus amples précisions à ce sujet, soyez les bienvenus.
   Le bon endroit à regarder est les sources du noyau, les sources de
   DOSEMU (et des autres programmes se trouvant dans le répertoire
   DOSEMU), ainsi que les sources d'autres programmes bas niveaux
   (peut-être GGI s'il gère les cartes VESA).

   En fait, vous devez utiliser soit le mode protégé 16 bits, soit le
   mode vm86.

   Le premier est plus simple à configurer mais il ne fonctionne qu'avec
   du code ayant un comportement propre qui n'effectue pas d'arithmétique
   de segments ou d'adressage absolu de segment (en particulier pour
   l'adressage du segment 0), à moins que par chance tous les segments
   utilisés peuvent être configuré à l'avance dans le LDT.

   La seconde possiblité permet d'être plus "compatibles" avec les
   environnements 16 bits mais il nécessite une gestion bien plus
   compliquée.

   Dans les deux cas, avant de sauter sur le code 16 bits, vous devez:
     * mmapper toute adresse absolue utilisée dans le code 16 bits (comme
       la ROM, les tampons vidéo, les adresses DMA et les entrées/sorties
       passant des zones de mémoires mappées) à partir de /dev/mem dans
       votre espace d'adressage de votre processus.
     * configurer le LDT et/ou le moniteur en mode vm86.
     * demander au noyau les droits d'accès nécessaires pour les
       entrées/sorties (voir plus haut).

   Encore une fois, lisez attentivement les codes sources situés dans le
   répertoire de DOSEMU et consorts, en particulier ces mini-émulateurs
   permettant de faire tourner des programmes ELKS et/ou des .COM assez
   simples sous Linux/i386.

5.2 DOS

   La plupart des émulateurs DOS sont livrés avec certaines interfaces
   d'accès aux services DOS. Lisez leur documentation à ce sujet, mais
   bien souvent, ils ne font que simuler int $0x21 et ainsi de suite,
   donc c'est comme si vous étiez en mode réel (je doute qu'ils aient de
   possibilités de fonctionner avec des opérandes 32 bits: ils ne font
   que réfléchir l'interruption dans le mode réel ou dans le gestionnaire
   vm86).

   Certaines documentations concernant DPMI (ou ses variantes peuvent)
   être trouvées sur ftp://x2ftp.oulu.fi/pub/msdos/programming/

   DJGPP est livré avec son propre sous-ensemble, dérivé, ou remplacement
   (limité) de la glibc.

   Il est possible d'effectuer une compilation croisée de Linux vers DOS.
   Consultez le répertoire devel/msdos/ de votre miroir FTP de
   sunsite.unc.edu. Voir également le dos-extender MOSS du projet Flux
   d'utah.

   D'autres documentations et FAQ sont plus consacrés à DOS. Nous
   déconseillons le développement sous DOS.

5.3 Windauberies...

   Heu, ce document ne traite que de libre logiciel. Téléphonez-moi
   lorsque Windaube le deviendra ou du moins ses outils de développement!

   En fait, après tout, cela existe: Cygnus Solutions a développé la
   bibliothèque cygwin32.dll pour que les programmes GNU puissent
   fonctionner sur les machines MicroMerdiques. Donc, vous pouvez
   utiliser GCC, GAS et tous les outils GNU ainsi que bon nombre
   d'applications Unix. Consultez leur site Web. Je (Faré) ne souhaite
   pas m'étendre sur la programmation sous Windaube, mais je suis sûr que
   vous trouverez tout un tas d'informations partout...

5.4 Votre propre système d'exploitation

   Le contrôle sur le système étant ce qui attire de nombreux
   programmeurs vers l'assembleur, une prémisse ou un corollaire naturel
   de son utilisation est la volonté de développer son propre système
   d'exploitation. Remarquons tout d'abord que tout système permettant
   son auto-développement pourrait être qualifié de système
   d'exploitation, combien même tournerait-il au-dessus d'un autre
   système sur lequel il se déchargerait de la gestion du multitâche
   (Linux sur Mach) ou des entrées/sorties (OpenGenera sur Digital Unix),
   etc. Donc, pour simplifier le débogage, vous pouvez souhaiter
   développer votre système d'exploitation comme étant un processus
   fonctionnant sous Linux (au prix d'un certain ralentissement), puis,
   utiliser le Flux OS kit (qui permet l'utilisation des drivers Linux et
   BSD dans votre propre système d'exploitation) pour le rendre
   indépendant. Lorsque votre système est stable, il est toujours temps
   d'écrire vos propres gestionnaires de matériels si c'est vraiment
   votre passion.

   Ce HowTo ne couvrira pas des sujets comme le code de chargement du
   système, le passage en mode 32 bits, la gestion des interruptions, les
   bases concernant les horreurs des processeurs Intel (mode protégé,
   V86/R86), la définition de votre format d'objets ou de vos conventions
   d'appel. L'endroit où vous pourrez trouver le plus d'informations
   concernant tous ces sujets est le code source de système déjà
   existants.

   Un grand nombre de pointeurs se trouvent dans la page:
   http://www.eleves.ens.fr:8080/home/rideau/Tunes/Review/OSes.html

6. A faire et pointeurs

     * compléter les sections incomplètes;
     * ajouter des pointeurs sur des programmes et des documentations;
     * ajouter des exemples de tous les jours pour illustrer la syntaxe,
       la puissance et les limitation de chacune des solutions proposées;
     * demander aux gens de me donner un coup de main;
     * trouver quelqu'un qui a assez de temps pour prendre en charge la
       maintenance de ce HOWTO;
     * peut-être dire quelques mots sur l'assembleur d'autres
       plates-formes?
     * Quelques pointeurs (en plus de ceux qui se trouvent dans ce
       document)
          + pages de manuel pour pentium
          + hornet.eng.ufl.edu pour les codages assembleurs
          + ftp.luth.se
          + PM FAQ
          + Page Assembleur 80x86
          + Courseware
          + programmation de jeux
          + experiences de programmation sous Linux exclusivement en
            assembleur
     * Et bien sur, utilisez vos outils habituels de recherche sur
       Internet pour trouver les informations. Merci de m'envoyer tout ce
       que vous trouvez d'interessant.

   Signature de l'auteur:
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-- Fare -- rideau@clipper.ens.fr -- Francois-Rene Rideau -- +)ang-Vu Ban --
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                 TUNES is a Useful, Not Expedient System
WWW page at URL: http://www.eleves.ens.fr:8080/home/rideau/Tunes/