Sophie

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distrib > Mandriva > 2010.0 > i586 > media > contrib-release > by-pkgid > ebac5394abc62d2e0b61505bfba9712a > files > 244

howto-text-fr-2006-5mdv2010.0.noarch.rpm

                   XDM et les terminaux X, mini-HOWTO

  Kevin Taylor

     <kevin@northants.lug.org.uk>

   pour la traduction française: Sylvain Amrani

   <[1]traduc@amrani.com.fr>

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   | Historique des versions                                        |
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   | Version v0.05           | 14 novembre 2000          | kt       |
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   | Ajout de références à d'autres Howtos                          |
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   | Version v0.04           | 6 novembre 2000           | kt       |
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   | Mises à jour suite à la première publication.                  |
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   | Version v0.03           | 3 juillet 2000            | kt       |
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   | Mises à jour mineures suite aux premiers commentaires          |
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   | Version v0.02           | 28 juin 2000              | kt       |
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   | Premier brouillon de source SGML d'après le source HTML        |
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   | Version v0.01           | 27 juin 2000              | kt       |
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   | Premier brouillon de source HTML                               |
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   Résumé

   Ce document décrit les principes de base pour utiliser XDM afin
   d'administrer les terminaux X. Il n'est pas pensé comme un vaste
   exposé sur toutes les caractéristiques de XDM, mais comme une
   introduction simple sur ce que peut faire XDM pour les terminaux
   X.

   Pour une présentation complète sur l'installation et la
   configuration des terminaux X, reportez-vous s'il vous plaît au
   Thin-client HOWTO, du projet de documentation Linux, ou au projet
   Linux Terminal Server (cf. Section 7, « Ressources »).

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   Table des matières

   1. Introduction

                1.1. Information de copyright

                1.2. Décharge de responsabilité

                1.3. Nouvelles versions

                1.4. Remerciements

                1.5. Réactions

                1.6. A faire

   2. Concepts de base

                2.1. Contenu du document

                2.2. A propos de ce document

   3. XDM

                3.1. Qu'est-ce que XDM ?

                3.2. Qu'est-ce qu'un terminal X ?

                3.3. Un peu de terminologie

                3.4. Que peut faire XDM ?

   4. Configurer XDM

                4.1. Fichiers de configuration

                4.2. Configurer XDM pour gérer des serveurs X

                4.3. Configurer XDM pour recevoir des requêtes

                4.4. Démarrer X

                4.5. L'application Chooser

   5. Options de configuration avancée

                5.1. Configuration d'ensembles

                5.2. Ressources X

   6. Configurations courantes

                6.1. Linux vers Linux

                6.2. Linux vers d'autres systèmes

                6.3. D'autres systèmes vers Linux

   7. Ressources

1. Introduction

  1.1. Information de copyright

   Ce document est soumis au copyright (c) 2000 Kevin Taylor et est
   distribué sous les conditions de la licence du Linux Documentation
   Project (LDP - Projet de documentation Linux), spécifié comme suit
   :

   Sauf mention contraire, les documents Linux HOWTO sont soumis au
   copyright de leurs auteurs respectifs. Les documents Linux HOWTO
   peuvent être reproduits et distribués en tout ou partie, sur tout
   support physique ou électronique, tant que cette information de
   copyright est conservée sur chacune des copies. Les distributions
   commerciales sont autorisées et encouragées ; en revanche,
   l'auteur voudrait être informé de telles distributions.

   Toute traduction, tous travaux dérivés ou de compilation contenant
   un document Linux HOWTO doit être couvert par cette information de
   copyright. En conséquence, vous ne pouvez pas créer un document
   dérivé d'un HOWTO et imposer de nouvelles restrictions à la
   distribution. Des exceptions à ces règles peuvent être accordées
   sous certaines conditions ; contactez le coordinateur Linux HOWTO
   à l'adresse donnée ci-dessous.

   En un mot, nous voulons encourager la diffusion de ces
   connaissances par tous les moyens. En revanche, nous voulons
   conserver les droits de copyright sur les documents HOWTOs, et
   voulons être avertis des projets de redistribution des HOWTOs

   Si vous avez des questions, contactez s'il vous plaît
   <linux-howto@metalab.unc.edu>

  1.2. Décharge de responsabilité

   Aucune responsabilité relative au contenu de ces documents ne
   saurait être acceptée. Utilisez les concepts, exemples et autre
   contenu à vos propres risques. S'agissant d'une nouvelle version
   de ce document, il peut y avoir des erreurs et des inexactitudes,
   qui peuvent bien sûr endommager votre système. Procédez avec
   prudence, et bien que cela reste hautement improbable, le(s)
   auteur(s) en décline(nt) toutes responsabilités.

   Tous les copyrights sont détenus par leurs propriétaires
   respectifs, sauf mention contraire expresse. L'utilisation d'un
   terme dans ce document ne doit pas être considéré comme affectant
   la valeur d'une marque de fabrique ou de service.

   La mention d'un produit particulier ou d'une marque ne doit pas
   être considérée comme un acte d'approbation.

   Vous êtes vivement encouragé à faire une sauvegarde de votre
   système avant une installation importante, et à faire des
   sauvegardes à des intervalles réguliers.

  1.3. Nouvelles versions

   Le numéro de la dernière version de ce document peut être obtenu
   depuis la page internet des projets du groupe d'utilisateurs de
   Linux The Northants LUG, UK Project Pages
   [http://www.northants.lug.org.uk/projects/xdm-mini/].

  1.4. Remerciements

   Mes remerciements vont aux personnes suivantes, pour leur aide sur
   le fond et la relecture approfondie de ce document.

   Scot W Stevenson, pour le mini-howto original sur les terminaux X,
   le X Terminal Mini-Howto de 1995, duquel ont été tirées certaines
   informations pour la section sur la configuration avancée de
   xdm-config.

   Les membres du groupe d'utilisateurs de Linux The Northants LUG
   (Grande Bretagne), pour la relecture approfondie de ce document.

   Les auteurs des pages de manuel de XDM et Xserver, et des scripts
   fournis avec XDM.

   Tous ceux qui ont commenté les versions précédentes, à savoir Neil
   Zanella, Rafael Herrera, Paul Hornshaw, Clive Jones, Robert de
   Geus, Alex Schenkman, Richard Kaszeta, Malcolm Herbet

  1.5. Réactions

   Vos réactions sur ce document sont absolument les bienvenues. Sans
   vos soumissions et vos contributions, ce document n'aurait jamais
   existé. Envoyez s'il vous plaît vos ajouts, commentaires et
   critiques à cette adresse électronique :
   <xdm-mini@northants.lug.org.uk>.

  1.6. A faire

   Je devrais probablement donner des détails sur les sujets suivants
   :

     o problèmes de débogage avec XDM ;

     o alternatives à XDM - par exemple KDM et GDM ;

     o intégration avec d'autres systèmes Unix et Windows ;

     o FAQs et erreurs fréquentes.

   D'autres offres ?

2. Concepts de base

  2.1. Contenu du document

   Ce document décrit les concepts de base concernant l'utilisation
   de XDM (X Display Manager - gestionnaire d'écrans X) pour gérer
   des terminaux X et des serveurs X, afin de permettre une
   informatique de « clients légers » en utilisant Linux.

   X (ou « X Window System ») est l'environnement graphique fenêtré
   de choix pour les systèmes Unix. Sa grande force (et ce détail qui
   nous intéresse pour ce document) est qu'il sépare les applications
   en fonctionnement (navigateur internet, traitement de textes,
   etc.) des écrans graphiques et périphériques d'entrée effectifs
   (souris, clavier, etc.) par un mécanisme de communication réseau.

   En fait, cela veut dire que vous pouvez faire tourner une
   application sur une machine, et avoir ses entrées et sorties
   redirigées sur une autre machine au travers d'un réseau. C'est le
   principe clé qui rend possibles les terminaux X.

   Ce document ne traite pas de l'installation ou de la configuration
   d'un réseau ou de X sous Linux. Reportez-vous aux documents HOWTO
   du projet de documentation Linux appropriés pour de plus amples
   détails (cf. Section 7, « Ressources »).

   Ce document doit être vu comme une « prise en main de XDM », en ce
   qu'il décrit les termes et les concepts de base pour utiliser XDM
   et les terminaux X, avec des exemples simples qui procurent le
   minimum de sécurité.

   Il est recommandé au lecteur de consulter la liste de ressources
   fournie à la fin de ce document afin de continuer au-delà de ces
   renseignements de base - en particulier la configuration des
   paramètres d'authentification et de sécurité doit être étudiée,
   car les exemples donnés dans ce document utilisent les modes
   d'exploitation les moins sécurisés.

   NB : les données de ce document ont été obtenues à partir de
   systèmes faisant tourner les distributions Debian 2.1, SuSE 6.4,
   Mandrake 7.0 et RedHat 6.0.

   Ce document n'essaie pas de décrire l'installation et la
   configuration de Linux comme terminal X. Voyez à ce sujet le
   Thin-Client HOWTO, fourni par le projet de documentation Linux,
   ainsi que le projet Linux Terminal Server (cf. Section 7,
   « Ressources »).

  2.2. A propos de ce document

   Ce document est né de mon désir d'expérimenter Linux sur un PC
   486, comme terminal X de ma machine Linux principale.

   Après avoir lu les pages de manuels, les spécifications et les
   documents HOWTO disponibles, concernant XDM et les terminaux X,
   j'ai fini par ne plus savoir où XDM était supposé tourner, et par
   confondre les serveurs XDM avec les serveurs X et assimilés.
   Ainsi, après une soirée ou deux d'expérimentation, ce document est
   né.

   Une fois la terminologie de base triée, la documentation de XDM et
   les fichiers d'exemples commentés deviennent très intéressants à
   lire. Je n'ai juste pu trouver nulle part une introduction simple
   aux concepts de base, qui me permette de débuter. En espérant que
   ce document pourra être une introduction appropriée pour quelqu'un
   dans une situation similaire à la mienne.

   Oh, au cas où vous vous le demanderiez, un 486dx2/66 avec 16 Mo de
   mémoire vive fait un très bon terminal X !

3. XDM

  3.1. Qu'est-ce que XDM ?

   Dit simplement, XDM (X Display Manager - gestionnaire d'écrans X)
   peut être vu comme un remplacement graphique de l'invite de la
   ligne de commande « login ». En réalité, il peut vraiment faire
   beaucoup plus que cela.

   Typiquement, il sera démarré par l'utilisateur « root » (ou par
   les scripts de démarrage du système) au lancement de la machine,
   et doit présenter à l'utilisateur une demande d'authentification
   (login) graphique. Il gérera ensuite les sessions X des
   utilisateurs après qu'ils se soient identifiés - c'est-à-dire
   qu'il lancera l'exécution de leur gestionnaire de fenêtres et
   d'applications.

   Il peut être considéré comme une « simple demande
   d'authentification pour la machine locale », comme on peut le
   trouver installé par défaut par de nombreuses distributions Linux.
   Cependant, XDM peut également gérer des serveurs X distants et
   fournir des demandes d'authentification pour les terminaux X
   distants. En résumé, il n'est pas limité à la machine locale - il
   peut facilement gérer d'autres machines reliées par réseau.

   XDM est un utilitaire largement configurable et ce document ne
   fera que « gratter le vernis » sur ce qui peut être fait. Ce
   document tente d'apporter assez d'informations pour configurer vos
   terminaux X et vos applications serveur pour les connecter entre
   eux. Le lecteur se reportera à Section 7, « Ressources » pour de
   plus amples informations sur les sujets abordés ici.

   Une note à propos de la sécurité : X (dans sa configuration par
   défaut) et XDMCP ne sont pas particulièrement sécurisés. Je
   suppose que vous faîtes fonctionner X sur un réseau de confiance
   et que la sécurité n'est pas un problème. Pour avoir des détails
   sur la façon de renforcer la résistance de vos connexions X (et
   d'autres détails sur l'utilisation des possibilités réseau de X),
   voyez le Howto « Exécuter des applications X distantes », lequel
   fait également partie du projet de documentation Linux (cf.
   Section 7, « Ressources »).

  3.2. Qu'est-ce qu'un terminal X ?

   Ce terme peut être utilisé pour des configurations très diverses,
   mais dans sa forme la plus simple, c'est une machine avec une
   connexion réseau, clavier, souris et écran, configurée pour faire
   tourner le système X Window connecté à un serveur d'applications
   situé quelque part sur le réseau.

   Il y a plusieurs configurations de terminaux X avec différents
   niveaux de fonctionnalités, allant du terminal dépourvu de disque
   aux stations de travail X complètes.

  3.3. Un peu de terminologie

   Avant d'aller plus loin, je dois expliquer les termes que
   j'utiliserai tout au long de ce document. En parlant de X, il y a
   pas mal de confusion entre qui est serveur de services pour qui.
   C'est encore plus vrai quand on considère des sessions distribuées
   sur un réseau faisant appel à des terminaux X.

   Terminal X dépourvu de disque

           Il s'agit d'une machine sans disque dur local, qui
           accomplira son démarrage grâce à une EPROM (ou autres) qui
           utilise une connexion réseau avec un serveur. Cela veut
           dire obtenir du serveur la configuration réseau, le
           système d'exploitation, la configuration système et toutes
           les applications. Cependant, une fois démarré, il se
           comportera comme un « terminal X limité » (voir
           ci-dessous). Typiquement, cette configuration combinera
           les protocoles réseau suivants pour pouvoir se lancer :
           BOOTP, DHCP, TFTP, etc. Reportez-vous à Section 7,
           « Ressources » pour des références sur des documents qui
           détaillent la façon de construire des clients dépourvus de
           disque.

   Terminal X limité

           Il s'agit d'une machine qui démarre sur son disque local,
           lance un système d'exploitation et le programme serveur X,
           mais rien de plus. De cette façon, une invite
           d'authentification sera fournie sur la machine, pour
           permettre à l'utilisateur de s'identifier sur un « serveur
           d'applications » quelque part sur le réseau.

   Station de travail X

           Il s'agit d'une machine similaire au terminal X limité,
           mais qui fournira l'option de s'identifier sur la machine
           elle-même, et donc la possibilité de devenir une station
           de travail autonome (c'est-à-dire sans connectivité
           réseau) si nécessaire. La plupart des distributions
           peuvent être configurées directement comme une station de
           travail X autonome, avec une invite d'authentification
           graphique.

   Serveur d'applications

           Dans le contexte de ce document, j'utilise le terme de «
           serveur d'applications » pour décrire une machine qui
           fournit les applications (clients X) que notre terminal X
           veut exécuter. Il s'agit de toute application, des
           éditeurs aux navigateurs, en passant par le gestionnaire
           de fenêtres lui-même.

   Serveur X

           Il s'agit du programme qui contrôle l'affichage d'une
           machine disposant d'une console physique (écran, clavier,
           souris, etc.). Cela peut être vu comme un pilote pour une
           combinaison de carte graphique, clavier et souris. Il
           fournira ces moyens comme services à des clients X (d'où
           le terme de serveur) Reportez-vous au HOWTO de
           l'utilisateur X à Section 7, « Ressources » pour plus de
           détails.

   Client X

           Il s'agit d'une configuration qui nécessite l'utilisation
           d'un serveur X pour accepter des entrées (clavier et
           souris) et fournir un affichage (écran). Un client X ne
           peut produire d'affichage sans les services d'un serveur
           X. Le serveur X peut s'exécuter localement (sur la même
           machine) ou ailleurs sur le réseau.

   Ainsi, suivant les descriptions ci-dessus, une station de travail
   X peut être vue comme un terminal X limité et un serveur
   d'applications tournant sur la même machine.

   Ce document envisagera les architectures des différentes options
   données ci-dessus, et décrira le rôle que XDM peut jouer dans leur
   mise en place.

  3.4. Que peut faire XDM ?

   XDM est chargé de fournir aux utilisateurs une invite
   d'authentification et de lancer leur session X. Il peut gérer des
   sessions locales (c'est à dire pour les personnes utilisant une
   station de travail X) ou des sessions sur des machines distantes,
   au travers d'une connexion avec un serveur d'applications, depuis
   un terminal limité ou dépourvu de disque.

   Il y a deux modes opératoires :

     o requête depuis un serveur X ;

     o serveur X géré par XDM.

    3.4.1. Requête depuis un serveur X

   Les communications entre XDM et le serveur X réel (la machine
   possédant physiquement écran/clavier/souris) sont contrôlées au
   travers de XDMCP, le X Display Manager Control Protocol (Protocole
   de contrôle du gestionnaire d'écran X).

   Ceci permet aux serveurs X d'envoyer des requêtes aux serveurs
   exécutant XDM. En fait, le serveur X doit dire « J'ai quelqu'un
   qui veut s'authentifier - donnez moi s'il vous plaît une invite
   d'authentification ». Dans ce mode opératoire, XDM ne fera rien
   tant que ça ne lui aura pas été demandé par votre serveur X.

   La requête du serveur X peut prendre une de ces trois formes :

     o requête directe : le serveur X contacte un hôte donné,
       demandant à ce que le serveur lui présente une invite
       d'authentification sur son écran ;

     o diffusion : le serveur X diffuse un message sur le réseau, et
       le premier serveur faisant tourner XDM qui répond à cette
       diffusion sera celui qui présentera une invite
       d'authentification sur son écran ;

     o requête indirecte : le serveur X contacte un hôte donné, mais
       il lui demande quels autres hôtes il connaît sur le réseau.
       Cet hôte donné présentera alors à l'utilisateur une liste
       d'hôtes dans laquelle il devra choisir, puis initialisera la
       communication avec l'hôte sélectionné, lequel présentera une
       invite d'authentification sur l'écran du serveur X.

   Il y a plusieurs autres options, mais elles ne seront pas décrites
   ici - référez-vous à la documentation de XDM et de XDMCP citée
   dans la Section 7, « Ressources » pour de plus amples détails.

    3.4.2. Serveur X géré par XDM

   Si vous avez plusieurs machines (par exemple des terminaux X
   limités ou dépourvus de disque), qui ne font que faire tourner un
   serveur X, tous destinés à fournir une invite d'authentification
   pour un seul serveur d'application, alors il est possible de
   configurer XDM sur le serveur d'applications afin qu'il se
   connecte en retour avec chaque serveur X et qu'il présente son
   invite d'authentification automatiquement sur chaque écran.

   Dans ce mode opératoire, XDM sortira d'initiative une invite
   d'authentification pour tous les server X de sa connaissance, sans
   attendre une requête de leur part.

   Dans ce cas, le fichier de configuration Xservers liste chaque
   machine (y compris l'écran local, si nécessaire) auxquelles XDM
   doit se connecter pour afficher son invite d'authentification.

   Cette configuration, quand elle est utilisée sans serveur X
   distant, est la configuration typique utilisée pour une station de
   travail X, de façon à offrir à l'utilisateur une invite
   d'authentification graphique sur la machine locale sur laquelle il
   doit travailler. Comme dit plus haut, la plupart des distributions
   permettent immédiatement cette configuration, de façon à présenter
   à l'utilisateur une invite d'authentification graphique.

   Note : XDM doit avoir l'autorisation de se connecter aux serveurs
   X en question - aussi les contrôles d'accès sur les serveurs X
   doivent être configurés en conséquence.

4. Configurer XDM

   Cette section couvre ce qui doit être configuré pour que XDM
   puisse accomplir les fonctions décrites jusqu'ici dans ce
   document.

   Pour chaque cas, la configuration décrite est le minimum
   nécessaire pour accomplir chaque but. Dans la plupart des cas,
   cela veut dire aussi que la configuration est la moins sécurisée.
   Référez-vous à la documentation additionnelle répertoriée dans la
   Section 7, « Ressources » pour des informations supplémentaires
   concernant la sécurisation de XDM et des terminaux X (en
   particulier le Howto « exécuter des applications X distantes »).

  4.1. Fichiers de configuration

   Cette section décrit l'ensemble des fichiers de configuration de
   XDM suivant :

     o xdm-config

     o Xaccess

     o Xservers

     o Xresources

   Il seront trouvés dans (Debian 2.1, Mandrake 7.0.2, RedHat 6.2) :

   /etc/X11/xdm
      

   ou (SuSE 6.4) :

   /usr/X11R6/lib/X11/xdm
      

   xdm-config

           Définit l'emplacement des autres fichiers de configuration
           et les permissions d'accès de base. Pour toutes les
           distributions considérées dans ce document, les noms de
           fichiers apparaissent tels que cités ici (mais quelques
           fois, leur emplacement peut varier).

           Il définit également les scripts qui doivent être lancés
           pour les différents états de transition d'une session X,
           c'est-à-dire au démarrage, etc. Vous ne devriez pas avoir
           besoin de les changer, car la plupart des distributions
           l'ont préconfiguré pour vous.

           Notez que les sessions X gérées par XDM ont un ensemble de
           scripts de configuration et de démarrage différent des
           sessions X démarrées avec xinit ou startx (c'est-à-dire
           les sessions X non gérées par XDM).

   Xaccess

           Détermine quelles machines peuvent se connecter à XDM -
           c'est-à-dire de quelles autres machines du réseau nous
           acceptons des requêtes XDMCP. Si une machine n'est pas
           inscrite dans ce fichier, alors il lui sera impossible de
           demander une invite d'authentification à XDM.

   Xservers

           Contient une liste de machines auxquelles XDM se
           connectera, pour fournir une invite d'authentification, de
           façon automatique - c'est-à-dire, ces machines faisant
           déjà tourner un serveur X, mais qui veulent que ce soit
           notre machine qui fournisse l'invite d'authentification.

           Ce fichier n'est nécessaire que pour des serveurs X gérés
           par XDM. Vous n'avez besoin d'aucune entrée dans ce
           fichier si vous laissez aux serveurs X distants la tâche
           de requérir XDM.

           Pour une station de travail X autonome, il n'y a
           généralement qu'une seule entrée dans ce fichier,
           mentionnant l'hôte local « localhost ».

   Xresources

           Détaille les propriétés X utilisées par les composants
           visuels (par exemple la taille de la boîte
           d'identification, les couleurs, les images de fond, etc.).

  4.2. Configurer XDM pour gérer des serveurs X

   Une entrée doit être placée dans le fichier Xservers pour chaque
   serveur X sur lequel XDM doit présenter une invite
   d'authentification. Ceci peut inclure la machine locale et/ou une
   liste de machines distantes.

   Exemple

   # D'abord la machine locale
   :0 local /usr/bin/X11/X vt7
   #
   # Puis les machines distantes
   emma:0 foreign
   alex:0 foreign
      

   Ceci fera démarrer XDM sur la machine locale, et fera aussi
   présenter un écran d'authentification sur les serveurs X tournant
   sur les hôtes « emma » et « alex » (en supposant que les
   permissions ont été configurées sur « emma » et « alex » de façon
   à ce que notre machine puisse se connecter à leurs serveurs X).

   Notez qu'il est possible de spécifier l'hôte et l'écran (:0, :1,
   etc.) si nécessaire, par exemple si vous faites tourner plusieurs
   serveurs X sur une machine seule.

  4.3. Configurer XDM pour recevoir des requêtes

   Le fichier Xaccess détermine quels hôtes peuvent faire des
   requêtes à XDM sur notre machine, de façon à obtenir une invite
   d'authentification.

   Exemple

   # La première ligne pour les requêtes directes
   *
   # Les lignes suivantes pour les requêtes indirectes
   * CHOOSER BROADCAST
      

   Signifie que n'importe quel hôte peut demander une invite
   d'authentification à XDM (le premier « * ») par une requête
   directe.

   La ligne « CHOOSER » spécifie quels hôtes peuvent se connecter à
   XDM en utilisant des requêtes indirectes - dans ce cas, n'importe
   quel hôte peut demander à notre machine une liste d'hôtes
   potentiels auxquels se connecter (la seconde ligne « * »).

   « BROADCAST » a pour effet que l'application « chooser » («
   décideur » - NdT) sur notre machine obtiendra sa liste de serveurs
   disponibles (qui font également tourner XDM) par des requêtes
   diffusées au travers du réseau. Je parlerai plus tard de « chooser
   ».

   Il est possible de spécifier des noms d'hôtes à cet endroit (et il
   y a aussi d'autres requêtes indirectes possibles, sans utiliser «
   chooser ») mais ce ne sera pas décrit ici (cf. Section 7, «
   Ressources » pour des liens sur plus d'informations).

  4.4. Démarrer X

   La façon dont vous démarrerez le serveur X lui-même dépendra de la
   manière dont vous voulez qu'il interagisse avec XDM, local ou
   distant.

   Station de travail X : XDM et serveur X local

           XDM démarrera généralement X automatiquement pour vous, et
           sera normalement configuré pour être lancé durant le
           processus de démarrage (par les scripts d'initialisation).

           Typiquement, le fichier Xservers contiendra une entrée
           unique - celle pour l'hôte local, et le fichier Xaccess
           n'aura besoin que d'autoriser l'accès depuis l'hôte local.

   Terminal X : XDM distant

           Démarrez uniquement X, sans client, avec des permissions
           d'accès telles que le XDM distant puisse s'y connecter à
           son lancement. La ligne suivante fait démarrer X sans
           contrôle d'accès :

   /usr/X11R6/bin/X -ac
          

           Quand le XDM distant est lancé, il fournira d'autorité une
           invite d'authentification à tous les serveurs X configurés
           ainsi (suivant ceux présents dans son fichier Xservers).

   Terminal X : questionner un XDM distant

           Rappelez-vous qu'il y a 3 modes de requêtes : directes,
           indirectes et diffusées (directe pour un hôte seul,
           diffusée pour le premier hôte qui répond, ou indirecte
           pour une liste d'hôtes) :

   /usr/X11R6/bin/X -query l.hote.distant
   /usr/X11R6/bin/X -broadcast
   /usr/X11R6/bin/X -indirect l.hote.distant
          

   Dans chaque cas, X devra probablement être démarré avec les droits
   du super-utilisateur root, et peut-être configuré pour être
   démarré par les scripts d'initialisation, si on veut que X soit
   lancé automatiquement au démarrage.

  4.5. L'application Chooser

   Quand XDM reçoit une requête indirecte, en supposant que l'option
   ait été spécifiée dans le fichier Xaccess pour l'application «
   chooser », il peut fournir à l'utilisateur une liste des autres
   serveurs gérés par XDM qu'il connaît.

   Dans ce mode opératoire, l'utilisateur obtiendra, à la place de
   l'invite d'authentification, une application « chooser », laquelle
   lui fournira une liste des hôtes détectés sur le réseau et
   acceptant des connexions XDM.

   La première fois que j'ai essayé d'utiliser chooser, j'ai trouvé
   que les fichiers Xresources fournis avec mes distributions SuSE et
   Debian spécifiaient une taille pour la boîte de dialogue de
   chooser trop grande pour les écrans... La ligne suivante dans le
   fichier Xresources corrige cela :

   Chooser*geometry:      700x500+300+200
      

   Le chooser obtient sa liste d'hôtes par une de ces deux méthodes :

     o requête diffusée : Dans ce mode une requête est diffusée sur
       le réseau, et une liste est construite à partir des réponses
       reçues des autres serveurs exécutant XDM ;

     o écoute explicite : Il est possible de fournir au chooser une
       liste d'hôtes dans le fichier Xaccess, comme suit :

   %hostlist      emma alex liam
   *              CHOOSER %hostlist
        

       Cela aura pour effet que les hôtes emma, alex et liam seront
       tous listés comme candidats - même si une de ces machine est
       éteinte (il y a souvent un bouton pour tester par « ping » un
       hôte, afin de vérifier s'il est en fonctionnement avant
       d'essayer de s'y connecter).

5. Options de configuration avancée

  5.1. Configuration d'ensembles

   Le fichier xdm-config fournit un riche ensemble d'options,
   s'agissant des scripts définis et des autres fichiers de
   configuration. Dans la plupart des cas, ce qui a été fourni par
   défaut avec votre distribution devrait être suffisant, mais pour
   ceux d'entre vous qui en veulent plus...

   Les noms des scripts de démarrage et des fichiers de configuration
   utilisés par XDM sont déterminés par une série d'entrées dans le
   fichier de plus haut niveau, xdm-config. Cela vous permet de
   configurer des ensembles différents de fichiers pour des serveurs
   et des terminaux X différents, avec des possibilités différentes.

   Par exemple, disons que vous utilisez XDM pour gérer votre
   affichage local, mais vous voulez également qu'il accepte des
   requêtes d'autres terminaux X du réseau. Il est possible de
   spécifier un fichier Xresources différent pour chacun des cas, en
   utilisant les deux lignes suivantes dans xdm-config :

   DisplayManager._0.resources  /etc/X11/xdm/Xres_0
   DisplayManager*resources     /etc/X11/xdm/Xresources
      

   Xres_0 sera utilisé pour l'affichage local (_0 est la façon pour
   XDM de dire :0) et Xresources pour tous les autres (le « * »).

   Notez que les fichiers de configuration de XDM utilisent la
   terminologie hôte_0, où nous dirions habituellement hôte:0, pour
   désigner « écran 0 sur Hôte ».

   D'une façon similaire, si vous voulez un fichier de ressources
   particulier pour un hôte spécifique, vous devez utiliser une
   entrée comme suit :

   DisplayManager.host_0.resources       /etc/X11/xdm/Xres_host_0
      

   Si vous regardez votre fichier xdm-config par défaut, vous verrez
   probablement qu'il a été configuré pour que des fichiers
   différents soient utilisés pour votre serveur X local et les
   serveurs distants, car des choses différentes doivent être faites
   au démarrage et à la réinitialisation de ces serveurs. Le fichier
   sur ma Debian contient les entrées suivantes pour le serveur local
   :

   DisplayManager._0.resources:    /etc/X11/xdm/Xresources_0
   DisplayManager._0.setup:        /etc/X11/xdm/Xsetup_0
   DisplayManager._0.startup:      /etc/X11/xdm/Xstartup_0
   DisplayManager._0.reset:        /etc/X11/xdm/Xreset_0
      

   et les entrées suivantes pour les serveurs distants :

   DisplayManager*resources:       /etc/X11/xdm/Xresources
   DisplayManager*setup:           /etc/X11/xdm/Xsetup
   DisplayManager*startup:         /etc/X11/xdm/Xstartup
   DisplayManager*reset:           /etc/X11/xdm/Xreset
      

  5.2. Ressources X

   Ce document n'a abordé que brièvement les ressources X
   disponibles, mais je dois mentionner qu'il est possible de
   configurer complètement XDM avec le fichier Xresources.

   Si nécessaire, vous pouvez modifier :

     o les polices de caractères, la taille de l'invite
       d'authentification ;

     o le fond d'écran ;

     o le titre des fenêtres, etc.

   Vous trouverez des explications plus détaillées au sujet des
   ressouces de XDM sur le site internet de Richard Kaszeta (cf.
   Section 7, « Ressources »).

6. Configurations courantes

  6.1. Linux vers Linux

    6.1.1. Station de travail X autonome

   Cela a déjà été mentionné plusieurs fois dans ce document, mais
   rappelons qu'il s'agit d'une machine faisant fonctionner XDM, avec
   une entrée unique dans le fichier Xservers relative à l'hôte local
   « localhost » (c'est à dire à la machine présente).

    6.1.2. Terminal X et serveur d'applications

   XDM tourne sur le serveur d'applications :

     o Xservers : ne contient aucune entrée.

     o Xaccess : doit permettre au terminal X de se connecter.

   Le terminal X exécute X en utilisant une requête directe au
   serveur d'applications :

           /usr/X11R6/bin/X -query le.serveur.d.applications
          

    6.1.3. Groupe de terminaux X gérés

   XDM fonctionne sur le serveur d'applications :

     o Xservers : contient chaque terminal devant être géré.

     o Xaccess : doit permettre à chacun des terminaux de se
       connecter.

   Chaque terminal X ne fait qu'exécuter X avec les contrôles d'accès
   adéquats pour permettre à XDM de se connecter à lui.

           /usr/X11R6/bin/X -ac
        

  6.2. Linux vers d'autres systèmes

   Il est possible d'utiliser un terminal X Linux pour se connecter à
   un autre système exécutant XDM. Les mêmes principes s'appliquent,
   mais la configuration de XDM (ou de son équivalent) sera
   spécifique à ce système.

    6.2.1.  Linux vers Solaris

   Vous pouvez faire tourner X sur une machine Linux, et lui demander
   de contacter une machine Solaris de la même façon :

           /usr/X11R6/bin/X -query le.serveur.Solaris
         

   Notez que vous pouvez configurer X sur la machine Linux pour qu'il
   utilise un serveur de police de caractères sur la machine Solaris.
   Je n'y suis pas encore arrivé, car je n'ai pas de machine Solaris
   que je puisse contrôler - mais il m'a été rapporté qu'une entrée
   comme celle-ci dans /etc/XF86config fonctionne (Attention ! Ceci
   demande à être vérifié) :

            tcp/solaris.box:7200
         

  6.3. D'autres systèmes vers Linux

   Si vous avez un serveur X pour cet autre système, il devrait
   pouvoir se connecter à un serveur XDM Linux.

    6.3.1. Solaris vers Linux

   Je présume que vous faîtes fonctionner XDM sur la machine Linux
   comme d'ordinaire, et que vous configurez Solaris de façon à ce
   qu'il questionne la machine Linux - quelqu'un a-t-il des
   informations à ce sujet ?

    6.3.2.  Windows vers Linux

   Si vous disposez d'un serveur X pour Windows qui supporte les
   requêtes XDMCP, alors il devrait être possible de le configurer de
   façon à ce qu'il questionne la machine Linux. Vous devriez
   uniquement faire tourner XDM, comme d'habitude, sur la machine
   Linux - quelqu'un a-t-il, de nouveau, des informations là-dessus ?

7. Ressources

   Cette section contient quelques ressources consultées pour rédiger
   ce document et qui fournissent d'autres informations sur les
   concepts décrits.

   Plusieurs des références citées ci-dessous font partie du projet
   de documentation Linux (LDP) : http://www.linuxdoc.org/
   [http://www.linuxdoc.org/]

   Le X Window System - Système de fenêtrage X

              o X User HOWTO, relatif à l'utilisation de X (du LDP
                [http://www.linuxdoc.org/])

              o Running Remote X Applications Mini-Howto, relatif à
                l'exécution d'applications X distantes (du LDP
                [http://www.linuxdoc.org/])

              o Pages de manuel : X (concepts principaux), Xserver
                (concepts sur les serveurs X)

              o FAQ de X (cf. http://www.x.org/ [http://www.x.org/])

   Clients légers / Terminaux X

              o Thin-client HOWTO, relatif aux clients légers (du LDP
                [http://www.linuxdoc.org/])

              o Projet Linux Terminal Server : http://www.ltsp.org/
                [http://www.ltsp.org/]

              o Diskless HOWTO, relatif aux terminaux dépourvus de
                disques (du LDP [http://www.linuxdoc.org/])

              o Les pages sur les terminaux X :
                http://dns.solucorp.qc.ca/xterminals
                [http://dns.solucorp.qc.ca/xterminals]

              o Transformer de vieux PC en terminaux X autonomes, de
                Richard Kaszeta :
                http://www.menet.umn.edu/~kaszeta/unix/xterminal/
                [http://www.menet.umn.edu/~kaszeta/unix/xterminal/]

   XDM, XDMCP, etc.

              o Pages de manuel : xdm

              o XDMCP Howto (du LDP [http://www.linuxdoc.org/])