Sophie

Sophie

distrib > Mandriva > 2010.0 > i586 > media > contrib-release > by-pkgid > ebac5394abc62d2e0b61505bfba9712a > files > 233

howto-text-fr-2006-5mdv2010.0.noarch.rpm


Linux VPN Masquerade HOWTO - Version française

John D. Hardin <jhardin@wolfenet.com>, version française par Yann Hirou
<hirou@linuxfr.org>

   $Revision: 1.1.1.1 $ $Date: 2003/01/03 02:38:54 $

   Ce document décrit comment configurer un pare-feu Linux pour masquer
   le trafic d'un réseau privé virtuel (NdT: Virtual Private Network,
   VPN) utilisant IPsec ou PPTP, vous permettant ainsi d'établir une
   connexion VPN sans perdre ni la sécurité ni la flexibilité apportées
   par la connexion internet de votre pare-feu Linux, et vous permettant
   de rendre accessible un serveur VPN qui n'a pas d'adresse IP publique.
   Des informations sur la configuration du client et du serveur VPN sont
   également fournies.
     _________________________________________________________________

   _Table des matières_
   1. Introduction

        1.1. Introduction
        1.2. Avis, Crédits & Ressources
        1.3. Copyright & mise en garde

   2. Connaissances requises

        2.1. Qu'est-ce qu'un VPN ?
        2.2. Qu'est-ce qu'IPsec ?
        2.3. Qu'est-ce que PPTP ?
        2.4. Qu'est-ce que FWZ ?
        2.5. Pourquoi masquer un client VPN ?
        2.6. Plusieurs clients sur mon réseau local peuvent-ils utiliser
                IPsec simultanément ?

        2.7. Plusieurs clients sur mon réseau local peuvent-ils utiliser
                PPTP simultanément ?

        2.8. Puis-je accéder au réseau distant depuis l'ensemble de mon
                réseau local ?

        2.9. Pourquoi masquer le serveur VPN ?
        2.10. Pourquoi patcher le noyau Linux ?
        2.11. État actuel

   3. Configurer le pare-feu Linux

        3.1. Exemple de réseau
        3.2. Déterminer ce qui doit être fait sur le pare-feu
        3.3. Patcher et configurer le noyau 2.0.x pour le support de
                masquage VPN

        3.4. Patcher et configurer le noyau 2.2.x pour le support de
                masquage VPN

        3.5. Paramétrage de ipfwadm pour un client ou un serveur VPN avec
                une adresse IP privée

        3.6. Paramétrage d'ipchains pour un client ou serveur VPN avec
                une adresse IP privée

        3.7. Une note sur l'adressage IP dynamique
        3.8. Paramétrages additionnels pour un serveur VPN avec une
                adresse IP privée

        3.9. Paramétrage d'ipfwadm pour un serveur VPN avec une adresse
                IP publique

        3.10. Paramétrage d'ipfwadm pour un client VPN avec une adresse
                IP publique

        3.11. Paramétrage d'ipchains pour un serveur VPN avec une adresse
                IP publique

        3.12. Paramétrage d'ipchains pour un client VPN avec une adresse
                IP publique

        3.13. Masquage VPN et LRP
        3.14. Masquage VPN sur un système tournant avec FreeS/WAN ou
                PoPToP

   4. Configurer le client VPN

        4.1. Configurer un client MS W'95
        4.2. Configurer un client MS W'98
        4.3. Configurer un client MS W'ME
        4.4. Configurer un client MS NT
        4.5. Configuration pour du routage réseau à réseau
        4.6. Masquer des VPNs basés sur SecuRemote de CheckPoint

   5. Dépannage

        5.1. Tests
        5.2. Problèmes possibles
        5.3. Dépannage
        5.4. Clients MS PTPP et noms de domaines
        5.5. Clients PPTP MS et IPX Novell
        5.6. Problèmes de mots de passe réseau MS
        5.7. Si votre session IPsec meurt automatiquement après un
                certain laps de temps

        5.8. Si le masquage VPN ne fonctionne pas après le redémarrage
        5.9. Si votre seconde session PPTP tue votre première session

   6. Notes techniques sur le masquage IPsec et considérations spéciales
          sur la sécurité

        6.1. Limites et faiblesses du masquage IPsec
        6.2. Routage correct du trafic crypté entrant

1. Introduction

1.1. Introduction

   Ce document décrit comment configurer le masquage d'un trafic VPN de
   type IPsec ou PPTP. Les VPNs utilisant SSH (comme celui vendu par
   F-Secure, et référencé dans le VPN mini-HOWTO) sont fondés sur un
   trafic TCP standard, et ne nécessitent aucune modification
   particulière du noyau.

   Le masquage de VPN vous permet d'établir une ou plusieurs sessions
   IPsec et/ou PPTP vers des serveurs VPN accessibles sur internet via
   votre pare-feu internet sans que vous deviez connecter la machine sur
   laquelle tourne le client VPN directement à votre FAI (Fournisseur
   d'Accès Internet) - donc en conservant tous les avantages de votre
   pare-feu internet sous Linux. Il vous est également possible de
   configurer un serveur VPN avec une adresse IP de réseau privé (voir le
   RFC1918) derrière un pare-feu Linux faisant du masquage, vous
   permettant ainsi de fournir de façon assez sécurisée un accès à un
   réseau privé via seulement une seule adresse IP référencée - y compris
   si cette adresse IP représente celle d'une connexion modem pouvant
   varier.

   Il est très fortement recommandé que vous compreniez, configuriez et
   testiez le masquage IP avant de tenter de mettre en place du masquage
   VPN. Consultez le IP Masquerade HOWTO et la page de ressources sur le
   masquage IP à l'adresse http://ipmasq.cjb.net/ avant de commencer. La
   planification et la mise en place de votre VPN et de votre pare-feu
   dépassent le cadre de ce document. Voici quelques ressources :

     * http://www.linux.org/help/ldp/howto/Firewall-HOWTO.html
     * http://hal2000.hal.vein.hu/~mag/linux-security/VPN-HOWTO.html

   Le patch pour les noyaux de la série 2.0.x fonctionne bien sur la
   version 2.0.36 du noyau Linux, et a été intégré dans la version
   2.0.37. Il doit également fonctionner sur les versions antérieures à
   la 2.0.36, et devrait fonctionner sur les noyaux Linux jusqu'à la
   version 2.1.102. Le code du masquage IP se trouvant dans le noyau a
   été restructuré autour de la version 2.1.103, nécessitant un patch
   différent pour les séries de noyaux 2.1.105+ et 2.2.x.. Un patch est
   disponible pour les noyaux de 2.2.5 à 2.2.17, et il devrait
   fonctionner sur les noyaux antérieurs.
     _________________________________________________________________

1.2. Avis, Crédits & Ressources

   Le site où trouver les patchs du noyau pour le masquage VPN avec Linux
   est http://www.impsec.org/linux/masquerade/ip_masq_vpn.html

   N'hésitez pas à m'envoyer votre avis ou des commentaires sur ce
   document à l'adresse <jhardin@wolfenet.com>. La version actuelle est
   disponible à l'adresse :

     * HTML:
       ftp://ftp.rubyriver.com/pub/jhardin/masquerade/VPN-howto/VPN-Masqu
       erade.html
     * PostScript:
       ftp://ftp.rubyriver.com/pub/jhardin/masquerade/VPN-howto/VPN-Masqu
       erade.ps.gz
     * SGML source:
       ftp://ftp.rubyriver.com/pub/jhardin/masquerade/VPN-Masquerade.sgml

   Si vous travaillez avec un noyau dont le numéro de version est
   supérieur à tous ceux mentionnés dans ce document, _merci_ de regarder
   s'il n'y a pas une version à jour de ce HOWTO sur le site cité
   ci-dessus avant de me contacter directement.

   Il peut également être trouvé via le répertoire HOWTO du Linux
   Documentation Project et le répertoire /usr/doc/HOWTO/ sur la machine
   Linux la plus proche. Ces copies ne sont pas directement mises à jour
   par moi, donc elles peuvent être un peu dépassées.

   J'ai personnellement de l'expérience sur le masquage de clients IPsec
   et PPTP tournant sur MS W'98 et NT, sur la configuration d'un serveur
   PPTP avec une adresse IP publique, et sur l'utilisation de PPTP pour
   du routage inter-réseaux.

   Les informations sur le masquage d'un serveur PPTP avec une adresse IP
   privée proviennent de discussions avec Len Bayles <len@isdi.com>,
   Simon Cocking <simon@ibs.com.au> et C. Scott Ananian
   <cananian@lcs.mit.edu>.

   Le site pour le patch du noyau concernant uniquement le masquage PPTP
   pour les séries de noyaux 2.1.105+ et les premiers 2.2.x est
   http://bmrc.berkeley.edu/people/chaffee/linux_pptp.html.

   Le site pour le patch du noyau concernant la redirection de port
   ipportfw et pour l'outil de configuration des noyaux 2.0.x est
   http://www.ox.compsoc.org.uk/~steve/portforwarding.html. La
   redirection de port est incluse dans les noyaux 2.2.x, et l'outil de
   configuration ipmasqadm contrôlant la redirection de port des 2.2.x
   peut être obtenu à l'adresse http://juanjox.kernelnotes.org/.

   Le site pour le redirecteur IP générique ipfwd est
   http://www.pdos.lcs.mit.edu/~cananian/Projects/IPfwd/.

   Pleins de remerciements à Gordon Chaffee <chaffee@cs.berkeley.edu>
   pour avoir codé et partagé un patch pour traceroute qui permet de
   tracer le trafic GRE. Il va se montrer d'une valeur inestimable pour
   la détection d'erreurs si votre trafic GRE se trouve bloqué quelque
   part. Le patch est disponible à l'adresse
   http://www.wolfenet.com/~jhardin/pptp-traceroute.patch.gz

   Encore plus de remerciements à Steve Chinatti
   <chinatti@alumni.Princeton.EDU> pour avoir partagé sa modification du
   masquage IPsec, d'où j'ai récupéré sans vergogne quelques idées très
   importantes...

   De plus amples informations sur comment installer des règles de
   pare-feu s'exécutant automatiquement - y compris comment utiliser
   automatiquement la bonne adresse IP dans un environnement d'adressage
   IP dynamique - peuvent se trouver à l'adresse
   http://www.wolfenet.com/~jhardin/ipfwadm/invocation.html

   Le site pour Linux FreeS/WAN (IPsec pour Linux) est
   http://www.xs4all.nl/~freeswan/ - c'est la solution de VPN sous Linux
   conseillée.

   Un serveur PPTP Linux natif appelé PoPToP est disponible à l'adresse
   http://www.moretonbay.com/vpn/pptp.html - pour les informations les
   plus à jour sur PPTP sous Linux, allez y.

   Paul Cadach <paul@odt.east.telecom.kz> a écrit des patchs qui ajoutent
   au pppd de Linux le support MS-CHAP-v2, MPPE et Multilink. Allez voir
   ftp://ftp.east.telecom.kz/pub/src/networking/ppp/ppp-2.3.5-my.tgz pour
   MS-CHAP et MPPE, et
   ftp://ftp.east.telecom.kz/pub/src/networking/ppp/multilink/ppp-2.3.5-m
   p.tgz pour Multilink. Un autre ensemble de patchs (probablement
   intéressants) pour pppd est disponible sur le site de téléchargement
   de PoPToP à l'adresse
   http://www.moretonbay.com/vpn/download_pptp.html.

   Le site du projet original PPTP pour Linux est
   http://www.pdos.lcs.mit.edu/~cananian/Projects/PPTP et un patch pour
   ajouter les fonctionnalités de serveur PPTP est disponible à l'adresse
   http://debs.fuller.edu/cgi-bin/display?list=pptp=222

   Merci à Eric Raymond de maintenir Le fichier du Jargon (The Jargon
   File), et à Denis Howe de maintenir Le dictionnaire en ligne gratuit
   de l'informatique (The Free On-line Dictionary of Computing).
     _________________________________________________________________

1.3. Copyright & mise en garde

   Ce document est Coyright © 1999-2000 par John D. Hardin. Vous avez la
   permission de le redistribuer sous les termes de la licence LDP,
   disponible à l'adresse http://www.linuxdoc.org/COPYRIGHT.html

   Les informations fournies dans ce document sont correctes dans la
   limite de mon savoir. Le masquage IP est _expérimental_, et il est
   possible que j'aie fait des erreurs en écrivant ou testant le patch du
   noyau, ou encore en écrivant les instructions dans ce document ; à
   vous de décider si vous souhaitez effectuer les changements indiqués
   dans ce document.

_L'AUTEUR NE PEUT ETRE TENU RESPONSABLE POUR DES DEGATS CAUSES PAR DES
ACTIONS BASEES SUR LES INFORMATIONS CONTENUES DANS CE DOCUMENT.
SAUVEGARDEZ TOUTES LES DONNEES CRITIQUES AVANT D'EFFECTUER LES
CHANGEMENTS INDIQUES DANS CE DOCUMENT. ASSUREZ VOUS D'AVOIR UN NOYAU
QUI MARCHE, SUR LEQUEL VOUS POUVEZ DEMARRER, AVANT DE PATCHER ET
DE RECOMPILER VOTRE NOYAU COMME INDIQUE DANS CE DOCUMENT._

   En d'autres mots, prenez des précautions.
     _________________________________________________________________

2. Connaissances requises

2.1. Qu'est-ce qu'un VPN ?

   Un Réseau Privé Virtuel (Virtual Private Network), ou "VPN", est un
   tunnel qui véhicule le trafic d'un réseau privé d'un système terminal
   vers un autre, en empruntant un réseau public (comme l'internet), sans
   que les intermédiaires entre les deux machines terminales soient
   visibles du point de vue du trafic véhiculé, et sans que les
   équipements intermédiaires voient les paquets qui sont en train de
   transiter dans le tunnel. Le tunnel peut en option compresser et/ou
   crypter les données, fournissant des performances accrues et quelques
   mesures de sécurité.

   La partie "Virtuelle" vient du fait que vous construisez une liaison
   privée au dessus d'un réseau public, plutôt que d'acheter une liaison
   en dur sur une ligne louée. Le VPN vous permet de considérer que vous
   utilisez une ligne louée ou une ligne téléphonique pour communiquer
   entre les deux points terminaux.

   Pour information, vous pouvez trouver la FAQ sur le VPN à l'adresse
   http://kubarb.phsx.ukans.edu/~tbird/vpn/FAQ.html.
     _________________________________________________________________

2.2. Qu'est-ce qu'IPsec ?

   _IPsec_ est un ensemble de protocoles standards pour implémenter des
   communications sécurisées ainsi que l'échange de clés de cryptage
   entre ordinateurs. Il peut être utilisé pour mettre en place un VPN.

   Un réseau privé virtuel IPsec consiste généralement en deux canaux de
   communication entre les machines terminales : un canal d'échange de
   clés, par lequel les informations sur l'authentification et les clés
   de cryptage transitent, et un ou plusieurs canaux de données par
   lesquels le trafic du réseau privé est véhiculé.

   Le canal d'échange de clés est une connexion UDP standard en
   provenance de et vers le port 500. Le canal de données transportant le
   trafic entre le client et le serveur utilise le protocole IP numéro 50
   (ESP).

   Vous pouvez trouver de plus amples informations dans la FAQ IPsec de
   F-Secure, à l'adresse
   http://www.Europe.F-Secure.com/support/vpn+/faq/techfaq.html, et dans
   les RFC2402 (le protocole AH, protocole IP numéro 51), RFC2406 (le
   protocole ESP, protocole IP numéro 50), et RFC2408 (le protocole
   d'échange de clés ISAKMP).

   IPsec est un protocole de communication symétrique. Cependant, vu que
   la plupart des gens vont s'y trouver confronté uniquement sous la
   forme d'un client Windows accédant à une passerelle centrale de
   sécurité réseau, le terme "client" va être utilisé pour désigner la
   machine devant laquelle l'utilisateur est assis, et le terme "serveur"
   va être utilisé pour désigner la passerelle centrale de sécurité
   réseau.

   Note importante : si votre VPN est basé sur le protocole AH (y compris
   AH+ESP), il ne peut pas être masqué. Le protocole AH utilise un
   contrôleur d'intégrité cryptographique sur des parties de l'entête IP,
   y compris l'adresse IP. Le masquage IP modifie l'adresse source pour
   les paquets sortants, et l'adresse destination pour les paquets
   entrants. La passerelle de masquage ne pouvant pas participer à
   l'échange de clés, elle ne peut pas régénérer correctement les
   contrôleurs d'intégrité cryptographiques pour les entêtes IP modifiés.
   Les paquets IP modifiés seront donc rejetés par le destinataire comme
   des paquets invalides, car ils ne passeront pas le test d'intégrité
   cryptographique.
     _________________________________________________________________

2.3. Qu'est-ce que PPTP ?

   _PPTP_ signifie _P_oint-to-_P_oint _T_unnelling _P_rotocol. C'est un
   protocole proposé par Microsoft pour réaliser un VPN.

   Le protocole VPN PPTP consiste en deux canaux de communication entre
   le client et le serveur : un canal de contrôle par lequel les
   informations de gestion du lien transitent, et un canal de données par
   lequel le trafic (éventuellement crypté) du réseau privé est véhiculé.

   Le canal de contrôle est une connexion TCP standard vers le port 1723
   du serveur. Le canal de données véhiculant le trafic du réseau privé
   utilise le protocole IP numéro 47, un protocole d'encapsulation
   générique décrit dans le RFC1701. La transmission transparente des
   données sur le canal de données est réalisée par la négociation d'une
   connexion PPP standard sur ce canal, simplement comme s'il s'agissait
   d'une connexion modem directement du client vers le serveur. Les
   options négociées sur le tunnel via le protocole PPP contrôlent si les
   données sont compressées et/ou cryptées, et donc PPTP n'a rien à voir
   avec le cryptage.

   Les détails du protocole PPTP sont documentés dans le RFC2637.

   L'implémentation du protocole PPTP par Microsoft n'est pas considérée
   comme très sécurisée. Si vous êtes intéressés par les détails, voici
   trois analyses différentes :

   http://www.counterpane.com/pptp.html

   http://www.geek-girl.com/bugtraq/1999_1/0664.html

   http://oliver.efri.hr/~crv/security/bugs/NT/pptp2.html
     _________________________________________________________________

2.4. Qu'est-ce que FWZ ?

   _FWZ_ est un protocole de cryptage propriétaire développé par Check
   Point Software Technologies. Il est utilisé dans les VPNs qui sont
   construits autour de leur produit Firewall-1.

   Un pare-feu Checkpoint peut être configuré avec différents modes. Le
   mode d' "encapsulation FWZ" _ne peut pas_ être masqué. Le mode "IKE",
   qui utilise les protocoles standards IPsec, peut être masqué avec des
   changements de configuration minimes sur la passerelle VPN.
     _________________________________________________________________

2.5. Pourquoi masquer un client VPN ?

   La plupart des clients VPN actuels partent du principe que vous allez
   connecter l'ordinateur client directement à internet. Faire cela
   lorsque vous n'avez qu'une seule connexion d'accès internet contourne
   votre pare-feu Linux, la sécurité, ainsi que les capacités de partage
   d'accès qu'il fournit. Étendre le pare-feu Linux pour aussi masquer le
   trafic VPN vous permet de conserver la sécurité pare-feu fournie par
   le pare-feu Linux, ainsi que d'autoriser d'autres systèmes de votre
   réseau local à accéder à internet, sans avoir à prendre en compte le
   fait que la connexion VPN soit active ou non.

   Si votre pare-feu est utilisé en environnement professionnel, vous
   pouvez également souhaiter imposer aux utilisateurs clients du VPN de
   traverser ce pare-feu pour des raisons de sécurité, plutôt que de leur
   fournir des modems pour qu'ils puissent se connecter tout seuls à
   l'extérieur quand ils ont besoin d'utiliser le VPN. Le masquage VPN
   vous permet de le faire même si les machines clientes n'ont pas des
   adresses IP publiques.
     _________________________________________________________________

2.6. Plusieurs clients sur mon réseau local peuvent-ils utiliser IPsec
simultanément ?

   Oui, bien qu'il puisse y avoir parfois quelques problèmes mineurs.

   Les protocoles IPsec définissent une méthode pour identifier les flux
   de trafic appelée _Index des Paramètres de Sécurité (Security
   Parameters Index) _("SPI"). Malheureusement le SPI utilisé pour le
   trafic sortant est différent du SPI utilisé pour le trafic entrant, et
   il n'y a pas d'autre information permettant l'identification qui ne
   soit pas cryptée, donc l'association entre le flux entrant et le flux
   sortant est difficile et pas parfaitement fiable.

   Le masquage IPsec tente d'associer les trafics ESP entrant et sortant
   en mettant en série les nouvelles connexions. Alors que ceci
   fonctionne bien pendant les tests, on ne peut pas garantir que ce soit
   parfaitement fiable, et la sérialisation des nouveaux trafics peut
   aboutir à des fins d'attente (timeouts) si la liaison est saturée ou
   si plusieurs machines locales faisant de l'IPsec tentent d'initier des
   communications ou de rééchanger leurs clés simultanément, avec la même
   machine distante faisant de l'IPsec.

   Il est également reconnu que ce schéma associatif peut ne pas arriver
   à associer les flux de trafic correctement, les machines faisant de
   l'IPsec ne vont alors pas prendre en compte le trafic mal dirigé, car
   il aura de mauvaises valeurs SPI. Ce comportement est requis par le
   RFC sur IPsec.

   Ces problèmes auraient pu être supprimés s'il y avait eu un moyen
   d'écouter les nouvelles valeurs SPI provenant de l'échange de clés
   ISAKMP avant que le moindre trafic ESP n'apparaisse, mais
   malheureusement cette partie de l'échange de clés est cryptée.

   Afin de minimiser les problèmes associés à cela, il est recommandé
   d'ouvrir une fenêtre de commandes sur votre machine IPsec masquée, et
   de lancer le programme "ping" vers une machine du réseau distant pour
   maintenir le tunnel actif.

   Regardez les notes techniques sur IPsec à la fin du document pour de
   plus amples détails.
     _________________________________________________________________

2.7. Plusieurs clients sur mon réseau local peuvent-ils utiliser PPTP
simultanément ?

   Oui.

   Vous devez mettre en place le masquage d'identifiant d'appel PPTP
   (PPTP Call ID) lors de la configuration de votre noyau, afin de
   distinguer les différents flux de données en provenance du même
   serveur. Le masquage PPTP avec le masquage d'identifiant d'appel
   activé va permettre d'avoir plusieurs sessions masquées simultanées
   sans restriction sur le choix du serveur que le client appelle.

   Le RFC sur PPTP spécifie dans la section 3.1.3 qu'il ne peut y avoir
   qu'un seul canal de contrôle entre deux systèmes. Ceci _devrait_
   signifier que vous pouvez masquer seulement une session PPTP à la fois
   avec un serveur distant donné, mais dans la pratique l'implémentation
   PPTP de MS ne tient pas compte de ça, tout du moins pas dans le
   Service Pack 4 de NT 4.0. Si le serveur PPTP que vous cherchez à
   atteindre n'autorise qu'une seule connexion à la fois, il suit
   correctement le protocole. Notez que cela n'affecte pas un serveur
   masqué, mais seulement plusieurs clients masqués cherchant à se
   connecter au même serveur distant.

   Pour d'autres alternatives, voir la question suivante...
     _________________________________________________________________

2.8. Puis-je accéder au réseau distant depuis l'ensemble de mon réseau local
?

   Oui. Cependant, votre client VPN doit pouvoir faire suivre un trafic
   IP (IP forwarding).

   Ceci signifie que vous devrez utiliser soit un client VPN Linux ou un
   client VPN MS NT. La pile IP de W'95 et W'98 ne permet pas de faire
   suivre un trafic IP. NT Workstation le gère, et est moins cher que NT
   Server si vous ne l'utilisez que pour router un trafic crypté.

   Si vous ne pouvez pas installer un client Linux ou NT, alors vous
   devrez activer le masquage d'identifiant d'appel PPTP si vous utilisez
   PPTP, et installer un logiciel client VPN sur toutes les machines
   auxquelles vous voulez fournir un accès. Ceci est peu efficace,
   esthétiquement révoltant, sécuritairement mauvais, et peut ne pas
   fonctionner si le serveur PPTP implémente correctement le protocole,
   mais c'est moins cher que d'acheter des licences NT.

   Le routage réseau à réseau avec cette méthode fonctionne très bien.
   C'est comme ça que j'ai installé mon réseau à la maison. Cela requiert
   un petit peu plus de connaissances réseau que de simplement donner à
   tout le monde son client VPN.

   De par mon expérience, le routage de réseau à réseau dans un
   environnement purement MS requiert l'installation de RRAS des deux
   côtés du tunnel.
     _________________________________________________________________

2.9. Pourquoi masquer le serveur VPN ?

   Si votre serveur VPN a une adresse IP publique, vous n'avez pas besoin
   de le masquer, configurez simplement votre pare-feu pour router le
   trafic VPN correctement, comme indiqué plus bas.

   Si votre serveur VPN a une adresse IP de réseau privé, vous aurez
   besoin de rediriger vers lui le trafic entrant, et de masquer son
   trafic sortant. Le masquage vous permet de rendre le serveur VPN
   accessible depuis internet même si vous n'avez qu'une seule adresse IP
   publique. Ceci devrait aussi fonctionner même si votre adresse IP est
   assignée dynamiquement : rendez simplement publique l'adresse IP pour
   les clients au travers de l'utilisation d'un service de DNS dynamique
   externe, comme par exemple celui fourni par DDNS.ORG ou CJB.NET et
   configurez les clients pour se connecter à une machine appelée
   notre-entreprise.ddns.org ou quelque chose du genre. Notez que ceci
   est une faille de sécurité, car il est possible que le client récupère
   du serveur DNS dynamique une mauvaise adresse IP à cause d'une
   mauvaise synchronisation, suite à un problème lors de l'enregistrement
   de l'adresse IP actuelle, ou suite à l'enregistrement d'une adresse IP
   différente avec le même nom par une tierce partie.
     _________________________________________________________________

2.10. Pourquoi patcher le noyau Linux ?

   Le plus gros problème dans le masquage de trafic VPN vient du fait que
   le masquage IP Linux de base n'a aucune connaissance des protocoles IP
   autres que TCP, UDP et ICMP.

   Tout le trafic peut être redirigé et filtré par adresse IP, mais le
   masquage de protocoles IP autres que TCP, UDP et ICMP nécessite une
   modification du noyau.

   Le canal de contrôle PPTP est du TCP pur, et ne nécessite aucune
   configuration particulière autre que de le laisser passer au travers
   du pare-feu et de le masquer.

   Masquer les canaux de données IPsec et PPTP nécessite une modification
   qui ajoute le support des protocoles ESP et GRE au code de masquage,
   et le masquage du protocole d'échange de clés ISAKMP nécessite une
   modification qui empêche l'opération de masquage de modifier le numéro
   de port UDP source et qui remplace le suivi des valeurs de cookies
   ISAKMP par le suivi du numéro de port.
     _________________________________________________________________

2.11. État actuel

   Le patch pour les noyaux 2.0.x fonctionne sur le noyau 2.0.36 et est
   inclus dans les versions standards des noyaux 2.0.37 et supérieurs. Il
   devrait fonctionner sur les noyaux antérieurs, mais je n'ai pas testé,
   et je vous recommande, si vous utilisez un noyau plus ancien, de
   passer au noyau 2.0.38 pour des questions de sécurité.

   Le patch pour les noyaux 2.2.x fonctionne sur les noyaux de 2.2.5 à
   2.2.17, et devrait fonctionner sur les noyaux plus récents, mais ça
   n'a pas été testé. Il a été soumis pour être inclus dans la version
   standard 2.2.18.

   Je n'ai pas les moyens de suivre les noyaux de développement, donc
   actuellement aucun travail n'a été fait sur le masquage VPN pour les
   2.3.x et 2.4.x. Si vous connaissez quelqu'un qui _travaille_ dessus,
   merci de me le faire savoir.

   Le patch pour les noyaux 2.0.x a été testé et fonctionne sur les
   machines à base de x86 et sparc, et le patch pour les noyaux 2.2.x a
   été testé et fonctionne sur les machines à base de x86 et PowerPC,
   mais il ne devrait pas y avoir de problème majeur pour le porter sur
   d'autres architectures. Je crois que les dépendances vis-à-vis des
   architectures proviennent seulement de la représentation interne des
   nombres dans la définition de l'entête GRE utilisé pour formater les
   messages du journal et de déboguage. Si quelqu'un porte ce patch pour
   une architecture autre qu'Intel, j'apprécierais d'en avoir un écho,
   afin que je puisse intégrer les changements à la version d'origine.

   Un patch noyau spécifique à PPTP pour les noyaux 2.1.105+ et les
   premiers 2.2.x est disponible à l'adresse
   http://bmrc.berkeley.edu/people/chaffee/linux_pptp.html.

   Allez voir le site sur le masquage VPN à l'adresse
   http://www.impsec.org/linux/masquerade/ip_masq_vpn.html pour l'état
   des patchs de masquage VPN, et
   http://bmrc.berkeley.edu/people/chaffee/linux_pptp.html pour l'état du
   patch de masquage spécifique pour PPTP s'appliquant aux
   2.1.105+/2.2.x.
     _________________________________________________________________

3. Configurer le pare-feu Linux

3.1. Exemple de réseau

   Pour les exemples de configuration avec des adresses IP privées de ce
   document, nous allons utiliser cet exemple de réseau :
Internet-------- 200.200.200.*   ppp0 ou  200.200.200.200 eth1
                                 Pare-feu Linux à deux cartes
            .--- 10.0.0.1        eth0
            |
            |--- 10.0.0.2        Client ou serveur VPN
            |

   Pour les exemples de configuration avec des adresses IP publiques de
   ce document, nous allons utiliser cet exemple de réseau :
Internet-------- 200.200.200.200 eth1
                                 Pare-feu Linux à deux cartes
            .--- 222.0.0.1       eth0
            |
            |--- 222.0.0.2       Client ou serveur VPN
            |

   Le serveur VPN auquel les clients des exemples se connecteront sera
   199.0.0.1

   Les clients VPN qui se connecteront au serveur des exemples seront
   199.0.0.2 et 199.0.0.3
     _________________________________________________________________

3.2. Déterminer ce qui doit être fait sur le pare-feu

   Si votre client ou serveur VPN a une adresse IP publique, vous n'avez
   _pas_ besoin de faire du masquage ni de modifier votre noyau - le noyau
   de base va correctement router tout trafic VPN. Vous pouvez
   directement passer aux sections ci-dessous sur la mise en place avec
   adresse IP publique.

   Si votre client ou serveur VPN a une adresse IP de réseau privé comme
   décrit dans le RFC1918 vous avez besoin de patcher votre noyau (à
   moins que ce ne soit un noyau 2.0.37 ou supérieur, dans la série
   2.0.x).

   Si vous installez un serveur VPN masqué, vous allez aussi devoir
   récupérer les deux paquetages suivants.

     * Pour rediriger le trafic TCP/UDP entrant (le canal de contrôle
       PPTP 1723/tcp ou le canal ISAKMP 500/udp), vous avez besoin du
       patch noyau de redirection de port approprié ipportfw récupérable
       sur http://www.ox.compsoc.org.uk/~steve/portforwarding.html. La
       redirection de port a été incorporée dans les noyaux 2.2.x.
       Regardez man ipmasqadm pour les détails de configuration. Si
       ipmasqadm n'est pas inclus dans votre distribution, il peut être
       obtenu à l'adresse http://juanjox.kernelnotes.org/.
     * Pour rediriger le tunnel contenant le trafic initial entrant (GRE
       pour PPTP et ESP pour IPsec), vous avez besoin du redirecteur IP
       générique ipfwd, qui se trouve sur
       http://www.pdos.lcs.mit.edu/~cananian/Projects/IPfwd/.

   Vous n'avez _pas_ besoin de redirection de port ni d'ipfwd si vous ne
   masquez que les clients.
     _________________________________________________________________

3.3. Patcher et configurer le noyau 2.0.x pour le support de masquage VPN

    1. Installez les sources du noyau (de préférence version 2.0.37), que
       vous pouvez obtenir sur http://www.kernel.org/ ou un site miroir.
       Les sources doivent se décompacter automatiquement dans le
       répertoire /usr/src/linux.
    2. Configurer et tester le masquage IP standard (regardez le IP
       Masquerade HOWTO). Ceci va vous permettre de vous familiariser
       avec la recompilation de votre noyau, et plus largement, vous
       faire aborder le masquage IP.
    3. _Sauvegardez les sources de votre noyau._
    4. Récupérez le patch noyau si nécessaire.
       Si la version de votre noyau est 2.0.36 ou inférieure, récupérez
       le patch du masquage VPN pour noyau 2.0.x sur le site du masquage
       VPN listé dans la section "Ressources" plus haut.
       Si la version de votre noyau est 2.0.37 ou plus dans la série
       2.0.x, vous n'avez pas besoin d'appliquer de patch. Le code du
       masquage VPN est inclus dans le noyau. Passez la discussion sur le
       le patch du noyau.
       Pour les besoins de ce document, nous supposerons que vous avez
       sauvegardé le patch approprié sous le chemin
       /usr/src/ip_masq_vpn.patch.gz.
    5. Appliquez le patch de masquage VPN à votre noyau, si nécessaire :
          + Allez dans le répertoire des sources du noyau :

cd /usr/src/linux

          + Appliquez le patch :

zcat ../ip_masq_vpn.patch.gz | patch -l -p0 > vpn-patch.log 2>&1

Notez que les options sont "tiret L minuscule, tiret P minuscule
zero".
Vous pourriez avoir des résultats étranges si vous changez l'ordre des
arguments, car la commande patch semble sensible à l'ordre dans lequel
ils apparaissent sur la ligne de commande.

          + Vérifiez le contenu du fichier vpn-patch.log pour voir si
            certaines étapes ont échoué. Si certaines étapes n'ont pas
            fonctionné, alors vous avez sûrement oublié des options, ou
            lancé le programme patch depuis le mauvais répertoire.
            Utilisez votre sauvegarde pour récupérer votre noyau, et
            recommencez.
    6. Si vous masquez un serveur VPN, récupérez et installez le patch
       ipportfw depuis le site indiqué plus haut.
       Il existe un conflit connu entre le patch de masquage VPN et deux
       autres patchs réseau : le patch de chaînes pare-feu IP (ipchains),
       et le patch ipportfw. Ils cherchent tous à ajouter des options au
       même endroit dans net/ipv4/Config.in, et les changements effectués
       par un patch altèrent le contexte recherché par les autres patchs.
       Si vous appliquez le patch de masquage VPN et les patchs de
       chaînes pare-feu IP ou ipportfw sur votre noyau 2.0.x, vous allez
       devoir éditer à la main le fichier net/ipv4/Config.in et ajouter
       le bloc des options de configuration du fichier patch qui n'ont
       pas été appliquées. En regardant le fichier patch vous devez
       trouver où les nouvelles options doivent être ajoutées dans le
       fichier net/ipv4/Config.in.
       La syntaxe des fichiers patch est simple. Pour chaque bloc de
       changements à effectuer, il y a 2 parties : la première indique
       l'état "avant" avec une indication des lignes devant être changées
       ou effacées ; la seconde indique l'état "après", avec une
       indications des lignes qui ont été changées ou ajoutées. Utilisez
       la première partie pour trouver où ajouter les lignes, et ajoutez
       les lignes qui sont indiquées dans la seconde partie.
       Ceci ne devrait pas être un problème, ces patchs étant à jour pour
       les noyaux 2.0.37+.
    7. Configurez votre noyau et sélectionnez les options suivantes -
       répondez _YES_ à ce qui suit :

  * Prompt for development and/or incomplete code/drivers
    CONFIG_EXPERIMENTAL
        - Vous devez l'activer pour voir les options de masquage VPN

  * Networking support
    CONFIG_NET

  * Network firewalls
    CONFIG_FIREWALL

  * TCP/IP networking
    CONFIG_INET

  * IP: forwarding/gatewaying
    CONFIG_IP_FORWARD

  * IP: firewalling
    CONFIG_IP_FIREWALL

  * IP: masquerading (EXPERIMENTAL)
    CONFIG_IP_MASQUERADE
        - Option nécessaire.

  * IP: PPTP masq support (EXPERIMENTAL)
    CONFIG_IP_MASQUERADE_PPTP
        - Active le masquage de canal de données PPTP, si vous
          masquez un client ou un serveur PPTP.

  * IP: PPTP Call ID masq support (EXPERIMENTAL)
    CONFIG_IP_MASQUERADE_PPTP_MULTICLIENT
        - Active le masquage d'identifiant d'appel PPTP; nécessaire
          uniquement si vous comptez masquer plusieurs clients
          se connectant au même serveur distant. N'activez PAS
          cette option si vous masquez un serveur PPTP.

  * IP: IPsec ESP & ISAKMP masq support (EXPERIMENTAL)
    CONFIG_IP_MASQUERADE_IPSEC
        - Active le masquage IPsec, si vous masquez une machine
          IPsec.

  * IP: IPSEC masq table lifetime (minutes)
        - Voyez avec votre administrateur réseau pour déterminer
          quel est "l'intervalle de renouvellement des clés"
          ou la "durée de validité d'une clé".
          La durée de validité par défaut pour les entrées de la
          table de masquage est de trente minutes.
          Si l'intervalle de renouvellement des clés est supérieur
          à trente minutes, vous devez alors augmenter la durée
          de validité jusqu'à une valeur légèrement supérieure
          à l'intervalle de renouvellement des clés.

  * IP: always defragment
    CONFIG_IP_ALWAYS_DEFRAG
        - Très fortement recommandé pour un pare-feu.

       _NOTE :_ ce ne sont que les éléments dont vous avez besoin pour le
       masquage. Sélectionnez également toutes les autres options dont
       vous avez besoin pour votre configuration spécifique.
    8. Recompilez le noyau, et installez-le pour le tester. Ne remplacez
       pas un noyau qui marche par votre nouveau noyau tant que vous
       n'avez pas vérifié qu'il fonctionnait.

   Pour déterminer si le noyau qui tourne inclut ou non le support du
   masquage VPN, lancez la commande suivante :
   grep -i masq /proc/ksyms

   ...et cherchez les entrées suivantes :

     * Masquage IPsec : ip_masq_out_get_isakmp, ip_masq_in_get_isakmp,
       ip_fw_masq_esp et ip_fw_demasq_esp
     * Masquage PPTP : ip_fw_masq_gre et ip_fw_demasq_gre
     * Masquage d'identifiant d'appel PPTP : ip_masq_pptp

   Si vous ne trouvez pas ces entrées, le masquage VPN n'est probablement
   pas supporté. Si vous avez des messages d'erreurs sur
   l'indisponibilité de /proc/ksyms ou de /proc, assurez-vous d'avoir
   activé le système de fichiers /proc dans la configuration de votre
   noyau.

   Regardez le Kernel HOWTO pour plus de détails sur la configuration et
   la recompilation de votre noyau.

   Si vous utilisez le masquage IPsec et que votre système génère des
   erreurs de protection générale (regardez /var/log/messages) ou bien se
   bloque, regardez le site du masquage VPN pour une mise à jour. Ce
   patch est pour le noyau 2.0.38, mais devrait fonctionner sur les
   noyaux antérieurs. Il a été soumis à Alan Cox pour être inclus dans le
   noyau 2.0.39.
     _________________________________________________________________

3.4. Patcher et configurer le noyau 2.2.x pour le support de masquage VPN

    1. Installez les sources du noyau (de préférence version 2.2.17 ou
       plus), que vous pouvez obtenir sur http://www.kernel.org/ ou un
       miroir. Les sources doivent être automatiquement extraites dans le
       répertoire /usr/src/linux.
    2. Configurez et testez le masquage IP standard (regardez le IP
       Masquerade HOWTO). Ceci va vous permettre de vous familiariser
       avec la recompilation de votre noyau, et plus largement, vous
       faire aborder le masquage IP.
    3. _Sauvegardez les sources de votre noyau._
    4. Récupérez le patch noyau depuis le site du masquage VPN indiqué
       dans la section "Ressources" plus haut.
       Pour les besoins de ce document, nous supposerons que vous avez
       sauvegardé le patch approprié sous /usr/src/ip_masq_vpn.patch.gz.
    5. Appliquez le patch de masquage VPN à votre noyau, si nécessaire.
          + Allez dans le répertoire des sources :

cd /usr/src

          + Appliquez le patch :

zcat ip_masq_vpn.patch.gz | patch -l -p0 > vpn-patch.log 2>&1

Notez que les options sont "tiret L minuscule, tiret P minuscule zéro".
Vous pourriez avoir des résultats étranges si vous changez l'ordre des argument
s,
car la commande patch semble sensible à l'ordre dans lequel ils apparaissent su
r
la ligne de commande.

Notez également que le répertoire depuis lequel vous lancez la commande
patch est différent pour le patch noyau 2.2.x.

          + Vérifiez le contenu du fichier vpn-patch.log pour voir si
            certaines étapes ont échoué. Si des étapes ont échoué, alors
            vous avez sûrement oublié des options, ou lancé la commande
            patch depuis le mauvais répertoire. Utilisez votre sauvegarde
            pour récupérer votre noyau, et recommencez.
    6. Si vous masquez un serveur VPN, vous n'avez _pas_ besoin du patch
       ipportfw car la redirection de port est maintenant de base.
       Regardez la page de manuel de ipmasqadm pour de plus amples
       détails. Si ipmasqadm n'est pas inclus dans votre distribution,
       vous pouvez l'obtenir à l'adresse http://juanjox.kernelnotes.org/.
    7. Configurez votre noyau et sélectionnez les options suivantes -
       répondez _YES_ à ce qui suit :

  * Prompt for development and/or incomplete code/drivers
    CONFIG_EXPERIMENTAL
        - Vous devez l'activer pour voir les options de masquage VPN.

  * Networking support
    CONFIG_NET

  * Network firewalls
    CONFIG_FIREWALL

  * TCP/IP networking
    CONFIG_INET

  * IP: firewalling
    CONFIG_IP_FIREWALL

  * IP: always defragment
    CONFIG_IP_ALWAYS_DEFRAG
        - Nécessaire pour le masquage. Cette option peut être
          ou ne pas être dans la configuration de votre
          noyau. Si elle n'est pas présente, vous
          devez exécuter ceci dans vos scripts de démarrage :
        echo 1 > /proc/sys/net/ipv4/ip_always_defrag

  * IP: masquerading (EXPERIMENTAL)
    CONFIG_IP_MASQUERADE
        - Option nécessaire.

  * IP: masquerading special modules support
    CONFIG_IP_MASQUERADE_MOD
        - Option nécessaire.

  * IP: ipportfw masq support (EXPERIMENTAL)
    CONFIG_IP_MASQUERADE_IPPORTFW
        - Activer cette option va vous permettre de masquer un serveur VPN.

  * IP: PPTP masq support
    CONFIG_IP_MASQUERADE_PPTP
        - Active le masquage de canal de données PPTP, si vous
          masquez un client ou un serveur PPTP. Cette option
          est maintenant disponible en module.
          Notez que vous n'avez plus besoin de spécifier
          le masquage d'identifiant d'appel.

  * IP: IPsec ESP & ISAKMP masq support (EXPERIMENTAL)
    CONFIG_IP_MASQUERADE_IPSEC
        - Active le masquage IPsec, si vous masquez une machine
          IPsec. Cette option est maintenant disponible en module.

  * IP: IPsec masq table lifetime (minutes)
        - Voyez avec votre administrateur réseau pour déterminer
          quel est "l'intervalle de renouvellement des clés"
          ou "la durée de validité d'une clé".
          La durée de validité par défaut pour les entrées de la
          table de masquage est de trente minutes.
          Si l'intervalle de renouvellement des clés est supérieur
          à trente minutes, vous devez alors augmenter la durée
          de validité jusqu'à une valeur légèrement supérieure
          à l'intervalle de renouvellement des clés.

  * IP: Enable parallel sessions (possible security risk - see help)
    CONFIG_IP_MASQUERADE_IPSEC_PAROK
        - Regardez les notes techniques sur le masquage IPsec et
          la section spéciale sur les informations sur la sécurité de ce HOWTO
          pour être au courant des problèmes de sécurité lorsque
          vous faites du masquage. Si vous ne masquez qu'un seul client
          IPsec, cette option n'a aucun effet.

       Répondez _NO_ à ce qui suit :

  * IP: GRE tunnels over IP
    CONFIG_NET_IPGRE
        - Cette option n'a, contrairement aux apparences,
          *RIEN* à voir avec PPTP. Elle active le support
          pour les tunnels GRE tels qu'ils sont utilisés
          par les routeurs Cisco. Le fait que vous voyiez
          cette option n'implique pas que le support de
          PPTP est disponible. Vous devez toujours appliquer
          le patch pour le masquage VPN si les options
          PPTP listées ci-dessus n'apparaissent pas lorsque
          vous configurez votre noyau. N'activez PAS cette
          option, sauf si vous implémentez un tunnel GRE
          vers un routeur Cisco.

       _NOTE :_ ce ne sont que les options dont vous avez besoin pour
       faire du masquage. Sélectionnez également toutes les autres
       options dont vous avez besoin pour votre configuration spécifique.
    8. Recompilez le noyau et installez-le pour le tester. Ne remplacez
       jamais un noyau qui fonctionne par votre nouveau noyau tant que
       vous n'avez pas la preuve qu'il fonctionne.

   Pour savoir si le noyau qui tourne contient le support de masquage
   VPN, lancez la commande suivante :
   grep -i masq /proc/ksyms

   ...et cherchez les entrées suivantes :

     * Masquage IPsec : ip_masq_esp et ip_demasq_esp
     * Masquage PPTP : ip_masq_pptp_tcp et ip_demasq_pptp_tcp

   Ou lancez :
   lsmod

   ...et cherchez les entrées suivantes :

     * Masquage IPsec : ip_masq_ipsec
     * Masquage PPTP : ip_masq_pptp

   Si vous ne voyez pas ces entrées, le support de masquage VPN n'est
   probablement pas activé - avez-vous bien tapé modprobe ip_masq_pptp.o
   ou modprobe ip_masq_ipsec.o si vous les avez compilés en modules ? Si
   le masquage VPN ne fonctionne plus après le redémarrage de la machine,
   avez-vous inséré les commandes modprobe dans votre fichier de
   démarrage /etc/rc.d/rc.local ?

   Si vous avez des messages d'erreur sur l'indisponibilité de
   /proc/ksyms ou de /proc, assurez-vous d'avoir activé le système de
   fichiers /proc lors de la configuration de votre noyau.

   Allez voir le Kernel HOWTO pour de plus amples informations sur la
   configuration et la recompilation de votre noyau.
     _________________________________________________________________

3.5. Paramétrage de ipfwadm pour un client ou un serveur VPN avec une
adresse IP privée

   Le pare-feu doit maintenant être configuré pour masquer le trafic VPN
   sortant. Vous pouvez souhaiter jeter un coup d'oeil sur
   http://www.wolfenet.com/~jhardin/ipfwadm.html pour voir une interface
   graphique pour la commande ipfwadm qui automatise une grande partie du
   paramétrage du filtrage de paquets au niveau de la sécurité.

   Les règles pare-feu minimales sont :
# Met la politique par défaut de transmission des paquets à REFUS
ipfwadm -F -p deny
# Autorise le trafic sur le réseau local
ipfwadm -I -a accept    -S 10.0.0.0/8 -D 0.0.0.0/0  -W eth0
ipfwadm -O -a accept    -S 0.0.0.0/0  -D 10.0.0.0/8 -W eth0
# Masque le trafic pour les adresses internet et autorise le trafic internet
ipfwadm -F -a accept -m -S 10.0.0.0/8 -D 0.0.0.0/0  -W ppp0
ipfwadm -O -a accept    -S 0.0.0.0/0  -D 0.0.0.0/0  -W ppp0
ipfwadm -I -a accept    -S 0.0.0.0/0  -D 0.0.0.0/0  -W ppp0
ou, si vous avez une connexion permanente,
ipfwadm -F -a accept -m -S 10.0.0.0/8 -D 0.0.0.0/0  -W eth1
ipfwadm -O -a accept    -S 0.0.0.0/0  -D 0.0.0.0/0  -W eth1
ipfwadm -I -a accept    -S 0.0.0.0/0  -D 0.0.0.0/0  -W eth1

   Mais ce paramétrage est complètement ouvert. Il va permettre de
   masquer _tous_ les trafics en provenance de _toutes_ les machines du
   réseau interne destiné à _n'importe quelle_ machine sur internet, et
   ne met en place absolument _aucune_ sécurité.

   Un paramétrage de pare-feu rigoureux n'autoriserait que le trafic
   entre le client et le serveur, et bloquerait tout le reste :
# Met la politique par défaut à REFUS :
ipfwadm -I -p deny
ipfwadm -O -p deny
ipfwadm -F -p deny
# Autorise le trafic sur le réseau local
ipfwadm -I -a accept -S 10.0.0.0/8 -D 0.0.0.0/0  -W eth0
ipfwadm -O -a accept -S 0.0.0.0/0  -D 10.0.0.0/8 -W eth0
# Masque uniquement le trafic VPN entre le client VPN et le serveur VPN
ipfwadm -F -a accept -m -P udp -S 10.0.0.2/32 500 -D 199.0.0.1/32 500  -W ppp0
ipfwadm -F -a accept -m -P tcp -S 10.0.0.2/32     -D 199.0.0.1/32 1723 -W ppp0
ipfwadm -F -a deny      -P tcp -S 10.0.0.2/32     -D 199.0.0.1/32      -W ppp0
ipfwadm -F -a deny      -P udp -S 10.0.0.2/32     -D 199.0.0.1/32      -W ppp0
ipfwadm -F -a accept -m -P all -S 10.0.0.2/32     -D 199.0.0.1/32      -W ppp0
ipfwadm -O -a accept    -P udp -S 200.200.200.0/24 500 -D 199.0.0.1/32 500  -W
ppp0
ipfwadm -O -a accept    -P tcp -S 200.200.200.0/24     -D 199.0.0.1/32 1723 -W
ppp0
ipfwadm -O -a deny      -P tcp -S 200.200.200.0/24     -D 199.0.0.1/32      -W
ppp0
ipfwadm -O -a deny      -P udp -S 200.200.200.0/24     -D 199.0.0.1/32      -W
ppp0
ipfwadm -O -a accept    -P all -S 200.200.200.0/24     -D 199.0.0.1/32      -W
ppp0
ipfwadm -I -a accept    -P udp -S 199.0.0.1/32 500     -D 200.200.200.0/24 500
-W ppp0
ipfwadm -I -a accept    -P tcp -S 199.0.0.1/32 1723    -D 200.200.200.0/24
-W ppp0
ipfwadm -I -a deny      -P tcp -S 199.0.0.1/32         -D 200.200.200.0/24
-W ppp0
ipfwadm -I -a deny      -P udp -S 199.0.0.1/32         -D 200.200.200.0/24
-W ppp0
ipfwadm -I -a accept    -P all -S 199.0.0.1/32         -D 200.200.200.0/24
-W ppp0
ou, si vous avez une connexion permanente
ipfwadm -F -a accept -m -P udp -S 10.0.0.2/32 500 -D 199.0.0.1/32 500  -W eth1
ipfwadm -F -a accept -m -P tcp -S 10.0.0.2/32     -D 199.0.0.1/32 1723 -W eth1
ipfwadm -F -a deny      -P tcp -S 10.0.0.2/32     -D 199.0.0.1/32      -W eth1
ipfwadm -F -a deny      -P udp -S 10.0.0.2/32     -D 199.0.0.1/32      -W eth1
ipfwadm -F -a accept -m -P all -S 10.0.0.2/32     -D 199.0.0.1/32      -W eth1
ipfwadm -O -a accept    -P udp -S 200.200.200.200/32 500 -D 199.0.0.1/32 500  -
W eth1
ipfwadm -O -a accept    -P tcp -S 200.200.200.200/32     -D 199.0.0.1/32 1723 -
W eth1
ipfwadm -O -a deny      -P tcp -S 200.200.200.200/32     -D 199.0.0.1/32      -
W eth1
ipfwadm -O -a deny      -P udp -S 200.200.200.200/32     -D 199.0.0.1/32      -
W eth1
ipfwadm -O -a accept    -P all -S 200.200.200.200/32     -D 199.0.0.1/32      -
W eth1
ipfwadm -I -a accept    -P udp -S 199.0.0.1/32 500  -D 200.200.200.200/32 500 -
W eth1
ipfwadm -I -a accept    -P tcp -S 199.0.0.1/32 1723 -D 200.200.200.200/32     -
W eth1
ipfwadm -I -a deny      -P tcp -S 199.0.0.1/32      -D 200.200.200.200/32     -
W eth1
ipfwadm -I -a deny      -P udp -S 199.0.0.1/32      -D 200.200.200.200/32     -
W eth1
ipfwadm -I -a accept    -P all -S 199.0.0.1/32      -D 200.200.200.200/32     -
W eth1

   Note : ces règles n'autorisent que le trafic VPN et bloquent _tout le
   reste_. Vous devez ajouter des règles pour tous les autres flux que
   vous voulez autoriser, comme par exemple DNS, HTTP, POP, IMAP, etc...
     _________________________________________________________________

3.6. Paramétrage d'ipchains pour un client ou serveur VPN avec une adresse
IP privée

   Les règles pare-feu ipchains minimales sont :
# Met la politique par défaut de transmission des paquets à REFUS
ipchains -P forward DENY
# Autorise le trafic sur le réseau local
ipchains -A input   -j ACCEPT -s 10.0.0.0/8 -d 0.0.0.0/0  -i eth0
ipchains -A output  -j ACCEPT -s 0.0.0.0/0  -d 10.0.0.0/8 -i eth0
# Masque le trafic vers les adresses internet et autorise le trafic internet
ipchains -A forward -j MASQ   -s 10.0.0.0/8 -d 0.0.0.0/0  -i ppp0
ipchains -A output  -j ACCEPT -s 0.0.0.0/0  -d 0.0.0.0/0  -i ppp0
ipchains -A input   -j ACCEPT -s 0.0.0.0/0  -d 0.0.0.0/0  -i ppp0
ou, si vous avez une connexion permanente,
ipchains -A forward -j MASQ   -s 10.0.0.0/8 -d 0.0.0.0/0  -i eth1
ipchains -A output  -j ACCEPT -s 0.0.0.0/0  -d 0.0.0.0/0  -i eth1
ipchains -A input   -j ACCEPT -s 0.0.0.0/0  -d 0.0.0.0/0  -i eth1

   Mais ce paramétrage est complètement ouvert. Il va permettre de
   masquer _tous_ les trafics en provenance de _toutes_ les machines du
   réseau interne destiné à _n'importe quelle_ machine sur internet, et
   ne met en place absolument _aucune_ sécurité.

   Un paramétrage de pare-feu rigoureux n'autoriserait que le trafic
   entre le client et le serveur, et bloquerait tout le reste :
# Met la politique par défaut à REFUS :
ipchains -P input   DENY
ipchains -P output  DENY
ipchains -P forward DENY
# Autorise le trafic sur le réseau local
ipchains -A input  -j ACCEPT -s 10.0.0.0/8 -d 0.0.0.0/0  -i eth0
ipchains -A output -j ACCEPT -s 0.0.0.0/0  -d 10.0.0.0/8 -i eth0
# Masque uniquement le trafic VPN entre le client VPN et le serveur VPN
# IPsec
ipchains -A forward -j MASQ   -p udp -s 10.0.0.2/32 500      -d 199.0.0.1/32 50
0     -i ppp0
ipchains -A output  -j ACCEPT -p udp -s 200.200.200.0/24 500 -d 199.0.0.1/32 50
0     -i ppp0
ipchains -A input   -j ACCEPT -p udp -s 199.0.0.1/32 500     -d 200.200.200.0/2
4 500 -i ppp0
ipchains -A forward -j MASQ   -p 50  -s 10.0.0.2/32          -d 199.0.0.1/32
      -i ppp0
ipchains -A output  -j ACCEPT -p 50  -s 200.200.200.0/24     -d 199.0.0.1/32
      -i ppp0
ipchains -A input   -j ACCEPT -p 50  -s 199.0.0.1/32         -d 200.200.200.0/2
4     -i ppp0
# PPTP
ipchains -A forward -j MASQ   -p tcp -s 10.0.0.2/32       -d 199.0.0.1/32 1723
-i ppp0
ipchains -A output  -j ACCEPT -p tcp -s 200.200.200.0/24  -d 199.0.0.1/32 1723
-i ppp0
ipchains -A input   -j ACCEPT -p tcp -s 199.0.0.1/32 1723 -d 200.200.200.0/24
-i ppp0
ipchains -A forward -j MASQ   -p 47  -s 10.0.0.2/32       -d 199.0.0.1/32
-i ppp0
ipchains -A output  -j ACCEPT -p 47  -s 200.200.200.0/24  -d 199.0.0.1/32
-i ppp0
ipchains -A input   -j ACCEPT -p 47  -s 199.0.0.1/32      -d 200.200.200.0/24
-i ppp0
ou, si vous avez une connexion permanente,
# IPsec
ipchains -A forward -j MASQ   -p udp -s 10.0.0.2/32 500        -d 199.0.0.1/32
500       -i eth1
ipchains -A output  -j ACCEPT -p udp -s 200.200.200.200/32 500 -d 199.0.0.1/32
500       -i eth1
ipchains -A input   -j ACCEPT -p udp -s 199.0.0.1/32 500       -d 200.200.200.2
00/32 500 -i eth1
ipchains -A forward -j MASQ   -p 50  -s 10.0.0.2/32            -d 199.0.0.1/32
          -i eth1
ipchains -A output  -j ACCEPT -p 50  -s 200.200.200.200/32     -d 199.0.0.1/32
          -i eth1
ipchains -A input   -j ACCEPT -p 50  -s 199.0.0.1/32           -d 200.200.200.2
00/32     -i eth1
# PPTP
ipchains -A forward -j MASQ   -p tcp -s 10.0.0.2/32        -d 199.0.0.1/32 1723
  -i eth1
ipchains -A output  -j ACCEPT -p tcp -s 200.200.200.200/32 -d 199.0.0.1/32 1723
  -i eth1
ipchains -A input   -j ACCEPT -p tcp -s 199.0.0.1/32 1723  -d 200.200.200.200/3
2 -i eth1
ipchains -A forward -j MASQ   -p 47  -s 10.0.0.2/32        -d 199.0.0.1/32
  -i eth1
ipchains -A output  -j ACCEPT -p 47  -s 200.200.200.200/32 -d 199.0.0.1/32
  -i eth1
ipchains -A input   -j ACCEPT -p 47  -s 199.0.0.1/32       -d 200.200.200.200/3
2 -i eth1

   Note : ces règles n'autorisent que le trafic VPN. Vous devrez ajouter
   des règles pour tous les autres flux que vous souhaitez autoriser,
   comme par exemple DNS, HTTP, POP, IMAP, etc...

   Notez également combien ces règles sont plus propres et plus faciles à
   comprendre que les règles ipfwadm équivalentes. C'est parce que
   ipchains autorise la spécification de tous les protocoles IP, et pas
   seulement TCP, UDP, ICMP, ou ALL.
     _________________________________________________________________

3.7. Une note sur l'adressage IP dynamique

   Si votre pare-feu se voit attribuer une adresse IP dynamique par votre
   FAI (les comptes modems fonctionnent comme ça, ainsi que certains
   cablo-opérateurs), alors vous devez ajouter ce qui suit au script de
   démarrage /etc/rc.d/rc.local:
   echo 7 > /proc/sys/net/ipv4/ip_dynaddr

   Ceci active le suivi d'adresse IP dynamique, ce qui signifie que si
   votre connexion tombe et remonte, toutes les sessions actives seront
   mises à jour avec la nouvelle adresse IP plutôt que de continuer à
   essayer d'utiliser l'ancienne adresse IP. Cela ne veut pas dire que
   les sessions resteront actives malgré l'interruption, mais plutôt
   qu'elles se fermeront rapidement.

   Si vous ne le faites pas, il peut y avoir une "période de latence"
   après la reconnexion et avant l'expiration des anciennes entrées de la
   table de masquage pendant laquelle vous serez masqué avec la mauvaise
   adresse IP, ce qui vous empêchera d'établir une connexion.

   Ceci est particulièrement utile si vous utilisez un démon de demande
   de connexion comme diald pour gérer votre connexion modem.

   Regardez le fichier
   /usr/src/linux/Documentation/networking/ip_dynaddr.txt pour de plus
   amples détails.
     _________________________________________________________________

3.8. Paramétrages additionnels pour un serveur VPN avec une adresse IP
privée

   Si vous mettez en place le masquage VPN pour un serveur VPN avec une
   adresse IP privée (c'est à dire que vous voulez faire du masquage
   aussi bien pour les connexions _entrantes_ que _sortantes_), vous avez
   également besoin d'installer deux outils de transmission de paquets.
   L'un(ipportfw) fait suivre le trafic TCP ou UDP entrant adressé à un
   port spécifique du pare-feu vers une machine sur le réseau local
   derrière le pare-feu. Il est utilisé pour rediriger le canal de
   contrôle PPTP initial 1723/tcp en entrée, ou le trafic ISAKMP 500/udp
   vers le serveur VPN. L'autre (ipfwd) est un outil de transmission de
   paquets plus générique, qui peut être utilisé pour tous les protocoles
   IP. Il est utilisé pour faire suivre le trafic entrant initial 47/ip
   (GRE) ou 50/ip (ESP) du canal de données vers le serveur VPN.

   Les sorties en réponse au trafic entrant 1723/tcp ou 500/udp sont
   masquées grâce aux fonctionnalités standard de masquage IP du noyau
   Linux. Le trafic sortant 47/ip ou 50/ip est masqué grâce au patch du
   noyau pour le masquage VPN que vous avez installé précédemment.

   Une fois que ces outils sont installés, vous devez les configurer pour
   faire suivre le trafic vers le serveur VPN.

     * Paramétrer ipportfw pour les noyaux 2.0.x
       Les commandes suivantes vont paramétrer ipportfw pour faire suivre
       le trafic 500/udp entrant vers le serveur IPsec :

# Paramétrage d'ipportfw pour IPsec avec une adresse IP statique
# Vide la table de redirection d'ipportfw
/sbin/ipportfw -C
# Fait suivre le trafic adressé au port 500/udp du pare-feu
# au port 500/udp du serveur IPsec
/sbin/ipportfw -A -u 200.200.200.200/500 -R 10.0.0.2/500

       Les commandes suivantes vont paramétrer ipportfw pour faire suivre
       le trafic entrant 1723/tcp initial vers le serveur PPTP :

# Paramétrage d'ipportfw pour PPTP avec une adresse IP statique
# Vide la table de redirection d'ipportfw
/sbin/ipportfw -C
# Fait suivre le trafic adressé au port 1723/tcp du pare-feu
# vers le port 1723/tcp du serveur PPTP
/sbin/ipportfw -A -t 200.200.200.200/1723 -R 10.0.0.2/1723

       Notez que les paramètres d'ipportfw contiennent l'adresse IP
       internet du pare-feu, et que vous ne pouvez pas spécifier
       l'interface (par exemple ppp0) contrairement à ipfwadm. Ceci veut
       dire que dans le cas d'une connexion IP dynamique (comme pour une
       connexion PPP par modem) vous devez lancer ces commandes à chaque
       fois que vous vous connectez à internet, et qu'une nouvelle
       adresse IP vous est attribuée. Vous pouvez le faire assez
       facilement - ajoutez simplement les lignes suivantes à votre
       script /etc/ppp/ip-up ou /etc/ppp/ip-up.local :

# Paramétrage d'ippportfw pour IPsec avec une adresse IP dynamique
# Vide la table de redirection d'ipportfw
/sbin/ipportfw -C
# Fait suivre le trafic adressé au port 500/udp du pare-feu
# vers le port 500/udp du serveur IPsec
/sbin/ipportfw -A -u ${4}/500 -R 10.0.0.2/500

       ou :

# Paramétrage d'ipportfw pour PPTP avec une adresse IP dynamique
# Vide la table de redirection d'ipportfw
/sbin/ipportfw -C
# Fait suivre le trafic adressé au port 1723/tcp du pare-feu
# vers le port 1723 du serveur PPTP
/sbin/ipportfw -A -t ${4}/1723 -R 10.0.0.2/1723

       Allez voir
       http://www.wolfenet.com/~jhardin/ipfwadm/invocation.html pour de
       plus amples détails sur la mise en place d'un pare-feu avec une
       adresse IP dynamique.
     * Configurer ipfwd pour les noyaux 2.0.x et 2.2.x
       La commande suivante va paramétrer ipfwd pour faire suivre le
       trafic entrant 50/ip initial au le serveur IPsec :

/sbin/ipfwd --masq 10.0.0.2 50 &

       La commande suivante va paramétrer ipfwd pour faire suivre le
       trafic entrant 47/ip initial au serveur PPTP :

/sbin/ipfwd --masq 10.0.0.2 47 &

       Cette commande n'a besoin d'être exécutée qu'une seule fois,
       depuis votre script /etc/rc.d/rc.local.

   Les techniques décrites ici peuvent être généralisées pour autoriser
   le masquage de la plupart des serveurs - HTTP, FTP, SMTP, etc. Les
   serveurs qui sont basés uniquement sur TCP ou UDP n'ont pas besoin de
   ipfwd.

   Si vous masquez un serveur PPTP, vous avez aussi besoin de vous
   assurer que vous n'avez _pas_ activé le masquage d'identifiant d'appel
   PPTP dans le noyau. L'activation du masquage d'identifiant d'appel
   PPTP fait croire que vous masquez uniquement des clients PPTP,
   l'activer risque donc de vous empêcher de masquer correctement le
   trafic du serveur PPTP. Cela signifie également qu'avec la version
   2.0.x du patch, vous ne pouvez pas masquer simultanément un serveur
   PPTP et des clients PPTP.
     _________________________________________________________________

3.9. Paramétrage d'ipfwadm pour un serveur VPN avec une adresse IP publique

   Mettre en place un serveur VPN avec une adresse IP publique se
   trouvant derrière un pare-feu Linux est un simple problème de routage
   et de filtrage de paquets. Le masquage n'est pas nécessaire.

   Malheureusement les noyaux 2.0.x ne nous permettent pas de préciser le
   protocole IP 47 ou 50, donc ce pare-feu est moins sûr que ce qu'il
   aurait pu être. Si cela vous pose un problème, alors installez le
   patch noyau pour les chaînes pare-feu IP ou passez à un noyau de la
   série 2.1.x ou 2.2.x, avec lesquels vous pouvez faire du filtrage par
   protocole IP.

   Les règles pare-feu vont avoir un peu cette tête là :
# Cette section doit se trouver après vos autres règles pare-feu

# Précisez explicitement les clients potentiels pour plus de sécurité
# Autorise le trafic ISAKMP IPsec entrant et sortant.
ipfwadm -I -a accept -W eth1 -V 200.200.200.200 -P udp -S 199.0.0.2/32 500 -D 2
22.0.0.2/32 500
ipfwadm -O -a accept -W eth1 -V 200.200.200.200 -P udp -D 199.0.0.2/32 500 -S 2
22.0.0.2/32 500
ipfwadm -I -a accept -W eth1 -V 200.200.200.200 -P udp -S 199.0.0.3/32 500 -D 2
22.0.0.2/32 500
ipfwadm -O -a accept -W eth1 -V 200.200.200.200 -P udp -D 199.0.0.3/32 500 -S 2
22.0.0.2/32 500
# Autorise le canal de contrôle PPTP en entrée et en sortie
ipfwadm -I -a accept -W eth1 -V 200.200.200.200 -P tcp -S 199.0.0.2/32 -D 222.0
.0.2/32 1723
ipfwadm -O -a accept -W eth1 -V 200.200.200.200 -P tcp -D 199.0.0.2/32 -S 222.0
.0.2/32 1723
ipfwadm -I -a accept -W eth1 -V 200.200.200.200 -P tcp -S 199.0.0.3/32 -D 222.0
.0.2/32 1723
ipfwadm -O -a accept -W eth1 -V 200.200.200.200 -P tcp -D 199.0.0.3/32 -S 222.0
.0.2/32 1723

# Bloque tous les autres trafics TCP et UDP en provenance d'internet
# Ceci est principalement une règle "défaut refus TCP/UDP" qui
# ne s'applique qu'à l'interface internet.
ipfwadm -I -a deny -W eth1 -V 200.200.200.200 -P tcp
ipfwadm -I -a deny -W eth1 -V 200.200.200.200 -P udp

# Précisez explicitement les clients potentiels pour plus de sécurité
# Notez que ce paramétrage est trop large, car nous sommes
# obligés de préciser "-P all" au lieu de "-P 47" ou "-P 50"...
# Autorise le canal de données PPTP et le trafic ESP IPsec entrant et sortant.
ipfwadm -I -a accept -W eth1 -V 200.200.200.200 -P all -S 199.0.0.2/32 -D 222.0
.0.2/32
ipfwadm -0 -a accept -W eth1 -V 200.200.200.200 -P all -D 199.0.0.2/32 -S 222.0
.0.2/32
ipfwadm -I -a accept -W eth1 -V 200.200.200.200 -P all -S 199.0.0.3/32 -D 222.0
.0.2/32
ipfwadm -O -a accept -W eth1 -V 200.200.200.200 -P all -D 199.0.0.3/32 -S 222.0
.0.2/32

# Bloque tous les autres trafics en provenance d'internet.
# Ceci est principalement une règle du type "par défaut, refus"
# qui ne s'applique qu'à l'interface internet.
ipfwadm -I -a deny -W eth1 -V 200.200.200.200

   Si vous installez des règles pare-feu ou des règle de transmission de
   paquets sur l'interface interne, vous aurez à faire quelque chose de
   semblable. L'exemple ci-dessus ne concerne que le trafic VPN ; il vous
   faut l'insérer dans votre paramétrage pare-feu actuel pour autoriser
   les autres trafics dont vous avez besoin.
     _________________________________________________________________

3.10. Paramétrage d'ipfwadm pour un client VPN avec une adresse IP publique

   La mise en place d'un client VPN avec une adresse IP publique derrière
   un pare-feu Linux est similaire à celle d'un serveur VPN avec une
   adresse IP publique.

   Les règles pare-feu auront cette allure :
# Autorise le trafic ISAKMP IPsec entrant et sortant.
ipfwadm -O -a accept -W eth1 -V 200.200.200.200 -P udp -S 222.0.0.2/32 500 -D 1
99.0.0.1/32 500
ipfwadm -I -a accept -W eth1 -V 200.200.200.200 -P udp -D 222.0.0.2/32 500 -S 1
99.0.0.1/32 500
# Autorise le canal de contrôle PPTP en entrée et en sortie.
ipfwadm -O -a accept -W eth1 -V 200.200.200.200 -P tcp -S 222.0.0.2/32 -D 199.0
.0.1/32 1723
ipfwadm -I -a accept -W eth1 -V 200.200.200.200 -P tcp -D 222.0.0.2/32 -S 199.0
.0.1/32 1723

# Bloque tous les autres trafics TCP et UDP en provenance d'internet.
# Ceci est principalement une règle "par défaut, refus de TCP/UDP" qui
# ne s'applique qu'à l'interface internet.
ipfwadm -I -a deny -W eth1 -V 200.200.200.200 -P tcp
ipfwadm -I -a deny -W eth1 -V 200.200.200.200 -P udp

# Notez que ce paramétrage est trop large, car nous sommes
# obligés de préciser "-P all" au lieu de "-P 47" ou "-P 50"...
# Autorise le canal de données PPTP et le trafic ESP IPsec entrant et sortant.
ipfwadm -O -a accept -W eth1 -V 200.200.200.200 -P all -S 222.0.0.2/32 -D 199.0
.0.1/32
ipfwadm -I -a accept -W eth1 -V 200.200.200.200 -P all -D 222.0.0.2/32 -S 199.0
.0.1/32

# Bloque tous les autres trafics en provenance d'internet.
# Ceci est principalement une règle du type "par défaut, refus"
# qui ne s'applique qu'à l'interface internet.
ipfwadm -I -a deny -W eth1 -V 200.200.200.200
     _________________________________________________________________

3.11. Paramétrage d'ipchains pour un serveur VPN avec une adresse IP
publique

   Mettre en place un serveur VPN avec une adresse IP publique derrière
   un pare-feu Linux correspond à vérifier que les commandes de routage
   et de filtrage de paquet appropriées sont bien en place. Le masquage
   n'est pas nécessaire.

   Les règles pare-feu auront cette allure :
# Spécifiez explicitement les clients potentiels pour plus de sécurité.
# Autorise le trafic ISAKMP IPsec entrant et sortant.
ipchains -A input  -j ACCEPT -p udp -s 199.0.0.2/32 500 -d 222.0.0.2/32 500 -i
eth1
ipchains -A output -j ACCEPT -p udp -d 199.0.0.2/32 500 -s 222.0.0.2/32 500 -i
eth1
ipchains -A input  -j ACCEPT -p udp -s 199.0.0.3/32 500 -d 222.0.0.2/32 500 -i
eth1
ipchains -A output -j ACCEPT -p udp -d 199.0.0.3/32 500 -s 222.0.0.2/32 500 -i
eth1
# Autorise le trafic ESP IPsec entrant et sortant.
ipchains -A input  -j ACCEPT -p 50  -s 199.0.0.2/32     -d 222.0.0.2/32     -i
eth1
ipchains -A output -j ACCEPT -p 50  -d 199.0.0.2/32     -s 222.0.0.2/32     -i
eth1
ipchains -A input  -j ACCEPT -p 50  -s 199.0.0.3/32     -d 222.0.0.2/32     -i
eth1
ipchains -A output -j ACCEPT -p 50  -d 199.0.0.3/32     -s 222.0.0.2/32     -i
eth1
# Autorise le canal de contrôle PPTP en entrée et en sortie.
ipchains -A input  -j ACCEPT -p tcp -s 199.0.0.2/32 -d 222.0.0.2/32 1723 -i eth
1
ipchains -A output -j ACCEPT -p tcp -d 199.0.0.2/32 -s 222.0.0.2/32 1723 -i eth
1
ipchains -A input  -j ACCEPT -p tcp -s 199.0.0.3/32 -d 222.0.0.2/32 1723 -i eth
1
ipchains -A output -j ACCEPT -p tcp -d 199.0.0.3/32 -s 222.0.0.2/32 1723 -i eth
1
# Autorise le tunnel PPTP en entrée et en sortie.
ipchains -A input  -j ACCEPT -p 47  -s 199.0.0.2/32 -d 222.0.0.2/32      -i eth
1
ipchains -A output -j ACCEPT -p 47  -d 199.0.0.2/32 -s 222.0.0.2/32      -i eth
1
ipchains -A input  -j ACCEPT -p 47  -s 199.0.0.3/32 -d 222.0.0.2/32      -i eth
1
ipchains -A output -j ACCEPT -p 47  -d 199.0.0.3/32 -s 222.0.0.2/32      -i eth
1

   Si vous installez des règles pare-feu ou des règles de transmission de
   paquets sur l'interface interne, vous aurez à faire quelque chose de
   semblable. L'exemple ci-dessus ne concerne que le trafic VPN ; il vous
   faut l'insérer dans votre paramétrage pare-feu actuel pour autoriser
   les autres trafics dont vous avez besoin.
     _________________________________________________________________

3.12. Paramétrage d'ipchains pour un client VPN avec une adresse IP publique

   La mise en place d'un client VPN avec une adresse IP publique derrière
   un pare-feu Linux est identique à celle d'un serveur VPN avec une
   adresse IP publique.

   Les règles pare-feu auront cette allure :
# Autorise le trafic ISAKMP IPsec entrant et sortant.
ipchains -A output -j ACCEPT -p udp -s 222.0.0.2/32 500 -d 199.0.0.1/32 500 -i
eth1
ipchains -A input  -j ACCEPT -p udp -d 222.0.0.2/32 500 -s 199.0.0.1/32 500 -i
eth1
# Autorise le trafic ESP IPsec entrant et sortant.
ipchains -A output -j ACCEPT -p 50  -s 222.0.0.2/32     -d 199.0.0.1/32     -i
eth1
ipchains -A input  -j ACCEPT -p 50  -d 222.0.0.2/32     -s 199.0.0.1/32     -i
eth1
# Autorise le canal de contrôle PPTP en entrée et en sortie.
ipchains -A output -j ACCEPT -p tcp -s 222.0.0.2/32 -d 199.0.0.1/32 1723 -i eth
1
ipchains -A input  -j ACCEPT -p tcp -d 222.0.0.2/32 -s 199.0.0.1/32 1723 -i eth
1
# Autorise le tunnel PPTP en entrée et en sortie.
ipchains -A output -j ACCEPT -p 47  -s 222.0.0.2/32 -d 199.0.0.1/32      -i eth
1
ipchains -A input  -j ACCEPT -p 47  -d 222.0.0.2/32 -s 199.0.0.1/32      -i eth
1
     _________________________________________________________________

3.13. Masquage VPN et LRP

   Le projet de routeur Linux (Linux Router Project), qui se trouve à
   l'adresse http://www.linuxrouter.org/, fournit un kit
   pare-feu-sur-disquette basé sur Linux. Avec un PC '386, deux cartes
   réseaux, et un lecteur de disquette, vous pouvez mettre en place un
   pare-feu masquant avec toutes les fonctionnalités. Aucun disque dur
   n'est nécessaire.

   Le masquage VPN est censé être inclus dans la version 2.2.9 de LRP -
   pour vérifier s'il est disponible, regardez si ip_masq_ipsec ou
   ip_masq_pptp sont dans la liste des modules chargeables dans Package
   Settings -> Modules, ou faites un grep sur /proc/ksyms comme décrit
   plus haut. Si vous voulez ajouter le masquage VPN à une version
   antérieure du LRP, alors quelqu'un sur la liste de diffusion du LRP
   pourra vous fournir une image de disquette, ou bien vous pouvez faire
   votre propre noyau en utilisant les instructions qui se trouvent sur
   la page du LRP.

   Les règles pare-feu seront ajoutées au script de démarrage dans
   Network Settings -> Direct Network Setup.
     _________________________________________________________________

3.14. Masquage VPN sur un système tournant avec FreeS/WAN ou PoPToP

   Si vous souhaitez utiliser le pare-feu en tant que passerelle IPsec
   avec FreeS/WAN, vous _ne devez pas_ activer le masquage IPsec. Si vous
   souhaitez utiliser le pare-feu comme serveur PPTP avec PoPToP, ou
   comme client PPTP en utilisant le logiciel client PPTP pour Linux,
   vous _ne devez pas_ activer le masquage PPTP.

   Le masquage VPN et le client ou serveur VPN utilisant les mêmes
   protocoles, ils ne peuvent pas cohabiter sur le même ordinateur.

   Votre pare-feu _peut_, cependant, être une passerelle VPN IPsec
   FreeS/WAN et faire du masquage PPTP, ou vice-versa.
     _________________________________________________________________

4. Configurer le client VPN

4.1. Configurer un client MS W'95

    1. Configurez votre routage pour que votre pare-feu Linux soit votre
       passerelle par défaut :
         a. Ouvrez Panneau de configuration/Réseau ou faites un clic
            droit sur "Voisinage Réseau" et cliquez sur Propriétés.
         b. Cliquez sur l'onglet Configuration.
         c. Dans la liste des composants réseaux installés, faites un
            double-clic sur la ligne "TCP/IP -> votre-carte-réseau".
         d. Cliquez sur l'onglet Passerelle.
         e. Entrez l'adresse IP locale de votre pare-feu Linux. Enlevez
            les autres passerelles.
         f. Cliquez sur le bouton "OK".
    2. Testez le masquage. Par exemple, lancez "telnet
       le.serveur.de.mail.de.mon.fai smtp" et vous devriez voir la
       bannière d'accueil du serveur de mail.
    3. Installez et configurez le logiciel de VPN. Pour le logiciel
       IPsec, suivez les instructions de l'éditeur. Pour PPTP de MS :
         a. Ouvrez Panneau de Configuration/Réseau ou faites un clic
            droit sur "Voisinage Réseau" et cliquez sur Propriétés.
         b. Cliquez sur l'onglet Configuration.
         c. Cliquez sur le bouton "Ajouter", et cliquez ensuite sur la
            ligne "Carte".
         d. Sélectionnez "Microsoft" comme constructeur, et ajoutez
            l'adaptateur "Carte de Réseau Privé Virtuel Microsoft".
         e. Redémarrez lorsque l'ordinateur vous le demande.
         f. Si vous avez besoin de cryptage fort (128 bits), téléchargez
            la mise à jour pour cryptage fort de DUN 1.3 sur le site
            sécurisé de MS à l'adresse
            http://mssecure.www.conxion.com/cgi-bin/ntitar.pl et
            installez la, redémarrez ensuite quand l'ordinateur vous le
            demande.
         g. Créez une nouvelle entrée dans votre carnet d'adresse d'appel
            distant pour votre serveur PPTP.
         h. Sélectionnez l'adaptateur VPN comme périphérique à utiliser,
            et entrez l'adresse IP internet du serveur PPTP comme numéro
            de téléphone.
         i. Sélectionnez l'onglet Types de Serveur, et cochez les cases
            Activer la compression logicielle et Demander un mot de passe
            crypté.
         j. Cliquez sur le bouton "Paramétrages TCP/IP".
         k. Renseignez les informations concernant l'adresse IP
            dynamique/statique de votre client comme précisé par
            l'administrateur de votre serveur PPTP.
         l. Si vous souhaitez avoir accès à votre réseau local pendant
            que votre connexion PPTP est active, décochez la case
            "Utiliser la passerelle par défaut pour le réseau distant".
         m. Redémarrez encore quelques fois, juste par habitude... :-)
     _________________________________________________________________

4.2. Configurer un client MS W'98

    1. Configurez le routage pour que le pare-feu Linux soit votre
       passerelle par défaut, et testez le masquage comme indiqué plus
       haut.
    2. Installez et configurez le logiciel de VPN. Pour un logiciel
       IPsec, suivez les instructions de l'éditeur. Pour PPTP de MS :
         a. Ouvrez Panneau de Configuration/Ajout/Suppression de
            programme et cliquez sur l'ongletInstallation de Windows.
         b. Cliquez sur l'option Communications et cliquez sur le bouton
            "Détails...".
         c. Assurez vous que l'option "Réseau Privé Virtuel (VPN)" est
            cochée. Cliquez alors sur le bouton "OK".
         d. Redémarrez la machine lorsqu'on vous le demande.
         e. Si vous avez besoin d'utiliser du cryptage fort (128 bits),
            téléchargez la mise à jour sécurité pour le cryptage fort VPN
            sur le site sécurisé de MS à l'adresse :
            http://mssecure.www.conxion.com/cgi-bin/ntitar.pl et
            installez-la, et ensuite redémarrez encore lorsqu'on vous le
            demande.
    3. Créez et testez une nouvelle entrée pour votre serveur VPN dans
       votre carnet d'adresse d'appel distant, comme décrit plus haut.
     _________________________________________________________________

4.3. Configurer un client MS W'ME

   Je n'en ai pas vu pour l'instant. Je suppose que la procédure est très
   proche de celle pour W'98. Quelqu'un pourrait-il me dire quelles sont
   les différences, s'il y en a ? Merci.
     _________________________________________________________________

4.4. Configurer un client MS NT

Note: cette section peut être incomplète car ça fait
un petit moment que je n'ai pas installé PPTP sur un système NT.

    1. Configurez votre routage pour que le pare-feu Linux soit votre
       passerelle par défaut :
         a. Ouvrez Panneau de Configuration/Réseau ou faites un clic
            droit sur "Voisinage Réseau" et cliquez sur Propriétés.
         b. Cliquez sur l'onglet Protocoles et faites un double-clic sur
            la ligne "Protocole TCP/IP".
         c. Entrez l'adresse IP locale de votre pare-feu Linux dans la
            zone de dialogue "Passerelle par défaut".
         d. Cliquez sur le bouton "OK".
    2. Testez le masquage. Par exemple, lancez "telnet
       le.serveur.de.mail.de.mon.fai smtp" et vous devriez voir
       apparaître la bannière d'accueil du serveur de mails.
    3. Installez et configurez le logiciel VPN. Pour un logiciel IPsec,
       suivez les instructions de l'éditeur. Pour PPTP de MS :
         a. Ouvrez Panneau de Configuration/Réseau ou faites un clic
            droit sur "Voisinage Réseau" et cliquez sur Propriétés.
         b. Cliquez sur l'onglet Protocoles.
         c. Cliquez sur le bouton "Ajouter", et faites ensuite un
            double-clic sur la ligne "Point to Point Tunneling Protocol".
         d. Quand on vous demande les numéros de Réseaux Virtuels Privés,
            entrez les numéros des serveurs PPTP que vous pouvez
            potentiellement joindre.
         e. Redémarrez lorsqu'on vous le demande.
         f. Si vous avez besoin d'utiliser du cryptage fort (128 bits),
            téléchargez la mise à jour de PPTP pour cryptage fort sur le
            site sécurisé de MS à l'adresse
            http://mssecure.www.conxion.com/cgi-bin/ntitar.pl et
            installez la, puis redémarrez lorsqu'on vous le demande.
         g. Créez une nouvelle entrée dans votre carnet d'adresse d'appel
            distant pour votre serveur PPTP.
         h. Sélectionnez l'adaptateur VPN comme périphérique à utiliser,
            et entrez l'adresse IP internet du serveur PPTP comme numéro
            de téléphone.
         i. Sélectionnez l'onglet Types de Serveur et cochez les cases
            Activer la compression logicielle et Demander un mot de passe
            crypté.
         j. Cliquez sur le bouton "Paramètres TCP/IP".
         k. Renseignez les informations concernant l'adresse IP
            dynamique/statique de votre client comme précisé par
            l'administrateur de votre serveur PPTP.
         l. Si vous souhaitez avoir accès à votre réseau local pendant
            que la connexion PPTP est active, regardez L'article de la
            Base de Connaissances MS Q143168 pour modifier la base de
            registres. (_Hum_.)
         m. Assurez vous d'avoir ré-appliqué le dernier Service Pack,
            pour être sûr que les librairies RAS et PPTP sont à jour en
            ce qui concerne la sécurité et les performances.
     _________________________________________________________________

4.5. Configuration pour du routage réseau à réseau

   _A écrire._

   Vous devriez vraiment jeter un oeil sur FreeS/WAN (IPsec pour Linux) à
   l'adresse http://www.xs4all.nl/~freeswan/ plutôt que de faire du
   masquage.
     _________________________________________________________________

4.6. Masquer des VPNs basés sur SecuRemote de CheckPoint

   Il est possible de masquer le trafic VPN basé sur SecuRemote de
   Checkpoint à certaines conditions.

   Pour commencer, vous devez configurer le pare-feu SecuRemote pour
   autoriser les sessions masquées. Sur le pare-feu SecuRemote, faites ce
   qui suit.

    1. Exécutez fwstop
    2. Éditez $FWDIR/conf/objects.C et après la ligne ":props (", ajoutez
       ou modifiez les lignes suivantes pour avoir

:userc_NAT (true)
:userc_IKE_NAT (true)

    3. Exécutez fwstart
    4. Réinstallez votre politique de sécurité.
    5. Vérifiez que les changements ont été pris en compte en vérifiant
       $FWDIR/conf/objects.C et $FWDIR/database/objects.C

   Si vous utilisez les protocoles IPsec (appelés "IKE" par CheckPoint)
   vous n'avez pas besoin de faire autre chose pour masquer le trafic
   VPN. Configurez simplement votre passerelle de masquage pour masquer
   le trafic IPsec comme décrit plus haut.

   Le protocole propriétaire FWZ de CheckPoint est plus compliqué. Il y a
   deux modes dans lesquels FWZ peut être utilisé : le mode encapsulé, et
   le mode de transport. En mode encapsulé, la vérification d'intégrité
   est faite sur l'ensemble du paquet IP, comme avec le protocole AH
   d'IPsec. Changer l'adresse IP casse cette garantie d'intégrité, donc
   les tunnels FWZ encapsulés _ne peuvent pas_ être masqués.

   En mode transport, seule la portion du paquet contenant les données
   est cryptée, et les entêtes IP ne sont pas vérifiés pour voir s'ils
   ont été modifiés. Dans ce mode, le masquage doit fonctionner avec les
   modifications indiquées plus haut.

   La configuration pour choisir entre le mode encapsulé ou le mode
   transport se fait via l'IHM FireWall-1. Dans l'objet réseau
   correspondant au pare-feu, sur l'onglet VPN, éditez les propriétés
   FWZ. Le troisième onglet dans les propriétés FWZ vous permet de
   choisir le mode encapsulé.

   Vous ne pourrez masquer qu'un seul client à la fois.

   Vous trouverez de plus amples informations aux adresses :

     * http://www.phoneboy.com/fw1/nat.html,
     * http://www.phoneboy.com/fw1/faq/0141.html
     * http://www.phoneboy.com/fw1/faq/0372.html
     _________________________________________________________________

5. Dépannage

5.1. Tests

   Pour tester le masquage VPN :

    1. Activez la connexion à votre FAI depuis votre machine Linux, et
       vérifiez qu'elle fonctionne correctement.
    2. Vérifiez que le masquage fonctionne correctement, par exemple en
       utilisant une machine de votre réseau local masquée pour aller
       surfer sur un site web, ou pour accéder à un serveur FTP.
    3. PPTP : vérifiez que vous avez correctement configuré le masquage
       du canal de contrôle PPTP : essayez de faire un telnet depuis la
       machine cliente PPTP vers le port 1723 de votre serveur PPTP. Ne
       vous attendez pas à voir quelque chose, mais si vous avez une
       erreur disant que la connexion a échoué ou si vous n'avez pas de
       réponse, jetez un coup d'oeil aux règles de masquage sur votre
       machine Linux, pour vous assurer que vous masquez bien le trafic
       en provenance du poste client PPTP vers le port TCP 1723 du
       serveur PPTP.
    4. PPTP : essayez d'établir une connexion PPTP. Je vous recommande de
       lancer également RASMON s'il est disponible, car il va vous donner
       un minimum d'informations sur l'état de la connexion. Si vous
       établissez une connexion PPTP lors de votre première tentative,
       félicitations ! Vous avez réussi !
    5. IPsec : essayez d'établir une connexion IPsec.
     _________________________________________________________________

5.2. Problèmes possibles

   Il y a plusieurs éléments qui peuvent empêcher d'établir une session
   VPN. Nous allons les considérer en partant du client vers le serveur,
   puis dans l'autre sens. Pour les exemples, nous partirons du principe
   que le client est un client Windows, ce qui correspond au cas le plus
   courant.

    1. Information sur la connexion : le "numéro de téléphone" dans
       l'écran de configuration VPN distant doit être l'adresse IP
       internet du serveur VPN, ou l'adresse du pare-feu si le serveur
       est masqué.
    2. PPTP et cryptage fort : si le client et le serveur n'ont pas le
       fichier NDISWAN.SYS ou le logiciel PPTP pour W'95/'98 128 bits,
       vous n'arriverez pas à établir une session avec cryptage fort.
       Malheureusement, au cours de mon expérience j'ai constaté que ce
       problème ne génère pas de message d'erreur, et que le client
       cherche à se connecter sans cesse... Vous pouvez récupérer la mise
       à jour pour le cryptage fort sur le site sécurisé de Microsoft
       dont l'URL est donnée dans la section"Configurer un client MS".
       Ceci va également affecter les clients IPsec, s'ils utilisent les
       librairies de cryptage fournies par MS plutôt que leurs propres
       librairies.
    3. Routage : vérifiez que la route par défaut sur votre client VPN
       pointe bien vers la machine de masquage Linux. Lancez la commande
       route print et cherchez l'entrée 0.0.0.0.
       Si d'autres services masqués (comme HTTP, FTP, IRC, etc...)
       fonctionnent sur votre machine cliente VPN, alors ce n'est pas un
       problème de routage.
    4. Masquage : il y a deux parties dans la session VPN.
       Pour IPsec, le service d'authentification et d'échange de clés
       (ISAKMP), qui est une session UDP sur le port 500 de la machine
       IPsec distante, le pare-feu doit être configuré pour le masquage
       comme pour tout autre service UDP (par exemple DNS).
       Pour PPTP, le canal de contrôle, qui est une session TCP normale
       vers le port 1723 du serveur PPTP, le pare-feu doit être configuré
       pour le masquage comme pour tout autre service TCP (par exemple
       HTTP).
       Le canal de données crypté avec IPsec est transporté au dessus
       d'ESP, le protocole IP 50. Le canal de données crypté avec PPTP
       est transporté au dessus de GRE, le protocole IP 47. (Notez que ce
       ne sont _pas_ des numéros de ports TCP ou UDP !) Le noyau Linux
       2.0 ne vous permettant de préciser que les protocoles IP TCP, UDP,
       ICMP et ALL lors de la création des règles de masquage, vous devez
       masquer le trafic du protocole ALL même si vous masquez uniquement
       des services spécifiques. Si vous masquez tout, ne vous en
       inquiétez pas.
       Afin d'isoler les problèmes issus des règles du pare-feu de ceux
       provenant du code de masquage du noyau, essayez d'établir une
       connexion VPN avec votre pare-feu complètement ouvert, et si ça
       marche, resserrez alors les règles du pare-feu.
       Pare-feu complètement ouvert avec ipfwadm et un noyau 2.0.x :

ipfwadm -I -p accept
ipfwadm -O -p accept
ipfwadm -F -a accept -m

       Pare-feu complètement ouvert avec ipchains et un noyau 2.2.x :

ipchains -P input   ACCEPT
ipchains -P output  ACCEPT
ipchains -P forward MASQ

       Ne laissez _pas_ votre pare-feu complètement ouvert plus de temps
       qu'il n'en faut pour prouver qu'une connexion VPN masquée peut
       être établie !
    5. Équipements intermédiaires et Internet : Tous les routeurs entre
       votre pare-feu Linux et la machine IPsec distante doivent
       autoriser le passage des paquets porteurs du protocole IP 50. Tous
       les routeurs entre votre pare-feu Linux et le serveur PPTP doivent
       autoriser le passage des paquets porteurs du protocole IP 47. Si
       IPsec ou PPTP fonctionne lorsque votre client VPN est directement
       connecté à votre FAI, alors le problème ne vient probablement pas
       de là.
       Pour savoir si un équipement intermédiaire bloque le trafic GRE,
       utilisez un traceroute patché pour suivre la progression des
       paquets GRE. Regardez la section des ressources pour de plus
       amples informations sur le patch de traceroute. Un patch similaire
       pour ESP est en cours de codage.
    6. Le pare-feu distant : le pare-feu du côté du serveur doit
       autoriser une machine ayant la même adresse IP que celle attribuée
       à votre machine Linux par votre FAI à se connecter au port 500/udp
       de la machine IPsec ou sur le port 1723/tcp du serveur PPTP. Si le
       VPN fonctionne lorsque votre client VPN est connecté directement à
       votre FAI, alors le problème ne vient probablement pas de là.
    7. Le pare-feu côté serveur et ESP : les données cryptées IPsec sont
       transportées au dessus du protocole IP 50. Si le pare-feu derrière
       lequel se trouve la machine IPsec distante ne fait pas suivre le
       trafic ESP dans les deux sens, IPsec ne pourra pas marcher. Une
       fois de plus, si IPsec fonctionne lorsque votre client IPsec est
       connecté directement à votre FAI, alors le problème ne vient
       probablement pas de là.
    8. Le pare-feu côté serveur et GRE : le canal de données PPTP est
       transporté comme une session PPP encapsulée dans GRE (protocole IP
       47). Si le pare-feu derrière lequel votre serveur PPTP se trouve
       ne fait pas suivre le trafic GRE dans les deux sens, PPTP ne
       pourra pas fonctionner. Une fois de plus, si PPTP fonctionne
       lorsque votre client IPsec est connecté directement à votre FAI,
       alors le problème ne vient probablement pas de là.
    9. Le patch : si votre client IPsec s'authentifie correctement mais
       ne peut pas établir de connexion réseau, le patch peut ne pas
       masquer le trafic ESP correctement. Si votre client PPTP établit
       le canal de contrôle (RASMON bipe et le petit téléphone clignote)
       et qu'un trafic GRE est généré (la lumière en haut de RASMON
       clignote) mais qu'il n'y a pas de trafic GRE en retour (la lumière
       en bas de RASMON ne clignote pas en réponse), le patch peut ne pas
       masquer le trafic GRE correctement.
       Regardez dans /var/log/messages pour trouver les entrées des
       journaux qui montrent que le trafic VPN a été vu. Activez le
       déboguage du VPN pour vous aider à déterminer si le patch est
       responsable ou non. Faites aussi tourner un sniffeur sur votre
       connexion internet en cherchant le trafic VPN sortant _(voir plus
       bas)_.
   10. Clients multiples : l'ancien patch PPTP ne supporte PAS le
       masquage de plusieurs clients PPTP cherchant à accéder au _même_
       serveur PPTP. Si vous essayez de le faire, vous devriez
       reconsidérer votre architecture réseau et voir si vous ne devriez
       pas installer un routeur PPTP pour vos clients locaux. Le patch
       2.0 inclus le masquage d'identifiant d'appel, qui permet plusieurs
       sessions simultanées. _Note :_ n'activez pas le masquage
       d'identifiant d'appel PPTP si vous masquez un serveur PPTP. Cela
       empêcherait le trafic sortant en provenance du serveur d'être
       masqué.
     _________________________________________________________________

5.3. Dépannage

   La plupart des problèmes peuvent être identifiés en faisant tourner un
   sniffeur de paquets (par exemple tcpdump avec l'option -v) sur votre
   pare-feu passerelle VPN. Si tout fonctionne correctement, vous allez
   voir le trafic suivant.

     * Réseau local du client :
       IPsec : le trafic UDP (destination UDP port 500) et ESP (protocole
       IP 50) en provenance de votre client local IPsec à destination de
       l'adresse IP internet de la machine IPsec distante. Si vous ne le
       voyez pas, votre client IPsec est mal configuré.
       PPTP : le trafic TCP (destination TCP port 1723) et GRE (protocole
       IP 47) en provenance de votre client local PPTP à destination de
       l'adresse IP internet du serveur PPTP. Si vous ne le voyez pas,
       votre client PPTP est mal configuré.
     * Du côté FAI de votre pare-feu client : un trafic UDP et ESP ou TCP
       et GRE en provenance de l'adresse IP internet du pare-feu client
       (souvenez vous, on fait du masquage) vers l'adresse IP internet du
       serveur VPN. Si vous ne le voyez pas, votre masquage est mal
       configuré, ou bien le patch ne fonctionne pas.
     * Du côté FAI de votre pare-feu serveur : un trafic UDP et ESP ou
       TCP et GRE en provenance de l'adresse IP internet de votre client
       vers l'adresse IP internet du serveur VPN. Si vous ne le voyez
       pas, internet ne marche pas :) ou des équipements intermédiaires
       bloquent le trafic ESP ou GRE.
     * Du côté DMZ de votre pare-feu serveur : un trafic UDP et ESP ou
       TCP et GRE en provenance de l'adresse IP internet du client vers
       l'adresse IP du serveur. Si vous ne le voyez pas, vérifiez les
       règles pare-feu concernant le suivi de paquets UDP port 500 ainsi
       que ceux porteurs du protocole IP 50 ou TCP port 1723 et protocole
       IP 47, ainsi que la configuration d'ipportfw et de ipfwd si vous
       masquez le serveur.
     * Du côté interne du pare-feu serveur : un trafic UDP (port source
       500) et ESP ou TCP (port source 1723) et GRE en provenance de
       l'adresse IP du serveur VPN et à destination de l'adresse IP
       internet du client. Si vous ne le voyez pas, vérifiez la
       configuration du serveur VPN, y compris les règles de filtrage de
       paquets sur le serveur VPN.
     * Du côté FAI du pare-feu serveur : un trafic UDP et ESP ou TCP et
       GRE en provenance de l'adresse IP du serveur VPN (ou l'adresse IP
       du pare-feu si le serveur est masqué) vers l'adresse IP internet
       du client. Si vous ne le voyez pas, vérifiez les règles de votre
       pare-feu concernant la transmission de paquets UDP port 500 ainsi
       que de ceux porteurs du protocole IP 50 ou TCP port 1723 et
       protocole IP 47.
     * Du côté FAI de votre pare-feu client : un trafic UDP et ESP ou TCP
       et GRE en provenance de l'adresse IP du serveur VPN et à
       destination de l'adresse IP internet du pare-feu client. Si vous
       ne le voyez pas, internet se révolte encore.
     * Du côté réseau local client : un trafic UDP et ESP ou TCP et GRE
       en provenance de l'adresse IP internet du serveur VPN à
       destination de l'adresse IP sur le réseau local du client VPN. Si
       vous voyez le trafic UDP mais pas le trafic ESP, ou bien le trafic
       TCP mais pas le trafic GRE, le patch ne fonctionne pas ou n'a pas
       été installé correctement.

   Vous pouvez trouver utile d'activer le déboguage du VPN et de
   recompiler votre noyau. Ajoutez ce qui suit au fichier
   /etc/syslog.conf
# déboguage
*.=debug           /var/log/debug

   et regardez /var/log/messages et /var/log/debug pour les messages
   concernant le trafic VPN. Notez que l'enregistrement -
   particulièrement l'enregistrement bavard (verbose log) - va engendrer
   une grande activité disque et va faire grossir très rapidement les
   journaux. N'activez pas le déboguage si vous n'en avez pas besoin, et
   coupez le quand vous avez fini.
     _________________________________________________________________

5.4. Clients MS PTPP et noms de domaines

   Merci à Charles Curley <ccurley@trib.com> pour ce qui suit :

Si vous utilisez PPTP (Point to Point Tunneling Protocol)
pour accéder à un environnement Réseau Microsoft (SMB) et que
vous avez votre propre environnement Réseau Microsoft sur votre
réseau local (Samba ou Windows), donnez à votre groupe de travail
local un nom qui n'est pas connu dans l'environnement distant.
La raison est que tant que votre client PPTP est connecté
à l'environnement distant, il va voir les serveurs de noms de
domaine de l'environnement distant, et il ne va voir que les machines
distantes appartenant à ce groupe de travail.

Vous devez éviter l'option paresseuse. Microsoft livre Windows
pré-configuré pour un groupe de travail par défaut nommé WORKGROUP.
Il y a des gens paresseux qui vont garder ce nom pour leur groupe
de travail quand ils installeront leurs ordinateurs.
Donc il y a une bonne chance pour que l'environnement distant ait
un groupe de travail appelé WORKGROUP, que cela plaise ou non aux
administrateurs.

   Je pense que ceci s'applique indépendamment de l'utilisation du VPN,
   car les services de nommage sont indépendants du transport. Si votre
   (ou vos) client peut voir les serveurs WINS sur le réseau distant,
   vous aurez le problème, avec ou sans PPTP.
     _________________________________________________________________

5.5. Clients PPTP MS et IPX Novell

   Si vous avez des problèmes avec le trafic IPX sur votre liaison PPTP,
   lisez les sections 3.5 et 5.2 de cet article de la base de
   connaissances MS :
   http://microsoft.com/ntserver/nts/downloads/recommended/dun13win95/Rel
   easeNotes.asp

   Les mêmes considérations s'appliquent probablement également à W'98.

   Merci à David Griswold <dgriswol@ix.netcom.com>
     _________________________________________________________________

5.6. Problèmes de mots de passe réseau MS

   Lorsque vous utilisez un VPN pour accéder à un réseau MS,
   souvenez-vous qu'il vous faut fournir deux jetons d'authentification
   différents - un pour se connecter au serveur VPN (le mot de passe VPN)
   et l'autre pour accéder aux ressources du réseau distant une fois que
   la connexion est établie (le mot de passe réseau).

   Le mot de passe VPN - le nom d'utilisateur et le mot de passe que vous
   avez entré dans votre client VPN lorsque vous avez initié la connexion
   au serveur VPN - n'est utilisé que par le serveur VPN pour vous
   autoriser à vous connecter au réseau via le VPN. Il n'est utilisé pour
   rien d'autre une fois que vous êtes connecté.

   Le mot de passe VPN n'est _pas_ utilisé pour prouver votre identité
   aux autres ordinateurs du réseau distant. Pour cela vous devez fournir
   une autre paire nom d'utilisateur/mot de passe - votre mot de passe
   réseau.

   Il y a deux méthodes pour fournir un mot de passe réseau. Votre mot de
   passe réseau peut provenir de la même paire nom d'utilisateur/mot de
   passe que celle que vous utilisez lorsque vous vous connectez sur le
   réseau local en allumant votre ordinateur. S'il est différent, vous
   pouvez configurer votre client VPN pour vous demander votre mot de
   passe pour le réseau distant une fois que la connexion VPN est
   établie.

   Si vous arrivez à vous connecter au serveur VPN sans pouvoir accéder
   aux ressources disponibles sur le réseau distant, alors vous n'avez
   pas fourni une paire nom d'utilisateur/mot de passe valide sur le
   réseau distant. Vérifiez que le nom d'utilisateur et le mot de passe
   pour votre réseau local fonctionnent aussi sur le réseau distant, ou
   configurez votre client VPN pour vous demander un nom d'utilisateur et
   un mot de passe à utiliser sur le réseau distant, et pour vous
   "enregistrer" sur le réseau distant une fois que la connexion VPN est
   établie.
     _________________________________________________________________

5.7. Si votre session IPsec meurt automatiquement après un certain laps de
temps

   Si vous avez des problèmes avec votre tunnel IPsec qui meurt
   régulièrement, plus particulièrement si une vérification des
   enregistrements sur le pare-feu montrent que des paquets ISAKMP avec
   des valeurs "zero cookie" passent, voici ce qui arrive.

   Les versions antérieures du patch pour le masquage IPsec ne
   changeaient pas le délai de fin d'attente (timeout) pour les entrées
   de la table de masquage des paquets ISAKMP UDP. Les entrées de la
   table de masquage pour le trafic ISAKMP UDP vont arriver en fin
   d'attente assez rapidement (comparativement au canal de données) et
   vont être supprimées ; si l'hôte IPsec distant décide alors
   d'initialiser un renouvellement des clés avant que la machine IPsec
   locale ne le fasse, le trafic ISAKMP entrant pour le renouvellement
   des clés ne pourra alors pas être routé vers la machine masquée. Le
   trafic de renouvellement des clés sera rejeté, l'hôte IPsec distant
   pensera que le lien est tombé, et que la connexion va être terminée.

   Le patch 2.0.x a été modifié depuis sa version initiale pour augmenter
   le délai de fin d'attente des entrées de la table de masquage
   concernant les paquets ISAKMP UDP. Récupérez la version actuelle du
   patch, disponible sur les sites indiqués dans la section Ressources,
   ré-appliquez le patch et recompilez votre noyau.

   Vérifiez également que votre paramètre Durée de vie de la table de
   masquage IPsec (IPsec Masq Table Lifetime) est configuré pour être
   égal, ou légèrement supérieur, à votre intervalle de renouvellement
   des clés.
     _________________________________________________________________

5.8. Si le masquage VPN ne fonctionne pas après le redémarrage

   Vous souvenez-vous d'avoir mis les commandes modprobe ip_masq_pptp.o
   ou modprobe ip_masq_ipsec.o dans votre script de démarrage
   /etc/rc.d/rc.local au cas où vous avez compilé le support de masquage
   VPN en modules ?
     _________________________________________________________________

5.9. Si votre seconde session PPTP tue votre première session

   La RFC de PPTP précise qu'il ne peut y avoir qu'un seul canal de
   contrôle entre deux systèmes. Cela peut vouloir dire qu'un seul client
   masqué est capable de contacter un serveur PPTP donné à un instant
   donné. Regardez pour de plus amples détails.
     _________________________________________________________________

6. Notes techniques sur le masquage IPsec et considérations spéciales sur la
sécurité

6.1. Limites et faiblesses du masquage IPsec

   Le trafic utilisant le protocole AH _ne peut pas_ être masqué. Le
   protocole AH inclut un contrôleur d'intégrité cryptographique qui
   couvre les adresses IP, et que la passerelle de masquage ne peut pas
   régénérer correctement. Donc tout le trafic AH masqué va être rejeté
   car il aura des contrôleurs d'intégrité non valides.

   Le trafic IPsec utilisant le mode de transport ESP ne peut pas non
   plus être correctement masqué. Le mode de transport ESP crypte tout ce
   qui se trouve après l'entête IP. Or, par exemple, les contrôleurs
   d'intégrité de TCP et UDP incluent les adresses IP source et
   destination, ils se trouvent dans la partie cryptée, et ne peuvent
   donc pas être recalculés après que la passerelle de masquage ait
   modifié les adresses IP. L'entête TCP/UDP ne va donc pas passer les
   contrôles d'intégrité sur la passerelle distante, et le paquet va être
   rejeté. Les protocoles n'incluant pas les informations sur les
   adresses IP source ou destination peuvent utiliser le masquage du mode
   de transport.

   Ces limites mises à part, le masquage IPsec est sûr et fiable à
   condition qu'un seul hôte IPsec soit masqué à un instant donné, ou que
   chaque hôte masqué communique avec un serveur distant différent.
   Lorsque plusieurs machines masquées communiquent avec la même machine
   distante, quelques faiblesses apparaissent :

     * Les communications du mode transport sont sujettes à collisions.
       Si deux machines masquées ou plus utilisent le mode transport pour
       communiquer avec le même hôte distant, et si la politique de
       sécurité sur l'hôte distant permet plusieurs sessions de mode
       transport avec la même machine, il est possible que les sessions
       aient des collisions. Ceci arrive parce que l'adresse IP de la
       _passerelle de masquage_ va être utilisée pour identifier les
       sessions, et que les autres informations d'identification ne
       pourront pas être masquées puisqu'elles sont dans la portion
       cryptée du paquet.
       Si la politique de sécurité de l'hôte distant n'autorise pas
       plusieurs sessions simultanées en mode transport avec la même
       machine, la situation est pire : la session en mode transport
       négociée en dernier va écraser _tout_ le trafic de la session
       précédente, entraînant sa "mort". Alors que les sessions établies
       via l'ancienne session IPsec en mode transport vont être
       rapidement réinitialisées si l'hôte distant n'attend pas de
       trafic, au moins un paquet de données va être envoyé à la mauvaise
       machine. Ce paquet va probablement être ignoré par le
       destinataire, mais il va tout de même être envoyé.
       _Donc une collision du mode transport peut avoir comme conséquence
       une fuite d'information entre les deux sessions ou bien la fin de
       l'une des deux sessions._ L'utilisation d'IPsec en mode transport
       via une passerelle de masquage _n'est pas recommandée_ s'il y a
       une possibilité que d'autres sessions IPsec en mode transport
       soient initialisées via la même passerelle de masquage vers le
       même hôte IPsec distant.
       IPsec en mode tunnel avec une adresse de réseau externe (l'hôte
       IPsec masqué se voit attribuer une adresse IP du réseau de l'hôte
       distant) n'est _pas_ sujet à ces problèmes, car l'adresse IP
       fournie par le réseau distant sera utilisée pour identifier les
       sessions plutôt que l'adresse IP de la machine masquante.
     * Les communications ISAKMP sont sujettes à des collisions de
       cookies.
       Si deux ou plusieurs machines masquées établissant une session
       avec la même machine distante utilisent le même cookie lors de
       l'initialisation du trafic ISAKMP, la passerelle de masquage va
       router tout le trafic ISAKMP vers la seconde machine. Il y a une
       chance sur 2^64 (ie. très petite) pour que cette collision ait
       lieu lorsque la connexion ISAKMP initiale est établie.
       Pour corriger cela, il faut inclure le cookie de réponse dans la
       clé utilisée pour router le trafic ISAKMP entrant. Cette
       modification est incluse dans le code de masquage IPsec des noyaux
       2.2.x, et la courte période entre le moment où l'hôte masqué
       initialise l'échange ISAKMP et la réponse de l'hôte distant est
       protégée par le bloquage de tout nouveau trafic ISAKMP qui
       pourrait entrer en collision avec le trafic actuel. Cette
       modification va bientôt être portée sur le code des 2.0.x.
     * Il peut y avoir une collision entre les valeurs SPI du trafic
       entrant.
       Deux ou plusieurs hôtes IPsec masqués communiquant avec la même
       machine IPsec distante peuvent négocier pour utiliser la même
       valeur SPI pour le trafic entrant. Si cela arrive, la passerelle
       de masquage va router tout le trafic entrant vers la première
       machine qui va recevoir tout le trafic entrant avec ce SPI. La
       probabilité est de 1 sur 2^32 pour chaque session ESP, et le cas
       peut se présenter à chaque renouvellement de clés.
       Les valeurs SPI sont rattachées à différents SA ayant différentes
       clés de cryptage, le premier hôte ne sera donc pas capable de
       décrire les données destinées aux autres machines, donc il n'y
       aura aucune fuite de données. Il n'y a aucun moyen pour la
       passerelle de masquage de détecter ou d'empêcher cette collision.
       La seule façon d'empêcher cette collision est que l'hôte IPsec
       distant vérifie la valeur SPI proposée par la machine masquée pour
       voir si cette valeur SPI est déjà utilisée par un autre SA depuis
       la même adresse IP. Il est peu probable que ceci soit implémenté
       un jour, car cela imposerait une charge supplémentaire à une
       opération déjà coûteuse (le renouvellement des clés) pour un
       bénéfice concernant un nombre réduit de personnes et un type
       d'évènement assez rare.
     * Les valeurs SPI entrantes et sortantes peuvent être dissociées.
       Ceci sera vu en détail dans la section suivante.

   Pour éviter ces problèmes, le code des noyaux 2.2.x empêche par défaut
   l'établissement de plusieurs connexions vers la même machine distante.
   Si vous estimez que la faiblesse liée à plusieurs connexions vers la
   même machine distante est acceptable, vous pouvez activer les
   "sessions parallèles".

   Il peut être gênant de bloquer pour des raisons de sécurité les
   sessions parallèles : il n'y a aucun moyen pour le code de masquage
   IPsec de sniffer la session et de voir quand elle se termine, donc les
   entrées de la table de masquage vont être conservées pendant leur
   durée de vie standard, même si la session se termine juste après
   qu'elle ait été établie. Si l'on empêche les sessions parallèles, cela
   signifie que le serveur n'acceptera pas d'autre client tant que
   l'entrée de la table de masquage la plus récente sera présente. Cela
   peut prendre plusieurs heures.
     _________________________________________________________________

6.2. Routage correct du trafic crypté entrant

   La partie de l'échange de clés ISAKMP où les valeurs SPI d'ESP sont
   communiquées est cryptée, donc les valeurs SPI d'ESP doivent être
   déterminées en étudiant le trafic ESP actuel. Le trafic ESP sortant ne
   contient aucune indication sur ce que sera le SPI entrant. Cela
   signifie qu'il n'y a aucune méthode fiable pour associer le trafic ESP
   entrant avec le trafic ESP sortant.

   Le masquage IPsec tente d'associer le trafic ESP entrant et sortant en
   sérialisant le trafic ESP par machine distante. Concrètement :

     * Si un paquet ESP sortant avec une valeur SPI qui n'a pas encore
       été vue (ou dont l'entrée dans la table de masquage a expiré) est
       reçu (il sera appelé par la suite un "paquet initial"), une entrée
       dans la table de masquage est créée pour cette combinaison
       AdresseSource+SPI+AdresseDest. Elle est marquée comme "en
       attente", ce qui signifie qu'aucun trafic correspondant à cette
       entrée n'a été pour l'instant reçu. Le marquage se fait en mettant
       la valeur "SPI entrant" dans l'entrée de la table de masquage à
       zéro, qui est une valeur réservée pour cela. Ceci arrivera lors de
       l'initialisation d'une nouvelle connexion ESP et à intervalles
       réguliers lors du renouvellement de clés d'une connexion ESP
       existante.
     * Tant que l'entrée de la table de masquage est en attente, aucun
       autre paquet ESP initial à destination du _même hôte distant_
       n'est traité. Les paquets sont immédiatement rejetés, et une
       entrée du journal système est ajoutée, précisant que le trafic est
       temporairement bloqué. Ceci s'applique également au trafic initial
       en provenance de la même machine masquée à destination du même
       hôte distant, si les valeurs SPI sont différentes. Le trafic vers
       d'autres hôtes distants, et le trafic où les deux valeurs SPI sont
       connues (trafic déjà "établi") n'est pas affecté.
     * Ceci peut facilement mener à un déni de service sur la machine
       distante, c'est pour cela que la durée de vie de cette entrée en
       attente de la table de masquage ESP est faible, et que seul un
       nombre limité de tentatives pour le même trafic est autorisé. Ceci
       permet de faire un accès via round-robin à la machine distante si
       plusieurs machines masquées tentent d'initialiser simultanément la
       connexion et que les réponses n'arrivent pas très vite, par
       exemple à cause d'une congestion réseau, ou d'une machine distante
       lente. Le décompte des tentatives commence dès qu'il y a une
       collision, donc l'hôte IPsec masqué peut attendre une réponse
       aussi longtemps qu'il le faut jusqu'à ce qu'il soit nécessaire de
       faire une mise en série des connexions.
     * Quand un paquet ESP est reçu en provenance de l'hôte distant en
       attente, et que la valeur SPI n'apparaît dans aucune entrée de la
       table de masquage, il est supposé que le paquet est la réponse au
       paquet en attente initial. La valeur SPI est stockée dans l'entrée
       courante de la table de masquage associant les valeurs SPI, et le
       trafic ESP entrant est alors routé vers la machine masquée. A ce
       point un autre paquet initial destiné au serveur distant peut être
       traité.
     * Tout trafic ESP avec une valeur SPI de zéro est rejeté comme étant
       invalide, conformément au RFC.

   Il y a plusieurs possibilités pour que l'association de trafic ne se
   fasse pas proprement :

     * La latence du réseau ou la lenteur d'une machine distante peuvent
       retarder suffisamment la réponse au paquet initial pour que
       l'entrée de la table de masquage ait expiré, et qu'une autre
       machine masquée ait eu sa chance d'initialiser un trafic. Ceci
       peut faire que la réponse sera associée au mauvais SPI sortant, et
       donc le trafic entrant sera routé vers la mauvaise machine
       masquée. Si cela arrive, la machine masquée recevant le trafic par
       erreur le rejettera parce qu'il n'aura pas la valeur SPI attendue,
       et tout le monde risque de patienter jusqu'à la fin du temps
       d'attente pour faire un nouvel échange de clés, et réessayer. On
       peut y remédier en éditant /usr/src/linux/net/ipv4/ip_masq.c
       (ip_masq_ipsec.c dans le 2.2.x) et en augmentant la durée de vie
       d'INIT ou le nombre de tentatives INIT autorisées, avec pour coût
       l'agrandissement de la fenêtre de bloquage (et de déni de
       service).
     * Les sessions inactives ou semi-inactives (avec un trafic entrant
       peu fréquent et aucun trafic sortant) sur une longue période
       peuvent le rester suffisamment longtemps pour que l'entrée de la
       table de masquage expire. Si la machine distante envoie du trafic
       d'une session ayant déjà expiré au niveau de la table de masquage
       pendant qu'une initialisation est en cours vers la même machine,
       le trafic peut être incorrectement routé, pour la même raison que
       plus haut. On peut y remédier en s'assurant que le paramètre de
       configuration du noyau IPsec Masq Table Lifetime est légèrement
       plus grand que l'intervalle de renouvellement des clés, qui est la
       durée la plus longue que les paires SPI peuvent utiliser. Le
       problème ici est que vous ne pouvez pas connaître tous les
       intervalles de renouvellement des clés si vous masquez plusieurs
       serveurs distants, ou que certains peuvent avoir leurs intervalles
       de renouvellement des clés positionnés à des valeurs
       déraisonnablement élevées, comme plusieurs heures.
     * S'il y a un délai entre un renouvellement de clés et la
       transmission du trafic ESP sortant utilisant le nouveau SPI, et si
       durant ce délai un trafic ESP entrant utilisant ce nouveau SPI est
       reçu, il n'y a pas d'entrée de la table de masquage décrivant
       comment router le trafic entrant. Si une autre machine masquée a
       une initialisation en attente avec le même hôte distant, le trafic
       va être dissocié. Notez que la sérialisation du trafic ESP initial
       n'affecte _pas_ le trafic de renouvellement des clés ISAKMP.

   La meilleure solution est d'avoir un moyen de pré-charger la table de
   masquage avec les bonnes paires SPI-sortie/SPI-entrée, ou une autre
   forme d'association machine_distante + SPI_entrée avec la
   machine_masquée. Cela ne peut pas être fait en suivant l'échange de
   clés ISAKMP, car il est crypté. Il peut être possible d'utiliser RSIP
   (également connu en tant que Translation d'Adresse Réseau pour un hôte
   (NdT : Host-NAT)) pour communiquer avec l'hôte IPsec masqué et
   demander une notification sur les informations SPI une fois que la
   négociation a eu lieu. Ce point est à étudier. Si quelque chose est
   fait pour l'implémenter, ce ne sera pas fait avant les séries 2.3.x,
   car RSIP est un protocole NAT client/serveur assez complexe.

   Quand un paquet ESP entrant avec un nouveau SPI est reçu, le pare-feu
   de masquage tente de deviner à quel(s) hôte(s) masqué(s) ce trafic
   entrant est destiné. Si le trafic ESP entrant ne correspond pas à une
   session établie, ou à une session en cours d'initialisation, alors le
   paquet est envoyé à la (aux) machine(s) masquée(s) qui a (ont)
   renouvelé en dernier ses (leurs) clés avec cet hôte distant. Les
   machines masquées "incorrectement" vont rejeter le trafic comme
   n'étant pas correctement crypté, et la machine "correctement" masquée
   va recevoir des données. Lorsque la machine "correctement" masquée
   répond, le processus normal de sérialisation de l'initialisation ESP a
   lieu.