Sophie

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distrib > Mandriva > 2010.0 > i586 > media > contrib-release > by-pkgid > ebac5394abc62d2e0b61505bfba9712a > files > 242

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                   Guide pratique du réseau sans-fil

  Version française du Wireless Howto

  Roberto Arcomano

   <berto CHEZ bertolinux POINT com>

   Adaptation française: Clément Chaine

   <cchaine CHEZ dipsoft POINT com>

   Relecture de la version française: Vanessa Conchodon

   <nessie CHEZ little TIRET monster POINT org>

   Préparation de la publication de la v.f.: Jean-Philippe Guérard

   <jean TIRET philippe POINT guerard CHEZ laposte POINT net>

   Version : 1.7.fr.1.0

   Copyright © 2000-2002 Roberto Arcomano

   Copyright © 2003 Clément Chaine, Vanessa Conchodon, Jean-Philippe
   Guérard

   23 juillet 2003

   +----------------------------------------------------------------+
   | Historique des versions                                        |
   |----------------------------------------------------------------|
   | Version v1.7.fr.1.0       | 2003-07-23       | CC,VC,JPG       |
   |---------------------------+------------------+-----------------|
   | Version v1.7              | 2002-08-23       | RA              |
   +----------------------------------------------------------------+

   Résumé

   Le sans-fil est une nouvelle technologie de cartes réseau
   permettant des débits élevés (jusqu'à 11 Mbps) (NdT : aujourd'hui
   22 Mbps, 54  Mbps et bientôt 100 Mbps). Ce document explique
   comment configurer un réseau sans-fil sous Linux, parle des
   problèmes de compatibilité, évoque les nécessités géographiques,
   et cætera.

   -------------------------------------------------------------------

   Table des matières

   1. Introduction

                1.1. Introduction

                1.2. Commentaires et corrections

                1.3. Nouvelles versions de ce document

                1.4. Copyright

                1.5. Traductions

                1.6. Remerciements

   2. Pré-requis

                2.1. Qu'est ce que le sans-fil ?

                2.2. Quelle est la distance maximum entre deux cartes
                radio ?

                2.3. Quelle est la différence entre un réseau filaire
                et un réseau sans fil ?

                2.4. Qu'ai-je besoin de savoir pour configurer un
                réseau sans-fil ?

                2.5. Pourquoi devrais-je installer un réseau
                sans-fil, et qu'en attendre ?

                2.6. Quelles sont les cartes sans-fil couvertes par
                ce guide pratique ?

                2.7. Combien ça coûte ?

   3. Informations techniques sur le sans-fil

                3.1. Couche physique

                3.2. Configurations

                3.3. Compatibilité

                3.4. Dois-je utiliser Ad-hoc ou Infrastructure ?

                3.5. Une machine Linux ne peut pas fonctionner comme
                point d'accès ?

   4. La  caisse à outils 

                4.1. Matériel nécessaire

                4.2. Logiciels nécessaires

   5. Vue d'ensemble de la configuration d'un réseau sans-fil

                5.1. Étapes fondamentales

                5.2. Configuration bas-niveau du noyau

                5.3. Configuration de la liaison données

                5.4. Configuration IP

   6. Configuration

                6.1. Informations générales sur la configuration

                6.2. Symphony (Proxim)

                6.3. Aviator 2.4 et AviatorPro (Webgear)

                6.4. Produits Cabletron et Wavelan I, II, Orinoco de
                Lucent

                6.5. YDI

   7. Liens utiles

                7.1. Liens sur des logiciels libres

                7.2. Liens commerciaux

                7.3. Liens généraux

   8. FAQ -- Foire aux questions

   A. Le masque 255.255.255.255, le mandataire ARP et la fonction de
   pont

   B. Le Modem Radio Siemens DECT

1. Introduction

  1.1. Introduction

   Ce document donne quelques éléments sur les réseaux sans-fil, leur
   configuration, et leurs difficultés. Différent du réseau filaire,
   le sans-fil demande la connaissance de quelques astuces si l'on
   veut qu'il fonctionne bien. Vous devrez avoir quelques
   connaissances en matière d'antennes, savoir les positionner, avoir
   quelques connaissances en matière de configurations itinérantes,
   et cætera. Vous pourrez trouver une aide encore plus intéressante
   dans le Wireless Howto de Jean Tourrilhes
   [http://www.hpl.hp.com/personal/Jean_Tourrilhes/Linux] (ce
   document est en langue anglaise).

  1.2. Commentaires et corrections

   Merci de faire parvenir en anglais tous commentaires, suggestions,
   questions relatifs à ce document à l'adresse <berto CHEZ
   bertolinux POINT com>

   N'hésitez pas à faire parvenir tous commentaires relatifs à la
   version française de ce document à <commentaires CHEZ traduc POINT
   org>

  1.3. Nouvelles versions de ce document

   Les nouvelles éditions de ce document sont disponibles sur
   http://www.bertolinux.com/ [http://www.bertolinux.com/] (en
   anglais).

   Les nouvelles éditions françaises de ce document sont disponibles
   sur http://www.traduc.org/ [http://www.traduc.org/].

  1.4. Copyright

   Copyright © 2000,2001,2002 Roberto Arcomano.

   Copyright © 2003 Clément Chaine, Vanessa Conchodon et
   Jean-Philippe Guérard pour la version française.

   Ce document est libre, vous pouvez le redistribuer et le modifier
   selon les termes de la Licence Publique Générale GNU publiée par
   la Free Software Foundation (version 2 ou bien toute autre version
   ultérieure choisie par vous).

   Ce document est distribué dans l'espoir qu'il se révélera utile,
   mais sans aucune garantie, ni explicite, ni implicite, y compris
   les garanties de commercialisation ou d'adaptation à un but
   spécifique. Référez-vous à la licence GPL GNU pour plus de
   détails. Vous pouvez en obtenir une copie sur
   http://www.gnu.org/copyleft/gpl.html
   [http://www.gnu.org/copyleft/gpl.html].

  1.5. Traductions

   Vous êtes libre de traduire ce document, vous devez seulement :

    1. Vérifier qu'aucune version de ce document n'existe déjà dans
       votre projet de documentation Linux (LDP) local.

    2. Conserver la section «  Introduction  » dans son intégralité
       (y compris «  Introduction  », «  Copyright  »,
       «  Traductions  », «  Remerciements  »)

   [1][Warning] Avertissement                     
                Vous ne devez pas traduire la version texte ou la
                version HTML de ce fichier. Au contraire, votre
                traduction devrait partir de la version source au
                format Lyx, afin qu'il soit possible de la convertir
                dans tous les autres formats (texte, HTML, RIFF, et
                cætera) : pour ce faire, vous pouvez utiliser le
                logiciel «  LyX  », qu'il est possible de télécharger
                sur http://www.lyx.org [http://www.lyx.org].

   Pour réaliser une traduction, nul besoin de demander mon
   autorisation ! Informez-moi simplement (si vous le souhaitez) de
   votre traduction.

   Merci pour votre traduction !

  1.6. Remerciements

   Merci à Fatamorgana Computers [http://www.fatamorgana.com/] pour
   l'équipement matériel et l'expérience apportée.

   Merci au Projet de documentation Linux [http://www.tldp.org/] pour
   la publication et la mise en ligne rapide de mon document.

2. Pré-requis

  2.1. Qu'est ce que le sans-fil ?

   Le sans-fil est une nouvelle technologie qui permet de connecter
   des ordinateurs à distance. Il fonctionne grâce à des cartes sans
   fil incluant un émetteur-récepteur à 2.4 GHz et présentant une
   interface logicielle semblable à Ethernet, avec une adresse
   matérielle unique pour chaque carte au monde. La puissance de
   transmission classique se situe entre 10-20 mW et 100 mW (voir les
   standards IEEE 802.11 et les autorisations de la FCC^[1], de la
   CEPT^[2] et de l'ART^[3] pour la France).

  2.2. Quelle est la distance maximum entre deux cartes radio ?

   Le plus important dans les communications sans-fil est d'avoir une
   ligne à vue dégagée : vous devez voir (à l'½il nu ou avec des
   jumelles) la seconde antenne depuis la première, vous pouvez
   accepter (au pire) un petit arbre entre elles.

   La distance dépend de l'antenne (éventuellement de
   l'amplificateur) utilisée : 200 à 300 mètres avec une antenne
   omnidirectionnelle; 1 km avec une antenne directionnelle; 2 à 3 km
   avec une antenne omnidirectionnelle amplifiée (200 mW); plusieurs
   kilomètres avec une antenne parabolique; 50 à 60 km avec une
   antenne parabolique ou directionnelle amplifiée (plusieurs Watts).

   Soyez averti qu'il n'est pas toujours légal d'amplifier les cartes
   sans-fil (NdT : 100 mW maximum en France), car vous pourriez
   violer les règles de l'ART (en France -- ou de votre autorité de
   régulation nationale, de la CEPT ou de la FCC).

  2.3.  Quelle est la différence entre un réseau filaire et un réseau
  sans fil ?

   Les réseaux filaires sont simples à configurer (au moins à bas
   niveau). Les réseau sans-fil sont très difficiles à configurer, à
   gérer, à déboguer... Les problèmes classiques des réseaux filaires
   comme l'installation matérielle, l'installation logicielle, la
   mise au point, et cætera, deviennent vraiment cruciaux avec le
   sans-fil :

    1. Vous devez choisir la bonne carte sans-fil : il existe de
       nombreuses cartes de différents fabricants, avec des
       spécifications et des conditions d'installation très diverses.
       Si vous voulez créer un petit réseau local, vous devrez
       acheter des cartes sans-fil et un point d'accès conformes à la
       norme IEEE 802.11.

    2. Beaucoup de cartes sont PCMCIA, vous devez donc d'abord
       installer la gestion des ports PCMCIA sous Linux.

    3. Vous devez effectuer des tests avec deux systèmes
       simultanément, d'abord à courte distance, puis vous pourrez
       aller plus loin.

    4. Vous devrez effectuer vos tests par tous les temps (en général
       avec de la pluie).

    5. Finalement, vous vous réjouirez d'avoir réussi la
       configuration.

   Si vous avez installé un répéteur (une machine sous Linux qui
   contient plusieurs cartes filaires et sans-fil) vous risquez
   d'avoir des difficultés à modifier sa configuration à distance !

  2.4.  Qu'ai-je besoin de savoir pour configurer un réseau sans-fil ?

   Des connaissances diverses sont nécessaire à la configuration d'un
   réseau sans-fil :

   Connaissances logicielles

    1. Notions de base de réseau : adresses IP, masque de
       sous-réseau, passerelle... Ces notions sont abordées dans le
       «  Guide pratique de mise en réseau sous Linux  » (Linux
       Networking HOWTO)^[4].

    2. Connaissances réseau spécifiques^[4] : mandataire ARP (proxy
       arp, ponts, système de fichier /proc abordés dans les petits
       guides Proxy-ARP-Subnet Mini-Howto et Bridge Mini-Howto ainsi
       que dans le fichier Documentation/Networking/ip-sysctl.txt
       livré avec les sources du noyau Linux (2.2.x ou 2.4.x).

    3. Connaissances des réseaux sans-fil : de leurs modes d'accès
       (Ad-hoc, Infrastructure, et points d'accès), du concept de
       canaux, de la définition d'extérieur et d'intérieur, et ainsi
       de suite, renseignements que vous pourrez trouver dans
       n'importe quel document à propos du sans-fil : standards IEEE
       802.11, CEPT, et cætera.

   Connaissances non-logicielles

    1. Une expérience minimum des antennes, de leur installation
       physique et de la façon de les pointer.

    2. L'installation matérielle d'un PC en prenant un soin
       particulier de ne pas produire d'interférences entre les
       différentes cartes sans-fil (si nécessaire).

   Et surtout, pas mal de chance !

  2.5. Pourquoi devrais-je installer un réseau sans-fil, et qu'en
  attendre ?

   Pourquoi ? Par ce que vous n'êtes pas satisfait par les réseaux
   filaires.

   Les cartes sans-fil permettent de passer par-delà les jardins, les
   parcs, les maisons (mais vous devez voir l'autre côté)...

   Les protocoles haut niveau utilisés par les cartes sans-fil sont
   les mêmes que ceux utilisés par les cartes Ethernet : TCP/IP sur
   du sans-fil est en gros semblable à TCP/IP sur de l'Ethernet.
   Cependant, faites attention aux partages réseau de Windows si vous
   utilisez Linux pour leur routage : en effet, vous devez savoir
   qu'un routeur IP ne laissera pas passer les messages de diffusion
   (voir le protocole NetBIOS) : dans ce cas, vous devrez utiliser un
   serveur WINS pour permettre l'exploration du réseau (voir la
   documentation de Samba).

   Le sans-fil vous permet de créer un petit réseau local avec un
   point d'accès central (et peut-être un partage de connexion
   Internet) et d'en ouvrir l'accès à tout le monde par les ondes !

   Imaginez un pays entièrement connecté par un réseau radio.

   Imaginez un réseau qui permettrait de connecter tous les habitants
   d'un pays ensembles, de partager des fichiers, des applications
   audio, des applications vidéo nécessitant une large bande passante
   (comme le réseau câblé)...

   Tout cela peut être réalisé (et ça l'est déjà dans certains pays)
   en utilisant des cartes sans-fil, des point d'accès sans-fil et
   des machines Linux sans-fil qui peuvent agir en tant que répéteur
   (à un niveau IP comme un routeur, ou si vous voulez, à un niveau
   liaison de données, avec un pilote pour pont.

  2.6.  Quelles sont les cartes sans-fil couvertes par ce guide
  pratique ?

   Dans ce guide pratique, je commence avec une configuration
   générique -- comme introduction au réseau sans-fil -- puis je
   décris un exemple pour chacune des cartes que je connais
   directement, avec quelques astuces que vous pourrez utilisez pour
   améliorer leurs performances.

   Liste des cartes sans-fil

    1. Proxim Symphony -- http://www.proxim.com
       [http://www.proxim.com]

    2. Webgear AviatorPRO 2.4 (nécessite un support PCMCIA) --
       http://www.webgear.com (NdT : n'existe plus)

    3. Lucent Wavelan I, II, Orinoco -- http://www.lucent.com
       [http://www.lucent.com] et http://www.orinocowireless.com
       [http://www.orinocowireless.com] (activitée rachetée par
       Proxim)

    4. Cabletron -- http://www.enterasys.com/fr/
       [http://www.enterasys.com/fr/] (NdT : Cabletron s'est recentré
       sur le marché des entreprises, et se nomme désormais Enterasys
       Networks)

    5. YDI am930_isa -- http://www.ydi.com [http://www.ydi.com]

    6. Modem Radio Siemens (Dect) -- http://www.siemens.com
       [http://www.siemens.com]

    7. RadioLan (5 GHZ) -- http://www.radiolan.com
       [http://www.radiolan.com]

   Pour une liste plus exhaustive, voir le Wireless Howto de Jean
   Tourrilhes [http://www.hpl.hp.com/personal/Jean_Tourrilhes/Linux]

   Le modem radio Siemens n'est pas vraiment une carte sans-fil
   802.11, il s'agit en fait d'un modem que vous pouvez brancher sur
   le port série et qui fonctionne comme un modem (à 1800 MHz,
   technologie DECT). Son utilisation est décrite plus loin (cf.
   Annexe B, Le Modem Radio Siemens DECT).

   Les cartes RadioLan fonctionnent à 5.4 GHz dans un environnement
   Windows 9x. Elle utilisent un point d'accès RadioLan qui sert de
   pont entre un réseau filaire et un réseau sans-fil. Il n'existe
   pas de pilotes Linux à ma connaissance.

  2.7. Combien ça coûte ?

   Les cartes sans-fil de la liste ci-dessus sont très chères : elles
   commencent à plusieurs centaines de dollars et dépassent le
   millier de dollars pour les points d'accès qui possèdent 2 cartes
   sans-fil (Lucent par exemple) et qui peuvent être utilisées comme
   pont (NdT : les prix ont beaucoup baissé depuis).

3. Informations techniques sur le sans-fil

   Ici, je présentes quelques informations techniques pour mieux
   comprendre l'environnement sans-fil de base.

  3.1. Couche physique

   Au premier niveau du modèle OSI, nous pouvons avoir 3 types de
   spécifications :

    1. FHSS : Étalement de spectre avec sauts de fréquence
       (Frenquency Hopping Spread Spectrum)

    2. DSSS : Étalement de spectre en séquence directe (Direct
       Sequence Spread Spectrum)

    3. Les connexions infrarouges, qui ne sont pas traitées dans ce
       guide.

  3.2. Configurations

   Les 2 types de configuration :

    1. Le mode Ad-hoc (aussi appelé mode indépendant), où l'on a deux
       réseaux indépendants avec chacun son propre Ensemble de
       services de base (BSS -- Basic Service Set). Chaque poste de
       travail a le même BSS.

    2. Le mode Infrastructure, où plusieurs réseaux (avec chacun un
       BSS) peuvent communiquer entre eux par le biais d'un point
       d'accès (un pour chaque BSS) pour former un Ensemble de
       services étendus (ESS -- Extended Service Set). Il y a aussi
       une fonction d'itinérance (roaming) qui permet à chaque
       station de se connecter au point d'accès le plus proche.

   Ad-hoc est la méthode la plus simple (mais qui peut difficilement
   être utilisée à grande échelle) et permet à de nombreux hôtes de
   communiquer directement ensemble. La principale restriction de ce
   mode est que, pour pouvoir atteindre la totalité du réseau, il est
   nécessaire que chacun soit visible de tous les autres (au moins
   idéalement, car ce problème pourrait être résolu au niveau IP !
   Pour en savoir plus, voir la Section 5.4, « Configuration IP »).

 Mode Ad-hoc

                                A - - - - - C
                                  \       /
                                |   \   /   |
                                      /\
                                |   /    \  |
                                  /       \
                                B - - - - - D

   Dans un environnement en mode Infrastructure, on utilise un point
   d'accès auquel tous les autres hôtes doivent se connecter pour
   partager le réseau.

 Mode Infrastructure
                                      ESS
 
           A - - - | - Point d'accès - - Point d'accès - | - - - D
 
           B - - - |   BSS1                    BSS2      | - - - E
 
           C - - - |                                     | - - - F

   B et C ne peuvent pas voir D, E et F, mais ils peuvent communiquer
   car ils utilisent tous le même ESS. Important : A, B et C
   pourraient aussi ne pas se voir.

   De plus, on utilise les termes de intérieur (indoor) et extérieur
   (outdoor) pour distinguer une couverture de petite taille d'une
   grande couverture.

  3.3. Compatibilité

   Gardez bien en tête le fait qu'il existe beaucoup de cartes
   sans-fil dans le monde, mais que toutes ces cartes ne sont pas
   forcément capables de communiquer entre elles. Pour être capable
   de se parler, deux cartes doivent utiliser :

    1. le même mode de configuration : tout en Ad-hoc ou tout en
       Infrastructure ;

    2. la même couche physique : tout en DSSS ou tout en FHSS ;

    3. le même protocole (par exemple, Proxim possède son propre
       protocole propriétaire, OpenAir, qui ne peut pas communiquer
       avec les autres cartes FHSS).

  3.4. Dois-je utiliser Ad-hoc ou Infrastructure ?

   Les points d'accès sont très pratiques et réduisent les problèmes,
   mais sont chers. Idéalement, pour un gros réseau, vous
   fonctionnerez en mode Infrastructure, alors qu'avec un petit
   nombre d'hôtes, vous choisirez plutôt le mode Ad-hoc : pourquoi
   dépenser beaucoup d'argent pour quelques hôtes ?

   De toutes façons, sachez que si vous dépensez plus d'argent, tout
   fonctionnera probablement bien, alors qu'en dépensant moins, vous
   ferez probablement face à plus de problèmes.

  3.5.  Une machine Linux ne peut pas fonctionner comme point d'accès ?

   Bonne question !

   Depuis peu, il existe une solution matérielle à ce problème :
   Prism2

   Vous pourrez en apprendre plus sur http://hostap.epitest.fi/
   [http://hostap.epitest.fi/]

4. La «  caisse à outils  »

  4.1. Matériel nécessaire

   Vous aurez besoin d'une machine Linux (un 486 ou mieux, au moins
   un Pentium 100, avec un minimum de 16 Mo de RAM), une cartes
   réseau sans-fil, une antenne (voir la Section 2.2, « Quelle est la
   distance maximum entre deux cartes radio ? »). Vous devrez avoir
   la même chose de l'autre côté (avec Windows 9x ou Windows NT si
   vous préférez) car vous devrez simuler une communication !

  4.2. Logiciels nécessaires

   Vous aurez besoin :

    1. des sources d'un noyau récent et stable (2.2.x au moins) ;

    2. de sources stables du pilote pcmcia (pcmcia-cs) si vous avez
       acheté une carte PCMCIA ;

    3. de pilotes réseau sans-fil : si vous n'en avez pas vous,
       pourrez les télécharger depuis le site web du revendeur ou du
       constructeur de la carte. Si vous ne trouvez pas, vous pourrez
       consulter le Wireless Howto de Jean Tourrilhes
       [http://www.hpl.hp.com/personal/Jean_Tourrilhes/Linux].

   Si vous ne les trouvez pas, même là, vous n'aurez plus qu'à
   attendre ou à convertir un pilote pour Windows en pilote pour
   Linux !! (Bonne chance !).

   Après cela, vous devrez recompiler votre noyau, recompiler vos
   sources pcmcia (si vous en avez besoin pour votre carte sans-fil),
   et enfin recompiler votre pilote sans-fil. Ceci est la situation
   classique, mais pour certaines cartes, vous n'aurez peut-être a
   effectuer que l'étape 3 ou seulement les étapes 1 et 3, cela
   dépend des pilotes.

5. Vue d'ensemble de la configuration d'un réseau sans-fil

  5.1. Étapes fondamentales

   Une fois que vous avez le matériel nécessaire et que vous aurez
   compilé tout ce dont vous avez besoin, vous devrez effectuer les
   étapes fondamentales de configuration d'un réseau sans-fil :

    1. Configuration bas-niveau du noyau de Linux. Cela lui permettra
       de voir votre carte sans-fil (à un bas-niveau, soit par
       exemple : ports E/S, interruptions, dma...) : vous devrez voir
       apparaître un message quelconque qui vous prévienne que la
       carte sans-fil a bien été trouvée et configurée.

    2. Configuration au niveau liaison de données. Pour chaque carte
       sans fil, il existe un utilitaire qui permet de paramétrer les
       valeurs classiques du niveau liaison de données pour le
       sans-fil. Par exemple, pour la Proxim Symphony, l'utilitaire
       s'appelle proxcfg alors que les paramètres des cartes PCMCIA
       se trouve dans les fichiers de configuration PCMCIA. Vous
       devrez configurer toutes vos cartes sans-fil de manière
       cohérente si vous voulez qu'elle puissent fonctionner
       ensemble.

    3. Configuration IP. Arrivé à cette étape, vous devriez pouvoir
       utiliser les commandes ifconfig et route pour modifier les
       paramètres IP.

    4. Utiliser quelques astuces améliorer les performances et éviter
       les conflits. Les éléments de base de votre réseau
       fonctionnent désormais correctement : en complément, vous
       devrez ajuster quelques paramètres spécifiques, tels que le
       mandataire ARM (proxy arp, la redirection de l'écho ICMP, le
       pontage, le changement de canal, et cætera, pour optimiser
       votre réseau et éviter des conflits bizarres et mangeurs de
       bande passante.

   N.B. : les étapes 1, 2 et 3 correspondent au niveaux correspondant
   du modèle OSI, alors que l'étape 4 est un complément destiné à
   résoudre les situations générées par les masques de réseau
   255.255.255.255. En fait un masque de sous-réseau dont les 32 bits
   sont à 1 viole le standard OSI car cela force le réseau à utiliser
   la même adresse pour les messages de diffusion et les messages
   destinés à l'IP de la machine. De plus, l'adresse du réseau
   n'existe pas.

   On pourrait critiquer ce point de vue, mais l'utilisation du
   modèle OSI pour configurer un réseau sans-fil entraînerait une
   perte importante lors de la configuration des sous-réseaux ; en
   effet, chaque sous-réseau gaspille 2 adresses IP (adresse réseau
   et adresse de diffusion) et cette structure fait perdre en
   souplesse pour l'affectation des adresses IP (de manière
   géographique). Vous en trouverez plus à ce sujet en annexe (cf.
   Annexe A, Le masque 255.255.255.255, le mandataire ARP et la
   fonction de pont ).

   Vous noterez que l'étape 2 n'est pas nécessaire dans un réseau
   filaire, car il n'y a pas de paramètres particuliers à configurer
   à ce niveau.

  5.2. Configuration bas-niveau du noyau

   Il s'agit d'un problème récurrent dans l'administration d'un PC :
   faire que votre noyau (ou vos logiciels d'une manière générale)
   reconnaisse votre matériel.

   Les cartes sans-fil sont encore plus complexes car beaucoup
   d'entre-elles se branchent sur un port PCMCIA. Donc, vous devrez
   d'abord permettre à votre noyau de voir l'adaptateur PCMCIA,
   ensuite vous pourrez essayer d'installer le pilote matériel
   spécifique à votre carte sans-fil.

   Dans les configurations PCMCIA, vous devrez :

    1. Installer les sources du noyau Linux, de http://www.kernel.org
       [http://www.kernel.org] dans /usr/src/linux (cf. les
       utilitaires tar et gzip)

    2. Installer les sources des pilotes pcmcia, se trouvant sur
       http://pcmcia-cs.sourceforge.net/
       [http://pcmcia-cs.sourceforge.net/] dans /usr/src/pcmcia (voir
       les utilitaires tar et gzip)

    3. Configurer et recompiler votre noyau : lisez le fichier README
       inclus dans /usr/src/linux

    4. Configurez et recompilez les sources du pilote pcmcia : dans
       /usr/src/pcmcia utilisez configure et make. Assurez vous que
       votre pilote est présent, sinon vous devrez l'installer en
       suivant les instruction du pilote (normalement, un
       tar xvzf driver.tgz dans le répertoire pcmcia devrait
       suffire). Ensuite, entrez make all pour compiler. Enfin,
       entrez make install.

    5. Après l'installation, vous trouverez des fichiers de
       configuration utiles dans /etc/pcmcia.

   Dans les autres cas :

    1. Si votre pilote est présent dans les sources du noyau Linux
       (ce qui est souvent le cas des cartes récentes), vous devrez
       l'installer dans un répertoire puis le compiler.

   Une fois que vous connaîtrez le nom du module, vous devrez le
   charger : dans une configuration PCMCIA vous aurez seulement
   besoin de lancer le démon pcmcia (/etc/rc.d/init.d/pcmcia start
   sous RedHat). Pour les autres configurations, il suffira
   d'utiliser modprobe nom_du_module options . Dans les options, vous
   donnerez les ports d'E/S, ainsi que les paramètres d'IRQ et de la
   liaison données (voir la Section 5.3, « Configuration de la
   liaison données ») au pilote sans-fil.

   Dans tous les cas, voici les outils pouvant être utilisés pour
   vérifier si votre matériel est correctement reconnu par le
   pilote :

    1. tail /var/log/messages qui affiche les dernières entrées du
       journal système (syslog) ;

    2. dmesg qui affiche les messages du noyau ;

    3. le répertoire /proc : les fichiers ioports (informations sur
       les ports d'E/S), devices (périphériques reconnus), interrupts
       (IRQ) et les sous-répertoires de driver, contenant des
       informations spécifiques à certains pilotes.

  5.3. Configuration de la liaison données

   Qu'est-ce que c'est ?

   Les réseaux filaires ont seulement besoin d'être connectés et l'on
   peut immédiatement définir les paramètres TCP/IP.

   En revanche, pour les réseaux sans-fil il est nécessaire de
   paramétrer la liaison données, afin de définir par exemple :

    1. De quelle type de réseau sans-fil est-ce que je dépends
       (Ad-hoc ou Infrastructure) ?

    2. Quel canal dois-je utiliser ?

    3. À quel sous-réseau (BSSID) est-ce que j'appartiens, quel est
       mon identifiant (ESSID) ?

    4. Ma communication est-elle protégée par un algorithme de
       chiffrement ? Quelle est la longueur de la clé ?

   Comme vous le voyez, il y a beaucoup de paramètres à définir. Ceci
   tient à l'architecture des réseaux sans-fil : une personne se
   trouvant dans un périmètre proche n'aurait qu'à diriger une
   antenne dans la bonne direction et à entrer les bons paramètres
   TCP/IP pour intercepter vos paquets et utiliser vos services.

   De plus, la présence d'un grand nombre de sous-réseaux sans-fil
   pourrait générer des interférences entre ceux-ci.

   Il existe donc :

    1. des options à définir lors du chargement du module : modprobe
       ray_cs essid='LINUX' par exemple, ou

    2. des utilitaires permettant de paramétrer le pilote en cours de
       fonctionnement : proxcfg eth1 master par exemple.

  5.4. Configuration IP

   Il s'agit du troisième problème auquel vous allez faire face. À
   cette étape, la situation ne devient problématique que lorsque
   votre réseau évolue pour devenir plus grand.

   Souvenez-vous : le réseau IP sans-fil ne vous stressera pas si
   vous ne le stressez pas !

    Une configuration simple

                       Chaque hôte voit tous les autres
 
                                A - - - - - C
                                  \       /
                                |   \   /   |
                                      /\
                                |   /    \  |
                                  /       \
                                B - - - - - D

   Une configuration comme celle-ci ne requiert rien de particulier
   (à un niveau IP) : vous devez seulement attribuer une adresse IP à
   chaque hôte et un masque de sous-réseau global cohérent.

    Une configuration plus complexe

                        A ne voit pas B directement
 
                                 A <- - - -
                             Pas \        |
                              de \        C
                   communication \        |
                                 B <- - - -

   Dans ce cas, A et B ne peuvent communiquer qu'en passant par C

   Si le réseau est en mode Infrastructure et que C est le point
   d'accès, il n'y a pas de problème. En mode Ad-hoc, vous pouvez
   aussi donner à un hôte le rôle de maître (Je sais que ce terme
   n'est pas si cérémonieux !). Celui-ci pourra créer un BSS auquel
   n'importe quel autre hôte pourra se joindre.

   Au niveau IP, nous sommes ici totalement connectés : A et B
   communiquent avec C en utilisant la même interface de C. En
   conséquence, si vous essayez de faire un ping de A vers B, vous
   recevrez de nombreux paquets ICMP REDIRECT (redirection ICMP)
   envoyés par C, celui-ci informant A que sa destination se trouve
   déjà dans le réseau d'où provient sa requête.

   Solution : sur la machine C, entrez echo 0 >
   /proc/sys/net/ipv4/conf/ethx/send_redirects (où ethx est
   l'interface de C vers A et B) pour annuler l'envoi de ces
   messages.

   Un autre problème : quel masque de sous-réseau attribuer à A et B
   ? Si vous attribuez à A un masque qui inclut A et B, rien ne
   fonctionnera, car A n'utilisera pas la passerelle (C) mais fera
   directement des requêtes ARP afin d'obtenir l'adresse MAC de sa
   destination, qui hélas est injoignable directement.

   Vous pourriez envisager d'utiliser un mandataire ARP (proxy arp),
   mais cela ne marchera pas non plus. En effet, un mandataire ARP ne
   répondra à la source que si la destination et la source se
   trouvent sur deux interfaces différentes, ce qui n'est pas le cas
   !

   Vous devrez donc attribuer un masque de sous-réseau très petit
   (Win9x autorise 255.255.255.254, alors que sous WinNT il faudra au
   moins 255.255.255.248), et vous devez vous assurer que les hôtes A
   et B n'ont pas une adresse réseau identique.

   Exemples :

    1. IP(A) = x.y.z.2/31 et IP(B) = x.y.z.3/31. Cela ne fonctionnera
       pas car A pensera que B est dans son sous-réseau, et cherchera
       à réaliser une requête ARP pour le joindre. B ne recevra pas
       la requête (il n'est pas joignable par A). C ne répondra pas,
       même s'il dispose d'un mandataire ARP car, pour lui, A et B se
       trouvent sur la même interface.

    2. IP(A) = x.y.z.1/31 et IP(B) = x.y.z.2/31. Cela fonctionnera,
       car A contactera C pour entrer en relation avec B (envoi des
       paquets destinés à B vers l'adresse MAC de C).

   En général, avec un masque de sous-réseau de 255.255.255.254, le
   système fonctionne avec 2 adresses IP en changeant simplement le
   dernier chiffre, et en s'assurant que si le dernier chiffre de
   l'un des adresses est paire, le dernier chiffre de l'autre adresse
   n'est pas le chiffre impair immédiatement supérieur.

   Ce sont des contraintes de TCP/IP, mais c'est la seule méthode
   permettant d'obtenir un haut niveau de flexibilité.

   [2][Note] Note                           
             Si vous utilisez un point d'accès, c'est-à-dire un
             réseau en mode Infrastructure, vous n'aurez pas le
             problème de redirection, car tout sera résolu au niveau
             liaison de données (presque tous les points d'accès se
             comportent comme des ponts). Mais les points d'accès
             sont chers (un millier de dollars, voire plus)^[5] et il
             est plus économique d'utiliser un Pentium 133 avec 32 Mo
             de mémoire vive comme routeur, même avec 2 cartes ou
             plus.                          

    Accès à Internet

                                A - - - - - C - - Internet
                                  \       /
                                |   \   /   |
                                      /\
                                |   /    \  |
                                  /       \
                                B - - - - - D

   Il existe plusieurs situations :

    1. Seule la machine C dispose d'une adresse IP publique (sur son
       interface côté Internet). Vous devrez simplement lui attribuer
       une adresse IP privée (192.168.x.y par exemple) pour le réseau
       sans-fil, ce qui permettra l'utilisation du routage et du
       masquage. C sera la passerelle par défaut de A, B et D.

    2. Vous disposez d'un sous-réseau public visible depuis Internet
       et C est votre passerelle par défaut (entre votre réseau et
       Internet). Vous devrez seulement activer le routage sur C, et
       paramétrer définir C comme passerelle par défaut sur A, B et
       D.

    3. Vous disposez d'un sous-réseau public visible depuis Internet
       et C n'est pas votre passerelle par défaut vers Internet. Deux
       solutions s'offrent à vous : modifier votre passerelle par
       défaut pour qu'elle pointe sur C pour les adresses appartenant
       à votre réseau. Par symétrie, C doit pointer sur votre
       passerelle par défaut pour aller vers Internet. L'autre
       solution serait d'activer un mandataire ARP (proxy arp) sur C
       (echo 1 > /proc/sys/net/ipv4/conf/ethx/proxy_arp où ethx est
       l'interface vers la passerelle par défaut), puis paramétrer C
       pour que sa passerelle par défaut pointe vers la passerelle
       par défaut. Utiliser un mandataire ARP est un détournement de
       TCP/IP mais fonctionne bien.

    Réseaux mixtes : filaires et sans-fil

                                 Internet        
                                        \     
                                         \        E
                                          \     /
                                           \  /       sans-fil
                                A - - - - - C - - F
                                  \       /   \
                                |   \   /   |   \
                       filaire        /\          G                            
                                |   /    \  |
                                  /       \
                                B - - - - - D

   Maintenant, C relie deux réseaux : sans-fil à droite et filaire à
   gauche.

   De plus, il y a un accès à Internet, vous avez donc au total 3
   cartes réseau dans C.

   Quels adresses IP attribuer aux hôtes ? Vous avez deux solutions :

    1. Séparer le réseau en deux sous-réseaux : par exemple
       192.168.1.0/24 et 192.168.2.0/24. Cette solution est rapide
       mais ne sera pas extensible si vous utilisez des adresses
       Internet publiques, car cela obligerait à gaspiller trop
       d'adresses IP.

    2. Activer un mandataire ARP (proxy arp) sur C pour les 2
       interfaces. Les paramètres réseau (adresse réseau et masque)
       sont les mêmes pour le sans-fil et le filaire, mais grâce au
       mandataire ARP, on peut choisir quelles adresses IP sont sur
       le réseau filaire et quelles adresses sont sur le réseau
       sans-fil.

    Examinons cette deuxième solution plus en détails

   Par exemple, considérez que vous avez un sous-réseau public en
   x.y.z.0/24

   Les interfaces sont :

 ifconfig eth0 x.y.z.C netmask 255.255.255.255 # filaire
 ifconfig eth1 x.y.z.C netmask 255.255.255.255 # sans-fil
 ifconfig eth2 x.y.z.C netmask 255.255.255.255 # vers Internet

   Les routes statiques pour eth2 sont :

 route add adresse_passerelle dev eth2
 route add default gw adresse_passerelle

   Ces routes servent à diriger vers votre passerelle par défaut
   toutes les requêtes vers Internet : comme vous pouvez le
   remarquer, vous devez d'abord indiquer à Linux où se trouve le
   routeur, puis de diriger par défaut les requêtes vers celui-ci.

   Routes statiques sur eth0 :

 route add x.y.z.A dev eth0
 route add x.y.z.B dev eth0
 route add x.y.z.D dev eth0

   (Les hôtes A, B et D se trouvent sur le réseau filaire.)

   Routes statiques sur eth1 :

 route add x.y.z.E dev eth1
 route add x.y.z.F dev eth1
 route add x.y.z.G dev eth1

   (Les hôtes E, F et G se trouvent sur le réseau sans-fil.)

   Cela vous donnera une très grande souplesse, mais vous devrez
   définir à la main la configuration relative à chaque hôte.

6. Configuration

   [3][Warning] Avertissement                     
                Cette partie du texte original a été partiellement
                réécrite pour la version française. En effet, une
                grande partie des informations fournies par la
                version originale étaient trop obsolètes pour être
                utiles. Ces modifications ont été transmises à
                l'auteur pour inclusion dans les prochaines versions.

   Je présente ici quelques exemples (que j'espère utiles) de la
   façon de configurer certaines cartes sans-fil économiques
   courantes.

  6.1.  Informations générales sur la configuration

   Les cartes sans-fil ont une interface similaire à n'importe quelle
   autre carte Ethernet, vous devrez donc ajouter dans
   /etc/conf.modules :

 alias ethx module

     o ethx est l'interface que vous voulez attribuer à votre carte
       sans-fil ;

     o module est le nom du module du noyau.

 options module io=0xAAA irq=I ...

     o 0xAAA est l'adresse de base d'E/S correspondant à la carte ;

     o I est l'IRQ utilisée par votre carte ;

     o et ainsi de suite s'il y a d'autre paramètres.

   Après cela, vous pourrez utiliser les commandes ifconfig et route
   pour configurer votre cartes au niveau IP.

  6.2. Symphony (Proxim)

   Type de réseau : FHSS, Ad-hoc seulement, et avec le protocole
   propriétaire OpenAir.

   Site web : http://www.komacke.com/distribution.html
   [http://www.komacke.com/distribution.html] où vous devrez
   télécharger la documentation et les pilotes Linux. Les pilotes
   pour les systèmes Windows sont disponibles sur
   http://www.proxim.com [http://www.proxim.com].

   Les pilotes sont fournis avec un code source à compiler.

   Configuration

    1. Décompressez le fichier tar dans un répertoire vide.

    2. Tapez make pour obtenir de l'aide.

    3. make modules; make module_install pour installer le pilote
       rlmod.o et l'utilitaire proxcfg.

    4. Pour lancer le pilote (après avoir modifié /etc/conf.modules :
       voir la Section 6.1, «  Informations générales sur la
       configuration  »), vous devrez simplement relancer l'interface
       avec la commande ifconfig.

   L'utilitaire proxcfg [http://www.komacke.com/proxcfg.html] vous
   permet de modifier les paramètres de la liaison données :

    1. proxcfg ethx sta pour la configurer en station (esclave)

    2. proxcfg ethx msta pour la configurer en station maître
       (maître)

    3. proxcfg ethx alt pour la configurer en mode automatique

   C'est tout ce que vous devez savoir pour la faire fonctionner
   correctement.

   Pour plus d'information, consultez
   http://www.hpl.hp.com/personal/Jean_Tourrilhes/Linux/Linux.Wireless.drivers.html#RangeLan2
   [http://www.hpl.hp.com/personal/Jean_Tourrilhes/Linux/Linux.Wireless.drivers.html#RangeLan2].

  6.3. Aviator 2.4 et AviatorPro (Webgear)

   Type de réseau : FHSS, Ad-hoc seulement pour la Aviator 2.4 et
   Infrastructure pour la AviatorPro.

   Ce sont des cartes PCMCIA, donc vous devrez compiler les sources
   pcmcia pour pouvoir les utiliser. Le pilote permettant d'utiliser
   ces cartes est livré avec les sources PCMCIA (version 3.1.33
   minimum) et est inclus dans les noyaux Linux à partir de la
   version 2.4.19.

   Configuration

    1. Vous devez télécharger les sources pcmcia, les décompresser
       dans /usr/src/pcmcia, les compiler et les installer (voir la
       Section 5.2, « Configuration bas-niveau du noyau ») ;

    2. Le fichier de configuration /etc/pcmcia/config.opts
       devrait^[6] contenir une ligne comme celle-ci :

 module "ray_cs" opts ...

       À cet endroit, vous devez modifier certains paramètres de la
       liaison données. Vous devez indiquer ces paramètres sur la
       même ligne, juste après opts. Les valeurs possibles de ces
       paramètres sont :

          o pc_debug=x, où x est le niveau de journalisation ;

          o net_type=x, avec x=0 pour le mode Ad-hoc et x=1 pour le
            mode Infrastructure ;

          o essid=x, x est le ESSID.

   Finalement, pour vérifier votre configuration avec , donnez à
   pc_debug une valeur supérieure à zéro. Vous verrez dans votre
   console des messages relatifs à la liaison données (comme network
   started lors de la création d'un nouveau réseau sans-fil et
   network joined lors de la jonction avec un réseau sans-fil
   existant).

   Le fichier /proc/ray_cs peut également vous aider : si le BSSID
   qu'il indique est nul, vous ne pourrez recevoir de données
   d'aucune carte. En effet, le BSSID indique à quel réseau vous
   appartenez.

   Pour plus d'informations, consultez
   http://www.hpl.hp.com/personal/Jean_Tourrilhes/Linux/Linux.Wireless.drivers.html#Raylink
   [http://www.hpl.hp.com/personal/Jean_Tourrilhes/Linux/Linux.Wireless.drivers.html#Raylink]

  6.4.  Produits Cabletron et Wavelan I, II, Orinoco de Lucent

   Type de réseau : DSSS, Ad-hoc et Infrastructure.

   Les produits Lucent sont très professionnels. NdT : La gamme des
   produits sans-fil de Lucent a été revendue à Proxim
   [http://www.proxim.com]

   Site web : http://www.lucent.com [http://www.lucent.com] et
   http://www.orinoco.net [http://www.orinoco.net].

   Le pilote (orinoco_cs) permettant d'utiliser ces cartes est livré
   avec les sources PCMCIA (version 3.1.34 minimum) et est inclus
   dans le noyaux Linux à partir de la version 2.4.21.

   Alors que les pilotes précédents étaient configurés via des
   paramètres indiqués au module lors de son chargement, la
   configuration de ce pilote sera réalisée via les extensions
   sans-fil du noyau (wireless extensions). Les extensions sans-fil
   sont un jeu d'appels systèmes permettant de communiquer avec les
   pilotes des cartes réseaux sans-fil. Les utilitaires permettant
   d'exploiter ces extensions sont regroupés dans le paquet
   wireless-tools. Parmi ceux-ci se trouve la commande iwconfig qui
   sera spécifiquement utilisée pour la configuration d'une carte
   (voir
   http://www.hpl.hp.com/personal/Jean_Tourrilhes/Linux/Tools.html
   [http://www.hpl.hp.com/personal/Jean_Tourrilhes/Linux/Tools.html]).

   Configuration

    1. Vous devez télécharger les sources pcmcia, les décompresser
       dans /usr/src/pcmcia, les compiler et les installer (voir la
       Section 5.2, « Configuration bas-niveau du noyau ») ;

    2. Placez dans le fichier de configuration
       /etc/pcmcia/wireless.opts une configuration vierge comme
       celle-ci :

 *,*,*,*) # <- Motif de sélection
          # Définit à quelles cartes cette configuration s'applique
          # (Le 4e composant de ce motif correspond à l'adresse MAC)

     INFO="Carte WaveLan ou Orinoco"
     # ESSID (nom de réseau étendu) : "Mon reseau", "any"
     ESSID=""
     # Mode de fonctionnement :
     # ------------------------
     # Ad-Hoc, Managed, Master, Repeater, Secondary, auto
     MODE=""
     # Canal : 1, 2, 3
     # ---------------
     # Cette option n' est applicable qu'au mode Ad-hoc
     CHANNEL=""
     # Débit en bits : auto, 1M, 11M
     # -----------------------------
     # Ce paramètre sert a définir la vitesse de transmission.
     # attention à ce paramètre pour la compatibilité avec les cartes
     # Cabletron.
     RATE=""
     ;;

       Il ne vous reste plus qu'à remplir ce fichier pour configurer
       la liaison données.

   [4][Note] Note                           
             Pour utiliser 2 cartes Wavelan avec des configurations
             différentes sur la même machine (par exemple, l'une en
             mode Ad-hoc et l'autre en mode infrastructure), il
             suffit d'indiquer dans le fichier de configuration
             /etc/pcmcia/wireless.opts une configuration pour chaque
             carte. En effet, la quatrième partie du motif de
             sélection de chaque bloc *,*,*,XX:XX:XX:XX:XX) sert à
             spécifier à quelle carte (i.e. à quelle adresse MAC)
             cette configuration s'applique. Il suffit donc de
             remplacer dans chaque cas cette quatrième composante
             (XX:XX:XX:XX:XX) par l'adresse MAC de la carte à
             laquelle cette configuration s'applique.

   Les pilotes pour Lucent peuvent aussi être utilisés pour les
   cartes Cabletron http://www.cabletron.com
   [http://www.cabletron.com]

   Pour plus d'information, consultez
   http://www.hpl.hp.com/personal/Jean_Tourrilhes/Linux/Linux.Wireless.drivers.html#WavelanIEEE
   [http://www.hpl.hp.com/personal/Jean_Tourrilhes/Linux/Linux.Wireless.drivers.html#WavelanIEEE].

  6.5. YDI

   Type de réseau : DSSS, Ad-hoc ou Infrastructure.

   YDI vend des cartes très professionnelles avec des antennes, des
   amplis, et cætera.

   Site web : http://www.ydi.com [http://www.ydi.com]. Les pilotes
   Linux sont disponibles sur :
   [5]ftp://ftp.linux-wlan.org/pub/linux-wlan/.

   Pour installer :

    1. Décompressez le fichier tar dans un répertoire vide ;

    2. Tapez make pour compiler ;

    3. make install pour installer le pilote am930_isa et
       l'utilitaire wlanctl.

   Une fois ceci fait, vous pourrez choisir de réaliser une
   configuration manuelle de la liaison données en utilisant wlanctl
   ou une configuration automatique en utilisant les scripts
   scripts/wlan ou scripts/rc.wlan.

   Les paramètres principaux pour un réglage manuel :

    1. wlanctl scan ... pour rechercher des BSS déjà présents ;

    2. wlanctl netlist vous montrera ce qu'a trouvé la commande
       wlanctl scan ... ;

    3. wlanctl bsscreate ... ssid pour créer un nouveau réseau
       identifié par le SSID indiqué ;

    4. wlanctl bssjoin bssid pour rejoindre le réseau identifié par
       le BSSID indiqué ;

    5. wlanctl authen et wlanctl assoc pour les services
       d'authentification

   Pour plus d'information, consultez
   http://www.hpl.hp.com/personal/Jean_Tourrilhes/Linux/Linux.Wireless.drivers.html#Prism
   [http://www.hpl.hp.com/personal/Jean_Tourrilhes/Linux/Linux.Wireless.drivers.html#Prism].

7. Liens utiles

  7.1. Liens sur des logiciels libres

   Le projet Linux-wlan [http://www.linux-wlan.org] ;

   Le Wireless Howto de Jean Tourrilhes
   [http://www.hpl.hp.com/personal/Jean_Tourrilhes/Linux].

  7.2. Liens commerciaux

   Fatamorgana Computers [http://www.fatamorgana.com/] ;

   Site web de Lucent [http://www.lucent.com/] ;

   Site web de YDI [http://www.ydi.com/] ;

   Site web de Siemens [http://www.siemens.com/].

  7.3. Liens généraux

   Le site consacré au WiFi [http://rubb.free.fr/802-11/index.php] de
   l'université de Corse ;

   Les articles consacrés aux réseaux sans fil
   [http://www.commentcamarche.net/wireless/wlintro.php3] du site de
   vulgarisation informatique Comment ça marche ?
   [http://www.commentcamarche.net].

8. FAQ -- Foire aux questions

   Q : Quelle est la différence entre un BSSID et un ESSID, et quand
   aurais-je besoin d'un ESSID ?

   Q : Quel point d'accès dois-je acheter ?

   Q : Dans quels cas utiliser le paramètre canal ?

   Q : Pourquoi n'est-il pas possible de changer le canal sur un hôte
   en mode Infrastructure ?

   Q : Quelle est la différence entre un BSSID et un ESSID, et quand  
       aurais-je besoin d'un ESSID ?                                  
   R : Un BSSID est un nombre de 48 bits utilisé pour identifier une  
       petite zone BSS, où chaque hôte est capable de communiquer     
       avec tous les autres (éventuellement avec un point d'accès).   
                                                                      
       Un ESSID est une chaîne de longueur variable qui permet de     
       faire communiquer plusieurs BSS afin de les étendre pour       
       former un Ensemble de services étendus (ESS -- Extended        
       Service Set). Il faudra un point d'accès pour chaque BSS et    
       ceux-ci ne communiqueront tous ensemble que s'ils ont le même  
       ESSID. Un ESSID ne sera nécessaire que si vous avez un grand   
       réseau ayant au moins deux points d'accès.                     
   Q : Quel point d'accès dois-je acheter ?                           
   R : Le moins cher que vous trouverez : l'important, c'est que le   
       point d'accès et les cartes sans-fil utilisés aient les mêmes  
       spécifications au niveau matériel : tous compatibles FHSS ou   
       tous compatibles DSSS. Attention aux cartes RangeLan2 de       
       Proxim, car elles utilisent le protocole propriétaire OpenAir, 
       et ne peuvent donc pas communiquer avec des cartes FHSS aux    
       normes.                                                        
   Q : Dans quels cas utiliser le paramètre canal ?                   
   R : Quand vous aurez plusieurs réseaux avec des BSS différents (et 
       des fabricants différents), vous risquez d'avoir des problèmes 
       d'interférences : changer le canal utilisé par les points      
       d'accès (en mode infrastructure) ou changer le canal des hôtes 
       (en mode Ad-hoc) pourra vous éviter ce genre de problèmes.     
   Q : Pourquoi n'est-il pas possible de changer le canal sur un hôte 
       en mode Infrastructure ?                                       
   R : Car le canal est choisi par le point d'accès.                  

A.  Le masque 255.255.255.255, le mandataire ARP et la fonction de pont

   Ici sont traités certains avantages de Linux dans l'interconnexion
   de réseaux sans-fil.

   Linux vous permet de choisir un masque de sous-réseau ayant la
   valeur 255.255.255.255, ce qui pourra vous aider à attribuer les
   adresses IP aux interfaces de votre choix, par exemple une pour
   eth0, une autre pour eth1, et ainsi de suite...

   Ceci n'a pas d'effet secondaire particulier.

   Vous pouvez de plus utiliser le paramètre proxy_arp sous
   /proc/sys/net/ipv4/conf/ethx/proxy_arp où ethx est votre
   interface.

   Si vous faites echo 1 > proxy_arp, vous activerez le mandataire
   ARP (proxy arp) pour cette interface. Vous le désactiverez avec
   echo 1 > proxy_arp.

   Qu'est-ce qu'un mandataire ARP ? En résumé, un mandataire ARP vous
   sera utile lorsque vous voudrez qu'un routeur Linux réponde à une
   requête ARP alors que l'adresse de destination se trouve sur une
   autre de ses interfaces.

   Exemple :

 192.168.1.1 ---- 192.168.1.2 routeur Linux 192.168.2.2 ----192.168.2.1

   Pour faire fonctionner cet exemple, vous devez :

   Sans mandataire ARP

    1. Sur l'hôte 192.168.1.1 : choisir 192.168.1.2 comme passerelle

    2. Sur l'hôte 192.168.2.1 : choisir 192.168.2.2 comme passerelle

    3. Effectuer une commande ping avec succès d'un côté vers
       l'autre.

   Avec un mandataire ARP

    1. Sur l'hôte 192.168.1.1 : choisir 192.168.1.2 comme passerelle

    2. Ne pas choisir de passerelle sur l'hôte 192.168.2.1, mais
       activer le mandataire ARP sur la bonne interface du routeur

    3. Effectuer une commande ping avec succès d'un côté vers
       l'autre.

   Dans le second cas, le mandataire ARP permet au routeur Linux de
   répondre lorsque vous effectuez une commande ping depuis l'hôte
   192.168.2.1, en disant qu'il connaît l'hôte 192.168.1.1 et qu'il
   peut donc répondre à sa place. Ensuite, quand la source commence à
   envoyer des paquets ICMP, le routeur Linux sait qu'il doit les
   rediriger vers le véritable hôte 192.168.1.1.

   Dans un réseau sans-fil, un mandataire ARP peut vous aider si vous
   avez beaucoup de machines Linux utilisées comme routeurs IP et que
   vous ne voulez pas avoir à paramétrer un grand nombre de routes
   statiques sur chaque hôte.

   Vous pouvez aussi essayer d'utiliser une machine Linux comme pont
   sur un réseau sans-fil :

    1. Installez un noyau stable et récent

    2. Téléchargez de bons utilitaires de pontage sur
       http://bridge.sourceforge.net/
       [http://bridge.sourceforge.net/].

   Un pont devrait être plus simple à gérer.

B. Le Modem Radio Siemens DECT

   Site web : http://www.siemens.com/ [http://www.siemens.com/]

   Qu'est-ce ? Ces deux composants ne sont pas réellement des cartes
   PC mais plutôt des modems que vous utilisez comme des
   périphériques externes.

 Hôte1-PortSérie - ModemRadio1 - - - - - ModemRadio2 - PortSérie-Hôte2

   Comment les connecter ?

   Si vous vouliez les imaginer d'une manière abstraite, vous
   pourriez les modéliser comme ceci :

 Hôte1-PortSérie - - CÂBLE NULL MODEM - - PortSérie-Hôte2

   Vous aurez donc une connexion entre deux ports série distant avec
   deux configurations possibles :

    1. Linux avec Windows, Linux utilise un démon qui répond aux
       appels ppp, alors que Windows utilise un connexion d'accès au
       réseau à distance.

    2. Linux avec Linux, vous pouvez lancer sur les 2 hôtes une
       connexion ppp avec des adresses IP inversées.

   Pour le cas n°1, vous pouvez utilisez ce scripts Linux simple :

 /usr/sbin/pppd -detach lock idle 300 crtscts \
                connect "/usr/sbin/chat -v TIMEOUT 5 AT OK AT OK AT OK AT OK" \
                IPLINUX:IPWINDOWS /dev/ttySx 115200 \
                disconnect "/usr/sbin/chat -v AT OK" \
                ms-dns IPDNS

   Où :

     o /dev/ttySx est votre port série ;

     o IPDNS est l'adresse IP de votre serveur DNS ;

     o IPLINUX est l'adresse IP de l'hôte Linux et IPWINDOWS est
       l'adresse IP de l'hôte Windows.

   Ce script est nécessaire pour faire croire à Windows qu'il y a un
   modem sur le port série !

   Dans Windows, vous devrez créer une connexion réseau à distance
   avec contrôle de flux matériel (RTS/CTS) activé, une vitesse de
   115 200 et un numéro d'appel bidon (demandé par l'accès à
   distance, mais effectivement non utilisé).

   Avec deux machines Linux, vous devrez simplement lancer ce script
   très simple sur chaque hôte Linux :

 /usr/sbin/pppd passive local crtscts IPLINUX1:IPLINUX2 /dev/ttySx 115200 noauth persist

   Où vous inverserez IPLINUX1 et IPLINUX2 sur la seconde machine.

   Notez que vous pourrez mettre en place une authentification si
   vous le souhaitez, autant en Linux-Windows qu'en Linux-Linux.

   --------------

   ^[1] Federal Communications Commissions, l'autorité réglementaire
   des télécoms aux États-Unis

   ^[2] Conférence Européenne des Administrations des Postes et
   Télécommunications

   ^[3] Autorité de régulation des télécoms

   ^[4] Tous les guides pratiques cités dans ce document peuvent être
   récupérés en version française sur http://fr.tldp.org
   [http://fr.tldp.org] ou sur http://www.traduc.org
   [http://www.traduc.org] et en version originale sur
   http://www.tldp.org [http://www.tldp.org].

   ^[5] NdT : les prix ont maintenant beaucoup baissé en ce qui
   concerne le 802.11b. L'achat d'un point d'accès peut donc se
   révéler une solution plus économique que l'utilisation d'une
   machine Linux.

   ^[6] Si ce n'est pas le cas, le fichier original, nommé
   etc/config.opts se trouve dans les sources pcmcia.