Sophie

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distrib > Mandriva > 2010.0 > i586 > media > contrib-release > by-pkgid > ebac5394abc62d2e0b61505bfba9712a > files > 200

howto-text-fr-2006-5mdv2010.0.noarch.rpm


                Linux Shadow Password HOWTO, Version française

Michael H. Jackson, mhjack@tscnet.com
_Traduction française : Igor Genibel (Igor.Genibel@emi.u-bordeaux.fr) _.

   v1.3, 3 Avril 1996
     _________________________________________________________________

   _Ce document décrit comment obtenir, installer et configurer
   l'ensemble Shadow Password sous Linux. Il prend aussi en compte
   l'adaptation des autres logiciels et démons réseau accédant
   habituellement aux mots de passe des utilisateurs. Bien qu'ils ne
   fassent pas parti du paquetage, ces programmes ne fonctionnerons plus
   correctement après son installation. Ce document contient en plus un
   exemple de code pour mettre à jour vos applications pour qu'elles
   supportent le système de mots de passe cachés. Des réponses à des
   questions fréquemment posées sont fournies en fin de document._
     _________________________________________________________________

1. Introduction

   Ceci est le Shadow password HOWTO pour linux. Ce document décrit
   comment configurer votre système linux pour utiliser le système des
   mots de passe cachés. Quelques exemples d'utilisation concernant
   certaines caractéristiques de la _suite Shadow_ (Note: ce terme n'est
   volontairement pas traduit afin de ne pas alourdir la compréhension du
   document) sont aussi inclus.

   Lorsque vous installerez le paquetage des mots de passe cachés et
   lorsque vous vous servirez des utilitaires, vous devrez être logé
   root. Lorsque vous installerez le paquetage, vous devrez effectuer
   certains changements sur des utlitaires systèmes, il est donc très
   fortement recommendé de faire des copies de sauvegarde de programmes
   indiqués. Je vous recommande aussi de lire et de comprendre toutes les
   instructions avant de commencer.

1.1 Note du traducteur

   Tout au long du document vous constaterez très certainement que je
   n'ai pas traduit le terme "Shadow Password". La raison est simple: le
   traduction de ce terme n'est pas élégante. Je pense qu'une simple
   explication (voir l'introduction) de celui-ci vaut beaucoup mieux
   qu'une "françisation" douteuse.

1.2 Changements par rapport aux versions précédentes

   Ajouts:
     * Ajout de la sous-section Pourquoi vous ne devriez pas installer le
       système Shadow Password
     * Ajout de la sous-section Mise à jour du programme xdm
     * Ajout de la section Comment faire que les caractéristiques de la
       suite Shadow fonctionnent
     * Ajout de la section contenant les questions les plus fréquemment
       posées

   Corrections/Mise à jour:
     * Correction des références html sur Sunsite
     * Correction dans la section sur wu-ftp pour ajouter -lshadow dans
       le Makefile
     * Correction de quelques fautes de frappes et de langage
     * Chagement dans la section sur wu-ftp pour supporter le format ELF
     * Mise à jour pour mettre en évidence les problèmes de sécurite de
       certains programmes de login
     * Mise à jour pour recommander la Suite Linux Shadow par Marek
       Michalkiewicz

1.3 Nouvelles versions de ce document:

   La dernière version de ce document pourra toujours être récupérée via
   FTP anonyme sur:
     * Version Originale: _sunsite.unc.edu_
/pub/Linux/docs/HOWTO/SHADOW-HOWTO
       ou:
/pub/Linux/docs/HOWTO/other-formats/SHADOW-HOWTO{-html.tar,ps,dvi}.gz
     * Version Francaise: _ftp.lip6.fr_
/pub/linux/french/docs/HOWTO/Shadow-Password-HOWTO*

   Ou bien par le World Wide Web: Linux Documentation Project Web Server,
   à la page: SHADOW-HOWTO sinon directement par moi,
   <mhjack@tscnet.com>. Il sera aussi posté dans le newsgroup:
   comp.os.linux.answers

   Ce document est maintenant stocké en portant le nom Shadow-AAJJMM.

1.4 Commentaires ou suggestions.

   Merci de m'envoyer tout commentaire, mise à jour ou suggestion:
   Michael H. Jackson <mhjack@tscnet.com>. Plus vite je reçois vos
   commentaires, plus vite je mets à jour ce document. Si vous avez des
   problèmes, merci de m'écrire directement, je suis très rarement à jour
   avec les newsgroups.

2. Pourquoi utiliser le système de mots de passe Shadow?

   La plupart des distributions Linux actuelles ne contiennent pas le
   support des mots de passe shadow (La Slackware 2.3, Slackware 3.0 et
   d'autres distributions assez populaires...). Une des raisons est que
   le copyright concernant la suite Shadow n'était pas clair sur les
   droits de distribution. _Linux_ utilise la licence GNU (quelques fois
   référencée sous le nom de _Copyleft_) qui permet à quiconque de le
   stocker sur n'importe quel support (comme un CD-ROM par exemple) et
   est responsable des droits pour cela.

   Le mainteneur actuel de la _Suite Shadow_, Marek Michalkiewicz
   <marekm@il7linuxb.ists.pwr.wroc.pl> a reçu les sources de l'auteur
   originel sour un copyright style BSD permettant la redistribution.
   Maintenant que le problème de la distribution est résolu, il est
   probable que les prochaines distributions contiendront les shadow
   password par défaut. En attendant vous devrez l'installer vous-même.

   Si vous avez installé votre distribution depuis un CD-ROM, vous pouvez
   trouver que, dans la mesure où la distribution n'a pas la _suite
   shadow_ d'installée, quelques fichiers dont vous avez besoin pour
   installer la _suite shadow_ peuvent se situer sur le CD-ROM.

   _Cependant, la suite shadow 3.3.1, 3.3.1-2 et shadow-mk possèdent
   toutes un problème de sécurité avec leur programme de login ainsi
   qu'avec d'autres programmes possédant le droit setuid root. En
   conséquence, elle ne doivent pas être utilisés plus longtemps._

   Tous les fichiers nécessaires peuvent être récupérés via ftp anonyme
   ou via le World Wide Web.

   Sur un système linux sans l'ensemble Shadow installé, les informations
   sur l'utilisateur, et en particulier le mot de passe sont stockées
   dans le fichier /etc/passwd. Le mot de passe est enregistré dans un
   format _encrypté_. Si vous demandez à un expert en cryptographie, il
   (ou elle) vous répondra que le mot de passe n'est pas _encrypté_ mais
   _encodé_. En fait, lors de l'utilisation de crypt(3), le mot de passe
   est considéré comme la clé pour encoder un texte de valeur nulle.
   C'est la raison pour laquelle à partir de maintenant, j'utiliserai le
   terme _encodé_.

   L'algorithme utilisé pour encoder le mot de passe fonctionne à sens
   unique, c'est-à-dire qu'il est très difficile à partir du mot de passe
   encodé de retrouver l'original. Vous trouverez plus d'informations à
   propos de l'algorithme utilisé dans la section sec-crypt les pages de
   manuel de crypt(3).

   Lorsqu'un utilisateur définit un mot de passe, il est encodé avec une
   valeur aléatoire appelée _sel_ (Note : _salt_ en Anglais).
   C'est-à-dire qu'un même mot de passe pourrait être enregistré de 4096
   façons différentes. La valeur du _sel_ est alors enregistrée avec le
   mot de passe désormais encodé.

   Lorsqu'un utilisateur se connecte et saisit son mot de passe, le _sel_
   est tout d'abord retrouvé à partir du mot de passe encodé. Alors, le
   mot de passe entré est encodé avec le _sel_ précédemment retrouvé.

   Il est, avec des moyens informatiques, difficile (mais pas impossible)
   de prendre un mot de passe _encodé_ aléatoirement et de retrouver le
   mot de passe original. Quoi qu'il en soit, sur un système ayant de
   nombreux utilisateurs, il est probable que certains mots de passes
   soient évidents: un simple mot, un nom, ou une combinaison de mots
   simples.

   Mais le pirate de système sait tout cela, et va simplement encoder un
   dictionnaire de mots de passe usuels en utilisant les 4096
   possibilités de _sel_. Il va alors comparer les mots de passe encodés
   dans le fichier /etc/passwd par sa propre base de donnée. Quand il
   aura trouvé une équivalence, il aura le mot de passe d'un compte. Cela
   s'appelle une _attaque au dictionnaire_, et c'est une des méthodes les
   plus courantes pour accéder à un système sans autorisation.

   En y réfléchissant, à un seul mot de passe de 8 caractères correspond
   4096 mots de passes encodés de 13 caractères (c'est à dire 4096x13
   octets). Donc un dictionnaire de 400 000 mots simples, noms, mots de
   passes, ou simple variations, tiendrait facilement sur un disque dur
   de 4Go. Le pirate a juste besoin de les trier et de les comparer.

   Même sans avoir beaucoup d'espace disque, des utilitaires comme
   crack(1) peuvent en général casser pas mal de mots de passe sur un
   système contenant suffisamment d'utilisateurs. (En considérant que les
   utilisateurs du système sont autorisés à lire leur propre mot de
   passe).

   Le fichier /etc/passwd contient aussi des informations comme
   l'identificateur de l'utilisateur (UID) et l'identificateur de groupe
   (GID) qui sont utilisés par de nombreux programmes. C'est pour cela
   que le fichier passwd _doit_ être lisible par tout le monde. Si vous
   changiez les permissions de /etc/passwd de telle sorte que plus
   personne ne puisse le lire, la première chose que vous pourriez
   constater, c'est que la commande ls -l affiche désormais le user ID au
   lieu du nom !

   Le kit Shadow résout ce problème en déplaçant les mots de passe
   encodés vers un autre fichier (en général /etc/shadow). Il n'y a que
   le root qui a les permissions de lecture et d'écriture sur le fichier
   _shadow_. Quelques programmes (comme xlock) nécessitent que le groupe
   _shadow_ puisse lire et écrire dans le fichier /etc/shadow. Il est
   préférable que les programmes qui ont juste besoin de lire et vérifier
   le mot de passe soient lancés SGID _shadow_ plutôt que SGID root.

   En déplaçant les mots de passe vers le fichier /etc/shadow, nous
   écartons effectivement au pirate la possibilité d'avoir accès aux mots
   de passe encodés avec lesquels ils auraient pu faire une _attaque au
   dictionnaire_.

   De plus, le _kit shadow_ propose de nouvelles possibilités
   intéressantes:
     * Un fichier de configuration pour configurer les options de login
       (/etc/login.defs),
     * Des utilitaires pour ajouter, modifier et effacer des comptes
       utilisateurs,
     * Gestion de la durée des mots de passe,
     * Gestion de la durée d'un compte,
     * Groupes shadow (optionnels),
     * Mots de passe de double longueur (16 caractères),
     * Meilleur contrôle sur la sélection du mot de passe d'un
       utilisateur,
     * Mots de passe Dial-up,
     * Programmes d'authentification secondaire.

   Installer l'_ensemble shadow_, c'est contribuer à la sécurité de votre
   système, mais il y a bien d'autre choses à faire pour sécuriser votre
   système. Il y aura probablement une série de HOWTO discutant de la
   sécurité et des méthodes de sécurisation.

   Pour le moment, pour avoir des informations sur la sécurité et linux,
   incluant les vulnérabilités connues du système, allez voir la: Linux
   Security home page.

2.1 Pourquoi ne devriez-vous pas installer le système Shadow Password

   Il y a quelques circonstances et quelques configurations qui font
   qu'installer la _Suite Shadow_ n'est pas une bonne idée:
     * La machine ne possède pas de comptes utilisateurs,
     * Votre machine fonctionne sur un réseau local et utilise NIS
       (Network Information Service) pour récupérer ou fournir des noms
       d'utilisateurs et des mots de passe à d'autres machines sur le
       réseau (Cela peut actuellement être fait et n'améliore pas la
       sécurité pour autant),
     * Votre machine est utilisée par des serveurs de terminaux afin de
       vérifier des utilisateurs via NFS (Network File Sytem), NIS, ou
       quelqu'autre méthode,
     * Votre machine utilise d'autres logiciels pour valider les
       utilisateurs, et il n'y a pas de version disponible, et vous
       n'avez pas les sources.

2.2 Format du fichier /etc/passwd

   Sur un système ne possédant pas la suite Shadow, voici le format du
   fichier /etc/passwd

username:passwd:UID:GID:full_name:directory:shell

   En détail:

   _username_
          Le nom de l'utilisateur (login)

   _passwd_
          Le mot de passe encodé

   _UID_
          Identificatuer de l'utilisateur: user ID

   _GID_
          Identificatuer du groupe: group ID

   _full_name_
          Le nom complet de l'utilisateur (Prénom Nom) - Ce champ est
          appelé le champ GECOS (General Electric Comprehensive Operating
          System) et peut éventuellement contenir d'autres informations

   _directory_
          Répertoire personnel de l'utilisateur

   _shell_
          Shell par défaut de l'utilisateur

   Par exemple:

username:Npge08pfz4wuk:503:100:Full Name:/home/username:/bin/sh

   Np est le _sel_ et ge08pfz4wuk est le mot de passe _encodé_. Pour le
   même mot de passe, son équivalent encodé aurait tout aussi bien pu
   être kbeMVnZM0oL7I. Il y a 4096 possibilités d'encodage pour le même
   mot de passe. (Le mot de passe de cet exemple est 'password', un très
   _mauvais_ mot de passe).

   Une fois l'ensemble shadow installé, voilà à quoi ressemblera votre
   fichier /etc/passwd:

username:x:503:100:Full Name:/home/username:/bin/sh

   Un x est venu remplacer le mot de passe encodé. Mis à part ça, le
   format du fichier /etc/passwd reste en fait inchangé. Ceci permet à
   tous les programmes qui lisent le fichier /etc/passwd sans avoir
   besoin d'accéder aux mots de passe de fonctionner correctement.

   Les mots de passes encodés sont désormais dans le fichier /etc/shadow.

2.3 Format du fichier /etc/shadow

   Le fichier /etc/shadow contient les informations suivantes:

username:passwd:last:may:must:warn:expire:disable:reserved

   En détail:

   _username_
          Le Nom de l'Utilisateur

   _passwd_
          Le mot de passe encodé

   _last_
          Date de la dernière modification (en nombre de jours depuis le
          1er janvier 1970).

   _may_
          Nombre de jours avant que le mot de passe puisse être modifié

   _must_
          Nombre de jours avant que le mot de passe doive être modifié

   _warn_
          Nombre de jours durant lesquels l'utilisateur est prévenu de
          l'expiration de son mot de passe.

   _expire_
          Nombre de jours entre l'expiration du mot de passe et la
          fermeture du compte.

   _disable_
          Date de la fermeture du compte (en nombre de jours depuis le
          1er janvier 1970).

   _reserved_
          Champ réservé

   Donc, l'exemple précedent devrait être:

username:Npge08pfz4wuk:9479:0:10000::::

2.4 Apercu de la fonction crypt(3)

   extrait de la page de manuel de crypt(3)

   "_crypt_ est la fonction de cryptage du mot de passe. Elle est basée
   sur l'algorithme du DES (_Data Encryption Standard_) avec quelques
   modifications pour éviter les recherches matérielles de la clé.

   La clé est le mot de passe de l'utilisateur

   Le _sel_ est composé de deux caractères choisis dans l'ensemble
   [a-zA-Z0-9./]. cette chaine de caractère est utilisée pour perturber
   l'algorithme de 4096 différentes façons.

   En prenant les 7 derniers bits de chaque caractère du mot de passe, on
   obtient une clé de 56 bits. Cette clé est utilisée pour crypter une
   chaîne de caractère constante (généralement constituée de zéro). La
   valeur retournée pointe sur le mot de passe crypté: une série de 13
   caractères ASCII imprimables (les deux premiers caractères
   correspondent au sel). La valeur retournée pointe sur une donnée
   statique dont le contenu est modifié à chaque appel.

   _Attention:_ Une clé de 56 bits correspond à: 2^56 donc 7.3e16 valeurs
   possibles. Les recherches exhaustives _sont possibles_ en utilisant
   des ordinateurs à architecture massivement parallèle. Des logiciels
   comme crack(1) travaillent avec des clés qui sont généralement
   utilisées par les humains. C'est-à-dire que la sélection de mots de
   passe testés sont des mots simples, mots de passe fréquemment utilisés
   et des noms. L'utilisation d'un programme passwd(1) qui recherche des
   mots de passe trop simple est recommandé.

   L'algorithme DES lui-même est très limité, ce qui fait qu'envisager
   l'utilisation de crypt(3) pour autre chose que de l'authentification
   de mots de passe n'est pas une bonne idée. Si vous envisagez
   d'utiliser crypt(3) pour un projet de cryptographie, ne le faites pas,
   procurez-vous plutôt un bon livre sur le cryptage de données et une
   des nombreuses bibliothèques DES."

   Si vous recherchez un bon livre sur le cryptage de données, je vous
   recommande:
        "Applied Cryptography: Protocols, Algorithms, and Source Code in C"
        par Bruce Schneier <schneir@chinet.com>
        ISBN: 0-471-59756-2

3. Se procurer le paquetage Shadow.

3.1 Historique du paquetage Shadow pour Linux?

   _N'UTILISEZ PAS LES PAQUETAGES DECRITS DANS CETTE SECTION, ILS
   CONTIENNENT DES PROBLEMES DE SECURITE_

   Le paquetage Shadow original a été écrit par John F. Haugh II.

   De nombreuses versions peuvent être utilisées sur un système Linux:
     * shadow-3.3.1 est l'original
     * shadow-3.3.1-2 est le patch spécifique à Linux fait par Florian La
       Roche (flla@stud.uni-sb.de) et contient quelques améliorations.
     * shadow-mk est le paquetage spécifique à Linux.

   Le paquetage shadow-mk est en fait constitué du paquetage shadow-3.3.1
   distribué par John F. Haugh II patché avec shadow-3.3.1-2 avec en
   plus:
     * des corrections par Mohan Kokal <magnus@texas.net> rendant
       l'installation bien plus évidente,
     * un patch par Joseph R.M. Zbiciak pour login1.c (login.secure) qui
       élimine les trous de sécurité -f, -h de /bin/login et quelques
       autres patches divers.

   Le paquetage shadow-mk était précédemment recommandé, mais il doit
   être remplacé à cause d'un trou de sécurité du programme login.

   Il y a des _trous de sécurité_ dans les versions 3.3.1, 3.3.1-2 et
   shadow-mk qui sont dûs au programme login. Le bogue login implique de
   ne pas vérifier la longueur du nom de login. Cela entraîne un
   surpassement de la zone tampon qui provoque un crash ou pire encore.
   Il est dit que ce surpassement de zone tampon pourrait permettre à
   quiconque ayant un compte sur le système d'utiliser ce bogue ainsi que
   des bibliothèques partagées pour gagner un accès root. Je ne pourrais
   pas vous dire exactement comment cela est possible mais de nombreux
   systèmes Linux sont affectés. Mais les systèmes possédants ces
   _paquetages Shadow_, ainsi que la plupart des distributions pre-ELF
   _sans_ le _paquetage Shadow_ sont vulnérables !

   Pour de plus amples informations sur cette publication ainsi que
   d'autres publications concernant les problèmes de sécurité de Linux,
   consultez la _Linux Security Home Page (Shared Libraries and login
   Program Vulnerability)_ à
   <http://bach.cis.temple.edu/linux/linux-security/Linux-Security-Faq/Li
   nux-telnetd.html>

3.2 Où trouver la Suite Shadow

   La seule suite recommandée est en béta test, donc les dernières
   versions sont utilisables en environnement de production et ne
   contiennent pas de programme login vulnérable.

   Le paquetage utilise la convention de notation suivante :
         shadow-AAMMJJ.tar.gz

   où AAMMJJ est la date de publication de la suite.

   Cette version sera éventuellement la version 3.3.3 lorsqu'elle sera
   publiée après le béta test; et est maintenue par Marek Michalkiewicz
   <marekm@il7linuxb.ists.pwr.wroc.pl>. Elle est disponible sous la forme
   : _shadow-current.tar.gz_ à l'adresse
   <ftp://il7linuxb.ists.pwr.wroc.pl/pub/linux/shadow/shadow-current.tar.
   gz>.

   Les miroirs suivants sont aussi disponibles :
     * ftp://ftp.icm.edu.pl/pub/Linux/shadow/shdow-current.tar.gz
     * ftp://iguana.hut.fi/pub/linux/shadow/shadow-current.tar.gz
     * ftp://ftp.cin.net/usr/ggallag/shadow/shadow-current.tar.gz
     * ftp://ftp.netural.com/pub/linux/shadow/shadow-current.tar.gz

   Vous devez utiliser la version actuelle disponible.

   Vous NE devez PAS utiliser une version plus ancienne que la version
   shadow-960129 du fait qu'elles possèdent le problème de sécurité
   décrit plus avant.

   Lorsque ce document fait référence à la _Suite Shadow_, je ferais
   référence à ce paquetage. Il est donc supposé que vous utilisez ce
   paquetage.

   Pour information, j'ai utilisé le paquetage shadow-960129 pour faire
   les instructions d'installation.

   Si vous utilisiez précédemment le paquetage shadow-mk, vous devriez
   mettre à jour cette version et reconstruire tout ce que vous avez
   originellement compilé.

3.3 Ce qui est inclus dans le paquetage Shadow

   La paquetage shadow contient les programmes de remplacement pour:

   su, login, passwd, newgrp, chfn, chsh, et id

   Mais il contient aussi des nouveaux programmes:

   chage, newusers, dpasswd, gpasswd, useradd, userdel, usermod,
   groupadd, groupdel, groupmod, groups, pwck, grpck, lastlog, pwconv, et
   pwunconv

   De plus, la bibliothèque: libshadow.a est incluse pour permettre de
   compiler les programmes nécessitant un accès en lecture/écritures aux
   mots de passe.

   Les pages de manuel sont aussi incluses.

   Il y a aussi un programme de configuration pour le program login
   intallé sous le nom de /etc/login.defs.

4. Compiler les programmes.

4.1 Extraire l'archive

   La première étape après avoir récupéré les paquetage est l'extraction
   de l'archive. C'est une archive de format tar et compressée avec gzip.
   Donc tout d'abord déplacez la vers /usr/src, et tapez:

tar -xzvf shadow-current.tar.gz

   Ceci extraira l'ensemble dans le répertoire: /usr/src/shadow-AAMMJJ

4.2 Configurer le fichier config.h

   La première chose à faire est d'écraser les fichiers Makefile et
   config.h:

cd /usr/src/shadow-AAMMJJ
cp Makefile.linux Makefile
cp config.h.linux config.h

   Jetez un coup d'oeil au fichier config.h. Ce fichier contient les
   définitions pour quelques options de configuration. Si vous utilisez
   le paquetage shadow _recommandé_, je vous recommande de dévalider le
   support de groupes shadow; pour la première fois.

   Par défaut les mots de passe pour les groupes caché sont validés. Pour
   les dévalider, éditez le fichier config.h, et remplacez #define
   SHADOWGRP en #undef SHADOWGRP. Je recommande de commencer sans les
   groupes cachés, mais si vous souhaitez réellement des mots de passe
   pour les groupes ainsi que des administrateurs de groupes vous pourrez
   ultérieurement valider l'option et recompiler le tout. Si vous la
   laissez validée, vous devez créer le fichier /etc/gshadow.

   Valider l'option gérant les longs mots de passe n'est pas recommandée.

   _Ne PAS changer_ le champ: #undef AUTOSHADOW

   L'option AUTOSHADOW était prévue pour que les programmes non adaptés
   aux mots de passe shadow puissent toujours fonctionner. Cela paraît
   intéressant en théorie mais ne fonctionne pas correctement. Si vous
   validez cette option, et qu'un programme focntionne avec les droits de
   root, il se peut qu'il utilise la fonction getpwnam() avec les droits
   root, et, plus tard, qu'il écrive la donnée modifiée dans le fichier
   /etc/passwd. Il ne possèdera donc plus les propriétés _shadow
   passwords_. _chfn_ et _chsh_ sont de tels programmes (Vous pouvez
   passer outre en échangeant l'uid réel et effectif avant d'appeler
   getpwnam() car root peut utiliser _chfn_ et _chsh_ aussi).

   Le même avertissement est aussi valable si vous compilez la libc. Il y
   a une option SHADOW_COMPAT qui fait la même chose. Elle ne _doit PAS
   être_ utilisée! Si vous commencez à remettre des mots de passe encodés
   dans le fichier /etc/passwd, cela pose un problème.

   Si vous utilisez une libc de versions inférieure à 4.6.27, vous
   devriez faire un ou deux changements dans le fichier config.h ainsi
   que dans le Makefile. En ce qui concerne le fichier config.h, éditez
   le et remplacez:

#define HAVE_BASENAME

   par

#undef HAVE_BASENAME

   Dans le fichier Makefile, remplacez:

SOBJS = smain.o env.o entry.o susetup.o shell.o \
        sub.o mail.o motd.o sulog.o age.o tz.o hushed.o

SSRCS = smain.c enc.c entry.c setup.c shell.c \
        pwent.c sub.c mail.c motd.c sulog.c shadow.c age.c pwpack.c rad64.c \
        tz.c hushed.c

   par

SOBJS = smain.o env.o entry.o susetup.o shell.o \
        sub.o mail.o motd.o sulog.o age.o tz.o hushed.o basename.o

SSRCS = smain.c enc.c entry.c setup.c shell.c \
        pwent.c sub.c mail.c motd.c sulog.c shadow.c age.c pwpack.c rad64.c \
        tz.c hushed.c basename.c

   Ce changement ajoute le code contenu dans basename.c qui est contenu
   dans la libc 4.6.27 ou plus.

4.3 Faire une copie de sauvegarde de vos programmes originaux.

   Faites une copie de sauvegarde des fichiers qui vont être remplacés
   par le kit shadow. Sur un système Slackware 3.0:
     * /bin/su
     * /bin/login
     * /usr/bin/passwd
     * /usr/bin/newgrp
     * /usr/bin/chfn
     * /usr/bin/chsh
     * /bin/id

   Le paquetage béta possède une cible _save_ dans le Makefile, mais elle
   est commentée car les différentes distributions placent ces programmes
   à différents endroits.

   Vous devriez aussi faire une copie de sauvegarde du fichier
   /etc/passwd, mais faites attention à le nommer différemment de façon à
   ne pas écraser l'original.

4.4 Lancer make

   _Vous avez besoin d'être root pour la plupart de l'installation_

   Lancez make pour compiler les exécutables du paquetage.

make all

   Vous pourrez voir les avertissements suivants: rcsid defined but not
   used. Ce n'est rien, il survient seulement parce que l'auteur utilise
   un paquetage de contrôle de version.

5. Installer

5.1 Ayez une disquette de boot à portée de main

   Si la mise à jour se déroulait mal, il serait utile d'avoir une
   disquette de boot. Si vous avez l'ensemble des deux disquettes
   boot/root que vous avez utilisées lors de l'installation de votre
   système, elles feront probablement l'affaire. Dans le cas contraire,
   vous devrez en générer: jetez un coup d'oeil au Bootdisk-HOWTO
   (version francaise: Bootdisk-HOWTO) qui vous décrira la marche à
   suivre.

5.2 Supprimer les pages de manuel en double

   Vous devriez aussi déplacer les pages de manuels qui vont être
   remplacées. Même si vous avez le courage d'installer le kit Shadow
   sans procéder à un quelconque sauvegarde, vous aurez à supprimer vos
   anciennes pages: elles ne sont pas écrasées car - dans la plupart des
   cas - elles sont enregistrées dans un format compressé.

   Vous pouvez utiliser une combinaison de la commande man -aW et de la
   commande locate pour localiser les pages à effacer. Il est
   généralement plus aisé de retrouver les anciennes pages avant de
   lancer make intall.

   Si vous utilisez la distribution Slackware 3.0, alors les pages de
   manuel que vous devez supprimer sont:
     * /usr/man/man1/chfn.1.gz
     * /usr/man/man1/chsh.1.gz
     * /usr/man/man1/id.1.gz
     * /usr/man/man1/login.1.gz
     * /usr/man/man1/passwd.1.gz
     * /usr/man/man1/su.1.gz
     * /usr/man/man5/passwd.5.gz

   Regardez dans les sous répertoires /var/man/cat[1-9] Il est possible
   qu'il y ait des pages de manuel du même nom qui devront être effacées.

5.3 Lancer make install

   C'est désormais le moment de taper: (faites ceci en tant que root).

make install

   Ceci installera les nouveaux programmes, remplacera les anciens,
   définira les permissions de fichiers, et installera les pages de
   manuel.

   Make install prend en compte l'installation des fichiers include pour
   les mettre au bon endroit dans /usr/include/shadow.

   Si vous utilisez le paquetage béta, vous devez copier à la main le
   fichier login.defs dans les répertoires /etc/ et être sûr que seul
   root peut le modifier.

cp login.defs /etc
chmod 700 /etc/login.defs

   Ce fichier est le fichier de configuration pour le programme _login_.
   Vous devriez regarder et faire des changements dans ce fichier pour
   votre propre système. C'est là que vous décidez sur quel terminal root
   peut se connecter, ainsi que d'autres paramètres de sécurité (comme
   l'expiration par défaut des mots de passe).

5.4 Lancer pwconv

   La prochaine étape consiste à lancer pwconv. Ceci doit être fait en
   tant que root, et à partir du répertoire /etc :

cd /etc
/usr/sbin/pwconv

   pwconv lit les données du fichier /etc/passwd et les sépare en deux
   fichiers: /etc/npasswd et /etc/nshadow.

   Un programme pwunconv permet de faire la démarche inverse: à partir du
   fichier /etc/passwd et /etc/shadow, il génère un unique /etc/passwd.

5.5 Renommer npasswd et nshadow

   Après avoir lancé pwconv, vous avez normalement créé deux fichiers:
   /etc/npasswd et /etc/nshadow. Ses fichiers doivent être respectivement
   renommés en /etc/passwd et /etc/shadow. Faites aussi une copie de
   votre fichier /etc/passwd original, mais faites attention que seul le
   root puisse y avoir l'accès. Nous le déplacerons dans le répertoire
   personnel de root:

cd /etc
cp passwd ~passwd
chmod 600 ~passwd
mv npasswd passwd
mv nshadow shadow

   Vérifiez aussi que les permissions et les propriétaires des fichiers
   soient corrects. Si vous utilisez _X-windows_, le programme xlock doit
   pouvoir lire directement le fichier /etc/shadow (mais pas y écrire).
   La meilleure solution consiste à configurer le fichier shadow en
   utilisateur root et groupe shadow. Avant toute chose vérifiez que le
   groupe shadow existe bien (regardez dans le fichier /etc/group).
   Actuellement, il ne devrait y avoir aucun utilisateur appartenant à ce
   groupe.

chown root.root passwd
chown root.shadow shadow
chmod 0644 passwd
chmod 0640 shadow

   Votre système est désormais équipé de mots de passe shadow.
   Déplacez-vous vers une autre console virtuelle et vérifier si vous
   pouvez vous loguer.

   Si vous ne pouvez pas vous loguer c'est que la mise à jour s'est mal
   déroulée ! Pour revenir à un système de mot de passes non shadow,
   entrez ce qui suit:

cd /etc
cp ~passwd passwd
chmod 644 passwd
cd /usr/src/shadow-mk
make restore

   Ceci restaurera le fichier passwd original, et restaurera tous les
   fichiers précédemment sauvegardés.

6. Les autres programmes à mettre à jour

   Le paquetage shadow contient la plupart des programmes de remplacement
   aux programmes accédant aux mots de passe. Mais toutefois, il reste
   quelques programmes présents en général sur la plupart des systèmes
   qui nécessitent une mise à jour pour fonctionner correctement.

   Si vous utilisez une _Distribution Debian_ (et même si vous n'en
   utilisez pas), vous pouvez obtenir les sources des programmes que vous
   avez besoin de recompiler à :
   <ftp://ftp.debian/org/debian/stable/source/>

   La but de cette section concerne la mise à jour des programmes:
   adduser, wu_ftpd, ftpd, pop3d, xlock xdm et sudo

   Reportez vous à la section sec-prog pour vous aider à mettre à jour
   les programmes qui nécessitent l'accès aux mots de passes (sans que le
   programme soit SUID root ou SGID shadow).

6.1 le programme Adduser (Slackware)

   Les distributions Slackware (et probablement d'autres) contiennent un
   programme interactif /bin/adduser permettant d'ajouter facilement des
   utilisateurs. Une version Shadow de ce programme peut être trouvée
   sur: ftp://sunsite.unc.edu/pub/Linux/
   system/Admin/accounts/adduser.shadow-1.4.tar.gz.

   Je vous encourage à utiliser les programmes qui sont fournis par le
   paquetage shadow (useradd, usermod et userdel) à la place de adduser.
   Ils nécessitent un peu de temps pour savoir s'en servir, mais l'effort
   est d'autant plus grand que ces programmes effectuent un blocage de
   fichier sur /etc/passwd et /etc/shadow, ce que ne fait pas adduser

   Lisez la section sec-fonction pour de plus amples informations.

   L'installation est aisée:

tar -xzvf adduser.shadow-1.4.tar.gz
cd adduser.shadow.1.4
make adduser
chmod 700 adduser
make install

6.2 Le serveur wu_ftpd

   La plupart des distributions Linux incluent le serveur wu_ftpd. Si
   votre distribution n'est pas ``native shadow'', votre serveur wu_ftpd
   n'est pas compilé pour le support shadow. wu_ftpd est lancé à partir
   de inetd/tcpd en tant que processus root. Si vous utilisez un ancien
   démon wu_ftpd, vous devrez de toute façon le mettre à jour car les
   vieilles versions ont un bug, le compte root pouvait être compromis
   (pour plus d'informations, consultez la page web:
   http://bach.cis.temple.edu/linux/linux-security/Linux-
   Security-FAQ/Linux-wu.ftpd-2.4-Update.html).

   Heureusement, la seule démarche à faire est de récupérer les sources
   et de les compiler avec l'option shadow.

   Le serveur wu_ftpd peut être récupéré sur Sunsite:
   wu-ftp-2.4-fixed.tar.gz

   Une fois l'archive récupérée, placez là dans /usr/src et tapez:

cd /usr/src
tar -xzvf wu-ftpd-2.4-fixed.tar.gz
cd wu-ftpd-2.4-fixed
cp ./src/config/config.lnx.shadow ./src/config/config.lnx

   éditer alors le fichier ./src/makefiles/Makefile.lnx et changez la
   ligne:

LIBES     = -lbsd -support

   par

LIBES     = -lbsd -support -lshadow

   Maintenant vous êtes près à lancer le script de compilation installer
   le résultat:

cd /usr/src/wu-ftpd-2.4-fixed
/usr/src/wu-ftpd-2.4-fixed/build lnx
cp /usr/sbin/wu-ftpd /usr/src/wu-ftpd.old
cp ./bin/ftpd /usr/sbin/wu-ftpd

   Sur mon système basé sur une Slackware 3.0 j'ai du faire ces
   modifications avant de lancer build: build:

cd /usr/include/netinet
ln -s in_systm.h in_system.h
cd -

   Des problèmes ont été rapportés lors de la compilation de ce paquetage
   sous des systèmes ELF, mais la béta version de la prochaine
   publication fonctionne bien. Elle peut être trouvé à:
   wu-ftp-2.4.2-beta-10.tar.gz
   <ftp://tscnet.com/pub/linux/network/ftp/wu-ftpd-2.4.2-beta-20.tar.gz>

   Une fois que vous avez récupéré le serveur, placez-le dans le
   répertoire /usr/src/ et tapez:

cd /usr/src
tar -xzvf wu-ftpd-2.4.2-beta-10.tar.gz
cd wu-ftpd-beta-10
cd ./src/config

   éditez alors le fichier config.lnx et remplacez:

#undef SHADOW_PASSWORD

   par

#define SHADOW_PASSWORD

   Allez alors dans le répertoire des Makefiles

cd ../Makefiles

   et éditez le fichier Makefile.lnx. Modifiez alors:

LIBES = -lsupport -lbsd # -lshadow

   par

LIBES = -lsupport -lbsd -lshadow

   Il ne reste plus qu'à compiler le programme et l'installer:

cd ..
build lnx
cp /usr/sbin/wu-ftpd /usr/sbin/wu-ftpd.old
cp ./bin/ftpd /usr/sbin/wu-ftpd

   Notez que vous devrez contrôler le fichier /etc/inetd.conf afin d'être
   sûr que votre serveur wu-ftpd soit réellement présent. Il a été
   rapporté que certaines distributions placent les serveurs démons à
   d'autres endroits, et donc, wu-ftpd en particulier pourrait être nommé
   différemment.

6.3 ftpd standard

   Si vous utilisez le serveur ftpd standard, tout d'abord, je vous
   recommande de passer au serveur wu_ftpd, mis à part les bugs cités
   précédemment, il est considéré comme plus sécurisé.

   Si vous insistez et voulez garder la version standard - ou bien vous
   avez besoin du support NIS - le fichier est sur Sunsite:
   ftpd-shadow-nis.tgz

6.4 pop3d (Post Office Protocol 3)

   Si vous utilisez le 3eme _Post Office Protocol_ (POP3), vous devrez
   recompiler le programme pop3d. pop3d est normalement lancé par
   inet2/tcpd dans un process root.

   Il y a deux versions disponibles sur Sunsite:
   pop3d-1.00.4.linux.shadow.tar.gz et pop3d+shadow+elf.tar.gz

   Les deux versions sont très simples à installer.

6.5 xlock

   Si vous utilisez X-window et que vous ne mettez pas à jour xlock, vous
   devrez utiliser CTRL-ALT-Fx pour vous déplacer sur un autre terminal,
   vous loguer et tuer le process xlock (ou utiliser CTRL-ALT-BS pour
   tuer le serveur X). Mais par chance, la mise à jour d' xlock n'est
   vraiment pas compliquée.

   Si vous utilisez XFree86 Versions 3.x.x, c'est probablement xlockmore
   qui est installé (c'est un superbe économiseur d'écran et un système
   de lock). Ce paquetage supporte _shadow_ après recompilation. Si vous
   utilisez une vieille version xlock, je vous recommande celle-ci.

   xlockmore-3.7.tgz disponible sur Sunsite:
   ftp://sunsite.unc.edu/pub/Linux/X11/xutils/screen-savers/
   xlockmore-3.7.tgz

   En gros, voilà comment procéder:

   Récupérez xlockmore-3.7.tgz et copiez-le dans /usr/src,
   décompressez-le:

tar -xzvf xlockmore-3.7.tgz

   Editez le fichier: /usr/X11R6/lib/X11/config/linux.cf, et changez la
   ligne:

#define HasShadowPasswd    NO

   en

#define HasShadowPasswd    YES

   Alors, construisez les exécutables:

cd /usr/src/xlockmore
xmkmf
make depend
make

   Maintenant, déplacez le tout vers le bon endroit, et mettez-à-jour les
   propriétaires et les permissions de fichier:

cp xlock /usr/X11R6/bin/
cp XLock /var/X11R6/lib/app-defaults/
chown root.shadow /usr/X11R6/bin/xlock
chmod 2755 /usr/X11R6/bin/xlock
chown root.shadow /etc/shadow
chmod 640 /etc/shadow

   Votre xlock fonctionnera désormais correctement.

6.6 xdm

   xdm est un programme qui présente un écran de _login_ pour _W-Window_.
   Quelques sytèmes démarrent xdm lorsqu'il se situe dans un niveau
   spécifique (voir /etc/inittab).

   Avec le _kit Shadow_ installé, xdm doit être mis à jour. Heureusement,
   il est relativement facile de mettre à jour votre programme xdm.

   xdm.tar.gz est disponible à:
   <ftp://sunsite.unc.edu/pub/Linux/X11/xutils/xdm.tar.gz>;

   Récupérez xdm.tar.gz et placez-le dans le répertoire /usr/src, et
   décompressez-le:

tar -xzvf xdm.tar.gz

   éditez le fichier /usr/X11R6/lib/X11/config/linux.cf, et changez la
   ligne:

#define HasShadowPassword           NO

   en

#define HasShadowPassword           YES

   Vous pouvez alors compiler les exécutables;:

cd /usr/src/xdm
xmkmf
make depend
make

   Copier alors l'exécutable:

cp xdm /usr/X11R6/bin

   xdm est exécuté en tant que root donc vous n'avez pas à changer les
   permissions.

6.7 sudo

   Le programme sudo permet à l'administrateur système de laisser des
   utilisateurs lancer des programmes qui normalement nécessiteraient les
   permissions root. C'est intéressant car ça permet à l'administrateur
   de se limiter lui même l'accès root pendant qu'il permet aux
   utilisateurs de faire des opérations comme monter un disque.

   sudo a besoin d'accéder aux mots de passe car il vérifie le mot de
   passe des utilisateurs quand il est invoqué.sudo fonctionne déjà SUID
   root, donc accéder au fichier /etc/shadow n'est pas un problème.

   la mise à jour sudo pour shadow est disponible:
   ftp://sunsite.unc.edu/pub/Linux/system/Admin/sudo-1.2-shadow.tgz

   Cette version a été prévue pour fonctionner avec des mots de passe
   shadow, donc la seule chose à faire est de recompiler le tout
   (mettez-le dans /usr/src):

cd /usr/src
tar -xzvf sudo-1.2-shadow.tgz
cd sudo-1.2-shadow
make all
make install

6.8 imapd (paquetage Email pine)

   imapd est un serveur e-mail tout comme pop3d. imapd est compris dans
   l'ensemble Email pine. La documentation qui est fournie avec le
   paquetage prétend que la configuration par défaut pour un système
   linux fonctionne avec shadow. Or j'ai constaté que ce n'est pas vrai.
   De plus, je n'ai pas encore compris comment fonctionne la combinaison
   Makefile / Script Build et je n'ai pas réussi à le modifier pour qu'il
   supporte le format shadow.

   Si quelqu'un arrive à faire cette mise à jour, merci de m'envoyer un
   email, je l'incluerai ici.

6.9 pppd (Serveur Point-to-Point protocol)

   Le serveur pppd peut être configuré selon de nombreuses méthodes
   d'authentification: _Password Authentifocation Protocol_ (PAP) et
   _Cryptographic Authentification Protocol_ (CHAP). Le serveur pppd
   utilise en général les mots de passe stockés dans le fichier
   /etc/ppp/chap-secrets et /etc/ppp/pap-secret. Si vous utilisez cette
   méthode, ce n'est pas la peine de faire de mise-à-jour.

   pppd vous permet aussi d'utiliser le paramètre _login_ (soit en ligne
   de commande, soit dans le fichier de configuration). Si l'option login
   est utilisée, alors pppd utilisera pour le _PAP_ le fichier
   /etc/passwd pour le nom d'utilisateur et le mot de passe. Bien sur ça
   ne fonctionnera plus sur un système mots de passe shadow. Pour
   pppd-1.2.1d, un ajout de code est nécesssaire.

   L'exemple donné dans la prochaine section est la modification du code
   de pppd-1.2.1d (une vieille version de pppd).

   pppd-2.2.0 contient déjà le support shadow.

7. Faire en sorte que la suite shadow fonctionne

   Cette section explique quelques éléments que vous souhaitez savoir
   depuis que vous avez la suite shadow sur votre système. De plus amples
   informations sont disponibles dans les pages de manuels.

7.1 Ajouter, modifier, et supprimer des utilisateurs.

   La _Suite Shadow_ a ajouté les commandes suivantes qui sont orientées
   ``ligne de commande'', pour ajouter, modifier et supprimer des
   utilisateurs. Vous avez aussi sûrement dû installer le programme
   adduser.

  useradd

   la commande useradd peut être utilisée pour ajouter des utilisateurs à
   votre système. Vous appelez aussi cette commande pour changer les
   paramètres par défaut.

   La première chose à faire est d'examiner les paramètres par défaut et
   effectuer des changements pour votre propre système.

useradd -D
     _________________________________________________________________

GROUP=1
HOME=/home
INACTIVE=0
EXPIRE=0
SHELL=
SKEL=/etc/skel
     _________________________________________________________________

   Les paramètres par défauts ne sont probablements pas ceux que vous
   souhaitez, donc, si vous commencez à ajouter des utilisateurs
   maintenant, vous aurez à spécifier toutes les informations pour chacun
   d'entre eux. C'est pour cela que nous pouvons et devons changer les
   valeurs par défaut.

   Sur mon sytème:
     * Je veux que le groupe par défaut soit 100,
     * Je veux que les mots de passe expirent au bout de 60 jours,
     * Je ne veux pas que le compte soit bloqué lors de l'expiration du
       mot de passe,
     * Je veux que le shell par défaut soit /bin/bash

   Pour effectuer ces changements, j'ai dû utiliser:

useradd -D -g100 -e60 -f0 -s/bin/bash

   Maintenant, lancer useradd -D donne:
     _________________________________________________________________

GROUP=100
HOME=/home
INACTIVE=0
EXPIRE=60
SHELL=/bin/bash
SKEL=/etc/skel
     _________________________________________________________________

   Ces valeurs par défaut sont stockées dans le fichier
   /etc/defaults/useradd

   Maintenant vous pouvez utiliser useradd pour ajouter des utilisateurs
   à votre système. Par exemple, pour ajouter l'utilisateur fred, en
   utilisant les valeurs par défaut, vous devez utiliser ce qui suit:

useradd -m -c "Fred Flintstone" fred

   Cela créera une entrée dans le fichier /etc/passwd:

fred:*:505:100:Fred Flintstone:/home/fred:/bin/bash

   Ainsi que cette entrée dans le fichier /etc/shadow:

fred:!:0:0:60:0:0:0:0

   Le répertoire d'accueil de fredsera créé et le contenu de /etc/skel
   sera copié à cet endroit grâce à l'option -m

   De plus, lorsque l'on ne spécifie pas l'IUD, le prochain disponible
   est utilisé.

   Le compte de fred est maintenant créé, mais fred ne peut pas se loger
   tant que nous ne dévérouillons pas le compte. Nous effectuons cela en
   changeant le mot de passe.

passwd fred
     _________________________________________________________________

Changing password for fred
Enter the new password (minimum of 5 characters)
Please use a combination of upper and lower case letters and numbers.
New Password: *******
Re-enter new password: *******
     _________________________________________________________________

   Maintenant /etc/shadow contient:

fred:J0C.WDR1amIt6:9559:0:60:0:0:0:0

   fred est maintenant capable de se connecter et d'utiliser le système.
   La chose intéressante à propos de useradd et des autres programmes
   provenant de la Suite Shadow, est qu'ils effectuent les changements
   dans les fichiers /etc/passwd et /etc/shadow automatiquement. Donc si
   vous ajoutez un utilisateur, et qu'un autre utilisateur change son mot
   de passe au même moment, les deux opérations sont effectuées
   correctement.

   Vous devriez plutôt utiliser les commandes fournies qu'éditer
   directement les fichier /etc/passwd et /etc/shadow. Si vous éditez le
   fichier /etc/shadow et qu'un utilisateur change son mot de passe au
   même moment, ce que vous sauverez, sera bien dans le fichier mais, le
   nouveau mot de passe de l'utilisateur sera perdu.

   Voici un petit script intéractif permettant d'ajouter des utilisateurs
   en utilisant les commandes useradd et passwd:
     _________________________________________________________________

#!/bin/bash
#
# /sbin/newuser - A script to add users to the system using the Shadow
#                 Suite's useradd and passwd commands.
#
# Written my Mike Jackson <mhjack@tscnet.com> as an example for the Linux
# Shadow Password Howto.  Permission to use and modify is expressly granted.
#
# This could be modified to show the defaults and allow modification similar
# to the Slackware Adduser program.  It could also be modified to disallow
# stupid entries.  (i.e. better error checking).
#
##
#  Defaults for the useradd command
##
GROUP=100        # Default Group
HOME=/home       # Home directory location (/home/username)
SKEL=/etc/skel   # Skeleton Directory
INACTIVE=0       # Days after password expires to disable account (0=never)
EXPIRE=60        # Days that a passwords lasts
SHELL=/bin/bash  # Default Shell (full path)
##
#  Defaults for the passwd command
##
PASSMIN=0        # Days between password changes
PASSWARN=14      # Days before password expires that a warning is given
##
#  Ensure that root is running the script.
##
WHOAMI=`/usr/bin/whoami`
if [ $WHOAMI != "root" ]; then
        echo "You must be root to add news users!"
        exit 1
fi
##
#  Ask for username and fullname.
##
echo ""
echo -n "Username: "
read USERNAME
echo -n "Full name: "
read FULLNAME
#
echo "Adding user: $USERNAME."
#
# Note that the "" around $FULLNAME is required because this field is
# almost always going to contain at least on space, and without the
# the useradd command would think that you we moving on to the next
# parameter when it reached the SPACE character.
#
/usr/sbin/useradd -c"$FULLNAME" -d$HOME/$USERNAME -e$EXPIRE \
        -f$INACTIVE -g$GROUP -m -k$SKEL -s$SHELL $USERNAME
##
#  Set password defaults
##
/bin/passwd -n $PASSMIN -w $PASSWARN $USERNAME >/dev/null 2>&1
##
#  Let the passwd command actually ask for password (twice)
##
/bin/passwd $USERNAME
##
#  Show what was done.
##
echo ""
echo "Entry from /etc/passwd:"
echo -n "   "
grep "$USERNAME:" /etc/passwd
echo "Entry from /etc/shadow:"
echo -n "   "
grep "$USERNAME:" /etc/shadow
echo "Summary output of the passwd command:"
echo -n "   "
passwd -S $USERNAME
echo ""
     _________________________________________________________________

   Utiliser un script pour ajouter des utilisateurs est préférable à
   l'édition des fichiers /etc/passwd et /etc/shadow ainsi qu'à
   l'utilisation de programmes comme adduser de la distribution
   Slackware.

   Vous êtes libre d'utiliser et de modifier le script à en fonction de
   votre système.

   Pour plus d'informations sur useradd, consultez le manuel en ligne.

  usermod

   Le programme usermod est utilisé pour modifier les informations
   relatives à un utilisateur. Les options sont les mêmes que pour
   useradd.

   Disons que l'on souhaite changer le shell de fred. Vous devrez faire
   la chose suivante:

usermod -s /bin/tcsh fred

   Maintenant l'entrée concernant fred dans le fichier /etc/passwd est
   devenue:

fred:*:505:100:Fred
Flintstone:/home/fred:/bin/tcsh

   On change la date d'expiration du compte au 15/09/97:

usermod -e 09/15/97 fred

   Maintenant l'entrée concernant fred dans le fichier /etc/shadow est
   devenue:

fred:J0C.WDR1amIt6:9559:0:60:0:0:10119:0

   Pour plus d'informations concernant usermod, consultez la page de
   manuel en ligne.

  userdel

   userdel fait exactement ce que vous voulez, il efface le compte d'un
   utilisateur. Utilisez simplement:

userdel -r username

   L'option -r implique que tous les fichiers du répertoire d'accueil
   d'un utilisateur seront effacés. Les fichiers situés en dehors du
   répertoire d'accueil devront être cherchés et effacés manuellement.

   Si vous souhaitez simplement vérouiller un compte au lieu de
   l'effacer, utilisez la commande passwd.

7.2 La commande passwd et la durée du mot de passe.

   La commande passwd a pour but de changer les mots de passe. De plus,
   elle est utilisée par l'utilisateur root pour:
     * Vérouiller et dévérouiller des comptes (-l et -u),
     * Définir le nombre de jours de validité d'un mot de passe (-x),
     * Définir le nombre de jours minimums pour le changement de mot de
       passe (-n),
     * Définir le nombre de jours d'alerte concernant l'expiration d'un
       mot de passe(-w),
     * Définir le nombre de jours après que le mot de passe soit expiré
       pour vérouiller le compte(-i),
     * Permettre de voir les informations concernant un utilisateur dans
       un format clair(-S).

   Par exemple, jetons un coup d'oeil à fred:

passwd -S fred
fred P 03/04/96 0 60 0 0

   Cela signifie que le mot de passe de fred est valide, qu'il a été
   changé pour la dernière fois le 04/03/96, qu'il peut être changé à
   n'importe quel moment, qu'il expire au bout de 60 jours, que fred ne
   sera pas averti, et que le compte ne sera pas vérouillé lors de
   l'expiration du mot de passe.

   Cela veut simplement dire que si fred se loge après l'expiration de
   son mot de passe, il lui sera demandé de taper un nouveau mot de
   passe.

   Si nous souhaitons prévenir fred 14 jours avant l'expiration de son
   mot de passe, et vérouiller son compte 14 jours après l'avoir laissé
   expiré, nous devrions faire la chose suivante:

passwd -w14 -i14 fred

   Maintenant les informations concernant fred sont changées en:

fred P 03/04/96 0 60 14 14

   Pour de plus amples informations concernant passwd, se référer au
   manuel en ligne.

7.3 Le fichier login.defs

   Le fichier /etc/login.defs est le fichier de configuration du
   programme login ainsi que celui de toute le _Suite Shadow_.

   Le fichier /etc/login.defs contient les paramètres allant de
   l'apparance de l'invite à l'expiration par défaut concernant les mots
   de passe utilisateurs.

   Le fichier /etc/login.defs est assez bien documenté de part ses
   propres commentaires. De plus, il y a quelques points a noter:
     * Il contient des drapeaux qui peuvent être activé ou désactivé
       concernant la taille de journalisation,
     * Il contient des pointeurs sur d'autres fichiers de configuration,
     * Il contient les valeurs par défaut comme la durée d'un mot de
       passe.

   Des informations précédantes on peut en déduire que c'est un fichier
   important, vous devez être sûr qu'il existe et que les valeurs sont
   celles que vous désirez pour votre système.

7.4 Les mots de passe pour les groupes

   Le fichier /etc/groups peut contenir des mots de passe permettant à un
   utilisateur de devenir un membre d'un groupe particulier. Cette
   fonction est validée si vous validez la constante SHADOWGRP dans le
   fichier /usr/src/shadow-AAMMJJ/config.h.

   Si vous définissez cette constante et que vous compilez, vous devez
   créer un fichier /etc/gshadow pour stocker les mots de passe pour les
   groupes, ainsi que les informations concernant l'administration du
   groupe.

   Lorsque vous avez créé le fichier /etc/shadow, vous avez utilisé un
   programme appelé pwconv, il n'y a pas d'équivalent pour créer le
   fichier /etc/gshadow, mais ce n'est pas grave.

   Pour créer le fichier /etc/gshadow initial, faites la chose suivante:

touch /etc/gshadow
chown root.root /etc/gshadow
chmod 700 /etc/gshadow

   Une fois que vous créez un nouveau groupe, il sera ajouté dans le
   fichier /etc/group ainsi que dans le fichier /etc/gshadow. Si vous
   modifiez un groupe en ajoutant, retirant, ou en changeant le mot de
   passe du groupe, le fichier /etc/gshadow sera changé.

   Les programmes groups, groupadd, groupmod, et groupdel sont fournis
   dans la _Suite Shadow_ pour modifier les groupes.

   Le format du fichier /etc/group est:

groupname:!:GID:member,member,...

   où:

   _groupname_
          Le nom du groupe,

   _!_
          Le champs contenant normalement le mot de passe qui est
          maintenant stocké dans le fichier /etc/gshadow,

   _GID_
          L'identificateur numérique du groupe,

   _member_
          La liste des membres du groupe.

   Le format du fichier /etc/gshadow est:

groupname:password:admin,admin,...:member,member,...

   où:

   _groupname_
          Le nom du groupe,

   _password_
          Le mot de passe encodé,

   _admin_
          La liste des administrateurs de groupe,

   _member_
          La liste des membres du groupe.

   La commande gpasswd est utilisée pour ajouter, retirer des
   administrateurs et des membres d'un groupe. root ou un administrateur
   du groupe peut ajouter ou retirer des membres du groupe.

   Le mot de passe du groupe peut être changé en utilisant le programme
   passwd par root ou un administrateur du groupe.

   En dépit du fait qu'il n'y ait pas encore de page de manuel pour
   gpasswd, tapez gpasswd sans paramètres pour obtenir la liste des
   options. C'est relativement facile de comprendre comment tout marche
   un fois que vous avez compris le format du fichier et les concepts.

7.5 Programmes de vérification de la structure

  pwck

   Le programme pwck est fourni pour vérifier la cohérence des fichiers
   /etc/passwd et /etc/shadow. Il vérifie chaque nom d'utilisateur ainsi
   que les points suivants:
     * Le nombre correct de champs,
     * Nom unique,
     * Nom et groupe valide,
     * Groupe primaire valide,
     * Répertoire d'accueil valide,
     * Shell valide.

   Il prévient aussi lorsqu'un compte ne possède pas de mot de passe.

   C'est une bonne idée de lancer pwck après avoir installé la _Suite
   Shadow_. C'est aussi une bonne idée de le lancer périodiquement, une
   fois par semaine ou par mois. Si vous utilisez l'option -r, vous
   pouvez utiliser cron pour lancer une analyse régulière et avoir un
   rapport sous forme de courrier.

  grpck

   grpck est le programme de vérification de la cohérance des fichiers
   /etc/group et /etc/gshadow. Il effectue les vérifications suivantes:
     * Le nombre correct de champs,
     * Unicité du nom de groupe,
     * Validité de la liste des membres et des administrateurs.

   Il possède aussi l'option -r pour des rapports automatiques.

7.6 Les mots de passe "Accès à distance"

   Les mots de passe "Accès à distance" sont une autre ligne de défense
   des systèmes permettant la connexion à distance. Si vous avez un
   système qui permet à des utilisateurs de se connecter localement ou
   par l'intermédiaire d'un réseau, mais vous voulez contrôler qui peut
   appeler et se connecter, les mots de passe "Accès à distance" sont
   pour vous. Pour valider les mots de passe "Accès à distance", vous
   devez éditer le fichier /etc/login.defs et vous assurer que
   DIALUPS_CHECK_ENAB est positionnée à yes.

   Les deux fichiers contenant les informations d'accès à distance sont
   /etc/dialups et /etc/d_passwd. Le fichier /etc/dialups contient les
   terminaux (un par ligne, avec l'entête "/dev/" supprimé). Si un
   terminal est listé alors, la vérification d'accès à distance est
   effectuée;.

   Le second fichier /etc/d_passwd contient le chemin complet d'un shell,
   suivit d'un mot de passe optionnel.

   Si un utilisateur se connecte à un terminal décrit dans une ligne du
   fichier /etc/dialup et que son shell est listé dans le fichier
   /etc/d_passwd alors l'accès lui est autorisé en fournissant le mot de
   passe correct.

   Une autre possibilité utile des mots de passe "Accès à distance" est
   de spécifier un ligne qui ne permet qu'un certain type de connexion
   (PPP, ou UUCP par exemple). Si un utilisateur essaye d'avoir un autre
   type de connexion, (ie. une liste de shell), il doit connaitre un mot
   de passe pour l'utiliser.

   Avant de pouvoir utiliser les possibilités de l'accès à distance, vous
   devez créer les fichiers.

   La commande dpaswd est fournie pour assigner un mot de passe à un
   shell dans le fichier d_passwd. Lisez le manuel en ligne pour de plus
   amples informations.

8. Ajouter le support shadow à un programme en C.

   Ajouter le support shadow à un programme C est assez facile. Le seul
   problème est que le programme doit être lancé par root (ou SUID root)
   pour qu'il puisse accéder au fichier /etc/shadow.

   Ceci présente un réel problème, il faut faire très attention lors de
   la création de programmes SUID. Par exemple, il ne faut pas qu'un
   programme SUID root puisse permettre un accès au shell.

   La meilleure solution pour qu'un programme puisse accéder aux mots de
   passe encodés sans être SUID root, est de lancer ce programme SUID
   shadow à la place. C'est le cas par exemple du programme xlock.

   Dans l'exemple donné précédemment, pppd-1.2.1d fonctionne déjà SUID
   root, donc ajouter le support shadow ne le rendra pas plus vulnérable.

8.1 Les fichiers d'en-tête

   Les fichiers d'en-tête doivent être stockés dans le répertoire
   /usr/include/shadow. Le fichier /usr/include/shadow.h, doit être un
   lien symbolique vers /usr/include/shadow/shadow.h.

   Pour ajouter le support shadow à un programme, vous devez inclure les
   fichiers de header:
#include <shadow/shadow.h>
#include <shadow/pwauth.h>

   La meilleure solution est d'utiliser des directives de compilation
   pour compiler conditionnellement le code shadow (Il y aura un exemple
   par la suite).

8.2 La bibliothèque libshadow.a

   Quand vous avez installé _l'ensemble shadow_, le fichier libshadow.a a
   été créé et installé dans le répertoire /usr/lib.

   Lorsque vous compilez un programme avec le support shadow, vous devez
   préciser à l'éditeur de liens d'inclure la bibliothèque libshadow.a
   dans le lien:

gcc programe.c -o program -lshadow

   Ceci dit, et vous le verrez par la suite dans notre exemple, la
   plupart des programmes plus ou moins gros utilisent un fichier
   Makefile, qui en général, utilise une variable appelée LIBS=... que
   vous pourrez modifier.

8.3 La structure shadow

   La bibliothèque libshadow.a utilise une structure appelée spwd pour
   récupérer les informations contenues dans le fichier /etc/shadow.
   Voici la définition de la structure spwd provenant de
   /usr/include/shadow/shadow.h:
     _________________________________________________________________

struct spwd
{
  char *sp_namp;         /* nom de login */
  char *sp_pwdp;         /* mot de passe encode */
  sptime sp_lstchg;      /* date de la derniere modification */
  sptime sp_min;         /* nombre de jours minimum entre les modifs */
  sptime spmax;          /* nombre de jours maximum entre les modifs*/
  sptime sp_warn;        /* nombre de jours de warning avant l'expiration
                            du mot de passe */
  sptime sp_inact;       /* nombre de jours d'utilisation du compte
                            apres l'expiration. */
  sptime sp_expire;      /* nombre de jours a partir du 01/01/70 jusqu'a
                               l'expiration du compte */
  unsigned long sp_flag; /* reserve pour une utilisation future */
};
     _________________________________________________________________

   L'_ensemble shadow_ peut placer des données dans le champ sp_pwdp
   juste après le mot de passe encodé, le champ password pourrait
   contenir:

username:Npge08pfz4wuk;@/sbin/extra:9479:0:10000::::

   Cela signifie qu'en plus du mot de passe, le programme /sbin/extra
   sera appelé pour procéder à une authentification supplémentaire. Le
   programme appelé recevra comme argument, le nom d'utilisateur et un
   _switch_ qui indiquera pourquoi il est appelé. Regardez le fichier
   /usr/include/shadow/pwauth.h et le code source de pwauth.c pour plus
   d'informations.

   La fonction d'authentification pwauth est toujours utilisée avant la
   deuxième authentification..

8.4 Les fonctions Shadow.

   Le fichier shadow.h contient aussi la déclaration des fonctions
   contenues dans la bibliothèque libshadow.a:
     _________________________________________________________________

extern void setspent __P ((void));
extern void endspent __P ((void));
extern struct spwd *sgetspent __P ((__const char *__string));
extern struct spwd *fgetspent __P ((FILE *__fp));
extern struct spwd *getspent __P ((void));
extern struct spwd *getspnam __P ((__const char *__name));
extern int putspent __P ((__const struct spwd *__sp, FILE *__fp));
     _________________________________________________________________

   La fonction que nous allons étudier est getspnam, elle récupère une
   structure spwd à partir d'un nom donné.

8.5 Exemple

   Voici un exemple d'ajout du support shadow à un programme qui en
   nécessite mais pour qui ce support n'existe pas par défaut.

   Nous allons nous baser sur l'exemple du serveur pppd-1.2.1d ( _Serveur
   Point-to-Point protocol_) configuré avec l'option _login_: il va
   chercher les mots de passe pour son authentification PAP dans le
   fichier /etc/passwd au lieu des fichiers PAP ou CHAP. Vous n'avez pas
   besoin d'ajouter ce code à pppd-2.2.0, c'est déjà fait.

   Bien que cette possibilité de pppd ne soit pas très utilisée, elle ne
   fonctionnera plus dès lors que vous aurez installé l'ensemble shadow:
   les mots de passe ne sont plus stockés dans /etc/passwd.

   La partie du code source d'authentification des utilisateurs avec
   pppd-1.2.1d se trouve dans le fichier
   /usr/src/pppd-1.2.1d/pppd/auth.c.

   Le code qui suit doit être ajouté au début du fichier, là où sont
   toutes les autres directives #include.
     _________________________________________________________________

#ifdef HAS_SHADOW
#include <shadow.h>
#include <shadow/pwauth.h>
#endif
     _________________________________________________________________

   Maintenant, il faut modifier le code actuel. Nous sommes toujours avec
   le fichier auth.c.

   La fonction auth.c avant les modifications:
     _________________________________________________________________

/*
 * login - Controle le nom d'utilisateur et le mot de passe par rapport
 * a ceux stockes sur le systeme.
 * Accepte la connection si l'utilisateur est OK.
 *
 * retourne:
 *      UPAP_AUTHNAK: Connection refusee.
 *      UPAP_AUTHACK: Connection Acceptee.
 * Dans un cas comme dans l'autre, msg pointe sur le message approprie.
 */
static int
login(user, passwd, msg, msglen)
    char *user;
    char *passwd;
    char **msg;
    int *msglen;
{
    struct passwd *pw;
    char *epasswd;
    char *tty;

    if ((pw = getpwnam(user)) == NULL) {
        return (UPAP_AUTHNAK);
    }
     /*
     * XXX Si il n'y a pas de mots de passe, accepte la connection.
     */
    if (pw->pw_passwd == '\0') {
        return (UPAP_AUTHACK);
    }

    epasswd = crypt(passwd, pw->pw_passwd);
    if (strcmp(epasswd, pw->pw_passwd)) {
        return (UPAP_AUTHNAK);
    }

    syslog(LOG_INFO, "user %s logged in", user);

    /*
     * Ecris une entree wtmp pour cet utilisateur.
     */
    tty = strrchr(devname, '/');
    if (tty == NULL)
        tty = devname;
    else
        tty++;
    logwtmp(tty, user, "");    /* Ajoute une entree wtmp de connection */
    logged_in = TRUE;

    return (UPAP_AUTHACK);
}
     _________________________________________________________________

   Le mot de passe de l'utilisateur est placé dans pw->pw_passwd, donc,
   nous devons ajouter la fonction getspnam qui placera le mot de passe
   dans spwd->sp_pwdp.

   Nous rajouterons la fonction pwauth pour l'authentification actuelle.
   Une seconde authentification sera effectuée si le fichier shadow est
   configuré pour.

   Voici la fonction auth.c apres les modifications pour le support de
   shadow:
     _________________________________________________________________

/*
 * login - Controle le nom d'utilisateur et le mot de passe par rapport
 * a ceux stockes sur le systeme.
 * Accepte la connection si l'utilisateur est OK.
 *
 * Cette fonction a ete modifiee pour etre compatible avec les mots de
 * passe Shadow Linux si USE_SHADOW a ete defini
 *
 * retourne:
 *      UPAP_AUTHNAK: Connection refusee.
 *      UPAP_AUTHACK: Connection Acceptee.
 * Dans un cas comme dans l'autre, msg pointe sur le message approprie.
 */

static int
login(user, passwd, msg, msglen)
    char *user;
    char *passwd;
    char **msg;
    int *msglen;
{
    struct passwd *pw;
    char *epasswd;
    char *tty;

#ifdef USE_SHADOW
    struct spwd *spwd;
    struct spwd *getspnam();
#endif

    if ((pw = getpwnam(user)) == NULL) {
        return (UPAP_AUTHNAK);
    }

#ifdef USE_SHADOW
    if ((spwd = getspnam(user)) == NULL) {
           pw->pw_passwd = "";
    } else {
    pw->pw_passwd = spwd->sp_pwdp;
    }
#endif

     /*
     *  XXX Si il n'y a pas de mots de passe, accepte la connection.
     */
    if (pw->pw_passwd == '\0') {
        return (UPAP_AUTHNAK);
    }
#ifdef HAS_SHADOW
    if ((pw->pw_passwd && pw->pw_passwd[0] == '@'
         && pw_auth (pw->pw_passwd+1, pw->pw_name, PW_LOGIN, NULL))
        || !valid (passwd, pw)) {
        return (UPAP_AUTHNAK);
    }
#else
    epasswd = crypt(passwd, pw->pw_passwd);
    if (strcmp(epasswd, pw->pw_passwd)) {
        return (UPAP_AUTHNAK);
    }
#endif

    syslog(LOG_INFO, "user %s logged in", user);

    /*
     * Ecris une entree wtmp pour cet utilisateur.
     */
    tty = strrchr(devname, '/');
    if (tty == NULL)
        tty = devname;
    else
        tty++;
    logwtmp(tty, user, "");     /* Ajoute une entree wtmp de connection  */
    logged_in = TRUE;

    return (UPAP_AUTHACK);
}
     _________________________________________________________________

   En examinant précisément le code, vous verrez que d'autres
   modifications ont été effectuées. La version originale autorisait
   l'accès (en retournant UPAP_AUTHACK) quand il n'y avait pas de mots de
   passe dans le fichier passwd. Il ne fallait _pas_ laisser ceci car
   utilisé avec l'option login, pppd utilise le nom d'utilisateur dans
   /etc/passwd et le mot de passe dans /etc/shadow pour son
   authentification PAP.

   Donc si nous avions gardé la version originale, n'importe qui aurait
   pu établir une connexion ppp avec un mot de passe vide.

   Nous avons arrangé ça en retournant UPAP_AUTHNAK à la place de
   UPAP_AUTHACK dans le cap ou le champ mot de passe est vide.

   A savoir que pppd-2.2.0 possède le même problème.

   Nous devons modifier le Makefile pour que deux choses soient prises en
   compte: USE_SHADOW doit être défini, et libshadow.a doit être ajouté
   au processus d'édition de liens.

   Editez le Makefile, et ajoutez:

LIBS = -shadow

   Alors, trouvez la ligne:

COMPILE_FLAGS = -I.. -D_linux_=1 -DGIDSET_TYPE=gid_t

   et replacez-la par:

COMPILE_FLAGS = -I.. -D_linux_=1 -DGIDSET_TYPE=gid_t -DUSE_SHADOW

   Maintenant, lancez make et installez.

9. Foire Aux Questions

   _Q:_ J'essaye de contrôler sur quel terminal root peut se connecter en
   utilisant /etc/securettys, mais il semble que cela ne marcher plus.
   Qu'arrive-t-il ?

   _R:_ Les fichier /etc/securettys ne fait absolument rien lorsque la
   _Suite Shadow_ est installée. Le terminal à partir duquel root peut se
   connecter et maintenant situé dans le fichier /etc/login.defs.
   L'entrée dans ce fichier peut pointer sur un autre fichier.

   _Q:_ J'ai installé la _Suite Shadow_, mais je ne peux plus me
   connecter, qu'ai-je oublié ?

   _R:_ Vous avez probablement installé les programmes, mais vous n'avez
   très certainement pas exécuté pwconv ou bien vous avez oublié de
   copier le fichier /etc/npasswd vers le fichier /etc/passwd ainsi que
   le fichier /etc/nshadow vers le fichier /etc/shadow. De plus vous
   aurez besoin de placer le fichier login.defs dans le répertoire /etc/.

   _Q:_ Dans la section sur xlock, il est dit de positionner le groupe
   propiétaire du fichier /etc/shadow à shadow. Je n'ai pas de groupe
   shadow, comment je fais ?

   _R:_ Vous pouvez en ajouter un. Editez simplement le fichier
   /etc/group et insérez une ligne pour le groupe shadow. Vous devez vous
   assurer que le numéro du groupe n'est pas déjà utilisé par un autre
   groupe, de plus vous devez l'insérer avant l'entrée nogroup. Ou bien
   vous pouvez positionner le bit suid du programme xlock à root.

   _Q:_ Y-a-t'il une liste de diffusion pour la suite Shadow password de
   Linux ?

   _R:_ Oui, mais c'est pour le développement et les tests des béta
   versions de la prochaine Suite Shadow pour Linux. Vous pouvez vous y
   inscrire en envoyant un courrier à:
   shadow-list-request@neptune.cin.net avec pour sujet subscribe. La
   liste est actuellement en cours de discussion à propos des parutions
   des series shadow-AAMMJJ. Vous devriez vous inscrire si vous souhaitez
   vous investir dans le développement ou bien si vous venez d'installer
   la suite sur votre système et que vous souhaitez vous tenir informé
   des nouvelles parutions.

   _Q:_ J'ai installé la _Suite Shadow_, mais lorsque j'utilise la
   commande userdel, j'obtiens, ``_userdel: cannot open shadow group
   file''_, qu'est-ce que j'ai fait de travers ?

   _R:_ Vous avez compilé la suite avec l'option SHADOWGRP de validé,
   mais vous ne possédez pas de fichier /etc/gshadow. Vous avez besoin
   d'éditer le fichier config.h et de recompiler la suite. Allez voir la
   section sur les groupes shadow.

   _Q:_ J'ai installé la _Suite Shadow_ mais je retrouve des mot de passe
   encodés dans mon fichier /etc/passwd, qu'est-ce qui ne va pas ?

   _R:_ Soit vous avez compilé la suite avec l'option AUTOSHADOW du
   fichier config.h, soit votre libc a été compilée avec l'option
   SHADOW_COMPAT. Vous devez déterminer quel est votre problème et
   recompilez.

10. Copyright.

   La version originale de ce document est placée sous copyright (c) 1996
   de Michael H. Jackson.

   Ce document peut être reproduit et distribué en tout ou partie, sur
   tout support physique ou électronique, à condition que cette notice
   soit incluse dans chacune des copies.

   Il est permis de copier et distribuer des versions modifiées de ce
   document dans les conditions ci-dessus. Une notice doit apparaître
   spécifiant bien qu'il s'agit d'une version modifiée.

   Il est permis de copier et distribuer des versions traduites dans
   d'autres langues, dans les conditions générales citées précédemment.

   Il est permis de diffuser ce document sous un autre support selon les
   clauses stipulées plus haut concernant les versions modifiées du
   document, et sous réserve que celle spécifiant la disponibilité du
   code source soit remplie sous la forme d'une référence évidente sur ce
   code dans ce nouveau support. Le propriétaire du copyright se réserve
   le droit de trancher lorsqu'il y a le moindre doute sur cette
   définition "d'évidence".

11. Divers et Remerciements

   Les exemples de code pour auth.c proviennent de pppd-1.2.1d et
   ppp-2.1.0e, Copyright (c) 1993 de l'Université Nationale D'Australie
   et Copyright (c) 1989 de Université Carnegie Mellon.

   Merci à Marek Michalkiewicz <marekm@il7linuxb.ists.pwr.wroc.pl> pour
   écrire et maintenir la _Suite Shadow pour Linux_ ainsi que pour ses
   commentaires sur ce document.

   Merci à Ron Tidd <rtidd@tscnet.com> pour sa précieuse aide et ses
   tests.

   Merci à tous ceux qui m'ont envoyé des commentaires qui ont permis
   d'améliorer ce document.

   S'il vous plait, si vous avez des suggestions ou des commentaires,
   envoyez-moi un courrier.

   amitiés

   Mickael H. Jackson <mhjack@tscnet.com>